En cette langue honnie,
Méprisée et atrocement négligée
Par d’aucuns et d’aucunes pour qui, pourtant, elle est maternelle.
Quant à nous,
Cette langue qui est nôtre
Demeurera à tout jamais l’affluent saint-laurentesque
De notre désir d’affirmation en sol nord-américain.
Glisse,
En suivant les lignes bleues
De la feuille sur la laquelle s’élabore notre brouillon,
La pointe du stylo à bille.
Une fois de plus hier,
A été rapportée dans un média une attitude supposée propre
À notre groupe sociolinguistique, mais qui en fait n'est
Qu'une fausseté trop souvent colportée et relevant de l’ignorance.
(Glisse toujours, quoiqu’avec peine, la pointe du stylo.)
Par contre,
Ce point de vue, erroné ou tout bonnement mensonger,
Et contraire à la véritable réalité francoquébécoise
(Soit que les Francoquébécois reconnaissent l’importance de l’anglais),
A été une fois de plus diffusée
Par un média qui prétend être un ardent défenseur en sol québécois
De la communauté linguistique usant de cette langue venue de France.
Elle aura au moins eu ça de bon,
Cette mésinformation imprécatoire,
Soit de nous extirper
D’une indolence solsticiale trop longue.
Il n’empêche
Qu’on se sent
Impuissant
Face au dénigrement constant de la réalité francoquébécoise.
Pour cette raison,
Il nous semble tout à fait raisonnable de prétendre
Que quiconque s’intéresse au français en usage au Québec
Risque d’être perçu comme étant quelque peu fêlé du ciboulot.
Nadagami