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Trois cent dix-sept

31/1/2022

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​Être ailleurs;
Se départir du poids du quotidien;
Se décharger de la conscience d’être :
Mais on est ici, à manger du quotidien et conscient de s’en empiffrer.
 
Blancheur hivernale.
Vitres givrées.
Bleuité ombrée.
Sol enneigé.
 
Attendre les mots
Bien que l’impatience nous gagne
Et à laquelle se mêle un peu de désespoir.
Déversement d’une lourdeur déprimante.
 
Le bout des doigts en déplacement sur les touches, on : se calme;
Puis trop vite, s’emballe;
Ensuite et sans tarder, se décourage;
Enfin, se ressaisit.
 
Ciel d’un bleu qui n’est que bleu ciel,
Sous lequel jaillissent des éblouissements nés d’un sol blanchi,
Au-dessus duquel flotte le froid hivernal invisible de janvier
Et à cause duquel la neige devient craquante sous le pied.
 
L’idée de l’escapade persiste;
Celle d’éteindre le portable aussi;
La voix de la culpabilité de se faire entendre :
Et notre volonté de fuite d’être piégée.
 
Mais bon,
Il fait tout de même très beau à l’extérieur.
Prendre l’air pour s’aérer le cerveau :
On y pense sérieusement.
 
Neige avant-hier tombée, que le vent a par la suite trimballée
Et nous, dans la cour arrière, de nos pas marquée,
Que nos passages répétés ont compactée,
Mais que cherche à effacer celle par la brise aujourd’hui charriée.
 
La bleuité exempte de nuage recouvre le village.
On s’en va dehors.
Il y fait froid et pour cette raison,
La neige en surface hier folle aujourd’hui tend à s’encroûter.
 
 
Nadagami
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Trois cent seize

30/1/2022

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​Neige tombée,
Neige à pelleter
Parce qu’il faut la pelleter,
La neige,
 
Une fois celle-ci tombée
Et, sur le sol, accumulée.
On pousse donc la neige recouvrant le sol devant être déblayé
À l’aide d’une gratte
 
Jusqu’aux bancs de neige,
Témoins des séances de pelletage précédentes
Et qui s’étirent de chaque côté
De la montée des autos.
 
 Mais en plus de gratter en nous servant d’une gratte,
Il faut aussi qu’on pellette en nous servant d’une pelle,
Et pour terminer, qu’on souffle au loin la neige
En nous servant d’une souffleuse.
 
Puis alors qu’on manoeuvre la souffleuse qui souffle la neige,
On se revoit beaucoup plus jeune,
Chez nos parents,
Seul dehors à pelleter là aussi l’entrée des voitures.
 
Que de neige pelletée,
Seul,
Toujours seul,
Et rêvant de garrocher au loin la neige au moyen d’une souffleuse.
 
C’était hier
Alors qu’on ne comprenait rien à rien,
Qu’on s’imaginait être né dans un coin du paradis,
Qu’on croyait presque à la canonisation à venir de nos parents.
 
Puis un jour,
On a quitté la maison.
Tout nu
Qu’on a fini par découvrir qu’on était.
 
Mais bon,
La gratte de la vie à vivre nous poussait dans le dos
Et un jour on a compris :
Il nous fallait partir.
 
 
Nadagami
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Trois cent quinze

28/1/2022

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​Écrire
Encourage le rire
Et chasse l’ire
Qui, le coeur, nous chavire.
 
Mais bien qu’aujourd’hui,
Nous conduit
Le mautadit ennui
Qui fort peu séduit,
 
On se déguédine
Face à cette routine
Qui nous débine
Et qui fait qu’on piétine.
 
Peut-être faudrait-il décrire
Tout simplement un soupir,
Sans nous étourdir
Ni non plus d’illusions nous nourrir.
 
Souffle donc l’invisible,
Cette réalité relevant de l’indicible,
Qui jamais ne laisse insensible,
Et dont se nourrit la linéarité lisible.
 
Pour ce faire : touches enfoncées,
Conceptions énoncées,
Barrières défoncées.
Quant à l’idéalisme toutefois, on a renoncé.
 
Parfois aussi en prime,
Quelques rimes
Qui nous arriment
À une joie qu’on exprime.
 
Là, en ce moment même, dehors,
D’hiver est le décor
Avec lequel on fait corps,
Car à lui est lié notre sort.
 
Et nous d’être assis
Sans qu’on ne soucie
De ce à quoi de l’autre côté des châssis
Il est possible qu’on nous associe.
 
 
Nadagami
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Trois cent quatorze

26/1/2022

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​Il dérive
Et de rêver ne se prive,
Quoiqu’il lui arrive
D’être submergé de craintes excessives.
 
C’est peut-être en raison du froid,
Voilà qu’en ce moment même il se sent à l’étroit.
Coincé sans pour autant l’être, s’impose malgré lui l’effroi
Qui tend à le paralyser et à le rendre maladroit.
 
Sauf qu’il s’est juré ce matin
De ne plus jamais être le pantin
D’un patron portant chemise de satin
Et qui exige que, face à lui, on joue à la catin.
 
Vivant aujourd’hui plus près du ciel bleu,
Il se considère, sans pouvoir l’expliquer, être moins branleux,
Bien que toujours chialeux,
Et accepte sans rechigner sa charge de pelleteux.
 
Face au passé, il demeure morose bien que ce qui suit on le lui ait dit
Et, en maintes occasions, redit :
Jamais on ne reçoit tout le crédit
Équivalent à l’effort offert et à tout coup prédit.
 
Pour oublier ces temps affligeants, quelques coups de pelle
Dans la neige rebelle
Pour qu’ensuite la cour soit belle
Et en attendant que la neige au sol se renouvelle.
 
Aujourd’hui ses tristesses du passé, au loin
Il s’efforce de les repousser alors qu’assis seul dans un coin,
En dépit de tout ce dont au cours de sa vie il a été témoin,
Il comprend que de sa personne il a omis de prendre soin.
 
Mais beau temps mauvais temps, tous les jours il faut faire.
Par contre, survient souvent l’obligation de devoir tout défaire.
Puis, il y a nécessité de refaire
Et par la même occasion, de parfaire.
 
Dire...
Écrire!
Médire?
Mais surtout : éviter de se contredire.
 
 
Nadagami
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Trois cent treize

25/1/2022

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​Blancheur froide,
Arbres effeuillés,
Soleil diffus,
Désennuagement enclenché.
 
Scintillements furtifs des flocons en chute libre
Alors que le vent invisible n’alimente que son souffle indétectable.
Tout est si calme,
Si blanc,
 
Si tout simplement beau.
Nous, de notre côté,
On cherche, et ce depuis fort longtemps,
Qui on est et,
 
Tous les matins après la nuit,
Où on naît
Alors que la lumière du jour
Envahit les espaces aériens qui nous entourent,
 
Comme l’eau de la marée montante
Envahit
L’estuaire du Saint-Laurent
Pour se faire sentir jusqu’à Trois-Rivières.
 
Nos doigts sautillent.
Notre tête houspille.
Notre imagination se tortille.
Notre volonté s’habille.
 
Les ombres pointent maintenant vers l’est.
La lumière du jour s’enfuit
En passant de l’autre côté des toitures auréolées de faisceaux lumineux.
On scrute du regard l’allée des autos maintenant pelletée et grattée.
 
Au-dessus du village, plus aucun nuage,
Qu’un ciel tout bleu :
Bleu mois de janvier
Alors que craque sous nos pas la neige durcie.
 
Le jour fuit.
Il y a toutefois que, pour d’aucuns, le frette est une calamité.
Pourtant, il a fait beau en simonac cet après-midi.
Et dehors, on était si bien.
 
 
Nadagami
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Trois cent douze

24/1/2022

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​A envahi de nouveau la cour arrière la blancheur hier neigée.
Puis tout à coup
Alors que les dernières secondes de cette bordée tombaient
Comme des flocons,
 
Le poids de l’invisibilité du temps
En est venu à faire ployer les branches de l’arbre des jours vécus.
Et donc :
Depuis quand et pour combien de temps encore cette neige temporelle?
 
La bleuité grise de la clarté diffuse du jour
S’accroche aux bancs de neige voués à rester dans l’ombre.
Quant à nous,
Il nous arrive de douter,
 
De craindre aussi,
De vouloir fuir évidemment,
De nous morfondre assez souvent,
De rester accrocher à nos complaintes
 
Pour éviter la confrontation que nous propose notre destin.
Pleurnichages!
C’est interdit?
Mais voyons! C’est un sport national.
 
Devant et derrière nous,
L'éternité perçue depuis les limites du temps d’une vie
Ainsi que de la fosse sans fond d’une irrésolution :
Une fois adulte, vous aspirez à devenir un : .......... ?
 
C’est à moi qu’on pose cette question?
Hum... Ce que moi je souhaite devenir afin de pouvoir gagner ma vie?
Il y a que j’ai la très vive impression qu’il serait
Plus juste de prétendre que c’est l’élan de la vie qui décide pour moi.
 
S’échoue la lumière du jour sur la neige tombée hier :
Éblouissements amplifiés et aveuglants.
Aujourd’hui, les sommets montagneux sont dégagés
Et nous, par la vitre de la cuisine, de découvrir des sommets frimassés.
 
Ce qu’on veut faire dans la vie?
Écrire.
Mais ça mange quoi un tapeux de mots?
De l’introspection en continu.
 
 
Nadagami
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Trois cent onze

22/1/2022

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​Tout à coup,
Entre deux riens
Alors que la nuit détale
Et que s’agrippe à la voûte céleste la bleuité concomitante du matin,
 
Nous voilà sous les emprises paralysantes du questionnement,
De l’incompréhension,
Du doute,
De l’effondrement de nos certitudes.
 
Dehors,
L’hiver est sans pitié :
Le froid oppresse
Jusqu’à tuer.
 
On est ailleurs.
L’été prochain aussi
On sera ailleurs.
Sauf qu’on réside toujours au même endroit.
 
Aujourd’hui flottent au-dessus des sols enneigés :
Des épanchements de blancheur,
Des débordements de luminosité,
Des trop-pleins de clarté.
 
Quant aux sites internet de nouvelles, et ce peu importe où on vit,
Chaque jour apporte son affolant lot de déconvenues.
À celles-ci s’ajoute l’avalanche d’un semblant de nouvelles
Qui ne sont que du manger mou facilitant
 
L’ingurgitation d’avertissements annonciateurs
D’une perte de pouvoir d’achat
Frappant de plein fouet la classe ouvrière.
C’est le rendement de l’investissement qui compte et rien d’autre.
 
Digression?
Assurément!
Mais combien vaut ce défilement de paysages changeants qui résulte
Des conditions climatiques propres à notre territoire?
 
À travers les bouquets de branches immobiles et dénudées
Se faufile la lumière du jour.
Des ombres gris bleu courent le long des bancs de neige.
Rayons et reflets de lumière s’entremêlent au-dessus de la mer neigée.
 
 
Nadagami
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Trois cent dix

20/1/2022

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​Souffle la brise légère
Et tombe la neige.
Il nous faudra (mais quand?) reléguer aux oubliettes
Ce qui, à nos yeux et depuis nombre d’années, relève de l’impardonnable.
 
Sans arrêt, il pleut de la neige
Sous un ciel gris
Qui s’émiette
Et se disperse en un nombre infini de débris éclatés.
 
En nous, les nuages,
Contenant les lettres de nos mots,
Qui, grâce au travail de nos doigts sur les touches,
Se vident de leur contenu.
 
Écrire...
On aurait envie de fuir,
De ne ressentir que le plaisir de l’enfant qui découvre,
D’oublier ces tracasseries tirées d’instants révolus.
 
Doigts en appui sur les touches.
Les mots :
Ce sont au départ des émissions sonores maintes fois répétées,
Des imitations de bruits entendus et réentendus.
 
Meurt-on vraiment?
Finit toujours par s’arrêter le coeur du véhicule corporel.
Quant à la conscience du conducteur, de la conductrice?
Hum...
 
Tombe sans répit la neige à la fois
Constante, frivole, plongeante, charriée, aveuglante.
L’accompagne une douceur qui se répand sous la masse nuageuse informe.
Recouvre la terre qui dort la blancheur froide déjà au sol.
 
Finalement,
C’est notre petit monde, notre vision des choses de la vie
Qu’on expose
Afin de consolider les bases de notre essentiel individualisme.
 
Il neige.
Tombent les lettres sur la page blanche.
On se questionne peut-être trop.
Mais c’est nous.
 
 
Nadagami
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Trois cent neuf

18/1/2022

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Tout à coup, on a senti être agrippé par derrière et retenu.
Puis, ont suivi cette sensation que plus rien n’avait de sens
Et ensuite, celle de nous savoir perdu au milieu de nulle part.
En somme, ce n’était que la fatalité qui nous avait rattrapé.
 
C’est quand même étrange qu’on se demande encore à notre âge
Ce qu’un jour on finira par faire de bon au cours de notre existence
Alors que, face à notre inévitable mort,
On fait tout pour esquiver la question.
 
Bin oui!
La mort...
Le grand départ,
Inévitable.
 
C’est comme si, ce matin, il n’y avait plus que cela,
La mort,
Face à laquelle
On est très mal préparé.
 
On se dit poète.
Mais en même temps, poète qui doute que ce qu’il écrit
Soit de la poésie.
Nos mots, ce sont trente-six lignes de placotage quotidien.
 
Poète, l’est-on vraiment?
Plutôt : messager qui écrit des messages.
En somme : messager rédacteur.
Un jour,
 
Voilà de cela un mautadit bon boutte de temps (on était alors enfant),
On s’imaginait être le propriétaire d’un établissement commercial
Qui avait comme raison d’être
La vente et la récupération de bouteilles de verre.
 
On se voyait à l’intérieur d’une cabane faite de planches de bois,
Qu’on avait évidemment construite nous-même,
Et où des gens se présentaient pour y échanger des bouteilles.
Ce qu’il y avait dans les bouteilles?
 
Peut-être les messages d’un rédacteur de messages... Ouin! Peut-être...
Mais un jour, il nous faudra fermer notre commerce.
Il ne pourra en être autrement
Puisqu’il nous sera impossible de prendre place derrière le comptoir.
 
 
Nadagami
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Trois cent huit

17/1/2022

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​Il n’y avait rien,
Absolument rien,
Que le vide,
Plein et entier.
 
Mais bon,
Le vide,
C’est le volume spatial défini par l’extraction réelle ou imaginaire
D’un volume égal de toute matière mesurable.
 
Penser deux,
Comme nous y oblige la langue française
Au moyen des genres :
Féminin et masculin.
 
Tout comme il y a le noir et le blanc,
Le yin et le yang,
Le jour et la nuit.
Il faudrait aussi faire le plein, car le réservoir est vide.
 
Penser deux :
Qu’importe!
Voilà longtemps,
Alors qu’on en était au seizième jour du mois de janvier,
 
Entre le coucher et le lever du soleil,
En somme, tandis qu’en principe on devait dormir,
Tout en haut dans le ciel qu’on pouvait apercevoir par les fenêtres,
S’étendait le vide infini pointillé de brillances stellaires.
 
Sauf que, et tel que précisé, on ne dormait pas.
Tout comme en ce moment,
Alors qu’il fait très froid,
Que le ciel est entièrement dégagé,
 
Qu’on hésite à sortir,
Qu’on s’empresse de rentrer après être finalement sorti,
Que s’étire au-dessus des toitures la fumée s’échappant des cheminées,
Que domine l’hiver dans toute sa magnificence subpolaire.
 
Donc,
Et cette fois-ci entre le lever et le coucher du soleil,
Soit au pinacle linéaire de la montée suivie de la plongée dudit astre,
Voilà qu’on pense deux.
 
 
Nadagami
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