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Cent quarante-huit

31/3/2021

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​Souffle du sud le vent.
Demain,
La tempête.
Présentement, encore du sud qu’il souffle le vent.
 
Du sud.
Dusud.
Palindrome.
Quand même bizarre cette langue.
 
Si je n’avais pas eu les mots,
Que serait aujourd’hui ma vie?
Le vent est léger.
Demain, la neige.
 
Cette étrangeté
Qu’on ressent
Face
À soi-même :
 
D’où viens-je?
Où vais-je?
Et ici, en ce moment,
Que sais-je de cet instant?
 
Avant,
On priait
Et on priait
Parce qu’on croyait.
 
Du moins,
C’est ce qu’on croyait,
Soit
Qu’on croyait.
 
En fait,
On a plutôt l’impression que tout cela relevait de l’autosuggestion.
Puis les années ont passé
Jusqu’à ce qu’on découvre la dynamique onirique,
 
Dont l’utilité est la transmission d’un savoir
Accessible suite à l'interprétation d'éléments symboliques.
L’émission des symboles est innée, leur interprétation, acquise.
Il vente toujours du sud.
 
 
Nadagami
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Cent quarante-sept

30/3/2021

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​Pourquoi?
Pour quoi.
Quel est ton nom?
Je me nomme Quoi
 
Et je rêve d’élections, d’être élu.
En somme, j'imagine des gens qui votent pour moi,
Moi qui suis Quoi,
Et donc que ces gens votent pour Quoi!
 
Et pourquoi
Ces gens voteraient-ils pour Quoi?
Parce que moi, qui suis Quoi,
Je rêve d’être élu sans me demander pourquoi!
 
Peut-être bien, mais la question demeure : pourquoi voter pour Quoi?
Parce que
Tout passe
Par le que de parce que.
 
Eee... Il serait peut-être ici avantageux de récapituler :
Étant donné que tout passe par le que de parce que,
Cette condition expliquerait pourquoi
Les gens voteraient pour... Quoi???
 
Oui!
Et pourquoi à la suite du vote, moi qui suis Quoi,
Je serais élu?
Parce que, sans le que, la locution conjonctive parce que n’est rien.
 
Donc sans que, parce n’est rien?
Oui! C’est exact.
Sauf qu’ici, il faut tenir compte du lieu de résidence de l’électeur.
De que cé?
 
Bin oui,
Au Québec,
On peut entendre dire :
C’est parce que je parce...
 
Ou encore :
Je parce parce que...
Comme dans :
Souvent les élus parcent parce que jamais ils ne se demandent pourquoi!
 
 
Nadagami
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Cent quarante-six

29/3/2021

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​Hier,
Très fort le vent a soufflé.
Tout l’après-midi et jusqu’en début de soirée,
Le vent a plongé depuis la ligne de faîte des montagnes
 
Pour ensuite, impétueux et hurlant, se glisser
Parmi les arbres et les maisons.
Le vent, d’une puissance remarquable, était assourdissant,
Les conditions météo, sans cesse changeantes.
 
Ce matin,
On revient en arrière
Avec le retour de l’hiver neigeux
Et du sol blanchi par les flocons tombés au cours de la nuit.
 
Même si on demeure dans le coin depuis plus de quinze ans,
Encore aujourd’hui
Les conditions météo propres à la région
Ne cessent de nous étonner.
 
Hier, c’était le vent,
Le fameux vent du sud,
Puissant,
Presque terrifiant.
 
Ce matin, c’est le retour de la neige.
Cet après-midi?
Présentement et simultanément,
Il neige, vente d’ouest et le soleil qui réussit à percer.
 
Pour ce qui est d’hier, à cause du vent, la maison craquait;
On a dû courir après nos pelles à neige;
En fin d'après-midi, on a eu droit à quelques ruptures de courant;
Il nous fut impossible de déplacer le bac de recyclage pour la collecte.
 
Nenon mais tsé!
Le fameux bac de recyclage qu’on ne peut placer en bordure de la rue
Parce que le vent risque fort de le renverser,
En tant qu'homme, dressé depuis notre tout jeune âge à penser poubelle,
 
Hier soir, à un moment donné, ce fut la déroute totale!
Toujours est-il que ce matin, on s’est levé tôt
Et pas une seconde on n’a perdue pour déplacer notre bac.
Mais ô malheur! Le camion de recyclage était déjà passé.
 
 
Nadagami
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Cent quarante-cinq

28/3/2021

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​Après-midi sous la pluie.
Fort est le vent,
Gris, le ciel,
Avalées par les nuages, les montagnes.
 
Dans les rangs où on est allé virailler cet après-midi,
On n’a vu qu’une seule cabane à sucre
Où on faisait bouillir.
Ailleurs, pas de nuage de vapeur blanche s’échappant des cabanes.
 
Les rangs de terre
Sont maganés;
Ceux asphaltés,
Embossés.
 
En ce moment,
Les gouttes de pluie entremêlées de flocons
Que pousse le vent qui rugit
Mitraillent
 
Les vitres de la fenêtre orientée sud
Sur lesquelles
Gouttes et flocons
Glissent en fuyant vers le bas.
 
Les giboulées
Printanières :
Du temps méchant
Comme il en faut pour le temps des sucres.
 
Il vente tout de même
Très fort.
Ici, du moins.
Ailleurs?
 
Peut-être...
Sur les vitres de côté,
Se parallélisent les tracés rectilignes
De gouttes de pluie éclatées.
 
Temps gris,
Venteux.
Pluvieux.
Du mauvais temps comme il y en a à chaque printemps.
 
 
Nadagami
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Cent quarante-quatre

26/3/2021

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​Sur le comptoir de la cuisine,
De la vaisselle empilée.
De l’autre côté des fenêtres
S’offre au regard l’étalement mat et terne des surfaces colorées.
 
Le temps est à la pluie.
Montent et descendent en passant devant la maison
Autos et camions.
Il faut chauffer.
 
On tape.
Le vide nous aspire.
Il y a que toujours on voudrait avoir terminé
Avant même d’avoir commencé.
 
Il pleut.
Sur le comptoir,
S’étire toujours cet étalage
De vaisselle à laver.
 
Pour peut-être
Être un peu
De ce que peut être
L’être qui peut,
 
Il faut tout d’abord être
Être
Et repousser le peut-être
Qui ici ne peut être.
 
Il pleut un peu plus.
Le temps passe et sur le comptoir
De la vaisselle on dirait qu’il y en a encore plus que tantôt.
Il nous faudra bien à un moment donné la laver.
 
Toujours montent et descendent la rue Principale
Des voitures et des camions qui roulent de plus en plus vite.
L’heure du dîner approche.
Avant, ou après la vaisselle?
 
Ce sera assurément, et non peut-être, après.
Fils électriques et branches dénudées des arbres
Sont agités par le vent qui s’est accoquiné à la pluie.
S’arrachent du bord de la toiture des gouttes.
 
 
Nadagami
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Cent quarante-trois

25/3/2021

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En attente
Que le vent,
Sans qu’on ne sache encore d’où,
Souffle
 
Jusqu’à ce que,
Entre deux riens,
Tout à coup
Et pour la première fois
 
Depuis la dernière,
Se définisse un point,
Tout petit
Et noir.
 
On le devine,
La phrase,
Même si absente,
Est déjà écrite en raison de la présence du point
 
Et évidemment,
Point qui est
Final,
Un point c’est tout!
 
Et nous?
D’attendre,
De l’attendre,
De la tendre
 
Cette phrase,
Bien entendu
Et même si on n’entend rien,
Jusqu’à ce qu’on la comprenne.
 
Quoi?
Ce qu’il faut comprendre?
Que la phrase est
Sans être.
 
Tiens, il vente.
Le ciel est gris.
La neige fond.
C’est le printemps.
 
 
Nadagami
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Cent quarante-deux

24/3/2021

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​Prétendre
Attendre
Sans jamais attendre
Avant de prétendre.
 
On se fait de nouveau varloper
Et notre langue d’être encore un peu plus éclopée.
Cette hargne irrépressible et si souvent ressentie est d’une tristesse
À classer dans la catégorie des plus ignobles bassesses.
 
J’en perds le goût d’écrire,
De dire.
Mais bon,
On s’eurquinque en se disant : « À quoi bon? »
 
Sauf que toujours on se demande : pourquoi user d’une langue
Qui ne nous rapporte que de désobligeantes harangues?
Assurément et doublement coupable
Avant même d’avoir été jugé. Chus p’us capable!
 
Face à l’autre, il est fortement encouragé de s’ouvrir
Pour, paraîtrait-il, y découvrir
Tout d’abord richesse
Et avec le temps, allégresse!
 
Pour nous, tout cela n’est que tissu de mensonges
Quand, suite à la mise en pratique de cette approche, on songe
À l’indéfectible réalité qui veut que : plus on s’ouvre,
Davantage d’insultes de la part d’autrui on se couvre.
 
Société individualiste,
Mais protectionniste,
Érigée selon une vision
Qui s’oppose à toute division.
 
On y prêche donc le nivellement
En vue d’un meilleur assujettissement.
En tout cas et malgré tout, une chance qu’on a nos mots
Pour soigner nos maux.
 
Il faudrait sans doute aussi se faire à l’idée qu’on est en guerre,
Autant que le sont les plantes qui sortent de terre.
On a été élevé de façon à favoriser l’écoute de l’autre.
Mais avec l’âge, comme il nous tente de devenir du narcissisme l’apôtre.
 
 
Nadagami
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Cent quarante et un

23/3/2021

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Taper les premiers mots de la journée
(Contraint on est de nous exécuter parce que ainsi né),
À partir de rien, d’un vide
Dont le contenu, même si insensé, on transvide.
 
Dehors,
La neige, au sol encore
Et au cours de l’hiver tombée,
Bien qu’exposée à la chaleur, est loin d’avoir succombé.
 
En pleine nuit passée :
Faque hein!
Voilà!
On repart!
 
De brefs énoncés exclamatifs
Qui révèlent nos penchants admiratifs
Pour ce type d’expression orale et dont on abuse avec délectation
Afin d’user avec emphase de la ponctuation.
 
Mais un tel embrouillamini n’empêche en rien que la poésie
Soit une hérésie :
Tout cela parce qu’elle n’est qu’un mur blanc
À tacher et sur lequel naissent les mots tirés du néant,
 
Comparable est ce dernier à une très longue et très profonde ride,
Dont la fragilité confrontée à la lumière génère des élans timides
Puisés à partir d’une dimension de nature vaporeuse
Et évidemment qui se protège en étant trompeuse.
 
Voilà!
Et toujours on tape.
Dehors,
Recouvre le village un ciel ennuagé jaune blanc gris pâle.
 
Le vent?
Il s’entête à être absent.
Depuis la branche la plus haute d’un peuplier faux-tremble, veille,
Son bec pointant le soleil levant, une corneille.
 
Mais avant tout, soit au cours de la nuit passée,
À moitié réveillé,
À moitié endormi,
Sur le mur noir de la nuit, en lettres attachées, on a écrit.
 
 
Nadagami
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Cent quarante

22/3/2021

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​Sous un ciel dégagé, l’éparpillement de la lumière
Tombe dru dans la cour arrière
Tandis que s'empoussière d’une fine couche d’opacité estivale
La limpidité de l'air, encore la semaine passée, hivernal.
 
La neige au sol, plaquée et ternie,
Retourne une luminosité dégarnie.
Quant à l’espace céleste,
De sa franche bleuité il se déleste.
 
Au contraire d’hier, du vent,
Qui aujourd’hui jamais ne tente de prendre les devants,
On ne discerne que de légers soubresauts
De branches prises parfois d’imprévisibles sursauts.
 
De plus en plus les ombres
Se collent aux bancs de neige qui sombrent.
La période des couverts neigeux achève
Alors que l’astre de jour toujours plus haut s’élève.
 
Et nous, à l’aide des mots, de dépeindre
Cette rotation saisonnière pour mieux nous astreindre
À ce qu’elle réclame comme sacrifices de passation
Et ainsi contre-t-on la démoralisation.
 
Cet après-midi, le long d’un rang dans Saint-Lazare,
Dans les champs, plaques de neige et de terre délimitées par le hasard
Formaient un damier aux dimensions surréalistes
Sillonné par le tracé encore témoin du passage des motoneigistes.
 
Les heures s’écoulent
Et la chaleur qui tout chamboule.
On a l’impression d’être déjà en mai
Bien que le trimestre printanier soit à peine entamé.
 
Les heures passent et le vent de demeurer discret
Au contraire du soleil qu’aucun nuage ne pousse en retrait.
Rarement a-t-on vu du temps aussi beau
Alors que la semaine passée on poussait la pelle-traîneau.
 
La lumière du soleil est de retour sur la table.
À cause d’elle, bientôt il nous faudra déplacer notre portable.
Toujours les branches des feuillus célèbrent l’immobilité.
 Mais il n'empêche qu'en fin de semaine qui vient il faudra pelleter.
 
 
Nadagami
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Cent trente-neuf

21/3/2021

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​Aucun nuage.
Flotte une lune en repérage.
Intense, la luminosité frappe
Et les contrastes éloignés des ombres qui dérapent.
 
On a taillé le prunier
Et le pommier :
Elle, en haut
De l’escabeau;
 
Moi, en bas,
Pour que l’escabeau ne branle pas.
Beaucoup plus haut, un soleil aveuglant
Que la neige réfléchissante rend davantage beuglant.
 
Le couvert de blancheur hivernale ramollit.
Les sentiers courant sur la neige sont en partie démolis.
Aujourd'hui l’équinoxe
Et de la noirceur, on entre en désintoxe.
 
Gavés d’air frais et de lumière
Ainsi que de la blancheur réfléchissante de la cour arrière,
Maintenant rentrés, nos yeux écorchés
Redécouvrent une lumière qui a recommencé à lécher les planchers.
 
Le retour de la clarté projetée de plus haut est toujours impressionnant
Et le temps de la noirceur, parce qu’écourté, est moins oppressant.
Dans la rue, défilent des marcheurs
Alors que sont de retour les vrombissements de moteur.
 
L’après-midi achève.
Le froid refuse de prendre la relève.
Le grand air nous a assommé.
On a l’inspiration gommée.
 
Sur une table, les rayons du soleil dessinent, depuis une fenêtre,
Des carrés jaunes, que bientôt les ombres feront disparaître.
Les yeux souvent on ferme;
Un état d’engourdissement sur nous se referme.
 
On tape.
La crainte d’une étourderie toujours nous rattrape.
Hier, on n’a pas écrit.
Aujourd’hui, nous sont à peine audibles nos propres cris.
 
 
Nadagami
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