À un moment donné quelconque,
Tout s’embrouille
Et le temps, qui s’étire, de devenir langueur pathétique.
Esprit tourmenté :
Parce qu’il nous arrive d’accorder la priorité à la fuite,
À l’égarement volontaire,
À la superficialité de craintes obsessives injustifiées.
Il a neigé ;
Il a plu :
Tombent du ciel les précipitations
Qui finiront bien par se précipiter pour y retourner.
On cherche à se convaincre qu’on devrait garder le silence,
Se tenir loin du clavier,
Négliger le talent qui sommeille en nous,
Avec comme conséquence d’entretenir un état dépressif latent.
Le soleil,
Que les dernières prévisions condamnaient
À se claquemurer derrière le couvert nuageux,
Se répand dans la cour.
Tout est vivant.
Même la mort.
Bousculade cérébrale alors que nos bras sont en position d’écriture.
On rêve malgré tout de fuite.
Viréo mélodieux en plein délire de chant.
Quelques agitations des feuillages.
Volonté défaillante.
Taper des mots...
Relire :
Canoter pour redescendre une fois de plus la rivière;
Devant, tout à coup, un écueil à éviter :
Un mot, un bout de ligne ou une phrase entière à reprendre.
Il nous faut respirer, écrire.
Volage peut, toutefois et tout à coup, se révéler être notre volonté.
Bruissement des feuillages et claquement d’une porte.
Et de nous entendre dire : « Invisible il faut être pour mieux voir. »
Nadagami