Silence

​Une cour arrière où s’entremêlent
Neige au sol,
Froid invisible,
Ombres gris bleu.
 
L’absence de vent se cache
Dans l’immobilité des branches.
Aucun bruit.
Que le silence
 
De l’hiver
Qui s’éveille et en même temps provoque
La restitution d’autres silences du même lieu,
Mais silences qui se révèlent en des temps autres
 
Que sont l’été,
L’automne,
Le printemps.
Silence glacial et avalé
 
De la neige qui se démarque
Du silence de la chaleur,
Du silence des feuilles mortes,
Du silence de la neige fondante.
 
Silence qui, selon les saisons,
Donne froid,
Donne chaud,
Oblige à davantage s’habiller,
 
Recommence à réchauffer.
Absence de bruit, dans le bruit de l’absence,
Appelée silence, toujours le même, qui suit les saisons
Mais qui jamais n’est le même.
 
Tout autour,
La neige
Au sol
Qui avale
 
Mes pas,
Qui avale
Le bruit
De mes pas
 
Qui s’enfoncent dans la neige.
Tout autour,
Le silence
Blanc et froid.
 
 
nadagami