Entre ciel et terre,
Des points blancs
En chute libre.
On s’informe.
Il y a tant à savoir.
Ronronne le frigo.
Est silencieux le téléphone.
Dehors,
Toujours les flocons qui,
Tout en douceur,
S’échouent sur le sol.
Pourquoi est-ce ainsi?
On l’ignore.
Déjà très jeune
L’injustice, les inégalités, la maladie
Nous affligeaient,
Nous traumatisaient.
Dans les médias,
Que de souffrances si souvent rapportées :
Guerres,
Cataclysmes,
Épidémies,
Pauvreté et famine.
Dehors,
Très fins,
Tombent à vitesse constante
Les flocons.
Pourquoi
Un si bref passage ici-bas
Marqué
Par tant de peines?
Tombent encore les flocons
Qui s’accumulent une fois le sol atteint.
S’épaississent de blancheurs tombées les branches des arbres.
Voilà que les flocons remontent vers la cour arrière : le vent a tourné.
Nadagami