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  La maison de Daniel
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Trois cent quatre-vingt-treize

29/6/2022

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Quelques mots,
Quelques nuages :
Arythmie d’une bleuité sassée par des feuillages agités;
Lumière et chaleur d’un astre du jour bouffeur d’ombres.
 
Tôt ce matin, on est sorti
Avec, tout d'abord, la seule intention de partir
Et ensuite, en franchissant la porte de sortie,
Aussi d’images pénibles du passé de nous départir.
 
Frétillent les feuillages des feuillus tout en feuilles.
Juin de l’année en cours achève.
On aurait envie d’être partout à la fois :
Sur la galerie avant,
 
Quelque part dans la cour arrière,
Au volant d’une voiture,
Au restaurant,
 Assis et surtout oisif sur une chaise de parterre.
 
On désire tout et rien.
En fait,
Peut-être des sensations
Et en particulier celle née d’une conviction inébranlable.
 
Être ailleurs,
Dehors ou en d’dans,
Sur la toiture de la maison,
Dans le solarium :
 
Assis, face à un écran, on est.
Un jour,
En apercevant un homme taper à une vitesse folle à la machine à écrire,
On est resté bouche bée.
 
« Il est possible d’écrire aussi vite? »
Qu’on s’est alors demandé.
Bien avant ce jour
(Encore enfant on était),
 
On s’imaginait être commerçant de bouteilles vides.
Aujourd’hui, 
On envoie des messages dans l’étendue océanique du réseau internet.
C’est aussi payant que notre commerce de bouteilles vides.
 
 
Nadagami
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Trois cent quatre-vingt-douze

28/6/2022

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​Exquise journée.
En fait, peut-être trop l’est-elle.
On peine à s’asseoir
Pour qu’ensuite sur les touches du clavier courent nos doigts.
 
Trop beau il fait.
On n’a pas la tête aux mots.
Pourtant,
Il faudrait.
 
À peine huit lignes complétées
Et déjà on s'imagine arpentant la cour arrière.
Mais voilà que,
Tout à coup,
 
Se fixent à notre conscience des scènes du passé
Qui nous confrontent à une période de notre vie
Qui a chamboulé la teneur, si naïve, de nos rêves et idéaux.
Quinze années perdues.
 
Scènes et conflits relationnels de ce temps
Qui, n’importe quand et n’importe où, ressurgissent,
Comme cela s’est produit au beau milieu de la dernière nuit.
Souvenirs de commentaires durs et dépréciatifs.
 
Être?
Il nous a fallu quitter un milieu de travail oppressif :
Moqueries, condescendance outrancière, dénigrement, violence verbale.
Petit patron n’ayant de prestance que le titre de son poste.
 
Idéalisme?
Peut-être...
La hiérarchie :
N’a d’utilité que la préservation de sa propre existence.
 
Fuir,
Être ailleurs,
Sans pour autant trop nous éloigner :
Juste le temps d’un tour de machine.
 
Il nous faut écrire.
Mais on n’a envie que de fuite.
Mautadits souvenirs qui, en pleine nuit, nous tirent du sommeil.
Plutôt que de fuite, c’est de mots dont on doit rêver.
 
 
Nadagami
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Trois cent quatre-vingt-onze

23/6/2022

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Il ne reste plus rien du premier élan de la journée,
De ces mots
Qui nous raccrochent à de lointaines et vaines tristesses,
Des dépréciations rapportées et tirées d’un passé déprimant.
 
Donc on reprend,
Se reprend,
Se déprend,
Surtout que souvent on se méprend.
 
En attente, est-on plutôt maintenant, de l’eau fuyante des mots
Afin que celle-ci nous emporte, nous effraie, nous stimule
Tel un rêve à prime abord insensé
Qui, au cours de la journée, remonte plus d'une fois à la conscience.
 
D’un autre côté cependant,
Toujours se dresse le mur du renforcement inexistant.
Plombier, chercheur, médecin, enseignant, politicien,
Autant ceux du genre masculin que celles du genre féminin,
 
Tous et toutes sont rémunérés pour une tâche accomplie.
Et aussi,
À quoi tous ces mots écrits servent-ils?
Une bouteille de plus à la mer.
 
Aimer les mots
Que pour le plaisir d’en fixer sur une page blanche?
Oui.
Mais ne servent-ils qu’à nourrir un égo en perdition?
 
Sauf que si on n’écrit pas
(Ici on se répète),
Surgit en nous cette sensation de lourdeur
Qui nous vide de toute envie, de tout désir, de tout rêve.
 
La cour arrière déborde fleurs,
De verts,
Parfois de soleil,
Parfois de pluie.
 
Du sud souffle le vent.
Nos doigts vont et viennent sur les touches.
N’est plus le gazouillis des corneilles nichées dans l’épinette.
C’est le début de l’été.
 
 
Nadagami
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Trois cent quatre-vingt-dix

22/6/2022

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​Tout à coup,
Alors qu’on est au volant,
Ou qu’on bêche le jardin,
On qu’on tond la pelouse,
 
Ou qu’on observe le ciel,
Ou qu’on boit un verre d’eau,
Ou qu’on regarde dans le vide et que tout s’embrouille,
Voilà donc que, tout à coup,
 
On se met à compter les années.
Là,
En ce moment,
On a les deux pieds dans le grand jardin potager.
 
Émerge de la terre, après un coup de bêche,
Un éclat du goulot d’une vieille bouteille en verre de liqueur verte.
(Parce qu’ici on dit « liqueur » plutôt que « boisson gazeuse ».)
On le ramasse et le glisse dans la poche droite avant de nos culottes.
 
Tout à coup,
Le chant délirant d’un oiseau
Qu’on croit être un roselin pourpré.
Il fait chaud.
 
Il y a de la bibitte.
On cherche à ne pas se laisser distraire.
Une fois de plus,
Tout à coup :
 
On se revoit vivant avec nos enfants;
Puis, on se revoit contraint de quitter la maison.
C’est la vie.
Pas très loin, un moteur à essence vrombit.
 
Tout à coup,
On ressent la fatigue.
On ralentit la cadence.
Voilà : pas le choix de se soumettre.
 
Il fait beau.
Tout à coup,
L’envie de manger une poutine.
Elle était excellente.
 
 
Nadagami
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Trois cent quatre-vingt-neuf

20/6/2022

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​Quelques mots hier écrits
Qu’aujourd’hui on relit.
On dirait des débris,
Les restes d’un désir assouvi de délit.
 
L’invisibilité des mots
Jusqu’à ce qu’on les écrive :
Leur frivolité
Jusqu’à ce qu’on les relise.
 
Ciel bleu;
Chaleur fugace imprégnée de froid;
Vent léger qui sans surprise souffle du nord;
Bleuité céleste entière qui nous requinque.
 
Une fuite
Sans suite :
Pour oublier
L’emprise grandissante de notre inaction qui refuse de se replier.
 
Se rasseoir
Sans épanchement ostentatoire.
Par contre,
Mettre son cul sur une chaise
 
Après une fin de semaine de pluie,
C’est loin d’être facile.
Surtout que, en ce moment dehors,
La cour déborde de lumière.
 
Tout à coup,
Cette impression de tomber telle une goutte de pluie
Pour ensuite
Nous dissoudre dans l’immensité qui nous a créé nombriliste.
 
Le soleil, de rayonner;
La chaleur estivale, d’être aussi présente que la neige fondue;
Le vert des feuillages, d’adoucir la froideur de la bleuité.
(« On est trop rationnel, pas assez impulsif » qu’on s’entend dire.)
 
La brise souffle une mélancolie qui fait frissonner les feuillages.
On aurait envie de refermer la porte derrière nous
Après être sorti de la maison.
Mais voilà, en ce moment, on écrit; plus tard, on corrigera.
 
 
Nadagami
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Trois cent quatre-vingt-huit

18/6/2022

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​S’extirper de l’indicible.
Tous les jours.
Réapprendre à écrire.
Tous les jours et à tout moment au cours de la journée.
 
Le vent, léger, invisible, inconstant, souffle.
Parfois,
Entre deux gouttes d’eau en chute libre,
Le regard qui se pose sur les feuilles agitées d’un érable.
 
Mais cela n’arrive que parfois.
Pas tout le temps.
Juste parfois.
Et tout à coup on se dit : « Tant de vert après tant de blanc. »
 
Tridimensionnalité extérieure exacerbée par les jeux d’ombre.
On se sent coupable d’aimer les mots,
De prendre le temps d’écrire,
De nous nourrir de l’oubli des autres.
 
Se maintient la faible brise chargée de froid presque glacial.
Il nous faudra chauffer,
Ensuite nous asseoir
Pour regarder une fois de plus le doux ballotement des feuillages.
 
Les secondes,
Invisibles
Et donc pareilles au vent,
Passent.
 
Comme lui,
Il use,
Le vent :
Comme le temps.
 
Tant de verts.
Combien de feuilles?
Combien de verts?
Tantôt, bottes aux pieds, on foulera l’herbe mouillée de la cour.
 
Là,
Les mots.
On atterrit.
 De rares gouttes se détachent en continu de la bordure du toit.
 
 
Nadagami
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Trois cent quatre-vingt-sept

17/6/2022

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​Il est tôt.
Très.
Voilà plus d’une heure qu’on tourne dans le lit.
C’est assez : on se lève.
 
Écrire : comme si on avait le choix.
Pantoute!
Les mots...
La nuit fut courte.
 
Tant d’heures consacrées à l’écriture.
Tombent les gouttes.
C’est juste plus fort que nous,
Même si nos mots ne nourrissent pas.
 
S’asseoir et les attendre;
Ensuite, les entendre;
Après, les étendre;
Parfois, sans tout à fait bien les comprendre.
 
On se revoit,
Assis en classe du temps de nos études secondaires.
Et le conseiller en orientation qui se pointe devant la classe :
« Que voulez-vous faire dans la vie? »
 
Comme si on choisissait :
Saperlipopette!
Avec les années,
On finit par comprendre que c’est la vie qui nous choisit,
 
Qui décide,
Qui nous envoie là où on doit aller.
Et le quotidien
De nous trimbaler.
 
Quand on est adulé,
C’est plaisant.
Mais quand on ne comprend rien à ce quotidien qui est nôtre,
On en bave un coup.
 
Écrire,
Oui, on aime.
Il y a que ça n’aide pas à payer les factures.
Et parfois on se demande si on ne fait pas qu’errer.
 
 
Nadagami
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Trois-cent quatre-vingt-six

10/6/2022

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​Grisaille :
Pluie, bruine, gouttelettes éparses, averses, humidité.
Quelques coups de bêche dans le tas de compost.
Tiens donc! La pluie a cessé.
 
Odeurs fortes de feuilles et de mauvaises herbes en décomposition.
On s’adonne au compostage.
Depuis longtemps.
Ce matin, on a retourné le tas toujours plus volumineux.
 
En somme,
On redonne à la terre qui nous a déjà donné.
Soudain,
Le soleil qui se répand en un étincellement aveuglant.
 
S’ensuit
Le passage rapide d’un assombrissement très prononcé
Qui se termine par une faible averse.
Instabilité.
 
Invisible,
Le vent,
Inégal,
Agite les feuilles.
 
Pourquoi la langue française?
Pourquoi le français?
Pourquoi « la » langue française?
Pourquoi « le » français?
 
Le soleil;
La lune.
Le vent,
La pluie.
 
L’univers compte-t-il autant d’étoiles
Que la terre de grains de sable?
Tôt hier soir et alors qu'on se tenait tout près de l’azalée en fleurs,
Du boisé VerBer s’élevait le chant halluciné d’un moqueur roux.
 
La brise remonte l’allée des voitures.
Frissonnent les feuilles des érables.
Au-dessus des flancs montagneux, un ciel bas et gris
Auquel succédera sans doute un désennuagement de courte durée.
 
 
Nadagami
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Trois cent quatre-vingt-cinq

9/6/2022

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​Sous le ciel gris,
Enveloppant
Et bas,
Il pleut.
 
Écrire,
Quand même,
Ce n’est pas rien,
Même quand c’est pour ne rien dire.
 
Le ciel est gris.
Il pleut.
Les feuilles des feuillus
Ne sont qu’immobilité.
 
Le village est silencieux.
Il nous faut chauffer la maison.
Au pied des flancs montagneux,
La terre est encore froide.
 
Quand le soleil s’absente,
Et avec lui sa chaleur,
De la cave monte le froid qui envahit la maison en entier.
À un moment donné, il nous faut chauffer.
 
Covid,
Inflation,
Catastrophes climatiques,
Pollution.
 
On doit écrire.
Par contre,
On s’adonne à l’écriture
Comme on respire.
 
On n’a pas vraiment choisi,
Si ce n’est que d’obtempérer ou non
À l’envie
Qu’elle suscite.
 
Tombe la pluie.
Combien de verts est-il possible de dénombrer
Alors que nos yeux cherchent à cibler une seule feuille frissonnante?
Sur une chaise, un pot de grès contenant un fuchsia.
 
 
Nadagami
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Trois cent quatre-vingt-quatre

8/6/2022

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​Il a fait beau.
Avec insistance la lumière, la chaleur, la terre nous interpelaient.
On ne demandait pas mieux.
Il a fait beau. Puis, surtout qu’il en faut, le retour de la pluie.
 
Les feuillages sont revenus.
Pendant un certain temps, les fourmis itou.
Sécheresse printanière.
Ici et là, dehors et en-dedans, des pièges.
 
Ailleurs, la guerre.
Ici? L’inflation, les tribulations financières, les silencieux bruyants.
Demain sera fait de quoi?
Une inquiétude reste accrochée à nos pensées.
 
Mais bon,
On continue.
Du clavier, nos doigts ont maintenu une distance,
La cour arrière ne cessant de réclamer notre présence.
 
En somme, on a mis de côté les mots
Pour plutôt plonger nos doigts dans la terre encore froide.
Le prunier, le pommier, les cerisiers, l’amélanchier et les sureaux
Ont perdu leurs fleurs.
 
Parfois, on voudrait retenir le temps.
Mais c’est impossible.
On est entraîné :
Stroboscopie ininterrompue du jour et de la nuit.
 
La brise soulève avec douceur les branches feuillues des érables.
Hier, on a installé deux longueurs de gouttière
Et l’eau de pluie aujourd’hui qui file dans un baril.
Tantôt, même s’il pleut, le tour de la cour on fera.
 
On a mis de côté le clavier et les touches de celui-ci.
Pendant plusieurs jours on s’est saoulé de beau temps,
De lumière du jour.
Et de pissenlits!
 
Ce matin,
On reprend.
Les verts printaniers y vont d’une dégradation insoutenable de beauté.
On s’est reposé de la blancheur foudroyante de la neige.
 
 
Nadagami
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