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Deux cent quatre-vingt-trois

30/11/2021

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​Jeu d’ombres et de fugaces épanchements lumineux.
Un écureuil court sur la neige.
Sont coiffées d’un bonnet de neige
Les grappes de fruits des cormiers.
 
De nouveau les résurgences explosives de la lumière du soleil
Frappent la neige dont la blancheur
Est encore exemptée de toute altération
Que causera éventuellement la cristallisation des flocons.
 
On a pelleté,
Renchaussé la maison,
Placoté avec une connaissance,
Gratté à fond le trottoir qui s’étire devant la maison.
 
L’entrée des voitures est débarrassée de la neige hier tombée.
Dehors, on était bien :
Absence de vent
Et lumière du jour éclatante.
 
Sous le point de congélation
Que se maintient la température à l’extérieur
Et à laquelle on finit par s’habituer :
Plus on passe de temps dehors,
 
Moins on ressent le froid.
Au-dessus des montagnes
S’est réfugiée
Une masse informe d’un brouillard gris bleu.
 
Les branches sont encore gonflées d’une épaisse rainure de neige
Qui ne tombera que lorsque le vent se lèvera.
Tout est si calme dehors
À l’exception de l'alternance des ombres et des déversements de lumière.
 
On oublie la chaleur pantouflarde de l’été.
Bien que la verdure de la cour arrière nous manque,
Il nous est fort difficile de rester neutre face à la féérie des décors
Qui se succèdent dans la cour arrière depuis le retour de la neige.
 
Passe le temps,
Passent les saisons
Et passage de ces dernières qui nous confronte
À une matérialité extérieure en perpétuelle métamorphose.
 
 
Nadagami
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Deux cent quatre-vingt-deux

29/11/2021

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​Les nuages,
La grisaille,
Les flocons :
Une bordée.
 
La blancheur,
La clarté,
La brillance :
De la pureté.
 
La charrue,
Le chasse-neige,
La sableuse :
De la machinerie.
 
La pelle,
La pelle-traîneau,
La gratte :
Du pelletage.
 
Le dégel,
Le grésil,
Le verglas :
Un redoux.
 
Les reflets,
Les luminosités,
Les éblouissements :
Des brillances.
 
Les lames,
Les bancs,
Les tas :
Des accumulations.
 
Le vent,
La poudrerie,
La tempête :
Des rafales.
 
Le ski,
Le patin,
La raquette :
Des activités.
 
 
Nadagami
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Deux cent quatre-vingt-un

28/11/2021

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​Il a neigé.
Beaucoup.
Et aussi venté,
Mais dans une moindre mesure.
 
Dehors, le décor qui s'offre à nous yeux ressemble fort à l’hiver
Qui ne débute de façon officielle
Que dans un peu plus de trois semaines.
Mais d’ici là,
 
Il se peut toutefois qu’on soit confronté
À des journées automnales
Davantage semblables à celles
Qui s’apparentent à la fin de l’été plutôt qu’au début de l’hiver.
 
Il a neigé.
On a pelleté.
Beaucoup.
Hier, aujourd’hui.
 
C’est parce qu’il avait neigé, et beaucoup,
Qu’on a dû pelleter
Et par la même occasion,
Aussi pris l’air.
 
Pour aujourd’hui,
Du soleil était prévu.
On n’a cependant eu droit qu’à des lichettes d’une lumière diffuse
Traversant un mince filet nuageux.
 
Là, en ce moment, il neige.
Mais voilà que nous poigne tout à coup l’endormitoire.
On se lève,
Marche dans la maison.
 
On se rassoit pour trouver les mots
Afin que ceux-ci en viennent à nous repérer.
On en était où déjà? 
On peine à garder les yeux ouverts.
 
De l’autre côté des vitres,
S’étirent, chargées de blancheur froide, les branches effeuillées.
Sous le ciel gris,
Tombe droit la neige.
 
 
Nadagami
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Deux cent quatre-vingt

26/11/2021

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​Rien sur la table.
Par contre, sur le comptoir d’une cuisine imaginaire,
Empilées sans ordre,
Des feuilles supportant le poids de mots écrits.
 
C’est tout ce qui reste.
On ne peut plus se défiler.
Voilà longtemps,
Trop jeune sans doute était-on,
 
On a bien failli boire
Cette eau.
Sauf que, à cette occasion, on n’a pas compris :
Crayon en main,
 
Un bout de papier
Sur un coin de table,
Assis,
Le désir y était sauf que la sève des mots a refusé de couler.

Plutôt que d'attendre, on est passé à autre chose.
Aujourd’hui,
On ne peut plus se défiler,
S’objecter ou encore chercher un prétexte.
 
En nous,
Il y a cette dualité,
Ce iel ou cette ielle,
Qui a toujours été là
 
Et qui
N’en peut plus
De garder le silence.
Les mots en nous veulent s’échouer.
 
Issue d’un passé lointain
Qui nous caractérise,
Une voix, douce, nous aide à outrepasser
Les règles contraignantes définies par trop d’interdits acquis.
 
Nos doigts enfoncent les touches.
Notre coeur s’emballe.
Nous sommes mots.
Dehors, ont recommencé à tomber les flocons.
 
 
Nadagami
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Deux cent soixante-dix-neuf

25/11/2021

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​Hier,
Tout près de nous alors qu’on faisait le tour de la cour arrière,
Soudain s’est envolé depuis des broussailles
Un oiseau au plumage en entier rouge.
 
On l’avait déjà aperçu
À deux reprises par le passé,
Toutefois sans pouvoir bien l’identifier,
Cet oiseau qui porte le nom de « cardinal rouge ».
 
Ce matin,
Un fin voile d'humidité
Flotte au-dessus
Du versant montagneux qui se dresse derrière chez nous.
 
J’ai-J’ai
Été choisie
Bien qu’incapable de parler
L’une des deux langues officielles du pays.
 
On lui a offert le poste
Tout en sachant
Qu’elle ne pouvait répondre
À cette exigence. 
 
On le lui a offert et elle l’a accepté.
Pour les siens, elle a bien fait.
Pour nous dont la langue d'usage est ici celle qui fait défaut?
C'est du pareil au même.
 
Il fait beau.
Dehors,
La lumière rayonne.
Une fine blancheur en suspension corrompt cependant la pureté de l’air.
 
Il fait très beau.
Quant à nous cependant, on sent qu’on l’échappe.
Parti on est.
Pour où?
 
Finalement,
Journée d’épicerie oblige,
On s’est rendu à Sainte-Claire de...
Dorrr...chesteueueueurrrrrr!
 
 
Nadagami
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Deux cent soixante-dix-huit

24/11/2021

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​Tout à coup,
Des mots qui nous sautent aux yeux,
Qu’on décortique,
Qui nous arrêtent.
 
Dehors :
Le froid;
Une lumière du jour que les ramées dispersées ont cessé d’obstruer;
Des ombres, longues tellement, qui en plus ne cessent de s’allonger.
 
Il n’empêche que,
Tout à coup,
S’est arrêté
Le temps.
 
Les mots :
On fait quoi avec?
On tape encore juste pour nous,
Ou bien, dorénavant, on ne se dévoilera que pour les autres.
 
La question
Est mal posée :
Les mots, nos mots,
On les publicise pour que nous varge dessus la place publique?
 
Tournent les éoliennes.
Est bleue, et d’un bleu uni et pâlotte, la coupole céleste.
Conservent toujours la même ligne de faîte les montagnes.
Gelé est le sol.
 
Tout s’était arrêté.
Nos doigts étaient paralysés
Jusqu’à ce que, enfin! on puisse reprendre :
Et les mots tapés de se succéder sur la page au départ blanche.
 
Mais il faudra bien
Qu’on sache ce que valent nos mots.
En tout cas, veut le savoir cette voix sans sonorité qui en nous parle.
(On se demande : « Cette voix, c’est moi ou quelqu’un d’autre? »)
 
(Ché pas!)
La limpidité de l’air en raison du froid hivernal s’incruste.
Le paysage gagne en clarté.
Pourquoi nos mots si ceux-ci ne nourrissent qu’un égo pusillanime?
 
 
Nadagami
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Deux cent soixante-dix-sept

23/11/2021

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​Encore aujourd’hui,
Dehors,
L’automne
Qui se prend pour l’hiver :
 
Mais absence de couvert blanc sur le sol;
Évidement absence de feuilles dans les arbres;
Absence aussi de soleil
Surplombant le sol gelé et dur comme la pierre.
 
Ciel gris,
Très lent mouvement des éoliennes alignées sur les sommets montagneux,
Branches inertes des arbres et arbrisseaux au pied des versants,
Entrée de cour balisée pour faciliter les déneigements à venir.
 
Parfois,
On panique.
Comme hier :
La crainte d’être confronté à des tablettes vides à l’épicerie.
 
Tout à coup,
Entre deux riens,
Remontent à la surface
Les dernières infos lues.
 
On se sent alors vulnérable,
Dépendant,
Assujetti et surtout :
Impuissant.
 
Hier, oui, on a paniqué.
Ce qui nous a poussé à nous rendre à l’épicerie,
Où on a acheté des pâtes...
Beaucoup!
 
Dehors,
Le froid hivernal en cette journée d’automne.
Plus on vieillit,
Moins on accorde d’importance aux artifices
 
Et, la plupart du temps, les titres accrocheurs des médias
Nous influencent moins.
Par contre,
Il nous arrive encore de prendre le mors aux dents à cause des médias.
 
 
Nadagami
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Deux cent soixante-seize

22/11/2021

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Ensoleillement de la noirceur,
Des nuits les plus longues,
Des aubes paresseuses,
Des ombres démesurément longues.
 
Les cormiers effeuillés
Sont encore chargés
De lourdes grappes
De fruits vermillon.
 
Les premières traces
De neige
De l’hiver venant
Ne sont plus.
 
Presque tous les jours
Redéfinit les paysages
Le mouvement ondulatoire
Des changements saisonniers.
 
On pousse,
On ramène.
On repousse
Et de nouveau on reprend.
 
Plus on cherche à simplifier,
Plus parfois aussi on multiplie les exceptions :
Un nouveau pronom
Qui toujours porte la marque des deux genres.
 
Daniel.
Danielle.
Chus qui?
Chus quoi?
 
Venue du ciel
Et aussi douce pour les yeux que pour la langue le goût du miel,
La lumière du jour aussi essentielle
Que providentielle.
 
Après m'en être allé par là,
Il m’est déjà arrivé,
Une fois rendu là,
D'avoir perdu le par.
 
 
Nadagami
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Deux cent soixante-quinze

20/11/2021

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​Sol gelé.
Blancheur miroitante.
Clarté épurée.
Ramées dénudées.
 
Souffle la brise.
Tête enfoncée,
Épaules remontées,
Le pas est rapide.
 
On revient sur nos pas.
Souffle la brise.
Passent les autos.
Plaques de glace sur le trottoir.
 
Plus tôt,
On était parti marcher, prendre l'air.
Finalement,
On a placoté.
 
Il a été question
De nous,
D’eux,
Et de nous deux.
 
Toujours est-il que n'y était pas
Celui
Qu’au départ on croyait rencontrer.
Mais même si absent, c’est à cause de lui si on s’est arrêté.
 
En remontant la rue Principale :
La brise,
Le froid,
La glace.
 
Une fois revenu à la maison :
Les doigts
Sur le clavier,
On tape, on efface.
 
L’automne se pare
De teintes hivernales.
Le bouleau de Noël ornementé de boules et de lumières
Est réapparu dans le solarium.
 
 
Nadagami
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Deux cent soixante-quatorze

19/11/2021

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​L’idée,
En fait,
Se résume
À ceci :
 
Comprendre
Afin d’apprendre
Qu’il faut prendre
Pour se déprendre.
 
Et cette idée,
Ce qu’elle est?
Une solution
À un contretemps.
 
Et du contretemps, on dit quoi?
C’est ce qui va
Contre le temps.
C’est donc beaucoup
 
Surtout que le temps,
Même s’il attend,
De lui-même
Il ne peut perdre.
 
Et ne pouvant se départir
De la moindre parcelle constitutive de sa propre réalité,
Le temps toujours attend sans aucune manifestation d’exaspération
Puisque la durée de tout contretemps relève de son essence.
 
Mais nous ne sommes pas le temps.
Peut-être une manifestation de ce qu’il est?
Oui!
Très minime toutefois.
 
On existe
Et d’un point de vue temporel, c’est mesurable.
Un jour, on aura existé
Bien qu’on tire notre origine d’une condition contraire.
 
Pareil pour les saisons :
Elles existent,
Cesseront l’une après l’autre d’exister
Tout en ayant été tirées au préalable d’une condition d’inexistence.
 
 
Nadagami
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