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Cinq cent quatorze

31/10/2023

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​On cherche
Sans vraiment chercher,
Mais on cherche :
Pas des mots, mais un élan.
 
Ont recommencé à tomber
Les flocons
Après un avant-midi ensoleillé
Qui s’est écoulé au-dessus du sol fraîchement enneigé.
 
Première opération de déglaçage du pare-brise,
De déneigement de l’auto,
De tournage autour du char balai à neige en main,
Tout cela juste avant la permutation des pneus au garage.
 
Les feuillus pour la plupart ne sont plus que troncs et branches.
La blancheur neigée est donc de retour
Et ont recommencé à recouvrir le sol les flocons,
Ces particules éclatées, innombrables, friandes de linéarités diverses.
 
Puis tout à coup,
En nous,
Le silence :
On s’imagine entendre les flocons percuter le sol.
 
Mais,
Il n’en est rien.
Ce sont plutôt des images fugaces de notre passé
Qui occupent nos pensées :
 
On nous a appris à être gentil,
Poli,
Serviable et autant que possible se peut,
Muet.
 
Quand toutefois des malheurs se sont abattus sur nous,
On s’est retrouvé seul
Puisque conditionné on a été par le passé à surtout écouter
Et aussi à réprimer nos désirs, tourments, idées, joies et peines.
 
Tous ces gens écoutés qui jusque-là disaient nous aimer
 Sont demeurés tout à coup silencieux, distants, fort occupés.
Dehors,
Même durant les journées de grande tristesse il peut neiger.
 
 
Nadagami
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Cinq cent treize

30/10/2023

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​Premiers flocons
De cette très longue saison en filigrane
Qui en chevauche trois :
Quel nom lui donner?
 
Tombent les premières gouttelettes de glace éclatée
Tandis que se débarrasse
L’automne
De sa portion estivale.
 
Au-dessus du village,
Grisaille qu’on dirait immuable et de laquelle s’échappent les flocons.
En nous,
Un silence qui paralyse
 
Comme si on n’avait plus rien à exprimer,
À l’image des branches dénudées des érables
Qui n’ont plus rien à brandir
Si ce n’est leur nudité sifflante par grands vents.
 
Journée de blancheur grisâtre vorace
Qui a avalé
La ligne de faîte de la masse montagneuse
Qui, côté sud, borne le village.
 
Nous habite
Un silence apathique
Pareil à la masse nuageuse informe
Qui échappe sa poussière floconneuse.
 
Tout à coup,
De ressentir
Le poids de l’ennuagement
Des âges additionnés :
 
C’est comme si...
Sans l’être
Et sans être
Comme si on l’était.
 
En somme,
Un vide ou une absence;
Ou encore, une étendue sans fin d’une couleur neutre :
Une sensation très forte d’inertie.
 
 
Nadagami
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Cinq cent douze

26/10/2023

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​S’épanche l’automne qui dégouline de décoloration
Après l’éclosion de la rougeur orangée jaunie
Des érables à sucre
Sans cesse, depuis, davantage effeuillés.
 
Tourbillonnent aujourd’hui au-dessus de l’herbe encore verte
Les feuilles maintenant détachées des branches,
Dépouillées que sont ces dernières
De leur parure estivale verdoyante.
 
Nos doigts dessinent des lettres,
Emportés qu’ils sont
Par le vide ondulatoire
Qu’engendre notre avancée dans l’espace aquifère des mots.
 
Souffle la brise,
Frissonnent les feuilles encore accrochées aux branches,
S’élèvent en un élan circulaire celles déjà tombées
Ou se recroquevillent-elles en s’asséchant à l’abri du vent.
 
Des paysages aux couleurs alambiquées s’offrent à nos yeux.
Immanquablement se succèdent les saisons et sans effort,
On distingue les mutations saisonnières.
Toutefois, en même temps, on remarque des changements climatiques.
 
Il vaudrait peut-être mieux, toutefois, ne pas aborder le sujet.
Oui! Oui!
On a eu droit à un bel automne jusqu’ici et remarquablement doux.
Sauf que de gel, il n’y a pas encore eu.
 
C’est vrai,
Il faut éviter d’en parler,
De ramener le sujet à l’ordre du jour,
De tenir un discours qui risque de chambouler des certitudes.
 
Du sud-ouest
Et sous un ciel gris,
Souffle le vent.
Éparpillées au pied des arbres, des feuilles jaunies forment tapis.
 
Sauf qu’on est inquiet.
Tant de gens dépendent
De la forêt et de la terre.
Le point de bascule approche.
 
 
Nadagami
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Cinq cent onze

24/10/2023

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​Parce que...
Comme si on était tenu de justifier
Toute action, toute décision, toute préférence
Parce que...
 
Mais « parce que » quoi au juste?
En réalité,
La liberté est un concept ballotant sur une mer agitée
Que contaminent un idéalisme boiteux et un ordre prédéterminé.
 
On est trop curieux,
Trop buté,
Trop indépendant
Pour profiter du plaisir patenté d’un régime trop régenté.
 
L’autorité nous accable :
Faire ce que, avec insistance, on nous a contraint d’exécuter,
Même si risque il y avait d’être en totale opposition avec nos valeurs,
Nous a obligé à percevoir l’autorité en tant que source d’exaspération.
 
Par contre, on reconnaît l’utilité des règles justes et fondées
Qui, intériorisées, délivrent
De la présence contraignante d’une autorité
Qui n’a d’ambition que le maintien de sa propre survivance.
 
Nivellement priorisé;
Originalité proscrite;
Dépendance exacerbée;
Créativité étouffée.
 
Comment fonctionner
À l’intérieur d’un cadre
Empreint d’une autorité contraignante
Qui devient source de désordre intérieur?
 
Les feuilles tombées,
Délivrant ainsi de l’ombre la branchure qu’on avait oubliée,
S’accumulent sans cesse sur l’herbe encore verte.
On râclera.
 
On pourrait aussi ne rien râcler.
On pourrait...
Mais on râclera pour ensuite déposer les feuilles
Là où elles généreront nourriture et humidité.
 
 
Nadagami
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Cinq cent dix

23/10/2023

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​Récalcitrants
Ont été aujourd’hui les mots qui, enfin, reposent
Sur les lignes bleues
D’une des pages de notre cahier de premiers jets.
 
Tandis qu’on brouillonnait :
Pointe de stylo plutôt chigneuse,
Hargneuse,
Bougonneuse.
 
Il est vrai toutefois que
Moins on écrit,
Davantage refusent d’être saisis
Les mots.
 
Sauf que dehors, il y a tant à faire.
Mais voilà que tout à coup, hier, la pluie qui s’est mise à tomber.
On est donc rentré
Et très vite de tomber dans la fosse télévisuelle,
 
Et que,
Une fois au fond,
On n’a pas vraiment cherché à en sortir.
(En plus parfois, entre deux pubs, un roupillon.)
 
Écrire...
Comme le vent qui souffle
Et qui souffle
Parce que, le vent, bin... il souffle.
 
Les jours passent.
Les ramées exhibent leurs branches tout l’été cachées.
Phase saisonnière automnale :
On dirait qu’on se prépare à sommeiller, à tout reporter, à rêvasser.
 
Le silence,
Pareil à l’automne,
Qui se glisse, s’accroche, s’impose partout.
Les oiseaux ont presque tous quitté la cour.
 
On ne fait qu’écrire,
Abandonnant les lettres, les mots
Sur la feuille lignée.
Le silence de l’automne s'immisce en nous.
 
 
Nadagami
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Cinq cent neuf

21/10/2023

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​Devoir se taire
En raison d’une autorité
Qui détient son autorité parce qu’elle se tait.
Une chance qu’on a les mots.
 
Bof!
Les lettres,
Pareilles aux feuilles
Qui, sur le sol, s’accumulent,
 
Tombent
Sur la page lignée
Jusqu’à ce que le vent de la relecture
Les alignent.
 
Chaque élan
Est un automne
Qui secoue
Les branches de l’arbre à lettres;

Et nous d'être arbre
Pour lequel
Chaque journée
Équivaut à une année entière.
 
Dehors tombent les feuilles
Alors que s’échouent
Sur la feuille lignée
Les lettres.
 
Râclons!
Une corneille
Survole la cour.
Du sud souffle la brise.
 
Assis qu’on est.
Glisse
Vers la droite
La main tenant stylo
 
Qui,
Alors qu’elle revient
À la ligne de marge,
Jamais de lettre elle n’échappe.
 
 
Nadagami
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Cinq cent huit

18/10/2023

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​Et :
Parce que
Se maintient
La continuité;
 
Parce que,
Aussi,
Chaque interruption
Succède à celle qui vient tout juste avant;
 
Parce que,
Ici,
« Que » est précédé par ce « parce »
Prépositionnellement et démonstrativement fusionné.
 
Il y a aussi
Qu’on n’a pas beaucoup
De temps
Pour les mots.
 
Dehors :
Le beau temps,
La brise légère,
Le tapis de feuilles des feuillus en phase effeuillage.
 
Et :
Parce que, voilà,
On se demande
Pourquoi cette manie qui nous pousse à nous questionner.
 
Quant aux éventuelles et subséquentes explications susceptibles
D’être émises à la suite de ce questionnement,
Bien, ce sera pour un autre jour.
Toujours est-il :
 
Que, à l’extérieur, il fait très beau;
Que, sans être estival, l’automne
Ne suggère encore rien qui suppose que bientôt
On passera éventuellement en phase glaciale hivernale;
 
Que, enfin et malgré tout, il y a
Encore pas mal à faire dehors
Avant que le sol
Ne gèle pour de bon.
 
 
Nadagami
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Cinq cent sept

17/10/2023

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Comment savoir
Sans savoir
Comment savoir
Sans savoir?
 
En fait,
Rien,
Absolument rien,
Ne vaut absolument rien.
 
Et me voilà m’en allant,
Revenant,
Rêvant,
Me réveillant
 
Jusqu’à ce que,
Quelque part entre ce qui a été extirpé et ce qui a été intégré,
Se soit accrochée à ma conscience une idée pas,
Mais pas pantoute présentable.
 
L’instant immédiat n’est donc pas,
Pour cette raison,
Propice à la rigolade surtout que,
En ce moment même,
 
Tout tend à se dématérialiser,
Ce qui rend impossible toute localisation de notre point de départ
Et incidemment,
Celui de notre destination.
 
Mais tout cela ne nous a pas amené à oublier
Qu’on a des choses à faire à l’extérieur,
Et beaucoup on a à faire!
Beaucoup? Z’êtes certain de ce que vous avancez?
 
Oui!
Parce que dehors il y a toujours à faire et
Où, en ce moment même, le vent souffle si peu
Qu’on peinerait, si dehors on était, à le ressentir.
 
En somme, on s’en va par là sans vraiment savoir
D’où on vient et encore moins où on va.
Sur le sol, les feuilles des arbres toujours s’accumulent et
Derrière les nuages, le soleil qui paresse.
 
 
Nadagami
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Cinq cent six

16/10/2023

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​Quand même!
Quoi que
Quémandent sans cesse ces rustres
Quétaines
 
Quêteux d’idées nouvelles, se
Questionner permet de mieux
Quadriller l’espace-temps nécessaire à toute démarche relative à une
Quête personnelle.
 
Quoi faire cependant
Quand surgissent devant nous
Quarante nouveaux touristes rentiers
Quinquagénaires
 
Quittant le
Quai où ils sont débarqués afin de
Quadriller la ville
Qu’ils se sont promis, voilà longtemps, de découvrir?
 
Quoi faire???
Question qui mérite tout de même un temps de réflexion,
Qu’on se doit cependant d’écourter surtout
Que déjà a quitté le quai la quarantaine de rentiers.
 
Qu’importe cependant
Qu’on s’interroge ou pas, car
Quoiqu’on puisse en dire ou penser, cette
Quête devrait les conduire tout bonnement où ils doivent se rendre.
 
Quant à nous
Qui nous sommes, sans
Qu’on ne s’en soit rendu compte, déjà éloignés du
Quai déserté par la bande de touristes,
 
Qu’est-ce
Que, enfin, on doit retenir de tout événement imprévu
Que rien ne laisse présager l’avènement, mais
Qui se produira en dépit des mesures prises pour l'en empêcher?
 
Que
Quoi que ce soit relevant de l’imprévu et
Qui puisse advenir à tout instant rappelle que ce
Qui advient dans l’indifférence relève de ce qui est associé à « rien ».
 
 
Nadagami
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Cinq cent cinq

14/10/2023

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​Routine imprévisible :
Encore les mots,
Mais selon un choix et un ordre
Qui toujours diffèrent.
 
On s’élance.
Quel chemin cependant
Nous obligeront à emprunter les mots?
Déjà nos paupières sont lourdes.
 
Écrire.
C’était à prévoir : voilà que l’inspiration se fait prier.
Grrr!
Fuit malgré tout vers la droite la pointe du stylo.
 
Dehors,
Rotation kaléidoscopique
De percées de soleil et d’ennuagements pluvieux
Afin que l’autre s’épanche.
 
Ici et là
Dans la cour arrière,
Les ramées des érables se transforment
En tapis de feuilles.
 
Apesanteur :
La pointe du stylo
Est devenu le porte-parole
Du silence
 
Puisque c’est ce dernier
Qui s’impose
Afin que le bruissement inaudible des mots
En vienne à naître.
 
Temps d’arrêt.
Peut-être que tout a été écrit
Pour aujourd’hui
Entre l’épicerie à ranger et le souper à préparer.
 
Souffle du nord la brise légère.
Toujours tombent et s’accumulent sur le sol les feuilles
À l’image de ces souvenirs insidieux et corrosifs qui nous hantent.
Tout ce qui précède, c’était hier.
 
 
Nadagami
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