Et sans interruption l’onde de la lumière de glisser d’est en ouest :
Clarté du jour,
Noirceur de la nuit.
Le temps ondulé passe :
Tic!
Tac!
On ferme les yeux?
Ou encore :
Et si on ne fermait jamais les yeux?
Tactique plus convenante :
On les ouvre et on les ferme en alternance.
Mais voilà
Qu’il neige,
Sur les terres de mon pays de chutes de blancheurs givrées,
Bien que n’ai-je,
Moi qui vis en des terres toujours reconquises par le froid hivernal,
Jamais connu de lieu où la neige ne peut y chuter.
Mais tout cela n’empêche en rien
Que,
Sur cette planète,
En certains lieux,
Il neige alors que,
Ailleurs,
Jamais le moindre petit flocon ne réussit à s’échouer sur le sol.
Ici toutefois,
En raison de l’ondoiement de nature elliptique de la lumière solaire,
Il neige et gèle alors que s’écoule l'hiver.
Les étourneaux sansonnets
Se tiennent dans les ramées effeuillées
Des cormiers
Dont les branches sont encore chargées de fruits durcis par le gel.
La nuit durant,
Les voir, ces oiseaux, est chose impossible.
Le jour, et même sous un ciel couvert et neigeux?
Si.
Nadagami