Que très souvent on biffe ou efface pour ensuite les remplacer.
Il fait beau.
Plusieurs jours se sont écoulés
Depuis que l’espace céleste
S’est, de façon marquée et pendant plus d’une journée, exhibé
Avec autant de bleuité et de luminosité.
Les ciels ont été si longuement ennuagés et gris
Au cours des dernières semaines.
Mais cela n’empêche en rien qu’on vieillit.
Les pentures de la carcasse nous font souffrir.
Quelques coups d’accélérateur et on s’extirpe de l’emprise de ces maux.
Dehors, blancheur neigée,
Ombres bleues teintées de gris très pâle,
Sommets montagneux blanchis de neige éclatante;
Plus bas, branchages ombrés qui séparent flancs et champs enneigés.
Chaque mot écrit
Nous permet d’aspirer
Au bienfait d’un moment de silence hurlant
En dépit des contraintes inhérentes aux bruits environnants.
Temps d’attente;
Temps de repos;
Les p’tits vieux de mon âge
Se promènent en char de village en village.
On tape,
On efface :
Doigts hésitants sur le clavier,
Inspiration déficiente.
Il nous faut reprendre,
Nous rasseoir face à l’écran et attendre,
Les doigts en appui sur les touches.
Tout autour, presque omniprésente, la forêt
Qui recouvre les flancs de montagne.
Bordent routes et rangs les champs cultivés.
L’hiver est doux,
Mais il est loin d’être terminé.
Nadagami