Le sans-fil sur l’oreille,
Et entendre sans écouter le bourdonnement musical
Qui passe en boucle.
Une route,
Juste là,
Qu’on imagine,
Qui se dessine.
Attendre.
Un bout de papier,
Quelques mots griffonnés.
Et attendre.
Perdre son temps,
Se perdre dans le temps.
La vie est parfois d’une débilité
Inventée juste pour qu’elle le soit, inventée.
Comment comprendre
L’incompréhensible
Irrépressible
Qui ne peut être qu’impossible?
Musique d’ascenseur
Dans l’oreille
Entrecoupée de messages préenregistrés
Nous prévenant que l’attente sera longue.
Attendre,
Sans comprendre
Pourquoi il faut attendre
Chaque fois qu’on compose ce numéro de téléphone.
Il y a peut-être une faille
Bien qu’il faille
Attendre
Pour se déprendre.
Il n’y a rien à dire,
Ce que je ne conteste pas.
Mais c’est long quand on ne fait qu’attendre
Parce qu’il faut attendre.
Le temps passe.
Je trépasse
Et meurs
Dans ma demeure.
Le temps passe.
L’absurdité se surpasse
De plus en plus
Et moi, je n’en peux plus.
C’est long.
Très long.
Un peu con.
Accordez-moi votre pardon.
Pardon?
À moins que ce ne soit un adon.
On passe au salon?
Et moi, je vous passe un savon.
Le temps s’écroule.
L’absurdité vainc.
J’attends.
Je m’étends.
C’est long,
Long,
Trop long,
Mais je ne peux raccrocher.
Ne pas aimer.
Ne pas vivre.
Mourir.
Crever.
Courtes phrases
Pour mettre l’emphase
Sur ce qui m’écrase
Jusqu’à l’extase.
C’est long,
Trop long.
Patient, il faut l’être,
Patient et disparaître.
C’est le temps des Fêtes.
Jour de congé à attendre.
Oui! Oui! Je sais :
Je dois être patient.
Tant de temps pour rien,
Se sentir un vaurien.
Passe le temps,
Rien de très tentant.
On avance.
Tu me devances.
Vive les vacances!
Dans l’espérance.
J’attends,
Sacrament!!!
La vie, ç’t’une connerie.
Une menterie.
Bonjour!
On peut vous aider?
J’ai envie d’être méchant.
Je me ravise.
Nadagami