Ailleurs,
C’est-à-dire en des lieux éloignés,
Mais qui, d’une certaine façon, ne le sont pas vraiment,
Le vent, la pluie,
La mer en furie
Tandis que se répandait
La dévastation.
La mécanique climatique se dérègle.
Par contre, cette situation ne découle pas du simple hasard.
En fait, c’est un peu comme si, tous et toutes, on nourrissait
Une bête monstrueuse à l’appétit insatiable,
Mais que pour sans cesse rassasier
Cette bête menaçante et à laquelle on s’est malgré tout attaché,
Toujours à cette bête il nous faut offrir davantage de nourriture
Étant donné qu’elle en redemande toujours plus.
Tout cela s’apparente fort à une fusion
Du syndrome de Stockholm et de la légende de Windigo.
Les feuilles des érables
Tournent au jaune orange rouge.
Le soleil brille.
La brise est légère.
Le ciel est marbré de nuages en fuite douce.
Mais demain,
Le ciel,
Il sera comment?
Et le vent?
La pluie?
Bientôt aussi la neige,
Le froid,
Les tempêtes
Et les risques de verglas.
« À quoi bon s’énerver? »
Qu’on s’entend dire.
Peut-être bien,
Sauf que le risque d’un dérèglement amplifié de la bête météo plane.
Nadagami