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Cinquante-sept

30/11/2020

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​Bien qu’il n’y ait
Que ce qu’il niait,
Voilà qu’il attend
Sans savoir ce qui l’attend.
 
Au-dessus des touches,
Un silence en mots qu’on retouche
Ainsi qu’une suite de quarts d’heure
Plutôt maigrichonne malgré l’ardeur.
 
Remontent des souvenirs
Impossibles à contenir.
S’ensuit une fatigue
Qui nous endigue,
 
Accompagnée qu’elle est du doute
Qu’on redoute.
De l’autre côté de la vitre,
Une eau tombée qu’on mesure en millilitre.
 
Mais comme la page blanche est silence
Et nos doigts, si peu enclins à la résonnance.
Le vent, depuis les montagnes, souffle
Alors que la masse nuageuse les emmitoufle.
 
On s’interroge.
Puis, on déroge
À notre éducation,
À l’auto-culpabilisation
 
Si superflue
Parce que cause de reflux.
En somme, le mot à être tapé,
Pourtant refoulé, nous a rattrapé.
 
Sauf que le prix du tapage de mots est énorme
Parce qu’il faut vivre hors-norme.
Certains jours, on se sent fatigué
Et par les mots, moins intrigué
 
En plus des souvenirs parfois lourds
Du temps qu’on refusait d’être troubadour.
La vie n’est donc pas une panacée.
Mais bon, demain aujourd’hui sera passé.
 
 
Nadagami
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Cinquante-six

29/11/2020

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​Après
L’apprêt,
Une improvisation
Sans intronisation.
 
Ciel gris
Qui aigrit.
Sol mouillé,
Surfaces souillées.
 
Branches inertes,
Cour déserte.
Blancheur fondue,
Mornes étendues.
 
Soubresaut
D’un sursaut
Inattendu
Bien que répandu.
 
On demande,
Quémande,
De ne demander
Que ce qui doit être quémandé.
 
Lourdeur
En apesanteur.
Intrépidité
Sans rapidité.
 
Doigts muets
Et mots désuets
De la connaissance
De l’ignorance.
 
Dément
Entêtement
De souvenances
De l’enfance.
 
C’est juste
Qu’on réajuste
Ce que désajuste
Un temps injuste.
 
 
Nadagami
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Cinquante-cinq

28/11/2020

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​Sous les nuages
Où tout est ombrage.
Tombe la bruine,
Gouttes d’une pluie fine.
 
Du toit s’arrache
L’eau que le ciel crache.
On s’imagine dehors,
Bien qu’on rechigne à changer de décor.
 
Journée automnale
D’une lourdeur phénoménale.
Grisaille
Qui emmuraille.
 
À la pluie se mêle
La neige qui, pour être vue, s’en démêle.
Entre les deux,
Un vide vaporeux.
 
Soudain, on se rappelle avoir compté les jours
D’ici, de la lumière le soir, le retour
Pour ensuite très vite tout oublier,
Et du temps, nous délier.
 
La pluie a enfin cessé.
La neige éparse et tombante de s’accaparer de l’espace délaissé.
En même temps, se volatilisent les nuages
Et le ciel qui se dégage.
 
On s’habille
Avant que sur notre chaise on ne roupille,
Pour changer d’air,
Pour dans notre morosité cesser de nous complaire.
 
Jusqu’à la glacerie on s’est rendus.
C’était fermé, bien entendu.
Dans le chemin, roulent des gros pickups et des autos.
Où il n’y a pas de trottoir, être aux aguets il faut.
 
Mais pas de vent.
Absolument rien ne se soulevant.
On est rentré.
On a tapé.
 
 
Nadagami
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Cinquante-quatre

26/11/2020

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​Des nuages, quelques flocons arrachés,
Sur la page, quelques lettres accrochées,
Qui, au départ, tombent
Et qui, à leur propre envoûtement, succombent.

L'entièreté d'une vie,
Mêlée d’envies,
Pour apprendre à être
Plutôt qu’à paraître.
 
Par contre,
Se succèdent les rencontres
Qui nous font dévier
Et par la suite, envier.
 
Toutefois en même temps,
Se manifestent des instants
Magiques,
Atypiques.
 
Ces instants, les accompagne,
Alors que le quotidien stagne,
Une éducation
Souvent ébranlée par de fausses préoccupations.
 
S’immisce un inattendu parcours onirique.
La route cesse alors d’être à sens unique :
Se définit le nous;
Se distancie le vous.
 
Dehors, les gouttes de pluie s’accrochent
Aux vitres alors que le sol se couvre de sloche.
Hier, le vent et le pelletage de la neige;
Aujourd’hui du froid, le temps qu’il fait s’allège.
 
Recouvertes d’une vaporeuse grisaille,
À l'instant même les montagnes livrent au temps bataille :
Toute une vie à nous demander
Bien qu’on nous ait appris à ne jamais quémander.
 
C’est juste qu’on cherche à comprendre
Pour, de nos interrogations, nous déprendre.
D’un autre côté toutefois, fort bien on sait
Que les questions sans réponse provoquent chez nous des bienfaits.
 
 
Nadagami
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Cinquante-trois

25/11/2020

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​Poussière de flocons soufflée
Par des rafales vite essoufflées.
La pluie s’est enfuie.
De neige le sol s’enduit.
 
Points blancs virevoltants et innombrables
Qui contournent les érables,
Qui effacent toutes traces,
Qui témoignent d’un monde de glace.
 
Pendant combien de temps encore
Usera-t-on du français pour décrire tous ces décors?
Une langue, une façon de penser
Dont on souhaite ne jamais se dispenser.
 
Poussières célestes,
Pensées funestes.
Cette langue qui est nôtre nous procure du plaisir
Alors que par elle on se laisse saisir.
 
Mais tombe la neige
Dont la blancheur allège
La charge de tristes pensées
Dont est affligée notre langue si souvent offensée.
 
Apprendre l’hiver,
Affronter un climat sévère,
Sous une pluie de fines particules de glace éclatées
Qu’accompagne un temps froid exalté.
 
Mais on n’est pas mieux que les autres.
Dans la complaisance, il arrive aussi qu’on s’y vautre.
 Sauf que l’expression de la dualité des genres, pour nous, relève
D’une impossible éviction, car sans elle rien ne s’élève.
 
Sans hiver,
Monde à l’envers :
La nécessité de saisons contraires, la terre clame;
Du repos après la saison des récoltes, elle réclame.
 
Dehors, au-dessus des champs enneigés,
On voit la neige, par bancs de poudrerie, voyager.
Le long de la ligne de faîte des montagnes
Ressurgissent les éoliennes de la masse nuageuse qui stagne.
 
 
Nadagami
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Cinquante-deux

24/11/2020

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​Puis tout à coup,
Après nous être étiré le cou
Tout en regardant par la fenêtre, on a réalisé
Que, durant la nuit, la cour avait été javellisée.
 
La surplombent, dénudées, des branches qui frétillent.
Plus loin, une mince couche de neige habille
Les étendues champêtres
Où avant le bétail allait paître.
 
Prend place un renouveau qui nous semble un peu étrange
Tandis que notre environnement change
Au rythme des températures saisonnières qui se succèdent
Et des routines au moyen desquelles à la résilience on accède.
 
Mais tels d’indélébiles souvenirs,
Les saisons de revenir
Et, à ces hier remémorés, toujours ressemblent
Avant de devenir objet de discussions alors qu’on se rassemble.
 
Dehors, partout repose la blancheur cristallisée
Constituée de gouttes à la molécularisation explosée :
Au cours de la nuit, un avant-goût de l’hiver s’est répandu
Sans que le décompte des journées sans neige au sol ne soit suspendu.
 
Ce matin donc, et il fallait s’y attendre, on a pelleté.
Les doigts, on s’est gelés
Tandis que s’emplissait la pelle-traîneau
De la neige qui, hier à midi, tombait en gouttes d’eau.
 
De retour en-d’dans, à taper on continue
Parce qu’au même titre que le froid de l’hiver bientôt revenu,
On obéit à une certitude
Qui nous fait oublier nos inquiétudes.
 
Dehors, l’hiver dévoile et même hurle qu’il s’en vient.
Quatre mois donc d’un froid hivernal qui toujours revient.
Soudain, en dépit de l’absence de chaleur, un désir ardent de partir
Pour un ailleurs sans aucune valise à remplir.
 
On se sent tout de même ambivalent :
Est toujours coriace le retour de la neige accompagnée de vent.
Mais il n’empêche qu’on repart
Sans la crainte que soient égarés nos bagages quelque part.
 
 
Nadagami

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Cinquante et un

23/11/2020

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​Sur la vitre au-dessus de l’évier fuient
Les dégoulinades d’une eau de pluie :
Transparence souillée;
Paysage embrouillé.
 
De l’autre côté, le vent se faufile
Et, d’entre les branches, se défile.
Assis, on rêve à ce que tout aille plus vite
Bien qu’on ignore ce qu’ainsi on évite.
 
Ne serait-ce pas plutôt qu’on s’éprend des caresses
De cette toujours ensorceleuse paresse?
Il est vrai que vite on veut tout avoir
Et en plus, sans rien devoir.
 
Alors que les branches
Se déhanchent,
Le vent, qui souffle fort,
Crée un inconfort.
 
Blancheur jaunâtre
Sous un couvert nuageux grisâtre
Qui accompagnent un début de journée venteuse,
Après une nuit tapageuse
 
Qu’occasionnent les préambules de l’hiver,
De cette saison si sévère.
Mais ce ne sont que des instants mitoyens
En vue des vrais froids nord-canadiens.
 
Mais si on en avait tout à coup les moyens,
Deviendrait-on, sur le coup, floridien?
Il y a que la chaleur nous accable
Et qu’affronter l’hiver demeure une prouesse remarquable.
 
La rigueur du vent s’étiole.
Finalement, ce fut une tempête babiole.
Ne subsistent que quelques langues de neige mouillée
Qui s’étirent sur le sol, de gel et de neige, souillé.
 
Voilà! c’est décidé : on s’en va à l’extérieur
Et ainsi, on se dégourdira le postérieur.
En même temps, on remarque que le vent s’essouffle,
Que la névasse se camoufle.
 
 
Nadagami
 
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Cinquante

22/11/2020

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​N’être
Et ensuite naître;
Ou finir par être
Et donc, par apparaître.
 
Ce sont les mots qui mènent
Et mêlé à eux, on se démène.
Toujours est-il qu’il a gelé la nuit dernière :
Ce matin est givrée de blancheur matinale la cour arrière.
 
On voudrait ne pas être?
Mais peut-on vraiment disparaître?
On tape
Et retape.
 
On n’a rien quémandé
Et encore moins exigé.
Soudain, on se réveille.
Tout nous semble si pareil.
 
Puis, cette impression d’être un épais.
On s’enfonce. On dirait que les jeux sont faits.
Quelle sensation désagréable.
On enfonce quelques touches. Ce n’est pas créable :
 
Touches enfoncées et voilà qu'on passe à autre chose;
De notre malaise, on dispose;
On a l’impression d’avoir été projeté
Et nos ennuis, qu’ils ont été éjectés.
 
Tout cela alors que bientôt,
Au cours de la prochaine nuit, donc très bientôt,
On aura droit à notre première
Véritable tempête de neige de cette saison en manque de lumière.
 
En ce moment, pas de vent.
Absolument rien d’énervant.
C’est le calme avant la tempête
Et accalmie qui quand même nous embête.
 
Quant à la nuit dernière,
Étrangeté d’une rêverie charnière :
Un examen à passer,
Mais on n’avait pas assez étudié.
 
 
Nadagami

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Quarante-neuf

19/11/2020

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​Sans difficulté, bien qu’il fuie, on le reconnaît
Alors qu’en raison du froid le flocon renaît.
Se manifestant presque toujours regroupé,
Des autres il lui arrive quand même de se couper.
 
On l’observe alors qu’il plane
Et qu’il plonge pareil à un deltaplane.
Une fois sa chute complétée,
Le flocon se mêlera à sa multiplicité.
 
Parmi ses semblables,
Dont le retour est imparable,
Sa présence se perd dans une unicité
Face à laquelle seule la chaleur pourra ébranler l’invincibilité.
 
Mais alors que le flocon tombe,
Toujours il succombe
À son obligation
De suivre sa propre direction.
 
Ainsi s’accroche-t-il à la sinuosité de cette ligne,
Qui est la sienne, et qui, même si maligne,
Doit être suivie sur toute sa longueur
Avec tout ce que cette poursuite exige de rigueur.
 
Tantôt, on en a vu un,
Et un seul car on n’en a aperçu aucun
Autre tomber
Et, à l’envie de s’abandonner, succomber.
 
Et une fois le sol atteint, il a blanchi.
C’est alors que de sa mission, il s’est affranchi.
Maintenant loin des nuages gris,
Voilà que la terre enneigée lui offre un abri.
 
En ce moment, dehors, il fait très froid
Tandis que la durée du jour décroît.
Quant au flocon de tantôt, tombé il n’est plus le dernier,
Car voilà que, plus nombreux, d’autres flocons encore entiers
 
Plongent à leur tour et, à lui sur le sol, de se joindre
Tandis que la brise cherche à poindre.
Sur le sol, le flocon tombé en premier devient innombrable.
Quant à l’élan de l’hiver, il est imparable.
 
 
Nadagami
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Quarante-huit

18/11/2020

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​Sous le point de congélation :
Le temps est à l’hibernation.
Sur le sol, des cristaux de neige
Venus d’un ciel que les averses allègent.
 
Pour ce qui est des nouvelles,
Les mêmes ritournelles :
Notre langue se meurt
Et l’inertie demeure.
 
Pourquoi se départir de la langue française
Qui goûte si bon la fraise?
La dernière, ce n’est que pour la rime
Et pour combattre la déprime.
 
Hein! Pourquoi la langue française?
Parce que de sa richesse elle est obèse.
Nous (moi) pensons deux
Et cette langue est deux.
 
Féminin,
Masculin;
Féminine
Et masculine.
 
---
 
Je suis issu
D’une union cossue,
Riche de féminité
Et de masculinité.
 
Et on voudrait
En raison d’un neutre attrait,
Que je passe à une langue
Qui nie l’essence de mon origine qui toujours tangue.
 
Il y a les suiveux
Et il y a ceux qui prononcent leurs voeux.
De cette langue française il me faut
En raison de ce que je suis par défaut.
 
Si je ne pense pas deux,
J’ai alors l’impression de toujours avoir le ventre creux.
La langue française,
Elle me fait sentir balèze.
 
 
Nadagami
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