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Quatre cent trente-huit

30/11/2022

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​L’estrisseté.
Ce matin, tel que prévu, il s’est mis à venter
Étant donné que la tempête depuis longtemps annoncée se levait.
Quant à la neige devant tomber, pas la moindre trace.
 
Du sud que venait et que vient encore le vent.
Mais au milieu de l’avant-midi,
Alors que se manifestaient les premiers soubresauts de la tempête,
Alors que le vent était à peine plus soutenu que celui d’hier,
 
Alors qu’on ne s’y attendait pas et qu’absolument rien nous y préparait,
Voilà que tout à coup,
Et comme il arrive trop souvent :
Panne de courant.
 
Grrr!
Sauf que de tempête, en ce moment même, il n’y a pas encore
Si ce n’est l’expression faiblarde de ses premiers balbutiements.
Malgré tout :
 
Oups!
Panne de courant...
Le village d’à-côté?
Pas de soin, d’l’estrisseté, y’en ont.
 
Nous, ici, si on en a?
Bin non!
À tout bout de champ, pour un rien, soudain :
Panne de courant.
 
Ou encore :
Au beau milieu de l’été, fait beau, brille le soleil,
Pas un air de vent, mais...
Panne de courant.
 
Au cours d’une tempête,
On peut comprendre.
Mais avant que la brise ne se transforme en souffle soutenu de tempête?
Bin là... « Non! »
 
Souffle le vent et tombe maintenant éparse la neige.
Ailleurs, les gens poursuivent leurs activités.
Ici?
On gèle dans la maison! Au moins une équipe est en route...
 
 
Nadagami
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Quatre cent trente-sept

29/11/2022

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​Fuir
Pour ne plus entendre le silence de nos doigts.
Et nos paupières sans cesse tombantes
Qui s’emploient à nous couper du monde extérieur.
 
Oublier,
Puisqu’il le faut à un moment donné;
Rompre avec une image récurrente de nous-même
Qui nous ramène à un temps passé réducteur.
 
Il faut manger
Et les mots de ne rien mettre dans le frigo.
Des enfants à nourrir :
Un boulot obligé aussi boucaneux qu’une bûche de bouleau.
 
Écrire...
Sans avoir le talent pour en vivre.
Par contre,
Jamais ne se résorbe l’envie d’enfoncer des touches.
 
On continue,
Comme si on avait le choix.
On ne choisit pas la couleur de notre peau
Comme on ne choisit pas ce qui se cache en dessous.
 
Il y a de cela plusieurs années, assis à un pupitre,
Nous voilà tout à coup confronté au choix de la carrière à venir.
On n’a toutefois pas encore compris à ce moment-là
Que les mots nous ont choisi.
 
En plus, on ne connaissait rien de la vie.
Quelques rares feuilles ont résisté aux premiers assauts de l’hiver.
Recroquevillées,
Elles donnent l’impression de trembloter lorsque agitées par la brise.
 
La grisaille d'un jour d’hiver nuageux enveloppe les paysages.
Écrire...
Avec le peu de reconnaissance reçue par le passé,
On s’est alors habitué à la minceur des émoluments liés à l’écriture.
 
Mais on n’a pas le choix :
Les touches du clavier il nous faut les enfoncer,
Car qui rapportera le quotidien hivernal
Des feuilles d’érable desséchées encore accrochées aux branches?
 
 
Nadagami
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Quatre cent trente-six

25/11/2022

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​On a la tête dans les nuages
Alors que tout à l’heure il neigeait,
Alors que les flocons redevenus gouttes d’eau filent sur les vitres,
Alors que sans retenue la grisaille bouffe du versant montagneux.
 
Ce matin?
L’épicerie.
Cet après-midi?
Les mots,
 
Un peu de ménage,
De la vaisselle assurément,
Un souper à préparer,
Des nouvelles qu’on s’oblige à lire.
 
L’hiver est fil-de-fériste toujours en quête d’équilibre aujourd’hui :
À la fois en dessous du temps froid mêlé de neige et de gel à venir,
Et à la fois au-dessus de la douceur restante presque stagnante
Des températures automnales pluvieuses.
 
Inflation,
Pandémie,
Tuerie,
Bras-de-fer politiques.
 
Internet,
Influenceurs,
Écrans,
Partout et pour tout : des claviers.
 
On clique.
Se fait le déclic :
Hier, sur les bancs d’écoles, le crayon plomb;
Aujourd’hui, sous l’écran, un clavier.
 
Hier,
Le téléphone à cadran branché au mur.
Aujourd’hui,
Le téléphone sans fil dans une poche.
 
La pluie se mêle à la neige.
Hésite encore aujourd’hui à s’implanter l’hiver.
On est au courant de tout,
Mais on agit comme si on ne savait rien.
 
 
Nadagami
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Quatre cent trente-cinq

24/11/2022

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​Parce qu’à un moment donné hier
Et tandis qu’on pensait à demain,
On s’est tout à coup souvenu
Qu’il ne fallait pas oublier.
 
C’est alors que celle-là,
Il la scella
Et qu’ensuite l’autre, c’est là
Qu’il la décela.
 
En fait, on ne sait plus
Si on en sait plus,
Quoiqu’il soit préférable d’en savoir plus,
Mais sans plus.
 
Toujours est-il que suite à toute citation,
Il y a incitation
À des excitations
Qui se manifestent par un déversement abusif de félicitations.
 
Malgré tout, on s’est laissé dire
Que pour séduire
Il faut tout enduire
De mots qui ne veulent rien dire;
 
Quoique, en réalité, les mots nous emportent,
Nous transportent,
Nous exhortent
Afin qu’on se comporte
 
Comme si
L’emploi de « si »
Avait plus de portée si
On s’imaginait qu’il en était toujours ainsi.
 
En somme,
Comme
À peu près tout ce qui pourrait nous faire tomber dans les pommes,
Nos mots nous assomment.
 
À moins qu’on soit, en réalité, plutôt tombé sur la tête qui,
Au même instant,
Nous serait rentrée entre les deux épaules?
Hum... Ouin! C’est possible.
 
 
Nadagami
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Quatre cent trente-quatre

23/11/2022

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​Souffle l’absence de vent.
De nouveau la neige,
Sur le sol déjà en entier de blancheur froide,
Renfrédit le temps.
 
Et moi, entre deux flocons tombant, de m’en aller,
Du moins le croyais-je au départ,
De ç’te bord-là d’la rue,
Soit du bon bord.
 
Mais voilà que, marchant, je me suis, tout à coup, rendu compte
Que j’ne m’en allais pas pantoute du bon côté
Et donc,
Que je n’étais pas du bon bord... du bon bord...
 
Comme si j’étais sur un bateau,
Mais alors que je n’y étais pas,
Sur un bateau,
Bien que parfois,
 
Tsé la vie,
C’est pas mal
Un parcours
Depuis une source jusqu’à une embouchure.
 
Maintenant souffle,
Sans qu’il ne s’essouffle,
Le vent
Levant.
 
On n’a pas toujours envie,
Et de ç’temps-ci
Vraiment pas souvent
(Sans qu’on ne sache trop pourquoi),
 
D’étaler au grand jour nos mots,
De nous laisser emporter par le désir
De nous échouer sur le sable fin d’une page blanche.
Il y a toutefois que ma langue se meurt et que je suis tanné de mourir.
 
C’est peut-être aussi juste de la paresse.
Vroum! Vroum!
Ce matin, il a fallu pelleter :
Les nuages et le vent se sont laissés aller au cours de la nuit passée.
 
 
Nadagami
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Quatre cent trente-trois

16/11/2022

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​On se demande ce que,
Enfin...
Oups!
On l’a échappé, l’élan.
 
Nos yeux se sont fermés.
Puis,
Après les avoir rouverts,
La tête penchée vers l’avant,
 
La bouche à moitié ouverte,
On s’est soudain rappelé
Qu’on n’était pas dans notre lit,
Mais assis et les doigts en appui sur les touches du clavier.
 
C’était hier.
Là, en ce moment, loin du lit,
Dehors,
La blancheur poudrée de l’hiver remonte vers la cour arrière.
 
Deuxième vraie bordée,
Première tempête.
Il y a à peine dix jours,
Dehors en ticheurte,
 
On était en plein automne estival.
Là,
Et depuis dimanche,
On est passé du côté de l’automne hivernal,
 
Avec ses nuits sous zéro,
Ses temps d’ensoleillement au-dessus de zéro,
Son vent frette qui contraint au port de la tuque,
Sa neige qui remplace la pluie.
 
Mais au moins,
Une fois recouvert de neige le sol,
Émane depuis une clarté grisaillée permanente
Et la noirceur de la nuit d’être moins accablante.
 
Il y a le frette par contre.
Mais on finit par s’y habituer.
Dehors,
La neige qui toujours s’accumule sur le sol devenu blancheur informe.
 
 
Nadagami
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Quatre cent trente-deux

14/11/2022

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​Parfois,
Ou plutôt
Tout à coup
Et alors qu’on ne s’y attend pas,
 
Donc à un moment donné quelconque,
Que ce soit pour la première fois
Ou que ce soit la résurgence d’une sensation connue
Car déjà éprouvée par le passé,
 
Voilà donc,
Qu’on est envahi
Par une absence de toute forme d’envie
Qui nous pousse à croire qu’il ne se passe rien,
 
Absolument rien.
En fait,
C’est ce qu’on ressent à l’instant même,
Soit qu’on baigne dans une atmosphère d’absence totale d’activité.
 
Mais pourquoi, tout à coup, cette sensation qui,
En raison de l’emprise qu’elle détient sur notre état de conscience,
Fait en sorte qu’on a la conviction inébranlable
Que plus rien ne se passe?
 
On s’avoue incapable d’expliquer la mécanique
Qui provoque l’expression de cet état d’âme,
Mais que, à l’instant même, on supporte avec résignation
Puisqu’il génère la sensation d’être coincé entre deux secondes.
 
C’est comme si on se réveillait en pleine période d’hibernation.
Il n’empêche que c’est ce qui, en réalité, s’en vient :
Le froid, la neige, les longues nuits, le temps d'ensoleillement réduit.
On a beau en être conscient, cette impression de ralentissement accable.
 
L’après-midi n’est pas complété
Et déjà enveloppe par gradation constante le village
La noirceur envahissante de la nuit à venir
Qui étouffe une lumière du jour toujours un peu plus imprégnée d’ombre.
 
Parfois en nous,
Au cours de la période automnale qui correspond au mois de novembre,
Cette impression de chute, de dégringolade, de glissade sans fin
Jusqu’à ce que se fixe au sol la blancheur réfléchissante de la neige.
 
 
Nadagami
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Quatre cent trente et un

9/11/2022

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​La lumière du jour s’échoue sur le sol.
En même temps,
Marquent la pelouse à la fois verte et jaunie
Les ombres effilées que dessinent les branches dénudées des feuillus.
 
Il a gelé la nuit dernière.
Ce matin,
Comme si le froid glacial avait tout pétrifié,
N’est qu’immobilité la cour arrière,
 
À l’exception des rares,
Des très rares feuilles desséchées
Encore accrochées aux branches
Formant l’ossature des feuillus.
 
Assis à la table de la cuisine,
Les doigts en mouvement constant sur les touches,
On peine à demeurer en place.
Les éclaboussures de l’ensoleillement en cours nous obnubilent.
 
Sommeillent les vivaces
Sous des amas de feuilles râclées
Et que retiennent sur les plants
Des bandes de clôture à neige orange fixées au sol.
 
Il nous faut chauffer.
L’été a capitulé
Face à l’automne
Qui, son tour venu, finira par capituler face à l’hiver.
 
Glissade constante de la température de plus en plus froide le matin.
On regarde les paysages et sans y penser, on se conditionne.
Quant à nous et après ces quelques mots,
On s’en va dehors...
 
On y est enfin sans vraiment y être,
Dehors,
Puisque, assis à la table de la cuisine,
Nos doigts enfoncent les touches du clavier.
 
On n’y est pas,
Tout en y étant.
Une très légère brise venant du sud souffle :
​Il n'empêche que le fond de l'air est cru.
 
 
Nadagami
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Quatre cent trente

8/11/2022

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​Souffle le vent
Qui, jamais, ne réussit à soulever
Les ombres
Qui s’étirent sur le sol.
 
Puis,
Tout à coup,
Le ciel s’étant ennuagé,
Voilà que tombent les premières gouttes.
 
Toujours souffle le vent.
À dire vrai, il ne fait que mouillasser.
On tape, efface, relit, déniche, corrige, réécrit, raboute, change
Les mots.
 
Les années ont passé.
Aujourd’hui,
L’aspect éphémère de la vie
À tout bout t'champ surgit.
 
L’avenir s’étiole, se désintègre, tend à l’anéantissement.
Planter un arbre perd tout son sens.
On vit des instants qui nous empêchent de rêver à plus tard.
Notre espace-temps est réduit.
 
On voit moins loin.
Demain et aujourd’hui tendent à se confondre.
Et hier
De devenir une dimension temporelle si lointaine.
 
Ici et là, des feuilles râclées déposées le long des clôtures
Pour enrichir la terre où poussent cerisiers et fleurs sauvages.
Ainsi nourrit-on la terre.
Dans six mois le printemps... Il nous en reste combien à vivre?
 
Et il y a ces souvenirs d’un temps passé qui nous a tellement magané.
Longtemps on s’est acharné bien que nous poussaient vers la sortie
Autant l’incompétence braillarde du personnel dirigeant
Que les rapports d’autorité unidirectionnels toujours désobligeants.
 
On voulait aider, créer, contribuer, imaginer, proposer,
Mais nos efforts étaient perçus comme une menace.
On ressentait presque sans arrêt du mépris.
Avant que notre âme implose, on est parti.
 
 
Nadagami
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Quatre cent vingt-neuf

7/11/2022

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​Jonchent le sol,
Depuis hier tombées
Pour ensuite être poussées par le vent
Et formant ce matin couvert épars,
 
Tant de feuilles
Recroquevillées,
Desséchées,
Décolorées.
 
Ainsi en est-il de la poursuite
D’une truite
Tout à coup instruite
De ce qui adviendra ensuite.
 
On n’est pas pêcheur.
Plutôt pécheur.
Très souvent contrarié par l’autorité.
Solitaire.
 
Souffle du sud le vent.
Il a fait beau ce matin.
En début d’après-midi,
Le sol gazonné s’est débarrassé des ombres qui s’y étaient fixées.
 
Inflation,
Guerre,
Pandémie,
Et tous les sports professionnels.
 
On est là,
Sans y être,
Souhaitant être ailleurs
Pour y rêver d’être enfin de retour ici.
 
Tandis qu’on s’interroge
Parce qu’on aime bien s’interroger,
On enfonce les touches
Pour mieux éviter toute réponse plausible et définitive.
 
On est dualiste.
Selon nous,
Pour être un, il faut être deux,
Et nécessairement d’eux.
 
 
Nadagami
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