Du froid sec et glacial
Qui emplit
L’air du matin levant.
Est donc enfin achevée
L’enfilade
De jours
De vent de tempête,
De froidure
Mordante,
De chutes
De neige
Fuyante
Devenue poudrerie
À pelleter
Et à repelleter.
Ce matin,
On redécouvre
La bleuité céleste
Au-dessus
Des champs enneigés,
Des flancs de montagnes ombrés,
Des routes de hauts ourlets bordées,
Des arbres que le vent de ses assauts a enfin libérés.
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Plus tard en avant-midi,
À peine est refermée derrière nous la porte de la maison
Qu’aussitôt on découvre
Que la dernière tempête
À avoir frappé
A emporté avec elle un bout d’hiver.
À l’abri du vent,
Le soleil frappe et réchauffe
Tout en amenuisant,
Lui qui se tient plus haut,
La portée de l’étendue des ombres gris bleu
Sur la blancheur neigée.
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Bleu s’offre enfin à nous le ciel,
Franche, la lumière,
Plus haut, le soleil,
Quelque peu réchauffé, l’air.
nadagami