On a passé l’avant-midi dehors
Et l’après-midi, en ce jeudi jour d’épicerie,
Sur la route et parmi les allées de notre épicier préféré.
Il a fait beau ce matin, cet après-midi
Et il fait encore très beau
Alors que le soleil déclinant
Cherche à rejoindre la ligne d’horizon.
La neige a complètement disparu
Dans la cour arrière.
La pelouse verdit.
Et les camions-citernes ont cessé de charroyer l’eau d’érable.
On est un peu fatigué.
Le grand air et le soleil
Nous procurent un bien-être salvateur,
Mais en même temps ils nous assomment.
Difficile il est pour nous
De rester encabané
Pour écrire.
Assis face à l’écran et pareil à un enfant, on ne pense qu’à sortir.
En plus,
La blancheur froide de la neige
A fait place au vert attendrissant et plein de vitalité
Des espaces environnants.
On a fort peu envie d’immobilité,
De paralysie
Comme nous y contraignent
L’hiver glacial et les longues nuits de la saison des neiges.
Le retour de la chaleur
Nous emporte.
Il est difficile d’y résister.
En plus, à l’extérieur, il y a tant à faire.
Voilà! Voilà! Le printemps est là.
Quant à nous, être là,
C’est être de l’autre côté de la vitre de la cuisine
Qui donne sur la cour arrière.
Nadagami