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Soixante-dix-sept

29/12/2020

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​Palindrome connu :
 Un nu,
Sur fond de paysage
D’une blanche page
 
Alors que stagnent
Les montagnes
En pleine exhibition de leurs versants
Si renversants.
 
Dehors,
Le froid, qui tout juste mord,
S’entête à nous priver
De son arrivée.
 
En moi,
Sans émoi,
L’intérieur
D’une réalité extérieure.
 
Comment réussir à comprendre
Pour ainsi se déprendre
De ces images qu’on porte
Et qui, dans le passé, nous téléportent?
 
Je tape.
Relis mes mots qui me happent :
Coudonc!
Que suis-je donc?
 
Je papote,
Capote,
Brette
Et me répète.
 
En somme et pour tout dire,
Je n’ai rien à dire,
À l’exemple du silence
Qui s’exprime au moyen de l’absence.
 
Images trépassées,
Resassées.
Pendant ce temps, doigts en appui sur les touches
À multiplier les retouches.
 
 
Nadagami
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Soixante-seize

26/12/2020

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​Ne s’essouffle
Le souffle,
Dégouttent
Les gouttes.
 
Sur les sommets
Où le vent chaud s’y met,
Batailles
De grisailles.
 
Excentricités
De l’électricité,
On se dépanne
En pleine panne :
 
Dans le noir,
On ne peut voir;
Lampe de poche,
Attention à la caboche.
 
Chien qui aboie,
Maître sans voix.
Le voisinage?
Nous, on dégage.
 
Venus du levant,
Des coups de vent.
Neige fondue,
Vertes étendues.
 
C’est le frette
Qui brette;
L’hiver
L’a de travers.
 
Passe le temps,
La pluie on entend.
Encore les gouttes,
On en a pour un boutte.
 
Jour de Noël
Sans bébelles.
Que fait-on?
Le farniente : alors fêtons!
 
 
Nadagami
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Soixante-quinze

24/12/2020

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​Pas chaud,
Mais beau,
Et brise
Qui défrise.
 
Quant à demain
Et après-demain,
Ce sera l’hiver
À l’envers :
 
Temps réduit
À de la pluie.
Qu’importe!
On supporte.
 
---
 
On est demain
Alors que nos mains
Nous emportent
Jusqu’à une porte
 
Qui s’ouvre
Et où on découvre
Le monde
D’une seconde :
 
Tout
Partout
Qu’elle dure,
Mais ne perdure;
 
Une seconde,
Peut-être ronde,
Qui se détend
Et partout s’étend;
 
Mais vite
On l’invite
À disparaître
Et une autre de renaître.
 
---
 
Tantôt la pluie.
Mais là, la neige reluit.
Noël sera pluvieux.
Et nous aussi demain on le sera, plus vieux.
 
 
Nadagami
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Soixante-quatorze

22/12/2020

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​Taper, attendre;
Tout reprendre;
Effacer;
Recommencer.
 
Dehors,
Tout de même sinistre le décor :
On est tout aigri
Tant tout est gris.
 
Plusieurs semaines de longues nuits,
Mais auxquelles ne se mêle qu’un peu d’ennui.
Passe aussi le temps des Fêtes
Accompagné d’un virus qui nous tient tête.
 
Période de l’année également ponctuée d'activités d’habitude
Festives qui, cette fois-ci, font cepndant place à la solitude.
C'est le temps des Fêtes
Sans que les gens n’aient le coeur à la fête.
 
Quant à nous par contre,
Voilà qu’on se rencontre
À quel point nous a perverti ce sentiment de culpabilité
Découlant de notre penchant à l’asociabilité.
 
Comme tout le monde, on vieillit.
On n’a moins envie de se jouer à nous-même la comédie.
C’est peut-être de l’égoïsme,
Mais on apprécie ce temps favorable à l’individualisme.
 
Soudain, de ces harassants boniments, on s’enfuit.
Tout ce qui de nos mots s’ensuit
Pourra peut-être engendrer lassitude
À basse altitude.
 
C’est parce qu’on voudrait comprendre
La raison pressante de notre langue à défendre.
Peut-être que toutes les langues s’équivalent,
Que ce n’est qu’un caprice pour lequel on s’emballe.
 
Sauf qu’on résiste,
Qu’on persiste.
Même nos rêves nous font comprendre
Qu’il faut en user, l’étudier, y réfléchir pour mieux la défendre.
 
 
Nadagami
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Soixante-treize

18/12/2020

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​Le froid s’enfuit.
Un peu de douceur accompagnera la nuit.
Ici et là des plaques de glace
Alors que, soufflant du nord, le vent se déplace.
 
Milieu de l’après-midi.
Déjà le village s’assombrit.
Versants montagneux
Frappés des derniers jets lumineux
 
De l’astre de jour
En fin de parcours.
Les écoles sont fermées.
Les enfants, dans les maisons, restent enfermés.
 
Jeune,
Je’n
Pouvais pas rester dans la maison
Toute la journée sans raison.
 
Il fallait sortir
Pour, d’une certaine façon, nous amortir.
J’en ai conservé des traces
De cette éducation qui aujourd’hui tellement agace.
 
Des enfants
Qui passent la journée en-dedans,
Il y en a des tonnes
Et dont le teint du visage détonne.
 
Mais ainsi va la vie.
Tout évolue peu importe notre avis.
Comme tout le monde, on observe
Et évidemment qu’on a des réserves.
 
Dans le village,
Où la lumière du jour ne s’y glisse maintenant qu’en ombrages.
La rue Principale qui le traverse est si tranquille.
Les gens sont probablement partis magasiner en ville.
 
Un autre jour qui passe.
Tout évolue et ensuite trépasse.
Hier, on n’avait pas le choix : tous les jours dehors il fallait sortir.
Aujourd’hui, les enfants, c’est en-dedans qu’on les habitue à grandir.
 
 
Nadagami
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Soixante-douze

17/12/2020

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​Du silence
Nos doigts souhaitent l’absence.
Mais voilà, le silence occupe toute la place
Et aux tentacules de son emprise nos doigts s’enlacent.
 
Silence!
Tu nous relances
Pour qu’on aborde
L’idée qu’à une contradiction une impossibilité concorde.
 
Parce que, pour enfin taper quelque chose, on se démène,
Tandis que nos doigts se promènent
Sur les touches du clavier
Tout en nous efforçant, dans toutes les directions, de ne pas dévier.
 
C'est pourquoi, depuis tôt ce matin, on s’élance.
Sauf que rien n’avance.
Après quelques lignes, on efface
Sans conserver, de ce qui était tapé, la moindre trace.
 
Silence!
On s’élance?
Mais comment aborder
L’expression d’un thème dont l’élaboration oblige à le saborder?
 
Il n’empêche
Que c’est depuis qu’on est sorti du lit qu’on va à la pêche
Et de tous les fils conducteurs
Lancés, aucun ne s’est révélé être un bon leurre.
 
« Le silence » :
En plus, ce n’est pas d’avance
Que, au moyen de l’écriture, de décrire
Ce qui nous empêche d’écrire.
 
Mais pour la première fois depuis on ne sait trop quand,
Voilà qu’on est confronté à l’élément manquant
Qui, les doigts sur les touches, nous freine
Alors que d’habitude, sans qu’on ne s’interroge, un élan nous entraîne.
 
Toujours est-il que grâce à ce silence,
Alors que ce matin notre inspiration relevait de l’absence,
Une nouvelle page produite
S’ajoute bien que ce soit l’absence qui l’a introduite.
 
 
Nadagami
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Soixante et onze

16/12/2020

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Une limpidité
De bleuité
Flottant sur la lumière du jour
Fonce le trait des lignes de contour.
 
Dehors, le froid
Impose ses droits.
Les ombres allongées
Fuient sur la neige figée.
 
Dans la maison, il faut nourrir la fournaise,
Conserver la braise
Même si le soleil brille,
Sa chaleur n’équivalant pas le feu d’une brindille.
 
Puis à l’instant d’un soupir,
Correspond le souvenir
Des ombres dansantes
Rejetées par une immense cheminée fumante.
 
Image du passé souvent revue
Et de cette sensation de froid implacable retenue,
Émane le réflexe de chercher dans la rue des gens empressés
Parce que, en raison de la rigueur du froid, agressés.
 
Froid polaire
Qui affûte le caractère.
Avec le temps, on le supporte
Jusqu’à ce que ce soit lui qui nous emporte.
 
Ici et là dans la maison, la condensation qui s'est étalée
En bandes glacées et aux formes finement ciselées
Au bas des vitres des fenêtres
Rappelle que dehors le froid est maître.
 
Épreuve donc obligée,
Mais peine pouvant être allégée :
S’habiller et sortir;
Être confronté au froid et en même temps, se divertir.
 
Chaudement alors on s’habille,
Pour que, nos mains nos pieds nos oreilles, le froid ne les houspillent.
On y est allé...
Ouin! La rigueur du froid ne nous a pas encore tout à fait emballé.
 
 
Nadagami
0 Commentaires

Soixante-dix

15/12/2020

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​Tout à coup il est arrivé,
Et on le devine, sans se priver
De la moindre parcelle
De tout l’espace à être conquis par le gel.
 
Envahissant,
Oppressant,
Il s’installe
Et, son absolue intransigeance, étale.
 
Le froid
Venu tout droit
Du nord
Est maintenant maître à bord.
 
S’accrochant à la blancheur lunaire
Tombée avec les neiges premières,
Voilà que son invisibilité s’attaque aux ombres
Grâce aux scintillements des flocons dont le sol s’encombre.
 
De leur côté, les conifères se dressent
À travers les feuillus en détresse
Tandis que, frimassées, les montagnes
Silencieuses observent la flore qui stagne.
 
Le froid hivernal est donc de retour
Après un long détour,
Repoussé et banni qu’il avait été
Pour la durée des mois de l’été.
 
Mais toujours il revient
Et à son contact, de sa dureté on se souvient.
Quant à la nature qui durant l’été partout exulte,
Le temps des grands froids son action demeure occulte.
 
Mais au moins pendant ce temps,
La terre ensemencée et cultivée se détend.
Protégée du froid sous le couvert de neige, elle se repose
Pour qu’ensuite, régénérée, cultures et animaux en disposent.
 
Et alors que le vent perceptible souffle
De son côté, le froid invisible de lui-même emmitoufle.
Partout et sans retenue il étale sa présence,
Au point d’être par moments d’une oppressante exubérance.
 
 
Nadagami
1 Commentaire

Soixante-neuf

14/12/2020

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​L’hiver est débarqué.
Quant à nous, il s’agit d’embarquer.
L’hiver ici,
C’est un voyage obligé et sans raccourci.
 
Après le solstice,
Ce sera le supplice
Des gros frettes
Qui nous grugent jusqu’au squelette.
 
Mais le plus difficile de l’hiver,
Et chaque fois qu’il en tombe on est viré à l’envers,
C’est la pluie
Et le sol recouvert de glace qui reluit.
 
Comme ce matin,
Alors qu’on s’imagine devoir chausser des patins
Étant donné qu’hier après-midi on a eu droit à de la pluie
Et qu’après une nuit sous zéro, de glace le sol est enduit.
 
Mais une fois dehors, vite on en vient à presque l’oublier,
À l’affût qu’on est de toute l’information que nos pieds
Nous transmettent alors que, nous déplaçant sur la glace cahoteuse,
Il nous arrive d’effectuer quelques steppettes tout à fait prodigieuses.
 
Du pied gauche le pied droit s’enfuit,
La longueur du pas on réduit.
Et comme on peut perdre l’équilibre facilement,
Les bras soulevés on marche sans empressement.
 
Il faut savoir que de tomber sur le sol glacé
Recouvert de nombreuses petites mottes de neige gelées
Risque fort de faire très mal.
Faque, hein tsé, jamais sur la glace on n’enfonce du pied la pédale.
 
De toute façon, même si la situation risque fort de nous déplaire,
Il s’agit surtout de ne pas se retrouver les quatre fers en l’air.
C’est gelé partout et bin dur.
Faqu’on ravale et on endure.
 
C’est cela l’hiver.
Et c’est un fait que la saison froide nous vire à l’envers.
Mais une fois les Fêtes passées,
Le périple se poursuit et le frette de moins nous embarrasser.
 
 
Nadagami
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Soixante-huit

12/12/2020

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​Il nous est parfois difficile, osons-nous dire,
De prendre le temps de nous asseoir pour écrire.
Et à peine avons-nous commencé à taper
Que déjà nos mots nous donnent envie de décamper.
 
Tout cela arrive
Alors que rien n’arrive,
Bien que nous ayons l’impression d’être sur un navire
Et que tout ce qui nous entoure chavire.
 
Sauf que nous nous sentons obligé d’écrire.
Dehors, une douce brise souffle et nous en-dedans, de ne rien ressentir.
Et de nous mettre à bailler,
Et contre le sommeil de batailler.

En fait, nous nous devons de le concéder,
Nous n’avons rien à écrire tout en nous sentant obliger de procéder.
On continue donc à taper
Et en même temps, par l’endormitoire de nous faire happer.
 
Le temps passe.
Notre médiocrité nous dépasse.
Et depuis que nous nous sommes assis pour que nos doigts tapent,
Chaque ligne devient une difficile étape
 
À franchir
Tandis que notre cerveau cherche à nous affranchir
De ce penchant
Qui alimente cette impression d’être dans le champ.
 
Mais c’est la vie
Qui, en plus, ne nous demande jamais notre avis.
Pour le reste, nous constatons cette manie de faire tout dérailler
Pour qu’ensuite notre fausse humilité nous pousse à brailler.
 
Passe malgré tout le temps
En attendant
Que le dernier mot arrive
Alors que nous emporte notre dérive.
 
On achève.
L’activité a été brève.
Quant à la correction,
Il faudra cependant nous la taper sans exception.
 
 
Nadagami
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