Blogue
  La maison de Daniel
  • Bienvenue
  • Note
  • Descriptif
    • Photo du jour
  • Photos
    • Photos : oiseaux
    • Photos : routes et rangs
  • Alice L.
  • Historique
  • Blogue

Résumé

30/4/2019

0 Commentaires

 
​Il y a de cela à peu près deux cents ans,
On parlait des environs
Surtout
En tant que territoire de chasse.
 
Mais voilà que vers le milieu
De la première moitié du XIXe siècle,
Les Canadiens,
En grand nombre,
 
Ont commencé
À quitter les seigneuries surpeuplées
Qui bordaient le Saint-Laurent.
Par la suite
 
En ce début de l’ère industrielle
Et en quête d’un emploi quelconque
Impossible à dénicher
À l’intérieur des seigneuries,
 
Nombreux ont été ces mêmes Canadiens
À émigrer aux États-Unis.
Afin d’endiguer
Cette saignée migratoire de travailleurs
 
Ayant de l’autre côté de la frontière
Bonne réputation,
Les autorités gouvernementales du Canada-Uni
Décidèrent d’ouvrir à la colonisation
 
De nouveaux territoires
Dont la vocation,
Après défrichement,
Serait agricole.
 
La région des hauts de Bellechasse
Constitue l’un de ces territoires.
Dans le Bas-Canada,
Cette période donnant accès à de nouvelles terres
 
En dehors du cadre seigneurial a correspondu
À l’expansion ainsi qu’à la consolidation
Du pouvoir
D’une église catholique omniprésente
 
Qui s’inspirait de principes
Relevant de l’idéalisme ultramontain.
Pour cette raison,
On parvient mieux à s’expliquer
 
La remarquable et surtout dominante présence,
En ces terres offertes à la colonisation
Vers le milieu du XIXe siècle,
D’aussi imposants et fastueux temples religieux
 
En des lieux
Dont la population
Était alors reconnue comme étant pauvre.
Et tellement pauvre était-elle cette population
 
Que selon l’opinion
D’un des agents de colonisation d’alors
(Stanislas Drapeau) :
« La gêne avait élu domicile à N.D.A.-de-Buckland. »
 
Mais cent cinquante ans plus tard, voilà
Qu’on a oublié le chemin de colonisation Taché,
Qu’on s’interroge quant à la vocation à venir de l’église désertée,
Que les plus jeunes quittent à la faveur de la ville,
 
Que la forêt tend à se réapproprier le territoire,
Qu’on craint que trop d’efforts passés soient gaspillés,
Que la relève agricole risque de faire défaut
Au contraire de l’acériculture qui jouit d’un engouement grandissant.
 
 
nadagami
0 Commentaires

Il y a pire

29/4/2019

0 Commentaires

 
La froidure s’accroche.
Encore ce matin,
Le sol,
Gelé en surface,
 
Est recouvert
D’une couche de neige clairsemée
 Tombée
Avant le lever du jour.
 
Des feuilles desséchées
Tombées des arbres
L’automne dernier
S’élèvent et tourbillonnent,
 
Mais très vite
Sont rabattues au sol
Où en désordre
Elles fuient en roulant.
 
Bien entendu,
Les sommets montagneux
Sont encore recouverts,
Comme hier alors qu’ils le sont demeurés
 
Toute la journée,
De cette blancheur translucide
Entremêlée
De verglas et de neige.
 
Mais bon,
Avec l’avant-midi qui progresse,
Il y a le soleil,
Dans un ciel
 
De moins en moins ennuagé,
Qui projette sa lumière
Et fait blanchir
Les nuages en déroute
 
Qu’un vent soutenu
Pousse vers le sud-est.
Avril achève
Sauf qu’il fait encore très froid.
 
Tellement qu’on a l’impression
D’être à l’image de ces feuilles sèches,
Vestiges d’une saison passée
Et sans attache,
 
Comme si plus rien
Ne nous retenait,
Comme si la vie nous emportait
Où elle le désire,
 
Sans qu’on ne puisse s’objecter
Et même sans en avoir envie.
Cette apathie découle sans doute
Du désir inassouvi
 
De passer enfin du temps dehors
Sans que la pluie ne nous tombe dessus,
De ressentir la chaleur et en même temps,
De ne plus avoir froid.
 
Ailleurs par contre,
Oui je sais,
Il y a les inondations.
C’est loin d’être drôle.
 
Ici aujourd’hui,
Au moins on a les deux pieds au sec.
Là-bas,
De l’eau partout.
 
Quelques rares nuages
Fuient encore vers le sud-est.
Ouais!
Il y a pire qu’un vent froid sous un ciel ensoleillé.

Photo

​nadagami
0 Commentaires

Un point c'est tout

28/4/2019

0 Commentaires

 
​J’écris
Quelques mots
Juste pour écrire
Les quelques mots
 
Au moyen desquels j’atteste
Avoir écrit
Quelques mots
Pour le simple plaisir
 
D’écrire quelques mots,
Toujours les mêmes,
Presque toujours les mêmes,
Dans l’unique but
 
D’écrire pour écrire
Quelques mots
Puisque,
Avant toute chose,
 
Mes doigts
Réclament
Que j’enfonce les touches
D’un clavier
 
Avant que ne se succèdent
À l’écran
Les lettres des mots
Qui
 
Formeront
Ces brèves linéarités
De mots
Du même type que celles qu’en ce moment je tape
 
Et que j’accolerai après les avoir titrées
À la suite des autres
Pour attester que j’ai écrit,
Encore aujourd’hui,
 
Les quelques mots
Qui s’ajouteront à ceux qui précèdent
Puisque tous les jours
Je dois écrire
 
Quelques mots,
Juste pour écrire quelques mots
Étant donné que je dois écrire quelques mots,
Toujours les mêmes me semble-t-il parfois,
 
Toujours ceux que je finis par préférer,
Toujours sans savoir ce qu’à l’avance j’écrirai,
Toujours confronté à l’ignorance
Des mots à venir.
 
J’écris
Presque toujours à partir de rien,
Sans plan,
Pour que mes doigts puissent enfoncer les touches d'un clavier.
 
Je ne suis qu’un intermédiaire,
Que des doigts qui enfoncent les touches d’un clavier
Pour que des lettres, des mots apparaissent à l’écran.
Un point c’est tout.
 
Photo

​nadagami
0 Commentaires

De vent et de sucriers

27/4/2019

0 Commentaires

 
​Le vent
S’est enfin calmé.
Tout au long de la soirée d’hier
Et jusqu’au petit matin,
 
Intense et soutenu
Le vent
A soufflé et mugi
Alors qu’il se faufilait
 
Entre la maison
Et celle très rapprochée
De nos voisins.
Ce n’est qu’au cours de l’avant-midi
 
Que le vent
S’est progressivement calmé
Pour enfin se transformer,
À l’approche de l’heure du dîner,
 
En brise
À peine perceptible.
Mais c’est cela le printemps :
Une météo instable qui va du meilleur au pire et vice versa.

- ooo -

Hier,
On faisait encore bouillir
Dans les cabanes.
Mais d’aucuns signalent
 
Que la saison a atteint
Le stade du sirop de bourgeon.
Dès lors,
Soit lorsque la température extérieure grimpe,
 
Que les arbres se mettent à bourgeonner
Et que de l’eau bouillie monte une forte odeur dite de bourgeon,
On peut dire
Que la saison des sucres tire à sa fin.
 
Il se peut par contre
Que les sucreries les plus froides,
Celles qui sont situées sur le versant nord
Des monts et collines,
 
Donc celles qui sont moins affectées par le rayonnement du soleil,
Continuent à faire bouillir
Au contraire de celles dites chaudes
Qui ont par contre toujours droit à un début de saison plus hâtif.
 
Toujours est-il que cette année,
En dépit de l’incertitude qui planait voilà deux semaines,
Les acériculteurs de la région
Auront droit à une récolte de sirop satisfaisante.
 
 
nadagami
0 Commentaires

Tantôt la pluie

26/4/2019

0 Commentaires

 
​Vent du sud.
Évidemment donc,
Tantôt
La pluie.
 
D’ici là à part de cela?
Pas grand-chose
Si ce ne sont
Que quelques mots
 
Glanés ici et là
Sans qu’on ne sache
À quels lieux ou moments spécifiques
Se rapportent ici et là.
 
Qu’importe!
Tantôt
La pluie.
Mais d’ici là,
 
Alors que c’est à partir d’ici
Qu’on se rend jusque-là
Et qu’une fois rendu là
Ici y est déjà,
 
Redonc,
Au-dessus du village
S’uniformise
Le gris nuageux
 
Puisque
Tantôt
La pluie.
Mais là,
 
En ce moment,
Et non pas ce là
Qui est partout
Sauf ici,
 
N’est
Que l’attente
De la pluie
À venir
 
Et qui,
Selon toute vraisemblance,
Devrait tomber
Ici et là
 
Bien que là et ici,
À ce moment-là
Et non pas à ce moment-ci,
Se rapportent à des lieux différents
 
Formant un seul ensemble appelé :
Partout.
Tantôt
La pluie.
 
 
nadagami
0 Commentaires

Réalités printanières

25/4/2019

0 Commentaires

 
​Il est tôt
Sous un ciel bas.
L’air
Est chargé d’humidité.
 
- --- -
 
S’enfuit
Le temps
Et le couvert nuageux
De s’élever.
 
Une nouvelle couche
Combinée
De neige
Et de verglas perlé,
 
À laquelle
Se mêle
L’effleurement
De la lumière diffuse du jour levant,
 
Transforme
En pelage grisonnant
Le couvert forestier
Des versants montagneux.
 
Dans le village,
La neige
Tombée au cours de la nuit
Capitule très vite
 
Même si persiste
L’air froid
Que transporte
Depuis le bas du village
 
Une brise
Venue du nord.
Quant aux sucriers,
On les croise
 
Sur la route
Au volant de leur camion
Alors qu’ils transportent
Depuis des stations
 
De pompage
L’eau sucrée à bouillir.
Dans la cour arrière,
Des merles d’Amérique
 
S’improvisent,
Poitrine bombée,
Maîtres
De l’espace herbeux.
 
 
nadagami
0 Commentaires

Face cachée

24/4/2019

0 Commentaires

 
​Quelques lettres,
Juste quelques-unes,
Juste pour taper,
Pour taper et voir naître les mots.
 
On tape,
On efface.
On relit,
On recommence.
 
Ce matin,
Du temps gris pluvieux,
Près de zéro,
Presque neigeux.
 
Quelques lettres encore,
Qui deviendront quelques mots
Alors qu’il y a remémoration du chemin parcouru
Et découverte de celui qui se dessine.
 
On regarde.
On se demande.
On enfonce quelques touches.
On s’abandonne.
 
Ce matin,
La face cachée du printemps,
Celle qu’on ne veut pas voir,
Froid, gris, pluvieux.
 
Quelques mots juste parce qu’on tape.
Quelques mots nés du vide,
Nés malgré tout,
Malgré tout ce qu’il a à dire d’autres.
 
On est entouré.
On est enfermé.
On est obligé.
On est face à soi.
 
Ce matin,
Les nuages gris
Effleurent
Les sommets montagneux que l’on devine verglacés.
 
Photo

​nadagami
0 Commentaires

À la cabane à sucre

23/4/2019

0 Commentaires

 
​On roule,
On freine,
On esquive,
On accélère.
 
Que de ventres-de-boeuf
En travers de la route
Qui mène
À la cabane à sucre.
 
Nous y voilà.
Coule de l’érable à sucre
L’eau sucrée
Qui,
 
Recueillie,
Ensuite bouillie,
Devient
Sirop;
 
Et sont tirés entre autres du sirop davantage bouilli :
De la tire,
Du beurre,
Du sucre.
 
Érables et merisiers,
Neige encore en abondance,
Tubulure,
Gros-becs errants.
 
Alors que je m’imagine assis,
Les deux mains sur le clavier
Et attendant les mots à taper,
Au loin,
 
Ici comme ailleurs,
Au milieu de son érablière,
Le sucrier attend
L’eau d’érable à bouillir qui,
 
Par les temps passés,
Tombait goutte à goutte
Dans la chaudière
Pour être ensuite charriée jusqu’à la cabane.
 
Aujourd’hui
Aspirée
Est l’eau
Jusqu’à la cabane.
 
Arbres,
Forêt,
Montagnes,
Oiseaux.
 
Brûle le bois sous l’évaporateur,
Monte la vapeur,
Filtre la presse,
Est enfûté le sirop dans un baril.
 
Sur le chemin du retour :
Là-bas, du côté nord, les Laurentides;
Au sud, les Appalaches.
Et la route... Bang! Un ventre-de-boeuf... de nous ramener à la maison.
 
Photo

​nadagami
0 Commentaires

Le premier du bord

22/4/2019

0 Commentaires

 
​Un mot,
Le premier du bord
Tout en virant
De bord.
 
Pourquoi?
Juste pour virer de bord.
Rien ne presse.
Pas aujourd’hui en tout cas...
 
En fait, non!
Je n’ai pas envie de demeurer devant l’écran
Bien bien longtemps.
Fait trop beau.
 
Donc, faudrait pas trop niaiser.
Le premier du bord de n’importe quel bord.
Le mot,
Le premier du bord.
 
À gauche,
À droite.
Qu’il est gauche,
Qu’elle est adroite.
 
Souffle de l’est
Le vent.
Les rivières débordent
Et la neige de fondre.
 
- --- -
 
À la cabane
Encore aujourd’hui on est allé.
Finalement,
Les sucriers auront droit à une bonne récolte.
 
C’était mal parti pour eux.
Les érables ne coulaient pas.
Les choses se sont replacées.
Tant mieux pour eux.
 
- --- -
 
Dehors,
Il fait très beau.
De retour de la cabane à sucre,
On a travaillé sur le terrain.
 
Le ménage du printemps.
Par la même occasion,
On profite du temps ensoleillé.
Hier c’était le pelletage.
 
Bientôt,
Dans quelques semaines,
Il faudra tondre.
Dans les deux cas, ça nous oblige à sortir.
 
- --- -
 
Le premier du bord.
Difficile de taper des mots
Quand,
Après plusieurs jours de pluie,
 
De vent et de froid,
Il fait beau
Comme il fait aujourd’hui.
On veut taper
 
Mais on a la tête ailleurs,
Dehors.
Faque pour parvenir
À rédiger quelque chose,
 
On prend le premier du bord,
Le premier mot qui nous vient à l’esprit,
On le tape
Et on passe à l’autre premier du bord.
 
 
nadagami
0 Commentaires

Or

21/4/2019

0 Commentaires

 
​Alors
Que l’énormité
De la normalité
Relève de l’organisation,
 
Il est ordonné
Depuis une maison ignorée
Qu’une pluie de poussière d’or
D’origine céleste
 
Serve de support
Au plus fort de l’averse
À une vision coordonnée
Suite à un long repos du corps.
 
Or pour y parvenir,
Il faut que l’on explore
Hors
Du cadre corporel
 
Et aussi que l’horloge
De l’espace temporel
Indique l’origine
Qui sert de support.
 
Dégagé du contre-sens de l’effort,
L'on peut tout corriger
Puisque sorti de la stagnation
Il est possible de tout reformater.
 
En même temps, l’effort déployé
Remplit le coffre-fort de la conscience
Caché à l’intérieur d’un fort
Ceinturé d’un contrefort.
 
Toujours est-il que ce qui ressort,
Une fois hors
Du sentier de la normalité
Alors
 
Que l’on se déplace sans perdre le nord,
Est que l’on explore
Sans le moindre remord
Ce qui peut paraître être le désordre.
 
Tout cela alors
Qu’est déployé l’effort
Qui fait déborder
De l’espace normé.
 
 
nadagami
0 Commentaires
<<Page précédente

    Archives

    Mars 2023
    Février 2023
    Janvier 2023
    Décembre 2022
    Novembre 2022
    Octobre 2022
    Septembre 2022
    Août 2022
    Juillet 2022
    Juin 2022
    Mai 2022
    Avril 2022
    Mars 2022
    Février 2022
    Janvier 2022
    Décembre 2021
    Novembre 2021
    Octobre 2021
    Septembre 2021
    Août 2021
    Juillet 2021
    Juin 2021
    Mai 2021
    Avril 2021
    Mars 2021
    Février 2021
    Janvier 2021
    Décembre 2020
    Novembre 2020
    Octobre 2020
    Septembre 2020
    Août 2020
    Juillet 2020
    Juin 2020
    Mai 2020
    Avril 2020
    Mars 2020
    Février 2020
    Janvier 2020
    Décembre 2019
    Novembre 2019
    Octobre 2019
    Septembre 2019
    Août 2019
    Juillet 2019
    Juin 2019
    Mai 2019
    Avril 2019
    Mars 2019
    Février 2019
    Janvier 2019
    Décembre 2018
    Novembre 2018
    Octobre 2018
    Septembre 2018
    Août 2018
    Juillet 2018
    Juin 2018
    Mai 2018
    Avril 2018
    Mars 2018
    Février 2018
    Janvier 2018
    Décembre 2017
    Novembre 2017
    Octobre 2017
    Septembre 2017
    Août 2017
    Juillet 2017
    Juin 2017
    Mai 2017
    Avril 2017
    Mars 2017
    Février 2017
    Janvier 2017
    Décembre 2016
    Novembre 2016
    Octobre 2016
    Septembre 2016
    Août 2016
    Juillet 2016
    Juin 2016
    Mai 2016
    Avril 2016
    Mars 2016
    Février 2016
    Janvier 2016
    Décembre 2015
    Novembre 2015
    Octobre 2015
    Septembre 2015
    Juillet 2015
    Juin 2015
    Mai 2015
    Avril 2015
    Mars 2015

    Catégories

    Tous

Propulsé par Créez votre propre site Web à l'aide de modèles personnalisables.