Très.
Voilà plus d’une heure qu’on tourne dans le lit.
C’est assez : on se lève.
Écrire : comme si on avait le choix.
Pantoute!
Les mots...
La nuit fut courte.
Tant d’heures consacrées à l’écriture.
Tombent les gouttes.
C’est juste plus fort que nous,
Même si nos mots ne nourrissent pas.
S’asseoir et les attendre;
Ensuite, les entendre;
Après, les étendre;
Parfois, sans tout à fait bien les comprendre.
On se revoit,
Assis en classe du temps de nos études secondaires.
Et le conseiller en orientation qui se pointe devant la classe :
« Que voulez-vous faire dans la vie? »
Comme si on choisissait :
Saperlipopette!
Avec les années,
On finit par comprendre que c’est la vie qui nous choisit,
Qui décide,
Qui nous envoie là où on doit aller.
Et le quotidien
De nous trimbaler.
Quand on est adulé,
C’est plaisant.
Mais quand on ne comprend rien à ce quotidien qui est nôtre,
On en bave un coup.
Écrire,
Oui, on aime.
Il y a que ça n’aide pas à payer les factures.
Et parfois on se demande si on ne fait pas qu’errer.
Nadagami