Tous les jours.
Réapprendre à écrire.
Tous les jours et à tout moment au cours de la journée.
Le vent, léger, invisible, inconstant, souffle.
Parfois,
Entre deux gouttes d’eau en chute libre,
Le regard qui se pose sur les feuilles agitées d’un érable.
Mais cela n’arrive que parfois.
Pas tout le temps.
Juste parfois.
Et tout à coup on se dit : « Tant de vert après tant de blanc. »
Tridimensionnalité extérieure exacerbée par les jeux d’ombre.
On se sent coupable d’aimer les mots,
De prendre le temps d’écrire,
De nous nourrir de l’oubli des autres.
Se maintient la faible brise chargée de froid presque glacial.
Il nous faudra chauffer,
Ensuite nous asseoir
Pour regarder une fois de plus le doux ballotement des feuillages.
Les secondes,
Invisibles
Et donc pareilles au vent,
Passent.
Comme lui,
Il use,
Le vent :
Comme le temps.
Tant de verts.
Combien de feuilles?
Combien de verts?
Tantôt, bottes aux pieds, on foulera l’herbe mouillée de la cour.
Là,
Les mots.
On atterrit.
De rares gouttes se détachent en continu de la bordure du toit.
Nadagami