Là, en ce moment, un ciel engrisaillé.
Tout en haut, le halo diffus du soleil.
Tourbillonne le vent qui soulève la neige hier tombée.
Notre langue, et c’est malheureux, s’en va chez le diable!
Malgré tout, dans les classes de nos écoles primaires et secondaires,
Parce que oui! oui! on a des écoles,
On s’évertue à mal l’enseigner.
Bien que soient nombreux ces érudits qui prétendent le contraire,
Tout cela n'empêche en rien le fait que, au Québec, sont plutôt rares
Ceux et celles pour qui il importe d'accorder préséance au français.
Il ne faut pas trop qu’on s’y arrête parce qu’on a alors juste envie
De déverser notre peine sous forme de critiques acerbes soutenues.
Trop souvent on se désole de redécouvrir que nos écoles servent d’usines
De reproduction pour des diplômés et des diplômées qui se révèlent être
Des porte-parole inconscients de l’illettrisme exalté.
Mais il ne faut pas que je m’y arrête,
Ni que j’y pense.
Je ne dois pas
Parce que je hurlerais de rage.
Et de m’interroger :
Combien sommes-nous,
Au Québec,
Du côté de la francophonie,
À vraiment avoir
À coeur
Un usage châtié de cette langue venue de France
Et dont le dualisme des genres sert de mesure à tous ceux imaginables?
Combien?
Au Québec, du côté de la francophonie
(Plus les années passent plus le constat est d’une affligeante réalité),
On parle par défaut en français et non par attachement à cette langue.
Et de découvrir que, maintenant, c’est le nombre de diplômes remis
Qui détermine les règles d’évaluation
Pour une horde en devenir de diplômés et de diplômées en ignarerie
Convertie au cynisme du cadre professionnel du ministère de l’Éducation.
Nadagami