Qu’aujourd’hui on relit.
On dirait des débris,
Les restes d’un désir assouvi de délit.
L’invisibilité des mots
Jusqu’à ce qu’on les écrive :
Leur frivolité
Jusqu’à ce qu’on les relise.
Ciel bleu;
Chaleur fugace imprégnée de froid;
Vent léger qui sans surprise souffle du nord;
Bleuité céleste entière qui nous requinque.
Une fuite
Sans suite :
Pour oublier
L’emprise grandissante de notre inaction qui refuse de se replier.
Se rasseoir
Sans épanchement ostentatoire.
Par contre,
Mettre son cul sur une chaise
Après une fin de semaine de pluie,
C’est loin d’être facile.
Surtout que, en ce moment dehors,
La cour déborde de lumière.
Tout à coup,
Cette impression de tomber telle une goutte de pluie
Pour ensuite
Nous dissoudre dans l’immensité qui nous a créé nombriliste.
Le soleil, de rayonner;
La chaleur estivale, d’être aussi présente que la neige fondue;
Le vert des feuillages, d’adoucir la froideur de la bleuité.
(« On est trop rationnel, pas assez impulsif » qu’on s’entend dire.)
La brise souffle une mélancolie qui fait frissonner les feuillages.
On aurait envie de refermer la porte derrière nous
Après être sorti de la maison.
Mais voilà, en ce moment, on écrit; plus tard, on corrigera.
Nadagami