Des mots
Pour que ceux-ci
Dévoilent une intention au départ inavouée bien qu’avouable.
Devant
(Là où la conscience de l’acte prend place),
Le vide;
Quoique chaque lettre devient une des pierres marquant le chemin.
On poursuit sauf que, encore une fois, on a failli
Tout effacer, tout reprendre depuis la majuscule initiale.
Qu’importe! On poursuit.
Hum... Résurgence du vide synaptique.
L’élan est sans cesse brisé.
En est la cause
L’incrustation d’une forte sensation d’absence.
Où sont nos mots?
Élan entrecoupé.
Ce n’est rien.
On continue... ou on efface pour ensuite tout reprendre?
Non! Non! On continue.
Journée glaciale;
Toitures givrées;
Ciel dégagé;
Soleil aveuglant.
On enfonce des touches
Sans comprendre
Si ce n’est qu’on comprend
Qu’il nous faut enfoncer des touches.
Inspiration chiche.
Imagination qui triche.
Si on se sent riche?
Plutôt défricheur qui défriche.
C’est la panique toutefois :
À cause du vide.
Assis face à l’écran à attendre les mots,
On se demande parfois si on ne s’en fait pas accreire.
Nadagami