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Il fait beau

31/5/2018

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​Il fait beau.
Vraiment.
Très fraîche
Au point d’être
 
Incommodante
Tôt ce matin,
La température
S’est graduellement
 
Réchauffée
Tout au long
De l’avant-midi.
Il fait beau.
 
Vraiment.
Le soleil
Tape dru.
La chaleur se propage
 
Au contraire du vent
Qui n’est qu’absence.
Vite par contre
Et comme le froid
 
Ce matin,
La chaleur
À son tour
Tend à devenir
 
Incommodante.
Il n’empêche
Qu’il fait vraiment beau.
Dans la cour,
 
Les demi-sphères jaunes,
Qui chaque printemps
Fleurissent
Avec le retour de la chaleur,
 
Sont réapparues
Et ont commencé
À s’élever au-dessus
Des brins d’herbe
 
Au bout d’une tige creuse
Quelque peu arrondie
Qui rattache chacune d’entre elles
Au sol
 
Vert de gazon et jaune de pissenlits.
Journée merveilleuse
De printemps.
Du ciel
 
Presque tout bleu
S’échappe une lumière
Qui tombe
Sur les épaules
 
Et qui crée
Peu d’ombre.
Les feuillus
De plus en plus feuillus
 
Se transforment
En boules de verdure
Frileuses
Quand brise il y a.
 
- --- -
 
En fin d’après-midi
Alors qu’il faisait encore très beau
Et que nous allions ici et là
Dans la cour arrière,
 
Nous avons pu observer
Un colibri à gorge rubis
Se poser sur la branche
La plus élevée
 
D’un merisier de faible hauteur
Qui se dressait
Devant nous
Et pour y parvenir,
 
À la suite
D’un nombre à la fois impressionnant et incalculable
De battements
Des ailes.
 
 
nadagami
  
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Emmuré

30/5/2018

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Merveilleuse
​Journée
Après une nuit
Pluvieuse.
 
Nous entoure
La verdure
Sous la lumière
Du jour.
 
S’épanchent
En couvrant le sol
Les jaunes,
Blanches,
 
Violettes,
Mauves
Et abondantes
Fleurettes.
 
Arbrisseaux
Et arbres
Au feuillage
Nouveau
 
Clôturent
Le terrain
Et de leur hauteur
Emmurent.
 
Sauvages
Et cultivées,
Les plantes
Y partagent
 
Un terrain
Aujourd'hui commun
Né d'une volonté
Pleine d'entrain.
 
Et au milieu
De la cour arrière
En ces instants
Délicieux,
 
Les dures réalités
D’ailleurs
Sont perçues
Avec sérénité
 
Et soudain mobilisée
Notre attention,
Nous n’en avons
Que pour l’oiseau posé.
 
 
nadagami
  
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Se relire et rire

29/5/2018

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​S’échappe
De la feuille
À laquelle
S’était fixée
 
L’absence
Un silence
En instance
D’insuffisance.
 
Rien
N’est dû,
Tout est
À acquérir
 
De même que la complaisance
De notre intempérance
Pour laquelle la patience
Est source d’impertinence.
 
- --- -
 
Ce matin,
Les champs
Aspergés d’ensoleillement
S’offrent à l'oeil
 
Dans un étalement
De jaune pissenlit
Sur un fond
Vert des champs édulcoré.
 
- --- -
 
Mais conservons notre calme.
Absolument rien ce matin
Ne suscite
Un quelconque emportement
 
Bien que pour notre existence
Recherche une expérience
Imaginée par l’espérance
D’une vraie délivrance.
 
À notre âge
Cependant,
Ce désir diffère
De ceux de notre jeunesse
 
D’autant plus que l’accointance
À la transcendance
Rejette l’effervescence
De l’adolescence.
 
 
nadagami
  
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Les mots m'ont dit

28/5/2018

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​Le matin,
De la noirceur, se sèvre
Alors que s’échappent de mes lèvres
Les mots qu’un silence a teints.
 
Debout
Depuis peu,
Je ne peux
Que par bout
 
Transcrire
Les mots
Des maux
À circonscrire.
 
Je les entends.
Ils me pourchassent.
Pris en chasse,
Je me défends.
 
Ils tournent autour de moi,
Tel d’abeilles un essaim
Ayant comme dessin
De devenir mon surmoi,
 
Tous ces mots constitués
Qui longtemps dérivent
Mais qui aussi décrivent
Une fois l’ordre institué
 
Pour dire par exemple qu’est gris pluie
Le ciel, que suivront les gouttes
Et ensuite, sans aucun doute,
Que sera utile le parapluie.
 
Mais d’ici là de recommencer
Les mots invisibles à se défaire,
Ensuite à se refaire
Le temps qu'il faudra pour influencer
 
Sans empressement l’esprit
Toujours quelque peu
Dubitatif et anxieux
Face au mot écrit.
 
 
nadagami
  
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En arrière hier

27/5/2018

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​Hier,
Dans la cour arrière.
On ne s’est pas pogné le derrière,
Car on s'y est donné comme si cette journée était la dernière.
 
En tout cas,
Ça l’était
Pour semer les carottes, les fèves
Et transplanter les pousses de poireau.
 
- --- -
 
Jardin.
Terre.
Compost.
Engrais.
 
Tondeuse.
Fouet.
Râteau.
Pelle.
 
Tout autour,
Les oiseaux qui,
Tout comme nous,
Ne perdent pas une minute.
 
Aperçus pour la première fois
Depuis le retour du printemps :
Le colibri à gorge rubis
Et le jaseur d’Amérique.
 
Jardinage.
Sarclage.
Raclage.
Arrosage.
 
Bleuet.
Framboise.
Prune.
Pomme.
 
Des fleurs au sol,
Quelques-unes aux branches des arbres,
Les tiges des vivaces qui du sol s’arrachent,
Des annuelles en pot qu’on rentre et qu’on sort.
 
Et les verts qui foisonnent.
Tous les verts.
Ça ne dure qu’un temps,
Un temps trop court.
 
Prunier.
Chêne.
Merisier.
Érable.
 
Bleu ciel uni.
Blanc nuage étiolé.
Vert forêt éclaté.
Brun terre mouillée.
 
Il fait beau.
On est bien dehors.
Les oiseaux vont et viennent en tous sens.
On a bien travaillé aujourd’hui (celui d'hier).
 
 
nadagami
  
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Délire matinal

26/5/2018

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Dehors : brume matinale.
En d'dans : chant du frigo.
Pas vite vite ce matin.
Mais bon, on fera ce qu’on pourra.
 
Quelques mots,
Quelques lignes tapées,
Quelques quelques
Quels qu’ils soient.
 
La brume s’amincit
Mais le temps reste gris.
Je ne suis pas une souris
Bien que mes cheveux soient gris.
 
En face,
Sur le pare-soleil,
Une corneille
Qui s’émerveille.
 
C’est juste pour la rime,
Car comment savoir
Qu’une corneille
S’émerveille?
 
La mer veille.
La mer d’arbres veille.
La mer d’arbres sur les flancs de montagne veille.
La vague qu’on ne voit pas ce matin toujours attend.
 
Délire d’un matin
Gris souris
Pour que s’émerveillent
Les quelques quelques.
 
Que suis-je?
Quelque,
Pluralisable,
Qui devient quelques.
 
Être un quelque.
Pourquoi pas?
Ce matin,
Je suis quelque peu bête.
 
Dehors,
La brume s’illumine,
Blanchit,
Toujours enveloppe.
 
Pas de vent.
Pas de soleil.
Une eau très finement gouttelée en suspension
Qui tantôt disparaîtra
 
Comme un quelconque quelque
Quelque part
Et quel qu’il soit
Bien que, une fois écrit, un quelque soit.
 
 
nadagami
  
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Une crotte sur le coeur

25/5/2018

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​À genoux,
Les deux mains dans la terre du petit jardin,
À l’aide de la bêche
Je sarcle, retourne la terre, refait les rangs.
 
Tout près,
Deux merles se colletaillent
Dans une poursuite endiablée
Entre les branches d’un érable.
 
Grâce à la pluie hier tombée,
Dans toute son étendue
La cour arrière est à nouveau verte.
Petit à petit,
 
Le mur de branches
Que forment les cormiers, cerisiers et faux-trembles
Tout en haut de la cour
S’épaissit au rythme de l’éclosion des bourgeons.
 
Tout à l'heure, ce fut une première en ce qui me concerne :
J’ai pu apercevoir réuni le couple de moqueurs chats.
Les deux oiseaux cherchaient leur nourriture
En retournant les feuilles mortes
 
Qui se décomposent sous des arbrisseaux.
Et enfin,
En nous réappropriant la cour arrière
Nous oublions ce qui nous est étranger et nous entoure
 
Ainsi que ceux qui, demeurons circonspect, nous entourent.
Mais bon,
Il y a les oiseaux,
Les arbres,
 
Les fleurs,
Les jardins
Ces choses
Qui,
 
Lorsque nous leur prodiguons attention et soins appropriés,
Nous redonnent
Au centuple
Et nous amènent
 
À nous surpasser.
Mais on vit en société.
Parfois, je nous aime.
Souvent, je nous déteste.
 
 
nadagami
  
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C'est là-bas ici

24/5/2018

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​La journée achève.
Le temps se renfrédit.
Là-bas,
Au loin,
 
Ici
C’est là-bas.
Le soleil se sauve
Derrière la ligne d’horizon
 
Alors que le ciel
En partie ennuagé
Se vautre
Dans un mélange de bleu dégradé,
 
De blanc, de violet, de gris,
D’orange et de jaune.
Là-bas,
Au loin,
 
Là-bas
C’est ici.
Le soleil couchant
Enflamme le ciel
 
Au-dessus des collines aux flancs plongés dans le noir.
Le vent a déserté les lieux,
Les branches des arbres pointent immobiles vers le ciel.
Se dessine une contamination progressive
 
Du  gris pâle des nuages
Aux autres couleurs du ciel
Et auquel se mêle le gris bleu de l’espace céleste
Qui à la fois se voile et s’enténèbre.
 
Là-bas,
Au loin,
C’est ici
Là-bas.
 
Du gel est prévu pour la nuit prochaine.
Dans les hauts,
C’est normal.
Quant au ciel finalement,
 
Le soleil étant depuis peu disparu sous la ligne d’horizon,
Celui-ci se prépare à passer du côté de la nuit
En se couvrant de petits nuages colorés de rose et violet,
En se cachant derrière un voile de nuage gris pâle,
 
En décolorant le bleu du ciel,
En s’auréolant de jaune et d’orange là où le soleil s’est enfui,
En s’obscurcissant au-dessus d’un lieu sans vent,
En repoussant la clarté pour que la nuit se répande.
 
Là-bas,
Au loin,
C’est là-bas
Ici.
 
 
nadagami
  
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Le retour du moqueur chat

23/5/2018

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​Au travers des branches
Des cerisiers sauvages
Qui séparent notre terrain
De celui qui le borde à l’ouest,
 
D’une branche à l’autre
Va un oiseau
Au plumage sombre.
Effilé,
 
Fébrile,
Seul,
L’oiseau
Se déplace en silence.
 
Alors que je cherche à l'identifier,
Par sa façon de se déplacer
D’une branche à l’autre,
Par les poses
 
Qu’il adopte,
Par son profil qu'il me semble avoir déjà vu,
J’ai de plus en plus
La certitude
 
D’avoir observé cet oiseau
Par le passé.
Tout à coup,
Je le reconnais :
 
C’est le moqueur chat.
Il est enfin de retour.
Je suis content.
On se demandait
 
Justement en fin de semaine
S’il reviendrait.
Et voilà le moqueur chat
De retour dans la cour arrière.
 
Est-ce le même que celui
De l’été dernier?
On dirait bien.
Quand je me suis rendu compte
 
Que c’était effectivement
Un moqueur chat que j’observais,
C’est curieux
Mais j’ai eu l’impression
 
Que de son côté l’oiseau m’avait
Lui aussi reconnu.
Il y a eu un court moment
Pendant lequel
 
On s’est mutuellement observés.
Peut-être aussi que
J’ai juste envie de croire
Que c’est le même moqueur chat
 
Que l’an dernier
Et surtout que ce dernier m’a reconnu.
En tout cas,
De le revoir m’a réjoui.
 
 
nadagami
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Cinquante ans plus tard

22/5/2018

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​Écrire aussi vite que je parle.
Pour y parvenir près de cinquante ans plus tard,
Tous les jours mes doigts enfoncent
Les touches d’un clavier.
 
Oui, je sais :
J’ai déjà abordé le sujet.
Et oui aussi je sais
Qu’il y a toutes ces choses
 
Pas mal plus importantes
Que celle d’écrire aussi vite que je parle
Et que sont :
La technologie informatique,
 
La finance,
La médecine,
Les affaires,
La guerre.
 
Comme j’aimerais être membre à part entière
De l’une de ces grandes familles.
Sauf que pour moi,
Il y a les mots
 
Et mots qui sont arrivés tard dans ma vie :
Parce que j’étais sourd;
Parce que je ne comprenais pas;
Parce que ça m’apparaissait insensé.
 
Et en plus,
En français,
Le mien,
Celui que j’ai appris icitte,
 
Souvent dénigré,
Rabaissé au rang de dialecte,
Mais le seul qui me colle vraiment à la peau.
Chuis mal chié.
 
Mais ces mots, les miens, sont en moi.
Et parfois je me dis
Qu’il fallait qu’il en soit ainsi,
Qu’il fallait que j’ignore ce besoin de taper des mots,
 
Qu’il fallait que je ne comprenne pas,
Qu’il fallait que je découvre tard l’importance
Que représentent pour moi les mots.
Et est survenu ce jour
 
D’apprendre que je parle, pense, tape
En francoquébécois.
À cet instant précis, le fleuve s’est refermé
Jusqu’à ce que les deux rives se soudent l’une à l’autre.
 
Plus jeune,
J’aurais douté ou serais demeuré perplexe en apprenant
Que je parle, pense, tape en francoquébécois.
De toute façon, plus jeune, je rejetais la singularité de ma langue.
 
- --- -
 
J’ai des outils d’ici et d’ailleurs qui me guident,
Mais c’est moi qui au final
Décide de la tournure définitive
De tous les ensembles de mots que je tape.
 
Quant à cette nécessité implacable de taper des mots,
Elle est née en même temps que moi.
Ce n’est pas une question de talent,
Mais bien d’obligation.
 
- --- -
 
Il y a près de cinquante ans,
En traversant la rue.
Je me suis entendu dire
Qu’un jour j’écrirais aussi vite que je parle.
 
Il y a près de cinquante ans, je le savais?
On dirait.
Toujours est-il
Que je ne me suis pas trompé.
 
 
nadagami
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