Donc, je suis de la ville et un jour, parce que je suis tanné de cette vie de citadin, je prends la décision d'aller vivre à la campagne. Commence alors le processus en vue de l'acquisition d'une propriété pour réaliser mon projet. Pendant des jours, des semaines, des mois et parfois même des années, je cherche jusqu'à ce que je trouve la perle.
Je déménage enfin. Comme je suis heureux. Avoir su, je l'aurais fait bien avant. Tout est tellement beau ici. Ce n'est pas comme en ville. Les gens sont si gentils, humains, chaleureux. Je reprends goût à la vie, à la simplicité de la vie. La nature, les levers et couchers de soleil sont si fantastiques. Finis en plus les files d'attente, les embouteillages, le bruit, l'anonymat, la peur du voisin, le rythme effréné de la ville.
Tout va pour le mieux jusqu'à ce que mon voisin, un cultivateur d'une gentillesse et d'une simplicité jusque là jamais connues, étende sur ses terres le fumier accumulé au cours du dernier hiver.
La campagne, la vraie, c'est aussi cela.
Daniel Verret