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Le rang, le chemin Taché

31/3/2017

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​Belle journée d’hiver en perspective en ce second vendredi de printemps.
Tout est gelé.
Onze heures onze et le mercure indique moins deux.
Une légère brise secoue les branches.
 
- - = - -
 
Rêver.
En plein jour.
Rêver de s’en aller par là.
Vers l’est.
 
De s’en aller par le chemin, par le rang Taché.
Pourquoi Taché?
Chemin ou rang Taché qui est devenu la route 216.
Pourquoi Taché? Dans le coin, on a oublié.
 
Cette route qui disparaît à la jonction de la 204.
Chemin tellement loin de tout, en pleine forêt, presque désert.
Pourquoi cette route qui mène nulle part?
L’envie de comprendre cette anomalie.
 
Un projet de colonisation pour parer l’exode.
Depuis Buckland (Buckland qu’on disait dans le temps,
Puisque l’appellation Notre-Dame-Auxiliatrice-de-Buckland
N’existait pas encore en 1857).
 
1857.
Année de fondation du village.
Année du lancement du projet de cette route à construire,
Mais projet absent des causes qui ont mené à la création du village.
 
Ici, on a oublié. Pourquoi Taché? Pas de réponse.
Mais il reste un petit bout de mémoire.
De l’autre côté de la rivière de la Fourche et passant sous un pont :
« Cours d’eau du rang Taché ouest ».
 
Étienne-Paschal Taché;
Instigateur du projet;
Initialement : de Buckland à la vallée de la Matapédia.
Mais, projet qui sera en partie réalisé puis, abandonné.
 
Le désir de vivre cette période de colonisation.
Paraît, on s’en doute, que c’était très exigeant.
Défricher des terres.
Je voudrais savoir, connaître, expérimenter.
 
Je suis un descendant d’une famille de cultivateur.
C’est peut-être pour cela.
Cette impression que mes bras comprennent la douleur
Des bras des premiers colons.
 
Et les routes, les rangs, les chemins ne sont pas là pour rien.
Toujours un besoin, une volonté, un projet justifient leur construction.
Mais il n’empêche que, 160 ans plus tard,
Le problème de colonisation persiste, et s’est même accentué.
 
La région est confrontée à un grave problème d’exode.
Il faudrait que le territoire desservit par le chemin, le rang Taché soit repeuplé : les gens s’en vont.
C’est triste. C’est si beau ici.
 
- - = - -
 
Belle journée, froide.
Très beau coucher de soleil.
Dix-neuf heures trente; le ciel passe du bleu foncé au jaune orangé.
Les érables n’ont pas coulé.
 
 
nadagami
 

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J'arrive

30/3/2017

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​-- - -- = -- - --
 
Temps gris.
Les nuages sur la tête.
Un peu de neige.
Dans le boutte de zéro mais en-dessous.
 
Hiver têtu.
Pas de citerne dans le chemin.
Portions de rang réduites des lames de neige restantes d'un vent passé.
Tiens, un pic... Lequel?
 
Légère brise d’est.
Feuillus devenus boules de branches givrées par une nuit de brume.
Puis, hein! là-bas,
Entre les branches des cormiers et des cerisiers,
 
De l’autre côté de la rue,
Appuyée contre un poteau d’hydro,
Cellulaire en main,
La géante.
 
Sonnerie de téléphone.
Allo!
Holà!
C’est moi.
 
Je sais.
Tu fais quoi?
D’après toi?
Tu me regardes te téléphoner?
 
En plein ça.
Tu viens marcher?
Où ça?
Dehors.
 
Ouf! ‘Mettons qu’on s’en doutait.
Ç’t’une farce.
J’espère.
Ça va-ti couler aujourd’hui?
 
J’ pense pas.
J’arrive.
Pour?
Marcher ç’t’affaire!
 
Hein?
Bin là!
J’te niaise.
J’arrive.
 
-- - -- = -- - --
 
nadagami

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Es-tu « tu » ?

29/3/2017

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​Quelques mots,
De vrais flocons,
Tombent sur la feuille
Et la recouvrent.
 
Parfois les mots, les flocons, atterrissent en douceur
Car en ces instants sont douces les heures.
Les mots, les flocons, tombent alors sans douleur,
S’immobilisent, se fixent et donnent au texte une saine couleur.
 
Il neige des mots.
On tape des flocons.
Tantôt il pleuvra des mots.
On tapera alors des gouttes.
 
Quelques mots,
Formés de lettres échappées des nuées à dénuder,
Se laissent emporter par la chute qui leur procure un élan indéfini
Jusqu’au contact avec la feuille qui les agrippe et leur donne corps.
 
Parfois les mots, les flocons, tombent remplis de rancoeur
Car en ces instants, des violences indomptées ragent en choeur.
Les bons mots, les bons flocons, tombent alors près du coeur
Avec l’intention de repousser le perdant, de ressusciter le vainqueur.
 
Il neige des lettres.
Sur la feuille, le sol, elles deviennent mots.
Par après, on les entend piailler.
En les écoutant, on découvre l’ordre des lettres, des mots à respecter.
 
-- = --- = --
 
Quelques mots qui…
Qui es-tu?
Quelques mots qui demandent, sans arrêt,
Qui tu es.
 
 
Il neige.
Sont-ce des mots? Sont-ce des flocons?
Les deux s’entremêlent.
Les doigts courent sur le clavier.
 
Qui es-tu?
Les mots le demandent.
Sur le clavier, les doigts courent, courent et courent.
Ils cherchent les mots pour savoir qui est « tu ».
 
 
nadagami
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Passent les journées

28/3/2017

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Souffle, parfois fort, un vent inconstant.
La neige, bousculée, tombe en désordre.
Il fait à peine sous zéro.
La pluie n’est pas loin.
 
Les journées passent.
Hier le soleil, aujourd’hui la neige.
Aujourd’hui la pelle, hier la promenade.
Passent les journées.
 
Bordée de neige chaotique.
Tantôt, on voyait à peine le fond de la cour tant il ventait.
En ce moment, le vent est léger et la neige très éparse.
C’est le début des giboulées du printemps.
 
Passent les journées;
Ce matin, vent, neige, intenses en certaines occasions.
Par à-coups, neige légère vent instable cet après-midi;
Les journées passent.
 
Ce soir, il nous faudra pelleter à nouveau.
De la pluie est prévue.
Ça risque de geler en surface par la suite.
Dans ce temps-là, il vaut mieux pelleter.
 
Les journées passent.
Face au sud, neige ou pas, elles commencent à gauche.
Elles commencent à droite, vent ou pas, face au nord.
Passent les journées.
 
En milieu d’après-midi, la neige tombe toujours.
Le vent tend à virer de bord.
Des lames de neige se sont formées où on gare les voitures.
Près de la porte arrière, le passage en entonnoir sera bientôt obstrué.
 
 Passent les journées.
Accentuation d'un bruit sourd qui se propage dans les murs de la maison.
Il faut s’y attendre : la charrue déblaie, en la descendant, la rue.
Les journées passent.
 
La neige colle aux vitres.
Puis, par un déplacement à peine perceptible,
Elle glisse vers le bas et cherche à tourner en eau.
Il va pleuvoir tantôt.
 
 
nadagami
 

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À pied pas de montre

27/3/2017

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​On va marcher?
On va marcher.
On monte-tu Pin-Sec?
On monte Pin-Sec.
 
Jusqu’où?
Jusqu’où on pourra.
Ce qui veut dire?
Quand on sera écoeuré, on redescendra.

- = -
 
Finalement, on s’est rendu à l’observatoire du rang Saint-Louis
Que tout le monde par ici appelle Pin-Sec, rang Pin-Sec.
L’aller-retour :
Sept kilomètres; deux heures et quart de marche.
 
C’est faisable en moins de deux heures.
Nous, on est parti en virant à gauche en sortant de la cour.
Absolument rien ne nous obligeait à enregistrer un record de vitesse.
On a quitté la maison tout en sachant qu'on finirait par revenir.
 
- = -
 
On part.
Parvenu à la route Saint-Louis, ç’t’une côte, faut monter.
On entreprend la montée sans savoir jusqu’où on se rendra.
Des chants d’oiseau, quelques voitures, quelques quatre-roues.
 
Aux environs du milieu de la côte, le chemin rétrécit.
À cette hauteur, il y a un petit peu plus de neige le long de la route
Et le chemin commence à être mauvais par bouttes.
Tout indique, vu qu’on n’en parle pas, qu’on continue de monter.
 
On atteint la zone de la côte magnétique.
Les bancs de neige le long du chemin sont de plus en plus hauts.
La route est sur la terre, mais le bord du chemin, glacé.
Toujours pas un mot sur quand est-ce qu'on r'vir'ra.

On continue.
Deux cents mètres plus loin, coin route Saint-Louis/rang Saint-Louis :
On se rend-tu à l’observatoire?
Encore six cents mètres à parcourir.
 
On ne marche pas vite mais sans jamais arrêter.
On atteint finalement l’observatoire.
Il est quelle heure? Rien pour le savoir.
Il fait beau. Pas de vent.
 
Méchante vue. En plus, aujourd’hui, le temps est clair.
C’est  beau, très beau.
Du mont Bélair jusqu’à Charlevoix.
Il est quelle heure? Aille… Décroche!
 
De l’observatoire : les Laurentides, le mont Sainte-Anne, Québec.
Là-bas, probablement le Massif de Petite-Rivière-St-François.
Après?
Sans doute Baie-Saint-Paul.
 
Mais on n’est pas sûr. Pas de jumelles.
En fait, pas de jumelles, pas de montre, pas de kodak.
Fait beau.
Eee... Yé quelle heure? Décroche!
 
Derrière, les éoliennes, maudit que c’est gros.
Qui ne virent pas fort.
D’icitte aux Laurentides, en ligne droite :
Environ cinquante-cinq kilomètres.
 
De temps en temps passe un char, un quatre-roues.
Là-bas, des motoneiges.
Yé quelle heure déjà?
Aille! Té t’énarvant.
 
On revient.
Plus vite parce que ça descend.
Monter, ça demande.
Descendre, itou : les genoux.
 
Deux heures et quart plus tard,
On est de retour à la maison.
On est bien content.
Faisait un boutte qu’on voulait s’y rendre, à pied.
 

nadagami
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Ça fond

26/3/2017

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​Il ne neige pas.
Il ne vente pas.
Il ne pleut pas.
À l’ombre, non; mais, en plein soleil ça fond.
 
Il tape des mots.
Il fixe l’écran alors que ses doigts enfoncent les touches.
Il se demande dans quel racoin de son âme ils peuvent bien l’emmener.
Mais il continue de faire son grand possible pour ne pas se réveiller.
 
Les doigts enfoncent les touches.
Il y a des jours comme cela :
Rien à dire, rien à écrire si ce n’est écrire qu’on n’a rien à dire.
Qu’importe, il s'entête à enfoncer les touches; en plein soleil ça fond.
 
== =  === = --- = ===  = ==
 
La cour, blanche de neige, éclate en reflets de la boule de jour.
L’humidité d’hier s’en est allée,
On n’a pas pleuré,
Par un vent sec du nord emportée elle a été.
 
== =  === = --- = ===  = ==
 
Fait beau.
Juste en bas de zéro.
En plein soleil ça fond.
À l’ombre, non.
 
On est descendu jusqu’au rang Ville-Marie.
D’un côté les bancs de neige, de l’autre les voitures remontent la rue.
On marche entre les deux, sur le bord de la rue.
Ché pas trop comment on s'y prend :

L’espace n’est pas large;
La rue Principale, c’est tout de même une route,
Mais on arrive à se parler tout en marchant,
Un oeil su'é chars, l’autre su'a ligne blanche; en plein soleil ça fond.
 
Après, une fois rendu à l’entrée du rang, on est remonté.
On s’est arrêté au casse-croûte Chez Linda.
Ce n’est pas encore ouvert. Par contre, elle, Linda,
Parce qu’elle existe, se prépare pour l’ouverture fixée au 13 avril.
 
On ne s’est pas attardé. Linda est dans les gros travaux.
On a poursuivi notre marche entre le banc de neige et les voitures.
Fait vraiment beau. Pratiquement pas de vent. De retour à la maison.
Le ciel est bleu, les nuages, absents; en plein soleil ça fond.
 
 
nadagami
​
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On est tous des sucriers

25/3/2017

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​Vent du sud ce matin.
Un vent chargé d’humidité qui descend de la montagne et
Qui nous rentre dedans jusqu’à la moelle des os.
Seul le renfrognement naît de l’horreur de cette calamité.
 
Quand c’est cru, comme ça l’est ce matin,
Aucune barrière n'entrave la route au froid.
C’est le pire des froids.
Un frette à moins trente par temps sec, y'a rien là.
 
Mais à moins cinq
Alors que l’air est saturé d’humidité,
Le froid n’est pas endurable
Au point de nous faire regretter notre lit chaud et douillet.
 
Qui l’eût cru que ce fut si cru?
Le vent imparable descend de la montagne
Et nous siffle dans les oreilles son plaisir sadique de nous voir pâtir.
Petite vie d’un vendredi matin qu’on aurait voulu éviter.
 
== ----- = ----- ----- = ----- ==
 
Depuis deux semaines environ lorsqu’il neige le moindrement,
Ici et là, on aperçoit agrippées aux branches des feuillus dénudés
Des corneilles qui se tiennent en bande de deux, trois ou quatre.
Figées, pareilles à l'homme, le mauvais temps les restreint. 
 
Bec face au vent, résignées,
Les corneilles se laissent entraînées par le mouvement des branches
Alors que ces dernières montent et descendent à la convenance
De cette mer de vent démontée que stoïque l'habitant supporte.
​   
== ----- = ----- ----- = ----- ==
 
Encore un peu de neige,
Un peu de grisaille,
Un peu de froidure,
Un peu de patience face à l’hiver qui étire son plaisir.
 
== ----- = ----- ----- = ----- ==
 
C’est le printemps, instable saison.
Il nous faut par contre encore attendre, patienter, supporter.
Corrodée l'humeur au départ infaillible mais aujourd'hui en quête
D'un petit bonheur appelé chaleur pour oublier les froides douleurs.  

On a juste hâte.
Chaque printemps, c'est pareil.
Après le solstice, on devient tous des sucriers,
Tous impatients sommes-nous face à la chaleur qui refuse de se répandre.


​nadagami
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Pur bleu ciel frette d'hiver

24/3/2017

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Tôt ce matin, au garage en bas du village,
On a rencontré des sucriers impatients.
Avec le dégel du début du mois,
Ils ont eu droit à un avant-goût des sucres qui les a rendus fébriles.
 
Sauf que voilà, le retour du gel a mis un frein à leur ardeur.
Aujourd'hui, il fait vraiment trop froid. C’est du temps d’hiver.
Évidemment que les érables ne couleront pas.
Donc, il ne se passera rien dans les cabanes au cours de la journée.
 
Mais dans ce temps-là, les sucriers s’énervent, deviennent inquiets.
Ils se demandent si ça va finir par couler pour de bon,
Car c'est la récompense attendue pour les efforts déployés,
Toute récolte commandant de fastidieux et exigeants préparatifs.
 
Et on devine tous que pas de récolte de sirop,
Pas de revenu.
Cependant, il fait trop frette.
Dans ce cas, on ne peut qu'attendre.
 
Mais peu importe par quel bout on le prend, c’est dame Nature qui mène.
Or, les plus rompus à ce type d'exploitation demeurent confiants :
Par le passé, on a connu des sucres qui ont commencé le cinq avril
Et qui furent de très bons sucres
.
 
-- = --- === --- = --
 
Journée frette mais merveilleuse en dépit du froid intense.
Les ciels semblables à celui d'aujourd'hui sont enchanteurs.
Chaudement habillé, on a fini de déneiger l'aire de stationnement.
Après, on a fait le tour de la cour, pas vite.
 
== - === --- === - ==
 
On a tenté de trouver un nom à ce ciel,
Tout bleu,
Qu'on ne voit qu'en hiver
Et par temps frette.

Bleu ciel journée de frette après une bordée de neige.
Bleu ciel pur.
Ou ciel bleu épuré.
Ou encore bleu ciel pur d’hiver qu’on n'aperçoit que l’hiver.
 
Après, on a pensé à :
Bleu ciel frette d’hiver.
​Ou encore :
Pur bleu ciel frette d’hiver.
 
-- = --- === --- = --
 
Quelques mots encore.
Même s'il faisait frette et même si on est tanné du frette,
J’ai fait le tour de la cour, sous le soleil, les bottes qui versaient Dans les traces de pas des virées précédentes : frette, oui; mais beau.
 
 
nadagami
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La maison de Daniel

23/3/2017

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La maison de Daniel.
Dans les hauts de Bellechasse.
En bas des montagnes que, vues de loin, nous appelons la Baleine.
 Au coeur d'un village pour apaiser les états de manque de la ville.

Buckland :
Titre de propriété foncière libérée de toute redevance.
Notre-Dame-Auxiliatrice :
La Vierge Marie qui porte secours.

Un jour, en voiture, on passe devant.
La maison est à vendre.
Un jour, une semaine plus tard, on y retourne.
La maison nous appartient.

Au boutte de la 279.
À quelques pas de l'ancienne caisse devenue brasserie.
Pas très loin de l'église et encore moins du bureau de poste.
Presque en face de l'épicerie.

Pourquoi : La maison de Daniel?
Parce qu'il fallait lui donner un nom : mais lequel?
On nous répond : pourquoi pas La maison de Daniel?
Eee : pourquoi pas?

La suggestion nous a plus.
On a souri.
Beaucoup.
La maison où vit Daniel est devenue La maison de Daniel où on vit.

​-- = --- = --- = --

Un jour, comme ça, dans une salle d'attente,
Où bien entendu nous attendions, sur une table un magazine.
On feuillette... Un article sur, hein!, sur les gîtes touristiques.
C'est quoi un gîte?

Intrigué,
On lit l'article.
Une fois la lecture complétée,
Quelque chose grouille en-dedans, en bas du coeur et en haut du nombril.

Le temps nous entraîne et on s'y accroche.
Un jour, plusieurs années après, on s'adonne à passer devant une maison.
Elle est à vendre.
Elle est devenue le gîte touristique La maison de Daniel.


nadagami
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Équinoxe

22/3/2017

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Équinoxe.
Première journée officielle du printemps.
Il fait très beau.
Mais de la neige à fondre, ouf! qu’il en reste.
 
Les journées rallongent.
Demain, il fera cependant très froid.
Ça gèlera fort.
Il en reste encore à venir de cette froidure mais qui ne dure plus.

- - - - = - - - -
 
Dès les premières chaleurs, on voudrait que tout déboule.
L’hiver, qui porte en lui le germe de l'abnégation, c'est bien.
Par contre, comme en fin de semaine, être dehors et en même temps
Ressentir la chaleur du soleil plutôt que le froid, quel bien-être!
 
Il y a le retour de la chaleur et aussi, le retour de la lumière.
Dans le bout du solstice de décembre, les nuits sont longues.
Puis, graduellement, on assiste à la prolongation de la durée du jour.
Vivre dans la noirceur, dans la grisaille des semaines durant, ça use.
 
Mais bon, on adore quand même la place, le lieu, ce territoire.
Nous n'avons pas envie de plus de chaleur, de moins de neige.
Sauf que c'est bon que l'hiver finisse,
Au même titre qu'un retour à la maison après un long voyage.

Déjà, nous avons hâte au prochain hiver.
Mais pas pour demain.
Entre les deux, entre celui qui achève et l'autre qui viendra,
Il faut un été.

- - - - = - - - -

On a fait bouillir dans les Pointes cet après-midi.
Il a donc fait assez chaud pour que les érables coulent.
Réalité d'en haut, le temps des sucres,
Où le charme de l'eau d'érable recueillie à la chaudière tire à sa fin.

On est passé, ici comme pas mal partout ailleurs, en mode
Production industrielle.
Il est loin le temps de l'entaille en V dessinée au moyen d'une hache.
Aujourd'hui, on perce, plante un chalumeau, attend l'eau à la cabane.

Au cours des ans, la tubulure a remplacé la tonne et les chevaux.
Au lieu de faire bouillir bouillir et bouillir, en premier on sépare.  
Tout évolue, même dans le milieu de la cabane à sucre.
Mais licher la palette, c'est l'fun.

 
​nadagami
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