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Deux cent soixante

31/10/2021

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​Souvenirs dépréciatifs impérissables;
L’obligation de subir le rabaissement
Tout en feignant l’indifférence :
Que de marionnettistes en ce bas monde!
 
La lutte quotidienne obligée que commande la dignité :
L’expression de soi réfrénée;
La répudiation de l’originalité de la pensée;
La froideur de la placidité tous les jours manifestée.
 
Mais on a des enfants.
Il faut les nourrir.
S’imposent la retenue
Et l’autoflagellation.
 
On enfonce les touches.
Tout cela part de tellement loin,
De notre vulnérabilité alors qu’on n’était qu’un nourrisson.
On a payé pour ce qu’on était
 
Sans toutefois
Avoir fait quoi que ce soit
Qui pourrait
Justifier une telle condition.
 
C’est juste qu’on s’est retrouvé
À la mauvaise place
Au mauvais moment.
Mais on en a bavé un coup.
 
Le pire?
De nous avoir enseigné à ne jamais être,
De nous convaincre de la chance qu’on avait de respirer avec peine,
De toujours écouter l’autre et de glorifier l’état de soumission.
 
Puis un jour,
On a craqué.
Du moins,
C’est ce qu’on croyait.
 
En fait,
C’était la première fois qu’on réagissait de façon convenable.
Mais il y a toujours en nous
Ce doute de soi acquis impossible à juguler pour de bon.
 
 
Nadagami
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Deux cent cinquante-neuf

29/10/2021

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​Couleur de la peau,
Physionomie et taille,
Orientation sexuelle,
Bagage héréditaire.
 
Voilà qu’un jour,
Sans savoir quelle bibitte aurait pu nous piquer,
On baisse les bras en guise de geste d’abandon,
Car comme à peu près tout un chacun on aurait voulu être :
 
Riche,
Populaire,
Brillant,
Et grand!
 
On consacre beaucoup de temps,
Assis face à l’écran de notre ordi,
À taper des mots
En une langue menacée.
 
Mais langue qu’on aime.
Pourquoi?
Parce que difficile à maîtriser,
Parce que c’est notre langue,
 
Parce qu’on ne sait plus vraiment pourquoi
Bien que nous procure beaucoup de satisfaction
Le fait de pouvoir écrire à vitesse presque égale
À celle des manifestations de notre inspiration.
 
Ce matin on constate que le vent d’hier s’est poussé.
Tellement fort il était ce vent
Qu’il semble s’être lui-même laissé
Emporter au-delà des montagnes.
 
Question :
Peut-on lire
Les sillons des cours d’eau dans le creux des replis montagneux
Comme on lit les lignes dans le creux d’une main?
 
Peut-on?
Un jour,
Voilà bien longtemps,
Parvenus au resserrement des deux rives, ils entendent : « Kebbek! »
 
 
Nadagami
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Deux cent cinquante-huit

27/10/2021

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Ce matin?
Un vent d’est fait frissonner les quelques rares feuilles
Encore accrochées aux branches dénudées des érables
Qu’on aperçoit à l’entrée de la cour arrière.
 
Les levers du jour sont longs
Et, ce matin,
Presque lugubre il est
Avec ce vent d’est constant qui agite les ramées dénudées.
 
Allo! Oui! Ne!
Elle se tiendra dans quelques jours cette journée de l'épouvante, 
Sous des conditions météo qui risquent d’être fort automnales
Alors qu’on n'en aura que pour le noir, l'orange et les friandises. 
 
Toujours est-il
Que le vent d’est,
Frette en tabarouette
Et qui depuis très tôt ce matin souffle sans relâche,
 
Est parvenu
À chasser
La masse nuageuse
Qui nous enfermait sous un dôme de grisaille macabre.
 
Souffle le vent.
Frétillent les feuilles.
On chauffe la cave,
Mais il semblerait qu’on l’ait échappé.
 
On s’habille et on file à l’extérieur.
Bientôt l’hiver.
Il y a encore à faire dehors avant que la neige ne s’abatte.
Remettre à demain serait plutôt malvenu.
 
Il y a aussi
Qu’il fait beau,
Sans que ce ne soit, on l'anticipe, très chaud,
Quoique sous le soleil on se sentira probablement bien.
 
Quant aux médias, ceux-ci nous préparent à un long automne financier.
Tout coûtera plus cher.
La Bourse, pendant ce temps et comme les feuilles, frétille,
Contrairement aux gagne-petit qui de la leur devront délier les cordons.
 
 
Nadagami
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Deux cent cinquante-sept

26/10/2021

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​Parce que tout à coup,
C’est plus difficile.
Avant,
C’étaient les autres.
 
Avant,
C’était tout ce qu’il y avait autour.
Aujourd’hui,
C’est nous.
 
En pleine nuit,
Dans le noir,
Auréolé d’un silence détestable,
On s’interroge.
 
Et ce matin, qu’a-t-on à dire?
En fait,
C’est plutôt :
On enfonce des touches et on le découvre.
 
Oui,
C’est de nous dont il est question.
Sauf que sans les mots tapés,
Il n’y aurait qu’absence.
 
En pleine nuit,
Réveillé et confronté au silence obligé,
On a ressenti tout à coup cette canadiennité,
Cette identité impossible à traduire.
 
En fait,
Il nous arrive quand même assez souvent de la ressentir,
Et davantage
Que la québécité imposée.
 
On est Canadien
Ou bedon
On ne l’est pas,
Comme on est francophone de naissance ou pas pantoute.
 
Identité spécifique que procure une langue en un territoire donné,
Et qui, bien que partagée, diffère pour toute autre langue.
Toujours est-il qu’on se sent incapable de la rejeter, ou de la nier,
Cette canadiennité des premiers Canadiens qui est en nous.
 
 
Nadagami
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Deux cent cinquante-six

25/10/2021

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​Sous un ciel gris
Flottant au-dessus des monts, champs et toitures givrés,
Octobre
Entame sa dernière semaine complète.
 
Octobre :
Mois du ramassage, du serrage, de l’entreposage
Et aussi annonciateur pour tantôt, pour très bientôt,
Des premiers froids mordants et des chutes attendues de neige.
 
Aujourd’hui, tout d'abord,
C'est le râclage des feuilles qui recouvrent la montée des voitures
Et dont une brouettée
Est répandue sur la terre retournée de l'un des jardins potagers.
 
Les fruits des cormiers
Sont d’un rouge écarlate vraiment remarquable.
On tond pour la dernière fois de l’année
Tout en déchiquetant les feuilles accumulées sous des érables.
 
On n’a pas écrit ce matin, ni non plus cet après-midi.
Des fois,
On se demande si on ne se sauve pas,
Si on ne cherche pas une excuse pour ne pas écrire.
 
Mais il y a tant à faire à l’extérieur
Et l’automne n’est pas éternel
(Et c’est tant mieux!)
Tantôt, bientôt, le froid, la neige, et le gel.
 
Il en reste toutefois moins à faire dehors,
Beaucoup moins qu’au départ.
Mais quand même,
Il en reste.
 
Demain,
La fournaise,
La suie,
Le beurrage des bras.
 
Ensuite?
Le calfeutrage des fenêtres :
Les châssis sont en bon état,
Mais tout en étant moins étanches que ceux fabriqués aujourd’hui.
 
 
Nadagami
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Deux cent cinquante-cinq

23/10/2021

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​Finalement,
L’activité a débuté
À la toute fin de la rencontre
Qui en principe devait lui succéder.
 
Un pas en avant,
Deux en arrière,
Une perte d’équilibre,
Et nous revoilà au point de départ.
 
En somme,
Tout a commencé
Qu’une fois terminé
Ce qui au départ devait servir de conclusion.
 
De notre côté, on n’avait pas du tout envie
D’envier
Ceux et celles qui, bien qu’en vie,
Donnaient l’impression d’être déjà en janvier.
 
Toujours est-il qu’on a persévéré,
Plus longtemps que ce qu’on croyait pouvoir endurer,
Bien que ce moment fût de très courte durée,
Mais au moins jusqu’à ce tout s’arrête pour ensuite redémarrer.
 
On était donc là,
Las,
Et voilà
Que le tout se limite, comme en ce moment, à ce qu’on voit là.
 
Sauf qu’il n’y a rien de mieux
Que lorsque ça va mieux
Et pour tout, tant mieux
Si tout va pour le mieux.
 
Dans ce cas, si hier tout allait,
Pour quelle raison rien ne nous emballait?
Mais parce qu’on déballait
Plus qu’il ne fallait.
 
Pourquoi?
Bin, parce que...
Parce que?
Parce qu’il arrive que, telle la rivière, le flot des mots nous emporte.
 
 
Nadagami
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Deux cent cinquante-quatre

21/10/2021

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​Influencé par la lumière du jour et les couleurs des feuillages,
On se demandait depuis une semaine quand on finirait par les revoir.
Et voilà qu’hier picoraient
Tout près de la porte d’entrée arrière quelques juncos ardoisés.
 
Ce matin,
Dans le ciel au-dessus de Saint-Damien,
La lune pleine encerclée d’un halo de nuages gris
Réfléchissait la lumière du soleil levant.
 
Aussi ce matin,
Poussé par un élan de curiosité,
On a lu de la poésie
Dénudée de ponctuation.
 
Une forte déception on a ressentie
Suite à cette lecture impromptue.
Pour comprendre ce à quoi l’auteur des vers lus voulait en venir,
Il nous a fallu ponctué étant donné que de ponctuation il n’y avait pas.
 
Insulté on a été par tant de mièvrerie.
Dans la vie,
Il faut respirer.
Dans le cas contraire, on étouffe.
 
Le ciel se couvre.
Tôt ce matin,
La levée du jour était d’une plénitude automnale « totale » :
Ramées décimées, feuillages éparpillés, sol noyé de rosée.
 
Nous voilà tout à coup replongé en cette période de notre jeunesse
Alors qu’on prononçait
Sans la moindre retenue (et même encore assez souvent aujourd’hui)
« Icitte » plutôt que « ici ».
 
Le « t » final accentué et lettre, le « t », si semblable à une croix :
Il est vrai qu’ici, encore aujourd’hui, des croix il y en a partout.
Héritage d’un passé récent,
Car voilà peu l’Église était omniprésente.
 
On ne faisait donc pas alors que porter notre croix
Puisque, d’une certaine façon, on la postillonnait aussi.
On charrie peut-être trop...
Mais au moins, c’est ponctué.
 
 
Nadagami
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Deux cent cinquante-trois

20/10/2021

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​Il est tôt.
La nuit, racoleuse, consolide son emprise.
S’impose donc l’automne d’octobre
Accompagné qu’il est de phases nocturnes en manque de neige.
 
Les nuits longues appesantissent la charge du transfert saisonnier.
Le matin,
De l’autre côté de la face ombrée des arbres et arbrisseaux,
Tarde toujours davantage la lumière flétrie du jour.
 
Souvenir flou :
Un jour,
C’était peut-être en octobre,
En tout cas, des feuilles au sol il y en avait;
 
Un jour donc,
Sans doute en octobre,
Sobre
De pensées destructrices,
 
On a tout oublié de nos mauvaises humeurs,
Repoussé tout ce qui nous contrariait
Et de nous mettre à écrire
Avec l’intention bien arrêté de découvrir qui on est.
 
Ainsi a-t-on écrit, écrit et écrit
En une langue maternelle qu’on nous avait appris à dire être du français
Et, déduction concomitante, qu'il en était ainsi de notre parler.
Sauf que notre identité ne correspond pas à celle associée à ce parler.
 
Je suis un francophone du Québec,
Un Francoquébécois (un Francoq),
Et un Francoquébécois qui parle francoquébécois,
Ou plus précisément et tel que je le conçois aujourd’hui :
 
Un Francoq
Dont la langue d’usage est le francoq,
Langue (pour d’aucuns : dialecte)
Tirée du parler canadien hier en usage au Québec.
 
Dehors,
La lumière grisâtre de la journée nuageuse qui s’annonce
Permet aux regards matinaux de découvrir
Sous les érables à sucre un flamboyant tapis de feuilles jaunes.
 
 
Nadagami
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Deux cent cinquante-deux

19/10/2021

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​Innombrables feuilles au sol.
Le temps est plus frais :
Culottes longues,
Chandail chaud et veste.
 
On aurait envie de fuir,
D’avoir la tête vide bien que le souhait nous semble déjà exaucé,
De ressentir l’état d’apesanteur après avoir retiré nos godasses,
D'entretenir l'oubli à chaque pied mis devant l’autre.
 
La journée a été dure.
On est courbaturé :
Pelle, fourche bêche, balai à feuilles, brouette
Et sécateur.
 
On aurait beau en ramasser toute la journée,
Des feuilles sur le sol
Il s’en retrouvera
Tant qu’il en restera dans les arbres.
 
Toute la journée,
Le ciel est resté gris :
Condition qui ne nous a toutefois pas empêché
De travailler sur le terrain.
 
Demain,
Permutation des pneus de la voiture
Et autres réparations.
Que serions-nous sans voiture?
 
Bin là !
C’est sans voiture que nous serions.
On l’a déjà été; on s’y habitue.
Mais aussi d’en avoir une.
 
Le grand air d’automne
Nous a rentré dedans.
On est un peu gaga,
Et, on l’a déjà précisé, courbaturé.
 
On a aperçu une mésange à tête noire,
Trois geais bleus,
Des corneilles qui répondaient aux croassements d’autres corneilles.
Là, tout à coup, on réalise que les oiseaux d’été sont partis.
 
 
Nadagami
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Deux cent cinquante et un

18/10/2021

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​Le vent,
Désordonné,
Désordonnant,
Entraîne des feuilles

Qui jonchent le sol,
Qui ensuite s’élèvent en un élan tourbillonnaire,
Ou encore qui détalent à ras de sol à une vitesse folle depuis les cours
Pour après être propulsées en effleurant la surface asphaltée de la rue.
 
Alors que les branches en grande partie dénudées
Ploient et se redressent sans répit,
On aperçoit tout juste sous la ligne de faîte des sommets montagneux
Une imposante masse nuageuse blanchâtre qui y est retenue prisonnière.
 
Pourtant ce matin, tôt, aucun souffle venteux n’était discernable.
Puis tout à coup,
Le vent s’est mis à souffler et très vite à s’intensifier,
Le tout accompagné de bourrasques irrégulières.
 
Sont depuis et sans arrêt soulevées les feuilles,
Arrachées qu’elles sont, celles qui ne l’étaient, des branches,
Emportées loin de la ramée qui les a vu naître,
Parfois abandonnées au pied d’un mur à l’abri du vent.
 
Quant aux cormiers,
Ils n’ont pratiquement plus que leurs grappes de fruits vermillon
Accrochées à leurs branches
Pour qu’au loin on puisse les distinguer des autres arbres.
 
La clôture naturelle d’arbrisseaux entourant la cour arrière,
Encore touffue voilà quelques jours,
N’est pratiquement plus qu’une lignée
De branches décharnées.
 
Là où hier notre refuge était encore à l’abri des regards indiscrets,
Aujourd’hui notre cour arrière se laisse saisir
Par le regard parfois furtif, parfois soutenu des passants
Qui ainsi troublent une intimité que les feuillages préservaient.
 
Souffle le vent,
Sont entraînées les feuilles.
Visions apocalyptiques
Qui ne sont que la manifestation d’un jeu de bascule saisonnier.
 
 
Nadagami
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