Enfin...
Oups!
On l’a échappé, l’élan.
Nos yeux se sont fermés.
Puis,
Après les avoir rouverts,
La tête penchée vers l’avant,
La bouche à moitié ouverte,
On s’est soudain rappelé
Qu’on n’était pas dans notre lit,
Mais assis et les doigts en appui sur les touches du clavier.
C’était hier.
Là, en ce moment, loin du lit,
Dehors,
La blancheur poudrée de l’hiver remonte vers la cour arrière.
Deuxième vraie bordée,
Première tempête.
Il y a à peine dix jours,
Dehors en ticheurte,
On était en plein automne estival.
Là,
Et depuis dimanche,
On est passé du côté de l’automne hivernal,
Avec ses nuits sous zéro,
Ses temps d’ensoleillement au-dessus de zéro,
Son vent frette qui contraint au port de la tuque,
Sa neige qui remplace la pluie.
Mais au moins,
Une fois recouvert de neige le sol,
Émane depuis une clarté grisaillée permanente
Et la noirceur de la nuit d’être moins accablante.
Il y a le frette par contre.
Mais on finit par s’y habituer.
Dehors,
La neige qui toujours s’accumule sur le sol devenu blancheur informe.
Nadagami