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Trois cent un

31/12/2021

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​Les jours passent
Et sans interruption l’onde de la lumière de glisser d’est en ouest :
Clarté du jour,
Noirceur de la nuit.
 
Le temps ondulé passe :
Tic!
Tac!
On ferme les yeux?
 
Ou encore :
Et si on ne fermait jamais les yeux?
Tactique plus convenante :
On les ouvre et on les ferme en alternance.
 
Mais voilà
Qu’il neige,
Sur les terres de mon pays de chutes de blancheurs givrées,
Bien que n’ai-je,
 
Moi qui vis en des terres toujours reconquises par le froid hivernal,
Jamais connu de lieu où la neige ne peut y chuter.
Mais tout cela n’empêche en rien
Que,
 
Sur cette planète,
En certains lieux,
Il neige alors que,
Ailleurs,
 
Jamais le moindre petit flocon ne réussit à s’échouer sur le sol.
Ici toutefois,
En raison de l’ondoiement de nature elliptique de la lumière solaire,
Il neige et gèle alors que s’écoule l'hiver.
 
Les étourneaux sansonnets
Se tiennent dans les ramées effeuillées
Des cormiers
Dont les branches sont encore chargées de fruits durcis par le gel.
 
La nuit durant,
Les voir, ces oiseaux, est chose impossible.
Le jour, et même sous un ciel couvert et neigeux?
Si.
 
 
Nadagami
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Trois cent

26/12/2021

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​Il fait froid.
La terre se repose.
Et nous?
On compose avec la réalité,
 
La nôtre,
Constituée d’un quotidien
Qui sautille du noir de la nuit
À la clarté du jour
 
Pour ensuite
Replonger dans la douceur nocturne
Avant que ne ressuscite
La lumière d’une étoile qui sera une fois de plus repoussée.
 
Un,
Deux,
Un,
Deux.
 
Jambe droite,
Jambe gauche,
Un pas
Suivi d’un autre.
 
Petite boule bleue
Qui tourne,
Sur elle-même
Et autour d’une autre,
 
Alors qu’une troisième,
Tournant autour de la boule bleue,
En viendra à disparaître
Pour ensuite poindre quelque part au-dessus de la ligne d'horizon.
 
Tournent aussi les éoliennes
Activées par ce qu’on devine,
Ressent,
Mais qu’on ne peut contenir.
 
Il fait froid.
Très.
Le sol est recouvert de neige.
Personne n’en avait commandé.
 
 
Nadagami
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Deux cent quatre-vingt-dix-neuf

23/12/2021

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​Il a neigé,
On a pelleté.
Il a neigé,
On a haleté.
 
Après lui avoir admonesté
Une méchante volée,
Sa Majesté
Est, de son trône, tombée.
 
Image symbolique
D’une éducation
Dont on s’est éloigné
Puisqu’elle avait fait de nous son prisonnier.
 
Comme on s’est inquiété,
Comme on s’est interrogé,
Comme on s’est dénigré
Et comme on s’est engagé les yeux fermés.
 
Pourtant, les mots tapés,
Le goût des mots tapés,
L’envie, le désir, le plaisir d’enfoncer des touches pour écrire,
Il était là en nous.
 
Il fait frette aujourd’hui.
Très.
Et là on fait quoi?
On enfonce des touches.
 
Et même s’il fait froid,
Même si on s’est gelé les mains alors qu’on pelletait,
Même si on est en plein solstice des nuits les plus longues,
Même si la pandémie alimente notre mélancolie,
 
Même si les festivités de la période des Fêtes sont annulées,
Même si certaines jours on trouve notre quotidien quelque peu lourd,
Malgré tout cela, les deux mains sur le clavier,
Nous voilà enfonçant des touches.
 
Un jour,
On nous a demandé de quitter la maison.
Pourquoi?
Parce qu’on s’obstinait à vouloir enfoncer les touches d’un clavier.
 
 
Nadagami
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Deux cent quatre-vingt-dix-huit

21/12/2021

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​Il est possible,
À tout moment d’une vie,
De côtoyer des gens aussi attentifs que compréhensifs,
Mais qui se révèlent être à la longue si détestables
 
Que petit à petit notre quotidien tend à ne devenir que hargne.
Ces gens, il faut les fuir
Dès que le doute s’installe,
Dès qu’on soupçonne une attitude revancharde.
 
Profitant de notre vulnérabilité,
Ces gens,
Toujours d’une générosité trop débordante pour être authentique,
S’ingénient à critiquer toute personne en autorité.
 
Charmeurs
Et faisant montre d’une extraordinaire empathie,
Ils ou elles se pointent sans qu’on ne sollicite leur présence,
Mais tout en étant porteurs d’une attention toujours appréciée.
 
Puis un jour, comme ça, à propos d’un rien, d’une insignifiance,
À leurs envolées, à leurs opinions, à leurs idées on s’objecte.
Erreur!
Après vous avoir écouté, prodigué de nombreux conseils
 
Et aussi, à travers une intimité parfois désobligeante, jugé,
Voilà qu’à votre tour vous confrontez l’une de ces personnes.
Oups!
Un voile passe sur ce visage, tantôt souriant, qui vite s’obscurcit.
 
S’enorgueillissant à la longue de vous faire la leçon,
Pour ces gens, l’inverse toutefois est inconcevable.
Une fois contrariées, ces personnes hautaines vous font la gueule.
De plus, si une hiérarchie existe,
 
Ces moralisateurs, ces conseillers, ces messagers sourds à la critique
De s’en servir
Afin de vous rabaisser et si possible,
De vous humilier devant les autres.
 
Au cours de la nuit,
Il a beaucoup neigé.
Tout en pelletant depuis tôt ce matin,
On cherche à oublier les remontrances blessantes dont on a été victime.
 
 
Nadagami
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Deux cent quatre-vingt-dix-sept

20/12/2021

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​Devant, une route nouvelle à découvrir, mais dans quel esprit?  
Peut-être juste s’y engager tout en restant sur nos gardes...
Ou l’emprunter sans penser à quoi que ce soit...
Ou tout simplement se laisser guider par elle?
 
Cependant,
On convient que pour avancer, il faut enfoncer les touches.
Immobile donc est-on
Et nous voilà observant le va-et-vient
 
De l’inertie
Incrustée en tout lieu imaginé ou réel
Puisque rien ne bouge, ni ne progresse,
Sauf l’illusion d’un mouvement
 
Et sauf aussi
L’expression continuelle des mots
Qui viennent d’où on ne sait
Et qui nous conduisent en ce lieu impossible à localiser.
 
Aussi, et on croit nécessaire de le préciser, il nous arrive
Parfois de nous-même nous surprendre
Et à cet instant précis, de suspendre
L’élan qui fait qu’on dérive.
 
Mais bon,
Au moins existe un élan qui nous emporte,
Nous transporte,
Nous éoliporte...
 
Éoliporte?
Bin oui...
Pourquoi?
C’est impossible?
 
C’est parce que l’invisible vent s’est emparé de notre esprit,
De notre conscience
Et charrie esprit et conscience qui sont nôtres
Sur des centaines, sur des milliers de kilomètres
 
Sans le moindre mouvement de notre part.
Pendant ce temps au-dessus des toitures,
Drette-là où, le soir venu, le soleil tournait au rouge il y a six mois,
Flotte la lune pleine.
 
 
Nadagami
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Deux cent quatre-vingt-seize

19/12/2021

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​Parce qu’un jour,
Il y a eu une cassure
À la suite d’un commentaire émis devant une classe
Et élaboré d’après une litanie si souvent rabâchée.
 
Écouter l’autre, c’est bien :
Par contre,
Pas que l’autre
Pour mieux refouler nos désirs, envies, espoirs, rêves, folies.
 
L’autre qui n’est pas nous,
Évidemment
Qu’on en tient compte
Et qu’on l’écoute.
 
Mais il y a aussi
Ce nous qui n’appartient qu’à nous.
Et qui nous lie
À l’intégralité constitutive de notre être.
 
Écrire
Et les mots de nous sauter dessus.
Mais autour de nous, du temps de notre jeunesse, personne n’écrivait.
Régnait plutôt une atmosphère qui prédisposait au développement
 
De cette manie de toujours devoir faire mieux que les autres
Plutôt que de favoriser l’originalité de la chose à faire.
Puis un jour alors qu'on attendait que la lumière passe au vert,
Un appel malheureusement suivi du propos dévastateur d’un enseignant.
 
Mais à ce moment-là, comment pouvait-on savoir que ce prof se trompait?
En plus,
On devait composer avec une éducation selon laquelle
Il valait mieux écouter l’autre et taire les mots qui montaient en nous.
 
Se dessinait donc un parcours favorable à l’expression d’une errance.
On a donc pris la mauvaise habitude d’étudier juste pour étudier,
Sans comprendre pourquoi on devait étudier,
Tout en étant confronté à l’indifférence face à nos résultats scolaires.
 
Plusieurs années plus tard toutefois,
Sont survenus deux lapsus et un rêve.
Finalement, on s’est dit que c’était bien beau l’autre langue,
Mais que c’était de la nôtre dont on avait besoin pour être.
 
 
Nadagami
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Deux cent quatre-vingt-quinze

17/12/2021

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​Une fois de plus,
Tombent les flocons.
C’est tant mieux parce que, dans le cas contraire,
Sans doute serait fortement chamboulé notre quotidien.
 
En somme,
Tout se déploie sans qu’on n’ait
À penser
À quoi que ce soit.
 
Tombent le flocons.
Voilà qu’un jour on naît.
Instant marquant
Dont on a pratiquement aucun souvenir,
 
Aucune réminiscence non plus
De ce qui, au préalable, pourrait justifier notre naissance.
Et très vite la vie de se mettre à nous barouetter en tous sens.
D’une certaine façon, tel un flocon, nous voilà tout à coup tombant...
 
S’ensuit alors, en raison de notre éducation,
LA prise de conscience
Selon laquelle
On est responsable de tout ce qui nous arrive.
 
Ah!
Tombent donc les flocons.
Le vent,
Quant à lui,
 
Les entraîne, les fait virevolter, les propulse en tous sens.
Et nous d’observer
Tout en nous découvrant aussi impuissant qu’impressionné
Face à l’activité récurrente et magnifiquement belle de la nature.
 
Grisaille d’une journée comptant si peu d’heures d’ensoleillement
Alors que souffle un vent entremêlé de bourrasques sifflantes.
L’étonnante température élevée des derniers jours est en fuite
Avant le dernier soubresaut d’un automne en phase terminal.
 
Tombent les flocons annonciateurs du retour du gel.
L’amputation de la durée du jour et l’effleurement des rayons lumineux
Provoquent le refroidissement du territoire.
Bientôt le temps glacial de l’hiver canadien imposera sa loi.
 
 
Nadagami
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Deux cent quatre-vingt-quatorze

16/12/2021

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​S’asseoir,
Enfoncer des touches,
Découvrir les mots que seuls nos doigts entendaient,
Surprendre tout à coup le silence qui se cachait derrière le bruit.
 
Tous les jours on tape.
Tous les jours on se ment.
Tous les jours on se corrige tout en sachant qu’on se mentira à nouveau.
Tous les jours : on peut les rabouter pour n’en faire qu’un seul.
 
Une vie entière ne comptant qu’un seul jour...
Nos doigts enfoncent les touches.
Qui, en réalité, tape?
Nous?
 
On ne sait plus.
La fatigue,
L’endormitoire qui nous poigne,
Accablé de fatigue on est.
 
Et on se demande pourquoi
Ce sont toujours le travailleur la travailleuse,
Ou encore le payeur la payeuse de taxes et d’impôts
Qui doivent payer pour les exactions commises par le passé?
 
À quoi servent les gouvernements?
À imposer une structure organisationnelle
Qui rend viable
Une société.
 
Sauf qu’il y a les lobbies
Qui font du lobbying :
Le pouvoir des couloirs.
Et c’est pareil à tous les niveaux.
 
De la politique, ce qu’on en pense?
C’est un pouvoir antinomique qui génère de l’indifférence,
Mais face auquel l’indifférence n’a aucun pouvoir.
L’idée de faire du Québec un pays est bonne, peu importe sa réalisation.
 
En ce qui nous concerne,
À un monde meilleur on y a déjà cru.
Mais à force de manger de la misère,
On a fini par accepter la réalité douce-amère de la vie.
 
 
Nadagami
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Deux cent quatre-vingt-treize

15/12/2021

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​Le sommeil nous a quitté.
Il est tôt.
Nous envahissent des scènes d’un passé impossible à oublier
Et qui nous font ressentir le poids des âges.
 
De l’autre côté de la vitre de la cuisine, souffle l’absence de vent :
Renaissent en nous les images du vol plané d’un aigle.
Demain, la pluie.
En ce moment, le bleu du ciel se mêle à une blancheur pluvieuse.
 
Les poignets menottés au clavier,
Nos doigts ne peuvent que sautiller d’une touche à une autre.
On peine à vivre
La discipline de l’écriture journalière :
 
Cracher des mots,
Y trouver parmi ceux-ci, tous les jours, un renouveau,
Accepter que parfois nos mots nous ennuient,
Avouer enfin ne pas en avoir toujours envie.
 
Les heures passent.
Se poursuit l’ennuagement du ciel.
Parfois (bien qu’il serait plus juste d’écrire « souvent »), on doute :
Écrire, c’est bien; mais cuisiner itou.
 
On y croit,
Mais en même temps,
On s’imagine, en guise de motivation :
Être l’exception et subir les contrecoups de cet infantile narcissisme;
 
Être la voix (plutôt qu’une voix parmi tant d’autres);
Être et trouver difficile d’avoir à être;
Et enfin, mettre de côté ce charabia plutôt exaspérant.
Des zones ombrées se mêlent à la couleur sable de l’herbe séchée.
 
Par ailleurs, la fixité des branches dénudées,
Le peu de différence des tons de couleur sous le ciel en partie ennuagé,
La froide blancheur des lames de neige pétrifiées par le gel,
L’omniprésente fixité de l’instant présent que génère l’absence de vent,
 
Toutes ces observations font qu’on se demande ce qu’on fait ici.
On pense déjà au printemps
Alors que l’hiver n’est pas officiellement commencé.
Quel déplaisir que de remplacer un moustiquaire par un châssis double!   
 
Nadagami
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Deux cent quatre-vingt-douze

14/12/2021

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On s’est botté le derrière et, tard après le dîner,
On est finalement sorti.
Tandis qu’on arpente la cour arrière,
On peut apercevoir et surtout entendre les nombreux étourneaux
 
Qui piaillent sur les branches les plus hautes d’un orme.
Il est en ce moment à peine quinze heures et déjà le soleil fuit.
Sur les flancs de montagne se répand vers le haut une bande ombrée.
Bientôt toutefois s’achèvera la progression de la noirceur
 
En cette période des nuits les plus longues
Et des phases diurnes les plus dépourvues de lumière.
Il fait froid dehors.
On se répète et nos mots de suinter cet ennui qui nous habite.
 
On tape, les mots résistent à la relecture
Bien que, en même temps, s’exprime un silence
De même que la sensation parfois ressentie
Lors de viraillages inutiles.
 
Bancs de neige rabougris
Et larges surfaces gazonnées
Se côtoient.
L’hiver finira bien par jeter l’ancre.
 
On aura beau écrire,
Vouloir n’être que mot,
Il n’empêche qu’on peine à rester assis face à l’écran.
L’ennui, le froid, les longues nuits nous font sentir à l’étroit.
 
Les mots se suivent,
Se ressemblent,
Se rassemblent
Alors qu’on a plutôt l’impression d’être désassemblé.
 
On a quoi à dire de plus que les autres?
On a juste envie de fuir,
D’être ailleurs,
D’être cet ailleurs.
 
Atteindra bientôt la ligne de faîte des monts
La zone ombrée irrépressible qui s’élève sur les flancs de montagne.
Monte cette ligne d’ombre
Comme l’eau du fleuve lors de la marée montante.
 
 
Nadagami
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