Un silence,
Qu’on souhaite long...
Mais très vite de percevoir des bruits
Autres que ceux qui nous sont habituels,
Perçus à tout instant,
Depuis si longtemps,
Et à ce point entendus qu’on ne s’y attarde plus.
Accompagnent ces bruits nouveaux
Le silence ravageur du déferlement constant des secondes,
Chacune d’elles
Représentant
Une année entière
Qui s’écoule
Aussi vite
Que l’entité temporelle qui ici l'évoque.
Emporté par le déferlement,
On échoue à contenir nos certitudes
Qui profitent de l’occasion pour se mêler à la neige au sol
Que surplombe un soleil chaud d’avril
Et alors qu’au-dessus de ladite étendue enneigée
Souffle un vent chaud
De fin d’hiver.
Hier soudain n’existe plus.
Demain?
En ce moment,
Pas davantage.
Tout est déversement
Tandis que l'édifice tout entier
De nos convictions
Se désagrège.
Passe comme l’eau de fonte ruisselante du printemps
Le temps qui,
Bien qu’invisible et insaisissable,
Malmène notre conscience
Toujours, cette dernière, en quête d’affinement.
Nadagami