Qu’on n’avait pas mis les pieds icitte.
Un boutte :
Une longueur de temps; une durée.
Ce matin,
Alors que secouait les branches une subite et légère brise,
Il s’est mis à neiger
Des feuilles que l’automne s’acharne à faire virer au jaune.
Chevelure clairsemée.
Feuillage élagué.
Petit crétin qui fait gronder son silencieux.
Quel homme!
L’automne s’impose.
Sur le sol se recroquevillent les feuilles tombées.
Seuls quelques jeunes érables de Norvège
Se couvrent encore d’un orgueil vert feuillu contrastant.
L’automne s’impose et à celui-ci les couleurs de nos émois se comparent.
Puis cette impression d’être à côté de la track,
D’être à côté de la voie ferrée,
De suivre une route que, pourtant, on se défend d’emprunter.
En somme,
On a envie d’être ailleurs
Tout en restant ici
Alors qu’on sait que l’ailleurs recherché est ici.
Hier,
Une fois de plus dans la rue,
Des motos et des rinçages de moteur.
Sur la roue arrière que d’aucuns s’échappaient des limites du village.
Parfois, on est fru.
On apprécierait un peu plus de tranquillité.
C’est bien la campagne,
Mais comme, certains jours, elle peut être bruyante.
En tout cas,
On fera avec surtout que déjà on fait avec.
On adore toujours le coin.
Le silence effraie.
Nadagami