Tourbillonnent alors que les titille la brise légère.
Nos mots fuient,
Notre volonté, presque tout autant.
Il y a une absence,
Ou un vide,
Ou plutôt un espace insondable
Qui nous enveloppe et qui nous entraîne
Aux abords d’un trou,
Ou encore d’une faille,
Ou plutôt d’une crevasse
Afin de susciter en nous la naissance d’une pensée cathartique.
En fait,
On se demande ce qu’on pourrait bien rapporter
De plus que ce silence hurlant qui nous accompagne
Et qui semble plutôt enclin à se nourrir d’inertie,
Parce que presque tout le temps,
On n’a rien à dire.
Mais en nous, quelque part, même quand on se réveille la nuit,
Il y a cette voix qui nous parle et qui refuse de se taire :
Combien de vagues, aujourd’hui, déferleront dans l’indifférence absolue?
Tombent toujours dispersés les flocons.
Vacille l’hiver.
Rechigne le printemps qui, face aux chambardements climatiques,
Ne s’y retrouve plus,
Comme nous-même toutefois alors qu’on n’y comprend rien
À cette nécessité (si peu lucrative) d’écrire des mots
Pour nous sentir bien.
On ne se rappelle pas
Avoir demandé quoi que ce soit avant de naître.
Flocons légers emportés
Par une brise à peine perceptible
Et qui les contraint à tourbillonner en tous sens
Avant de se fixer en un emplacement jamais défini d’avance.
L’hiver se relève après s’être enfargé,
Mais qui, cependant, n’affiche pas une vigueur très convaincante.
Nadagami