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Du lever jusqu'au souper

30/6/2017

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En douce, le soleil se lève alors que de la pluie était attendue.
Mais il ne pleuvra pas, du moins pas ce matin.
Quant au soleil, il dessine des ombres qui s’estompent
À mesure que s’éloigne la boule jaune de la ligne d’horizon.
 
-- == --
 
Journée pelouse hier.
La tondeuse et le fouet : six heures au total.
Ce matin, ici et là, dans le bas du dos surtout,
 Des restants de tondeuse et de fouet.
 
C’est pourquoi le bonhomme n’est pas vite vite ce matin.
Qu’importe! Des courses au village voisin après le déjeuner.
Pas le choix de se rendre à Saint-Damien.
C’est vraiment petit NDA de Buckland.
 
Un tout petit village, avec peu de services.
Petit, oui, mais riche en paysages.
Et d’être un petit village riche en paysages
 C’est suffisant pour prendre la décision de s’y établir pour de bon.
 
-- == --
 
Seize heures et il se met à mouiller.
 Après les courses en avant-midi et le dîner,
On a travaillé à l’extérieur :
Ébranchage et bois d’allumage.
 
Le temps passe.
Je n’ai pas beaucoup de temps pour les mots.
La pluie vient tout juste de cesser.
J’aurais plus le goût d’être dehors.
 
Mais bientôt, il y a aura le souper à préparer.
Pas le choix donc de rentrer (disons que ce soir je me fais gâter!)
Et là, le soleil de réapparaître.
Ouf! La tentation de sortir est forte.
 
La fenêtre du salon est ouverte.
Juste en bas de celle-ci, c’est la rue.
Quand une auto passe sous la fenêtre,
On a quelque peu l’impression qu’elle passe dans le salon.
 
Personnellement, ça ne me dérange pas.
Il reste en moi des bouts de gars qui a grandi en ville.
En fait, il y aurait un petit peu plus d’action dans le village et
Je n’haïrais pas ça.
 
-- == --
 
 
nadagami
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De la pluie à la p'louse

29/6/2017

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​ 
Fera beau?
Pleuvra pleuvra pas?
À quoi aura-t-on droit aujourd’hui?
Sans doute à un mélange de n’importe quoi.
 
Au-delà des nuages et sous la coupole bleue,
Le soleil poursuit malgré tout sa route en arc de cercle.
Et nous, en bas, sous les nuages où tombe la pluie,
On s'arcboute l’humeur qui cherche à vaciller.
 
À l’instant même,
Les traînées d’eau de quelques rares gouttes de pluie
Tombées sur les vitres des chassis alimentent le doute.
Beau temps ou pluie?
 
Mais peu importe le temps qu’il fera,
Dans la cour arrière, les oiseaux,
Nombreux,
Vont et viennent d’une boule de feuilles à l’autre.
 
-=-  =-=  -=-
 
L’après-midi, finalement, a été pluvieux,
Orageux même par moments.
Les plants de pivoines ne sont pas encore en fleurs.
Fait trop frette.
 
=-=  -=-  =-=
 
Durant l’heure du souper,
Le soleil s’est enfin montré la binette.
Presque aussitôt,
La cour arrière s’est emplie d’une multitude de chants d’oiseau.
 
Les chardonnerets étaient fous comme des balais.
Un colibri se garrochait d’un bord p’is de l’autre.
Soudain dans les sorbiers sont apparus les jaseurs.
Et tout en haut des ormes, deux roselins y allaient aux toasts.
 
Il y a aussi le merle qui est venu faire son tour,
A passé en coup de vent un moineau,
Des hirondelles nous ont servi quelques acrobaties aériennes et
Quelque part dans les branches s'égosillait une mésange.
 
-=-  =-=  -=-
 
Demain, s’il fait beau, la p’louse.
La quoi?
La p’louse.
La p’louse?
 
Oui, la p’louse.
Chez nous, on dit pelouse.
Chez nous, p’louse.
Ah!
 
Chez nous, on dit aussi gazon.
Chez nous aussi.
Comme dans : « M’â aller faire le gazon »
Il y a aussi, pour dire la même affaire : « M’â aller tondre. »
 
Ou encore passer la tondeuse.
Ou encore couper le gazon.
Ou encore : « Fait binq trop chaud pour couper la gâzon. »
Ou enfin, en automne : « Non mais, ça va-tu finir par geler? »
 
 
nadagami
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La peur d'être

28/6/2017

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D’être confronté à l’absence de la première ligne,
Matin après matin,
D’être sourd aux appels de la fuite,
Obligent à croire.
 
Il m’arrive, comme en ce moment, de me revoir enfant,
Assis à une table,
Penché vers l’avant,
Crayon à la main.
 
Dehors,
Enveloppante,
La masse grise en suspension
Nous confine au cloître.
 
La première ligne s’éloigne.
La journée progresse.
La fuite a pris la fuite.
Croire en l’immatérialité.
 
Il m’arrive, comme en ce moment, de comprendre pourquoi,
Enfant, je ne faisais que me voir assis à une table,
Crayon à la main :
Rien de mon passé n’explique la récurrence de cette image.
 
Dehors, les boules de feuilles qui recouvrent les branches des arbres
Ressemblent à s’y méprendre à des ballons verts flottants,
Retenus par le tronc et
Que l’on croirait disposés çà et là en vue d’une fête champêtre.
 
La première ligne est de plus en plus loin.
Taper des mots,
Tenir un blogue,
Même à mon âge, tous les jours surgit le doute.
 
Il m’arrive, comme en ce moment, de ne rien comprendre.
En même temps, je me sens redevenir enfant.
Redevenir vrai.
On ne peut se mentir à soi-même éternellement.
 
Dehors,
Il fait gris.
Je sors voir de plus près l’immobilité des branches.
Sous la grisaille, parmi les ballons verts, la cour est belle.
 
 
nadagami
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Chérie, j'ai ri

27/6/2017

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Face à la tristesse,
Se dressent les mots
Puisque la tristesse
Agresse le mot.
 
 0=0
 
Des gouttes tomberont.
Le ciel est gris.
« Tantôt la pluie »
Qu’le ciel a dit.
 
Face à la tristesse,
« Tantôt la pluie » .
Échappe le mot,
Goutte de pluie.
 
Touches enfoncées,
Soudain la pluie.
Gouttes de mot
Enfin la pluie.
 
--   0=0   --
 
Sous un ciel gris,
Une brève sortie.
Soudain la pluie.
J’ne m’en soucie.
 
--   0=0   --
 
Les nuages se sont tassés.
Le bleu s’est répandu.
La chaleur a copié le bleu.
Une brassée de linge.
 
Sur la corde à linge,
Ticheurtes,
Ticheurtes et
Bobettes.
 
Les nuages fuient vers l’est.
Bobettes?
​Et si on s’arrête,
Pour savoir.
 
Bobettes (féminin pluriel) : ça vient d’où?
Au masculin, bobet.
De la racine bob qui à la fois signifie
La bêtise, mais aussi la vanité et l’orgueil.
 
Bob.
Bobet.
Bobettes :
Qui contiennent bêtise et vanité.
 
Chérie, j’ai ri.
Et donc,
Les mots chassent
La tristesse.
 
 
nadagami
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Né d'une fin de règne

26/6/2017

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Ce matin,
Hier matin,
Avant-hier matin
Et depuis je ne sais combien de centaines de millions de matins,
 
Est né
Un jour
Né
De la noirceur
 
Née
D’une nuit
Née
De la lumière
 
Née
Du jour
Né
D’une nuitée
 
Née
De la clarté
Née
Des ténèbres
 
Nées
Après le jour
Né
Après la nuit.
 
-   =   -
 
Après la nuit,
Avant le jour,
Dans l’entre-deux,
Il y a les deux.
 
-   =   -
 
En ce début d’été de l’année en cours, nous déclarons que,
Dans la cour arrière, un moqueur roux a mis fin au règne dominateur,
Qui perdurait depuis au moins une décennie,
De l’espèce aviaire connue sous le nom de merle d’Amérique.
 
 Le soir, on entend encore le chant du merle au poitrail rouge brique.
Sauf que le chant de l’oiseau vient de l’extérieur de la cour.
Parfois, on a droit à une visite éclair d’un merle.
Les visites sont toutefois brèves.
 
 
nadagami
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Du lever au souper

25/6/2017

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Léger vent d’ouest.
Ciel bleu.
Forêt verte.
Sol jaunit d’effluves élancés de lumière matinale.
 
Derrière, la cour
Hier fauchée,
Aujourd’hui gazonnée,
Demain empreinte de maturité.
 
-=0=-
 
Ils louzent.
Ils jouzent.
Ils étudizent.
Ils puzent.
 
-=0=-
 
Un papillon
Se pose
Sur une fleur
Orange.
 
À coups d’ailes depuis la barrière de sorbiers et de cerisiers,
Un tigré du Canada à la ligne de vol cassée par la brise se dirige
Sans la moindre hâte vers une talle d’épervières orangées pour enfin
Se poser sur une fleur où le papillon ouvre tout grand ses ailes jaunes.
 
-=0=-
 
Je croyais pouvoir compléter cette page avant la préparation du souper.
Il le faut.
Le problème est que le temps passe et
Qu’il emporte avec lui les mots.
 
-=0=-
 
Ce matin, comme à chaque début d’été,
On a installé le filet qui recouvre les plants de bleuets et
Qui empêche les oiseaux d’avoir accès aux fruits bleus.
C’est une obligation.
 
 
Pour pouvoir manger des bleuets,
Il faut tendre un filet.
Sans filet,
Pas de bleuet.
 
-=0=-
 
Le temps file.
Au loin, des nuages de pluie se profilent.
Et tandis que se forme l’avant-dernière ligne de mots que j’enfile,
Sans arrêt le contenu de la ligne finale se transforme et se défile.
 
 
nadagami
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Jour de congé

24/6/2017

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Matin.
Couvert brumeux.
Ombres vert foncé.
Iris éclatés.
 
-0- -0-
 
Chaque matin,
De recommencer,
De reprendre,
Comme la lumière du jour.
 
Le matin,
Le silence
De la page
Blanche.
 
Le doute,
Le vide,
La peur,
La fuite.
 
Finalement,
En dépit
Des craintes,
Les touches du clavier.
 
Tous les matins,
La lumière est.
Tous les matins,
Les mots sont.
 
-0- -0-
 
Bas, effilochés, paresseux, informes, denses,
Les nuages glissent en rase-mottes
Alors que dans l’oisiveté d’un jour férié
Se réveille lentement la Rue.
 
-0- -0-
 
On ne décide rien.
On est ce que l’on est.
On l’assume et
On se la ferme.
 
Z’êtes certain de ce que vous avancez?
Oui!
Pourtant, s’il en un qui ne se la ferme jamais, c’est bien vous.
Eee... ‘Mettons!
 
-0- -0-
 
Oh! Les beaux oiseaux qui chantent dans la cour.
Oh! Les beaux oiseaux qui construisent leur nid.
Oh! Les beaux oiseaux dont le vol dévoile la singularité.
Oh! Les petits maudits qui déjà convoitent même si verts nos bleuets.
 
 
nadagami
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Jour de pluie

23/6/2017

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​Ciel gris.
Ciel de pluie
Qui tombe si elle
S’enfuit du ciel.
 
 Ciel gris.
Ciel de pluie
Essentielle
Sous le ciel.
 
= -- - -- =
 
Il faut que ça avance :
Se prendre d’avance
Et éviter les avances
En vue des vacances.
 
= -- - -- =
 
Il mouille.
Mélancolie.
Brise légère.
Ondulent les feuilles.
 
Hier, le beau temps.
Aujourd’hui, la pluie.
Hier, dehors.
Aujourd’hui, en d’dans.
 
Sur la tôle,
Tambourinage.
Sur le sol,
Cliquetis.
 
Vitre mouillée,
Vue déformée.
Jour de pluie,
Tout est gris.
 
Tombe la pluie.
J’oublie qui je suis.
Tombe sans appui.
J’oublie où je suis.
 
Temps gris.
Rue mouillée.
Temps écho.
Tombe l’eau.
 
Ainsi va la vie.
Ainsi que la pluie.
Nuage de pluie.
Nuage je suis.
 
 
nadagami
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Choix d'essence

22/6/2017

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​À l’intérieur de surfaces circonscrites
Où y est laissée à elle-même la nature,
Est piquée la pelouse de la cour arrière
De fleurs sauvages jaunes, orange et blanches.
 
Au-dessus de cette constellation passagère de rondeurs florales,
Fuyante, imprévisible, changeante,
Flotte la grisaille d’un ciel parfois pluvieux, très nuageux
Qui retient pour lui la chaleur de cette première journée d’été.
 
-=   =-
 
Les jours sont longs.
Les nuits, courtes.
La boule jaune hier était à son sommet de durée d’épanchement.
Et comme la marée descendante, par la suite la clarté se resserrera.
 
-=   =-
 
Journée tondeuse.
Pas le choix.
De la pluie pour la fin de semaine.
Journée tondeuse.
 
Par choix imposé
Car de la pluie en fin de semaine.
Journée tondeuse.
Pas par choix.
 
À cause de la pluie.
Journée tondeuse.
Mais je pourrais ne pas tondre
Comme je pourrais ne jamais écrire.
 
-=   =-
 
A-t-on le choix?
Holà! Il fera beau, très beau aujourd’hui.
La pelouse arrière est hachurée de bandes de lumière jaune.
Les sommets arrondis des montagnes sont dégagés.
 
Ouin! Ouin! Ouin!
A-t-on le choix?
Le ciel est bleu et vu d’ici, sans nuages
Autant en avant et qu’en arrière de la maison.
 
Les ombres sont longues.
Mais a-t-on, oui ou non, le choix?
Il m’arrive souvent d’avoir l’impression de n’être qu’un acteur
Qui joue le rôle obligé et consécutif à l'expression de son essence.
 
-=   =-
 
A-t-on le choix?
Ché pas.
Je pourrais ne pas écrire.
Oui, je pourrais « ne pas » sauf que malheureux je serais.
 
Il fait beau.
Journée tondeuse.
Mais journée tondeuse qui pourrait être « ne pas » .
Il est vrai toutefois que c'est une tondeuse à essence.
 
 
nadagami
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La nuit du passé

21/6/2017

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Un son.
Une syllabe.
Un mot.
Enfin, une majuscule.
 
- ==-== -
 
Qu’achèvent ces nuits au cours desquelles le sommeil s’en va,
Au cours desquelles le passé revient et
Au cours desquelles le présent vacille.
Eau, cours dès qu’elles, ces paroles, s’adressent à moi.
 
Que de nuits à se demander pourquoi
Le vent souffle même si ne souffle pas le vent.
Qu’ai-je donc de si important à dire?
Eau invisible qui se transforme en mots écrits.
 
- ==-== -
 
Au loin et qui, entouré de vide, brille,
Scintille,
Attire mon attention :
Le mot mot.
 
Ensuite, une musique,
Des paroles qui, aviaires, se posent sur le fil de la pensée.
Une mélodie s’échappe des fissures d’un mur imaginé
Pour que la terre du livre se délivre du secret immatériel de la terre.
 
Toutes ces nuits à ne pas dormir, à ne pas rêver,
Toutes ces nuits au cours si terrifiant,
Au cours si désolant après lesquelles l'eau court si
Les paroles écrites remontent à la source des cris.
 
Que de nuits à revoir la noirceur du jour,
Que de nuits à se demander si tout est correct,
Que de nuits à s’extirper de cette terre dans laquelle on est enfoui
Parce que toujours, tout le temps le risque d’être enseveli est.
 
- ==-== -
 
Suis-je mot?
Je suis mot?
Mot, je suis?
Le mot derrière lequel je me cache pour suivre qui je suis, mais
 
Que je suivrai
Tant que je pourrai
Car de le suivre
M’obligera à m’éloigner sans retour possible de la rive de mon passé.
 

nadagami
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