Nés d’un élan
Bariolé
D’hésitations, de doutes, d’incertitudes.
Dehors :
Un ciel gris;
Des branches immobiles;
Des gouttes en fuite depuis les toitures.
Assis tout croche,
On reprend
Où, à un moment donné quelconque, on a laissé,
Mais plus lentement.
Tire à sa fin l’hiver
Qui a été chiche de froids cassants,
Au contraire cependant des bordées de neige fréquentes
Et qui souvent s’étiraient sur plusieurs jours.
Il en retombera encore,
De la neige
Qui sera alors plus difficile à pelleter
Parce que plus lourde, plus compacte, plus proche de la pluie.
Ainsi tire à sa fin, sans être toutefois terminé, l’hiver.
Au cours des semaines à venir, évidemment qu'il gèlera à nouveau.
Il nous faudra donc chauffer
En attendant les sucres.
Et là, tout à coup, de nous demander si on écrit
Ou si,
En fait,
On ne dessinerait pas plutôt des lettres qui se transforment en mots
Alors qu’en même temps ressurgissent des images
De scènes du passé qui,
Récurrentes et parce qu’elles le sont,
Nous dérangent, agacent, importunent.
Le ciel est toujours gris,
La rue Principale, silencieuse,
Le vent, aussi absent qu’en début d’après-midi,
Les gouttes en chute libre depuis la toiture, de plus en plus rares.
Nadagami