Langueur.
Absence de vent.
Indolence du moment.
Quoi écrire?
Écrire : quoi.
Voilà, c’est écrit.
Le vent souffle son absence.
Pas une branche ne bouge,
Ni non plus une seule feuille.
Aucune oscillation.
En plus, aucun vol d’oiseau.
Rien ne bouge.
Absolument rien.
Tout est figé.
Tellement que je peine à taper.
Paralysie.
Arrêt.
Silence.
Rien, mais absolument rien ne bouge...
Sauf les voitures.
Son étouffé d’une auto qui passe devant la maison.
Demain, elles seront électriques.
Aujourd’hui, elles sont à gaz, à diesel.
Paraît qu’il faut dire à essence.
Mais des chars à essence
Il y en a si peu.
Dans le coin, ils sont tous à gaz.
Mais tout cela n’empêche pas que le ciel est gris.
Ça finira bien par se tasser.
Passe
Le temps.
-=-
Le temps
Est passé.
Le ciel était gris.
Ça a fini par se tasser.
Et moi aussi,
J’ai fini par me tasser.
J’étais tellement lent,
Tellement lent j’étais,
Lent j’étais tellement
Que j’ai fini par croire
Que partout, vraiment partout,
Et quand je dis partout,
C’est partout,
Donc que partout
Rien ne bougeait.
Jusqu’à ce qu’une auto passe devant la maison.
nadagami