Que ne survient qu’une fois.
Une situation qui aurait pu se reproduire
Un nombre de fois impossible à réduire.
Il arrive aussi
Que nous cause des soucis
Une situation ne devant pas se produire
Mais que des conditions particulières ne cessent de reconduire.
Enfin, il arrive
Qu’en pleine dérive
On se sente cependant bien
Après avoir perdu presque tous nos biens.
Dehors, le ciel se couvre
Et tandis qu’on écrit, voilà qu’on découvre
Que l’imprévisibilité de nos propos
Se compare enfin à la fraîcheur de l’air sur notre peau.
Par le passé, de ne jamais abdiquer, à soi-même on s’était promis.
Mais un jour, confronté au rejet, de tenir tête à l’adversité on a omis.
Cette situation nous a poussé à opter pour l’isolement,
Loin des lieux où on vivait depuis longtemps.
Là-bas, derrière la maison, ont disparu les versants montagneux.
C’est peut-être le temps gris qui, ce matin, nous rend hargneux.
Toujours est-il que, très jeune, on avait juré que jamais l’autorité
Ne réussirait à nous prendre à contre-pied.
Sauf qu’on ignorait à ce moment-là que, à l’usure,
L'emporterait l’adversité tant elle verserait dans la démesure;
Et nous alors d'apprendre que parfois l’autorité
N’a que le maintien d’elle-même comme priorité.
Voilà, tout à coup et tout en douceur, que la neige tombe.
Face à la beauté de l’instant, nos doléances succombent.
Sauf qu’on se souvient avoir, par le passé, beaucoup perdu
À la suite de longues relations fausses et trop tordues.
Un jour, défait, il a fallu tout arrêté.
Mais les jours passant, de nous être trompé on a accepté.
On s’était promis, auréolé d’ignorance.
On s’en est remis sans plus jamais trop promettre d’avance.
Nadagami