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Faisait si impossiblement beau

28/2/2017

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S'asseoir, attendre, entendre.
Le vent souffle son absence.
La nuit éclaire de sa noirceur aveuglante.
Fournaise et frigo ronronnent en dysharmonie.

Les mots, à l'unisson, réclament un droit de parole
Puisque les maux des mots proviennent du silence qu'on leur impose.
En prenant le temps de bien prendre le temps que ça prend,
Le temps se montre plus docile face à la volonté qui tente de le saisir.

-- --

Cette journée-là, il a fait tellement beau
Qu'on s'est demandé si c'était une ​vraie journée née du jour.
Trop beau. Il faisait trop beau. Ça ne se pouvait pas.
Mais que pouvait-on y faire?

Rien, absolument rien. On n'y pouvait absolument rien.
Les mots, bien entendu, pensaient le contraire. 
De son côté, le temps disait ce qu'il avait à dire,
En somme toujours la même chose, qu'il passait son temps à passer.

La beauté d'une journée a-t-elle une conscience?
Ont demandé les mots?

-- --

Cette journée-là, il a neigé du soleil.
Aucun nuage. Que du bleu.

Le vent soufflait son insondable absence.
Que d'inexistence pour alimenter l'existence.
Comme ces arbres, poteaux, clôtures qui longent la route marchée et
Desquels émanent une vaporeuse sensation d'omniprésence oubliée.

Nuages, ciel, soleil, ligne d'horizon et vent absent.
Par contre planait une inquiétude trop souvent repoussée,
Celle que nourrit l'impression de petitesse.
Devant et derrière, la route; au-t'sus, le ciel; en-t'sous, le sol.

Et l'absence du vent qui appesantissait l'inquiétude.
Sous les pas, le sol.
Au-dessus, le ciel. 
Devant, derrière, à gauche, à droite, le vide infini.

Petitesse.
Absence de vent qui nourrit le silence,
Le silence de la raison.
Mais il faisait si beau que c'en était impossible.


nadagami

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Sous la neige, le mot

27/2/2017

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Retour de l'hiver;
Retour d'une neige, avec une eau sous elle même si au-dessus le gel;
Retour d'un vent, emmitouflé d'essoufflement;
Retour d'un printemps, aussi empressé de repartir que d'arriver.

On s'y attendait et par conséquent, on s'y était préparé.
Mais bien que profond, notre attachement à ce coin de territoire
N'altère jamais tout à fait ce désir d'un printemps très hâtif.
Samedi, alors qu'un vent chaud soufflait, la gaieté nous emportait.

C'était samedi.
Ce matin une neige nouvelle recouvre le sol.
L'hiver est encore là.
Les pelles nous attendent appuyées contre le mur extérieur de la maison.

Voilà! Voilà! On pousse la neige contre le mur de la maison.
On renchausse.
Même si aujourd'hui le froid se fait à peine sentir,
L'hiver n'est pas fini et la neige, pour isoler, c'est excellent.

-- --

Il y a quelque chose qui bloque le passage.
C'est comme si les mots voulaient parler d'eux.
En même temps, un silence cherche à s'imposer.
Ainsi qu'un élan.

Écrire dans le silence du cri du mot tapé.
Être aveugle, sourd et laisser toute la place à la conscience du mot.
Les doigts attendent
Tout en voulant être sous l'emprise d'une impulsion.

La retenue domine.
La peur et l'introversion s'alimentent l'une l'autre.
Le mot écrit possède un pouvoir intrinsèque qui bouleverse.
Mais à l'exemple de l'eau du fleuve, le mot ne peut être retenu. 

-- --

Tentative finale pour clore ce billet.
Glissage de mots.
Silence.
Prudence.

Les mots,
Un jour, sans comprendre pourquoi, ils te sautent dessus.
Le souvenir est toujours là.
Ce sont les mots qui mènent.


nadagami
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Égarement

26/2/2017

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Empreinte de printemps.
Un vent chaud venu des montagnes souffle sur le village
Et malmène les bancs de neige.
La blancheur de l'hiver se transforme en ruissellements.

Les camions-citernes transportant l'eau d'érable
Ont commencé à circuler dans le village.
Mais ça ne durera pas.
Le frette sera de retour dès demain.

Il a tout de même fait assez chaud pour provoquer une appréciable
Première coulée qui oblige à faire bouillir dans les cabanes.
Mais le frénésie du temps des sucres n'est pas encore tout à fait là.
C'est trop tôt. Ça ira sans doute après la prochaine lune.

-- --

Il a fait très chaud aujourd'hui.
Du moins, pour un ving-cinq février.
Le mercure a atteint onze degrés Celsius.
Et les bancs de neige en ont mangé toute une.

-- --
-- --

Il ne reste plus rien de la nuit.
Sous un ciel nuageux blanc gris, le jour s'est répandu.
Tout est redevenu blanc ce matin.
Tel que prévu, il a neigé.

On retourne en hiver.
La charrue va et vient tout en repoussant en ourlet la neige.
A ressurgi le son feutré du passage des voitures sur la neige.
Le vent souffle d'ouest et fait craquer la maison.

Il faut, et vite, oublier hier.
Bien entendu, il y a le pelletage qui nous attend.
Mais il faut oublier hier. Ce sera plus facile pour la suite.
Surtout qu'hier, dehors, le vent chaud sous le soleil, c'était bon.

-- --
/\
\/
-- --


Moment d'hésitation ou, un peu comme les saisons, d'égarement.
Taper des mots, les enfiler, les voir eursourdre,
C'est partir,
C'est être emporté les deux mains sur le clavier.

Mais à force de partir,
Les deux mains sur le clavier,
S'immisce cette sensation que pour partir
Il faut en même temps arriver ailleurs.


nadagami
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Pareille parce que différente

25/2/2017

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Les doigts de retour sur les touches du clavier.
Dehors, pas de vent.
Un ciel gris.
Hier, il a plu, venté, grêlé, éclairé, tonné.

La neige a beaucoup fondu mais,
Les bancs de neige sont encore très présents.
La rivière des Pointes s'est réveillée sans sortir de son lit.
Par contre, à cause des ruisseaux, des champs sont inondés ce matin.

Ça bout.
Ça'a coulé.
Mais il a coulé une eau très peu sucrée.
C'est juste un aperçu; retour en hiver la semaine prochaine.

-- --

À part de ça?
Le temps continue de passer.
Il me semble en tout cas.
Qu'importe, aujourd'hui hier n'est pas le même qu'hier.
​
>-¯-<

Tu fais quoi?
Je regarde.
Quoi?
Le plus loin que je peux.

P'is?
J'ai tout le temps l'impression de revenir à la même place.
Après trois cent soixante-cinq jours et un quart?
Drette-là.

Par contre, tout n'est pas pareil.
Exact.
Ouin! tout n'est pas pareil mais tout en l'étant en même temps.
Avec cette impression d'être déjà passé par ici.

>¯-¯<

Une nouvelle journée commence.
Comme toutes les autres journées.
Le soleil s'est levé et tantôt il se couchera.
Come toutes les autres journées.

Mais pas parfaitement semblables à toutes les autres journées.
Différente elle sera, la journée.
Unique.
Unique, comme toutes les autres.


​nadagami

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Je tape

24/2/2017

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Un peu de pluie, un peu de vent, un peu de soleil, beaucoup de nuages.
Plus printanière qu'hivernale la journée.
Ça va-ti couler?
On s'informera auprès des sucriers.

​ Le temps passe.
Les mots sont d'une lenteur épouvantable.
Je tape.
J'efface.

​Il y a des jours comme ça.
Je tape.
Je relis et ne ressens rien.
J'efface

Je m'en vais par là sans savoir où est là et si je suis là.
Je tape.
Misère! C'est la disette totale.
Je poursuis malgré tout.

​Je tape. Je tape. Je tape.
Dehors, c'est le printemps.
Mais un printemps d'une seule journée.
Ça fond.

Je relisais.
J'ai effacé huit lignes
Déjà oubliées.
Je passe à la ligne suivante.

Je tape.
Je regarde les mots apparaître.
Je tape. 
Chaque lettre qui apparaît à l'écran est une lumière qui s'allume.

J'ai juste envie d'écrire et de découvrir le texte
Au fur et à mesure qu'il apparaît à l'écran.
Je n'ai pas envie de penser, mais seulement lire, de me lire.
Je sais, c'est pas mal je je je.

Mais bon, j'écris et en même temps, je lis.
Je lis, j'écris.
Je lie, je crie.
Non! je ne crie ni ne lie.

Mais lis et écris, oui je.
C'est quand même bien d'avoir appris à écrire avec la méthode.
Tu as les yeux sur l'écran et en même temps, tu écris sans regarder
Tes doigts, sans jamais chercher des yeux les touches.

Regarder.
Regarder.
Le verbe, regarder ne s'écrit qu'avec les doigts de la main gauche.
Regardez.

C'est rare que ça arrive un aussi long mot écrit que de la gauche.
Mais bon, il y a des choses plus importantes que ça dans la vie.
Genre : après la vie la mort.
Mais là, on est avant la mort, donc la vie.

Où m'en vais-je?
Je suis un peu perdu.
Faudrait que j'aille au bureau de poste.
J'attends un colis.

Si c'est important?
Pas vraiment.
J'ai juste hâte de le recevoir.
Mais il n'y a rien qui presse.

J'écris.
C'est pas possible.
Tout ce qui me passe par la tête apparaît en même temps sur la page.
Complètement débile ç't'affaire-là.

Le vent ne souffle pas.
La pluie ne tombe pas.
Le soleil n'ensoleille pas.
Paraît qu'il n'est pas

Recommandé d'écrire en surutilisant la forme négative.
Tsé genre : ne pas aller là, ne pas faire ça, 
Ne pas employer ne pas.
Je n'ai pas fait neuf pas.

Entéka, ça s'arrête là
Parce que là
Si je n'arrête pas là
Bin je vais continuer.

Wow!
Non mais quelle constatation!
Si je n'arrête pas là bin je vais continuer.
Et je continue.

Soudain, j'ai les paupières très lourdes.
Je tombe dans un double état de conscience et de dimension onirique.
Le temps.
J'arrête.


​nadagami
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Pour rien

23/2/2017

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Tu fais quoi dans la vie, toi?
T'es pas au courant?
Non.
Je cours.

Jogging?
Non! je suis un courant.
Un courant???
Bin oui, je cours.

Pas plutôt un coureur?
Non! un courant.
Et la différence est?
Le coureur qu'il court ou pas est un coureur.

Et le courant?
Il est la représentation pratique de l'action de courir.
Et quand il ne court pas, il n'est pas un courant?
Effectivement, il n'en est pas un.

Ah!
Comme là, je n'en suis pas un.
Puisque tu ne cours pas?
En plein ça!

Ce n'est pas courant.
D'être un courant?
Oui, d'être un courant ce n'est pas courant.
Non, ce n'est pas courant d'être un courant.

Mais c'est quand même un peu mêlant d'être un courant pas courant.
Bin, faut prendre le temps parce que ça ne donne rien de courir.
Hein! Dans ce cas, si ça ne donne rien, pourquoi être un courant?
Facile! Pour savoir c'est quoi être rien.

Facile?
Oui.
De moins en moins courant.
Et si vous deveniez courant?

Dans le sens de courir?
Dans le sens de courir.
Pour rien?
Pour rien.


nadagami
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Le lien

22/2/2017

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Encore aujourd'hui, le soleil tape avec délectation
Et chauffe la couenne près de la fenêtre transpercée de lumière.
La chaleur est bonne, agréable, régénératrice.
Enfiévré d'ensoleillement, le vent se démarque par sa retenue.

Ici, un peu à l'écart, face à l'ordi, pas grand-chose à dire
Tandis que les yeux regardent les lettres apparaître à l'écran.
Oublier.
Après les lettres, ce sont les mots qui apparaissent.

Mouvement de bascule dans le vide.
Les doigts poursuivent leur travail.
Un mot, un autre, une virgule, un point, une espace.
Les mots ne demandent qu'à être tapés.

Il arrive parfois que parfois il arrive.
Comme ça, entre deux riens,
Car il est une histoire qui a commencé de cette façon.
Il n'y avait rien et en même temps, tout.

Parce qu'il y a l'objet
Et le vide qu'occupe cet objet.
S'il n'y a pas de vide
L'objet ne peut être car le vide qu'il doit occuper n'existe pas.

C'est le début de l'histoire,
L'histoire de dix statuettes sur une étagère
Qui ne pouvait pas en compter plus de dix.
Pour en ajouter une nouvelle sur l'étagère,

Il fallait, et c'était inévitable, en retirer une.
On en a donc retiré une et ainsi a-t-on créé un espace vide,
Vide qui est comblé par la nouvelle statuette
Qui occupe le vide nécessaire à sa présence sur la tablette.

Tout cela juste pour une histoire de dualisme :
Gauche droite, chaud froid, nuit jour, feu eau, vide plein.
Il faut qu'il y ait absence pour qu'il y ait présence,
Que c'est en fusionnant absence et présence qui tout est rendu possible.

Pendant ce temps, le fleuve coule
Entre ses deux rives.
Et entre ses rives dualistes,
Le courant passe.


nadagami
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De son oeil de jour

21/2/2017

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De son oeil de jour, la voûte tout de bleu ensoleille sans retenue.
Chaleur mêlée de froid.
Éblouissement.
La lumière percute la neige blanche puis explose en reflets aveuglants.

Agression lumineuse irradiante d'une étonnante intensité
En ces temps sousmis à l'intransigeance du couvert gris nuageux.
Qui s'en plaindra?
Des toitures fuit en eau la neige qui y était retenue prisonnière.

Très belle journée qui nous fait rêver à l'éternité,
De ce qu'on voudrait que soit l'éternité,
À l'instant même de cette parcelle de vie
Que le temps passé nous a appris à vivre en bouts dépareillés.

Et comme il est bon de voir à nouveau le bleu du ciel,
D'observer les épanchements de blancheur des étendues de neige,
D'apprécier les éjections sans filtre de la lumière du jour,
De marcher sous un ciel dans lequel se découpe le contour des maisons.
 
De son oeil de jour, l'immensité du moment expose sans atténuation.
Intensité grandiose dans le déploiement visuel du décor
Dont la composition fait elle aussi partie du jeu des acteurs,
Car autant l'observateur que l'objet observé jouent un rôle.

La lumière jaillit pour tout ce qui peut être éclairé :
Les toits, les arbres, la neige, le ciel, les autos, les passants.
Et la lumière jaillit pour tout ce qui a un rôle à jouer :
Il n'existe qu'égalité sous la lumière du jour.

Avancent les heures, progresse le jeu des acteurs, bougent les ombres.
La journée s'écoule,
Avec comme source et embouchure le matin et le soir,
Sur la scène d'un quotidien qui jamais ne répète avant de jouer.

Et à mesure que les ombres s'étirent sous l'immense dôme bleu,
La fébribilité du retour à la maison repousse la douceur de la journée.
De nouveaux acteurs entrent scène qui pour la plupart
ont fait leur première apparition ce matin. 

De son oeil de jour,
Le temps regarde les acteurs tout en se délectant de leur jeu mais qui, Bientôt, se retireront de la scène tandis que s'empareront du dôme noir
les lumières trop faibles de la nuit .


​nadagami
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Damnation

20/2/2017

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Pas frette pantoute cet après-midi.
Juste au-dessus du point de congélation.
De la névasse dans le chemin.
Fallait si attendre avec cette journée qui sent le printemps.

Pourquoi slush plutôt que névasse?
Absence de vent.
Absence de soleil.
Absence de neige en chute libre et qui s'ajouterait à celle déjà au sol.

Pourquoi slush plutôt que névasse?
C'est intrigant.
Si on soutient que l'usage de slush tient du dévoilement d'une réalité,
Dans ce cas, quelle est cette réalité?

L'usage du mot névasse relève du snobisme langagier.
Du moins ici,
Où la langue est familière.
Ici?

Pourquoi slush plutôt que névasse?
Oui, ici.
Ici : palindrome.
Comme Kebbek.

Ici,
À Kebbek,
La langue est
Familière.

Pourquoi slush plutôt que névasse?
Parce qu'on choisit toujours les mots de la classe dirigeante.
On dit slush, on voit la vérité.
On dit névasse, on cache la vérité.

Mais névasse est agréable à attendre,
À utiliser.
En plus,
Son usage fait damner l'autorité de la majorité.


nadagami


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Entre deux

19/2/2017

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Douces heures d'hiver.
Le mercure avoisine le zéro Celsius.
Un peu de pluie ce soir.
Bientôt, deux mois complétés de l'hiver.

Une autre ligne.
C'est d'écrire le problème quand on écrit.
Tape des mots
Et passe à une autre ligne.

Se glisse dans le silence le bruit des touches enfoncées
Alors que le poids de la journée
Presse le regard de s'éteindre.
La fatigue est là.

Écrasées par le poids d'une journée de travail,
Les lettres apparaissent à l'écran sans la moindre logique.
Pas de temps à perdre, tape des mots.
On passe à la ligne suivante.

Un mur.
Il faut le contourner.
Au-dessus des têtes, le ciel
Et les têtes sous le ciel au-dessus des têtes.

Des mots, rien que des mots.
Des lettres des mots des histoires
Qui sont les lettres les mots de leur propre histoire.
Tout va si lentement.

Une histoire qui n'en est pas une mais qui quand même en est une.
Une avant, une après.
Des lettres, des mots.
Le vide de l'absence.

Lecture involontaire des mots apparaissant à l'écran.
Mais ce n'est pas tout à fait exact.
Les mots se nomment en silence à mesure qu'ils sont écrits.
Vite vite vite, on passe à une autre vitesse.

Comme il a été dit,
Comme on a entendu dire.
Une écriture aussi rapide que la parlure.
Comment peut-on savoir le futur annoncé à un moment présent du passé?

Question embarassante.
Ralentissement.
Temps d'arrêt.
La fatigue de la journée refait surface.

Des instants d'une crainte à assujettir
Alors que le vent souffle fort dehors
Tout en étant assis près d'une fenêtre pour voir les branches
Des arbres ployées sous la force du vent.

C'était quand?
La semaine passée...
Le temps passe.
La crainte s'en est allée.

Une phrase de plus,
Une ligne de plus,
Du temps de plus.
De plus en plus de plus en plus.

Ça ne veut rien dire.
Tape des mots.
Seule condition à respecter.
Les lettres apparaissent les unes à la suite des autres.

Que dire?
Quoi écrire?
Le temps passe.
Apparaissent les mots.

Perte de contrôle.
Le vent est entré dans la maison.
Le déséquilibre s'installe.
Il vente très fort.

Encore une ligne.
Continue.
Demain, on relira et probablement que beaucoup sera effacé.
Mais ce n'est pas si grave.

Le vent souffle sans souffler.
La neige tombe sans tomber.
La pluie ne tombe pas sans ne pas tomber.
Le temps ne contrôle rien.

N'importe quoi.
Encore quelques mots.
Encore quelques épanchements
Qui s'échouent sur la feuille.

Le vent souffle.
C'est pas possible d'écrire ainsi que crie la raison.
Mais ce ne sont que des mots qui demain seront peut-être effacés.
Le temps souffle.

Si ce vent pouvait finalement cesser.
Que faire de ces mains qui tapent?
Les écouter?
Écouter des mains???

Tristesse et déception d'un temps à oublier qu'on aurait voulu heureux.
Le temps passe.
Mais face à l'ignorance, que peut-on?
À moins qu'on ne s'en serve pour calmer l'attente.

Pressentiment.
Mais tout paraissait invraisemblable,
Inconcevable.
Non! Plutôt, incompréhensible.

Ça commence à être assez.
La tête penchée vers l'avant, dans l'écran presque.
Autour, juste avant de quitter, tous ces regards,
Tous ces yeux qui ne font pas partie de mon monde.


​nadagami
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