De la vraie qui,
En plus d’être mouillée,
Tombe.
Quant au vent,
Non,
Pas pantoute,
Que des feuilles mouillées qui pendouillent.
Le ciel est donc gris,
Les vitres de la maison, mouillées,
Le sol, itou,
Et l’herbe, d’un vert ragaillardi par l’abondance d’eau de pluie.
À part de cela?
Pas grand-chose de nouveau
Si ce n’est
Ce qui n’est
Et qui naît
Vu qu’il n’est.
Mais qu’importe!
Il pleut.
Le ciel,
Gris,
Surplombe le village endormi
Et par la suite engourdi tant que tombera la pluie.
Quant à nous qui regardons
Pleuvoir
Pour voir
Qu’il pleut,
En même temps
Nous écoutons la mitraille des gouttes
Qui achèvent leur course sur le toit de tôle
Où elles redeviennent enduit liquide informe.
Puis
Après s’être de nouveau
Et plus d’une fois remise à tomber,
La pluie cesse pour de bon.
Des plaques de ciel bleu se dessinent.
Le soleil de son côté échappe une vive lumière
Accompagnée d’un déferlement subit de chaleur humide.
Suit enfin le vrombissement d’une moto s’élançant sur la rue Principale.
nadagami