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Trois cent cinquante-neuf

31/3/2022

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​Souffle matinal chargé d’humidité qui vient du sud,
De l’arrière-pays s’étendant jusqu’aux lignes.
Plus on vieillit,
Plus on ressent en nous cette nécessité intrinsèque de solitude.
 
Il devait verglacer au cours de la dernière nuit.
En ce moment,
Ne fait que dégoutter de la toiture
L’eau de fonte de la neige qui y est accumulée.
 
Mais avant,
Il y avait quoi?
Et après,
Il y aura quoi?
 
Toujours être en plein centre
D’une ligne droite sur laquelle
On se déplace et donc,
Sans jamais nous éloigner de notre point de départ,
 
Et ni non plus sans jamais nous rapprocher
De notre point d’arrivée.
En somme,
C’est comme si,
 
Grâce à notre conscience,
On touchait en même temps à ces deux points extrêmes,
Mais sans pour autant pouvoir y toucher :
Là où les deux rives se rapprochent.
 
Gauche, droite;
En haut, en bas;
Devant, derrière :
On n’est pas un, mais deux,
 
Comme est deux la langue française étant donné qu’elle s’articule
Autour de l’axe de la reconnaissance des genres masculin et féminin.
Je pense comme je parle
Et je n’hésite pas à parler comme je pense.
 
On s’en va dehors.
Pleut-il?
Ché pas!
M’en tape de toute façon.
 
 
Nadagami
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Trois cent cinquante-huit

30/3/2022

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​Des mots pour saisir
Une impression,
Une émotion,
Une sensation.
 
On est dans notre lit.
La lumière du jour
N’a pas encore repoussé
La noirceur de la nuit.
 
Tout à coup, mais c’est très bref,
L’angoisse du vide,
De l’absence,
Et ultimement, de l’indifférence.
 
On se lève.
La routine du matin.
Des toasts dans le toasteur ou des rôties dans le grille-pain?
On redresse l’écran de notre portable.
 
C’est reparti :
Une bouchée,
On s’informe;
Une autre bouchée, une gorgée de café et on chiâle.
 
Entre deux clics, quelques souvenirs remontent :
Trop souvent les mêmes dont on peine à se débarrasser;
La plupart étant très désagréables.
On s’habille.
 
Il devrait faire beau.
Pas de neige à pelleter.
On débarrasse la table.
Les doigts à nouveau sur les touches du clavier.
 
Tantôt,
On poursuivra la taille des cerisiers.
« Tantôt! »
On aime écrire, mais il faut nous attacher.
 
Par le passé, on a été confronté à des gens malveillants.
Des hommes, des femmes.
On s’est entêté à en côtoyer croyant à tort à la fin de jeux de pouvoir.
On n’aurait pas dû : ces gens nous ont irrémédiablement blessé.
 
 
Nadagami
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Trois cent cinquante-sept

29/3/2022

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​Increvable mésange à tête noire
Qui, d’une branche à une autre, va,
Qui, de cette autre branche de l’arbre, plonge,
Qui, d’une troisième, s’élance et remonte presque jusqu’à la cime.
 
Journée de réception de la marchandise :
Dans la maison résonne le grondement sourd
Du moteur d’une semi-remorque
Stationnée juste en face de l’épicerie.
 
En avant,
La rue;
Derrière,
La montagne recouverte d’arbres aux branches enneigées.
 
On a longtemps pelleté ce matin
Parce qu’au cours de la nuit il a encore beaucoup neigé.
Dehors,
On était bien.
 
En ce moment, face à l’écran, on cherche,
Hésite,
Brette et recommence après avoir tout effacé
Jusqu’à ce que finalement on tape les mots sans plan préconçu.
 
C’est comme si, depuis quelque temps, on ne savait plus,
Comme si les mots s’étaient tus,
Comme si nos doigts étaient devenus sourds,
Comme si la source s’était tarie.
 
En même temps toutefois,
On sait qu’une autre voix cherche à se faire entendre
Et que peut-être, en fait, on s’efforce d’ignorer.
Il y a une contradiction en nous.
 
Fuir.
Oublier.
Peut-être aussi...
On arrête?
 
Non!
Pas ce coup-ci, surtout qu’on ne peut plus remettre à plus tard.
On est né pour écrire
Et on écrira.
 
 
Nadagami
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Trois cent cinquante-six

28/3/2022

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​Le bout des doigts longs tout juste en appui sur des touches
Et les pouces qui ne font qu’effleurer la barre d’espacement :
Tombent encore ce matin des flocons très éparpillés
Tandis que génère un ensoleillement diffus la grisaille nuageuse.
 
Tout en haut droit devant se dissout la ligne des sommets montagneux.
Tout en bas,
On se demande sans qu’on ne se le demande
Si un jour finira par finir l’hiver.
 
Glissent sur le sol les ombres et avec elles,
Les secondes ainsi que les minutes des heures.
Telles des samares, ces éléments temporels fractionnés
Se détachent des branches de l’arbre du temps.
 
Tantôt, on ira pelleter
Même si ce n’est pas nécessaire :
C’est juste un prétexte pour aller dehors,
Pour bouger.
 
À l’aide d’une gratte,
On poussera la neige au sol de chaque côté de la montée des autos
Et ensuite au moyen d’une pelle,
On la balancera sur les bancs de neige toujours plus hauts.
 
On ira sans doute aussi faire le tour de la cour
Et, peut-être en même temps, tailler un ou deux cerisiers.
Peut-être pas aussi.
Mais bon, on verra.
 
Toujours les deux mains sur le clavier,
On attend une fois de plus les mots.
Pendant ce temps, ailleurs, la guerre.
Aussi, ailleurs et chez nous, la pandémie qui contraint.
 
Il y a aussi l’hiver qui contraint,
Qui comme toute chose éphémère finit par partir,
Mais aussi
Par revenir.
 
Mais en dépit de l’hiver qui s’accroche
Et même si certains jours la saison froide nous pèse,
Encore aujourd’hui, dehors, alors qu’on pelletait,
On se sentait divinement bien.
 
 
Nadagami
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trois cent cinquante-cinq

26/3/2022

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Affronter
Ce qu’on craint,
 Et surtout,
Ce qu’on a appris

À craindre
Avec le temps.
​Soubresaut en pleine nuit :
Un rêve,

Inattendu, dérangeant, disconvenant.
(Parce que depuis longtemps nos rêves,
Du moins les plus marquants,
On en tient compte.)
 
Tout à coup donc,
En pleine nuit,
Un rêve,
Bref,
 
Banal,
Qui,
Sans être un cauchemar,
Nous réveille.
 
Mais très vite,
On se rendort.
Au réveil,
Tout se déroule comme d’habitude
 
Jusqu’à ce que tout à coup et entre deux riens,
De remonter à notre conscience
Les images du rêve
Qui ont suscité notre réveil au cours de la dernière nuit.
 
En fait,
Ce n’est qu’une scène,
Brève,
Qui relève, croit-on tout d’abord, de l’anachronisme.
 
Toujours est-il qu’on finit par oublier parce qu’on n’y comprend rien.
Sauf que quelques jours plus tard,
Alors qu’on s’adonnait à on ne sait plus à quoi...
Défile à nouveau la scène rêvée qui nous a réveillé.
 
 
Nadagami
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Trois cent cinquante-quatre

25/3/2022

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​S’asseoir,
Attendre,
Le bout des doigts en appui sur les touches du clavier
Et tout à coup,
 
Les lettres des mots
De s’échapper
Telles des gouttes de sueur
Des pores de la peau.
 
Tombent les flocons,
Les chatouille une fine brise,
Les attrapent au vol les branches des arbres,
S’en recouvre le sol hier arrosé de gouttes de pluie verglaçantes.
 
Être assis,
Attendre,
Regarder par la fenêtre la chute ininterrompue des flocons,
Détecter la douceur de la température à travers l’éclat des couleurs.
 
Chuintent les roues des autos.
En même temps,
On oublie ces touches enfoncées et à enfoncer
Bien que ce soit justement ce à quoi on s’adonne.
 
Tombe tout en douceur l’empoussièrement neigé,
Partout égal,
Partout constant,
Si irréductiblement savoureux et merveilleux pour l’oeil.
 
Être assis
Alors que s’émeut la sécheuse,
Que réchauffe la maison l’air chaud de la fournaise,
Que se vautre notre inconscient dans le lit de notre langue maternelle.
 
Tombent les flocons,
Tombent sur la page les lettres des mots.
Nuage parfois on aimerait être,
Et flocon en chute libre aussi.
 
Mais dites,
Monsieur, madame,
La neige,
Vous savez qui l’a créée?
 
 
Nadagami
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Trois cent cinquante-trois

24/3/2022

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​Souffle et gronde le vent,
En cette journée pluvieuse
Qui devait être neigeuse
Après un bref épisode, jamais survenu, de verglas.
 
Mais bon,
Il faut faire avec,
Avec cette température instable et caractéristique
De la période printanière.
 
Quant à nous, ce qu’on a à dire?
Tout simplement qu’on voudrait tout connaître
Du monde des ordis et d’Internet,
Et ce, d’un seul claquement de doigts.
 
Et le mauvais temps,
Celui qui depuis le début de la journée sévissait dehors
Et alors qu’on cherchait à percer un mystère sur le net,
De s’engouffrer dans la maison,
 
De se fixer juste au-dessus de notre tête,
D’être à un moment donné peut-être un peu trop présent
Alors qu’on peinait à comprendre où on en était rendu,
Et cela jusqu’à ce qu’on se sente obligé de tout reprendre à zéro.
 
À cet instant précis, il a fait vraiment mauvais.
On a eu droit à quelques coups de tonnerre,
À de bons coups de vent,
À des accalmies suivies d’étranges hululements. 
 
C'est arrivé parce qu’il nous faut tout savoir du premier coup,
Étant donné que pour nous et pour nous-même,
En toute circonstance et pour toute chose,
Ignorer signifie : être bête.
 
Et comme on l’a signalé plus haut :
D’un seul claquement de doigts, il nous faut tout comprendre et savoir!
Tandis qu’on écrit,
En nous résonne la musicalité tonitruante de cette voix du passé
 
Qui nous invitait, sans droit de réplique, à écouter,
Étant donné qu’on était bête,
Qu’on avait tout à apprendre
Et qu’il valait mieux, toujours et pour tout, ne pas défier l’autorité.
 
 
Nadagami
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Trois cent cinquante-deux

23/3/2022

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​Ce matin, dehors, vraiment, c’était super.
Alors qu’on taillait les cerisiers,
Sur la neige  
Il pleuvait des rayons de soleil.
 
On était bien :
Absence totale de vent,
Les bruits habituels du village qui montaient jusqu’à nous,
Les roucoulements continus du refroidisseur de l’usine de plastique.
 
Et nous de regarder les unes après les autres
Les branches d’un des cerisiers :
« On taille ici, là, en-dessous, plus bas, tout en haut. »
On n’est pas un expert, mais on nous a montré et on a retenu.
 
Faque hein!
Il faisait beau,
La neige portait,
Et de ressentir la chaleur flottant au-dessus du couvert de blancheur.
 
Parfois,
Tout près de nous,
Une mésange a tête noire,
Fébrile, chantante... ou plutôt : hoquetante compulsive.
 
Mais il fallait revenir, regagner la maison,
Parce que oui c’est bien la cour arrière,
La taille des cerisiers et le tour de la cour,
Sauf que toujours il y a aussi les mots.
 
Oups! On apprend qu’il nous faut descendre en ville dès que possible :
Des documents à signer et à récupérer.
On en aura pour une bonne partie de l’après-midi.
Et sur le chemin du retour, on en profitera pour quelques courses.
 
La température se prête bien pour cette virée dans les bas.
On ne lésine pas, on saute dans la voiture et on descend.
Une fois les document signés et récupérés, on rebrousse chemin.
Il est vrai qu’on aurait pu remettre à plus tard...
 
On aurait pu... attendre : il n’y avait pas le feu.
En somme, comme avant :
On aurait pu... Non! Non! Pas tout de suite... Tantôt... Aaah!
Mais bon, on se le permettra pour autre chose.
 
 
Nadagami
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Trois cent cinquante et un

22/3/2022

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​L’hiver s’accroche.
À quelques mots tapés
On se raccroche.
Se détache des toitures une neige folle emportée par le vent instable.
 
Contre notre gré et autant n’importe où que n’importe quand,
Jouent entre nos deux oreilles les trames musicales
Des annonces publicitaires télévisées
Qu’on a entendues et surtout réentendues en fin de semaine.
 
Les saisons en viennent toujours à s’évanouir.
Les peines aussi.
Dans la maison ce matin,
Tout est si calme, presque silence absolu.
 
Le bout des doigts en appui sur le touches : les mots on attend;
Par la fenêtre, l'hiver et le printemps se colletailler on regarde;
Tanné du silence des mots, des nouvelles on lit;
Et juste avant d'éteindre internet, un site météo on consulte.
 
On n’a envie de rien.
On a envie de tout.
On s’abandonne à nos doigts.
On a et on n’a.
 
Déboule depuis les sommets montagneux la brise.
En somme, on a droit à un printemps très hivernal
Et ainsi peut-on affirmer que jamais le retour attendu d’une saison
Ne se déroule pour celle-ci le jour présenté comme étant celui du début.
 
Les oiseaux se font toutefois plus nombreux dans la cour arrière :
Roselins, carouges, mésanges, quiscales, bruants
Et les mautadits gros dindons sauvages (grrr!)
Qui ont fait leur apparition tout récemment dans la cour arrière.
 
Il a quelque peu neigé au cours de la nuit passée.
Les nuages ont crachoté, tandis qu’on dormait, des restants de neige.
L’hiver achève
Et bientôt on cessera enfin d’enfiler bottes, tuque, gants, manteau.
 
Mais une fois revêtu de nos habits d'hiver,
Presque tout le temps on finit par se dire :
Un jour de plus, un jour de moins à s’habiller contre le froid,
Une fois dehors, on cesse de maugréer et on passe à autre chose.
 
 
Nadagami
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Trois cent cinquante

21/3/2022

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​Parfois,
En nous,
Que le silence
Jusqu’à ce que nos doigts effleurent les touches d’un clavier.
 
Souffle depuis l’ouest
Une brise
À laquelle se mêle de brefs épisodes de brouillard de neige.
Les conditions météo sont instables.
 
Il nous arrive aussi,
Tandis que la neige tombe et parce qu’on la regarde tomber,
De ne ressentir que la certitude de l’inutilité de notre présence.
Cette sensation est difficile à gérer et déstabilisante.
 
Par contre, l’inverse est impossible,
Soit que nos états d’âme,
Empreints ou pas de mélancolie,
Réussissent à l’influencer le déploiement des conditions climatiques.
 
Et là,
En ce moment,
Il neige,
Et beaucoup.
 
C’est beau.
Le vent s’est apaisé.
Le brouillard de neige ne tire que des lignes verticales :
Au fond de la cour, les arbres effeuillés décollent telles des fusées.
 
Très dense est la neige tombante.
Mais où est-on?
Dehors? En dedans?
Et on est : aujourd’hui, hier ou demain?
 
Toujours est-il qu’on enfonce des touches
Et on n’a que l’absence d’inspiration comme source d’inspiration.
Ne se fixent donc à la page que des images venues de l’extérieur.
Mais persiste la nécessité d’ajouter encore à cette page quelques mots,
 
Quelques lignes peut-être chargées d’insignifiances,
Quelques « je-m’en-sacre-tu-de-ce-que-les-autres-pensent-de-moi ».
Tombe, toujours intense des nuages qui s’émiettent, la neige
Bien que le sol ait commencé à se départir de celle déjà tombée.
 
 
Nadagami
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