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Dix cordes

30/9/2017

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​Vent du sud-est.
Faut que j’embraye.
Vent du sud-est et c’est couvert.
Je peux bien croire qu’il vente sud-est et que ce soit nuageux
 
Mais, il faut que je déguedine.
Du bois, dix cordes à rentrer.
Ché bin pas si ç’a gelé ç’te nuitte.
Je reviens.
 
Ici, derrière la maison, je ne croirais pas.
Mais dans le bas du village,
C’est possible.
Comme hier, alors qu’il a gelé dans les Pointes mais pas dans le coin.
 
Une gorgée de café,
Le premier mot du bord et on enfile.
Voilà! Voilà!
Dans une heure à peu près, il faudra être dans le chemin.
 
Le temps sera correct pour rentrer du bois :
Frais, nuageux, pas de pluie.
Sauf que c’est toujours plus l’fun quand il fait un beau soleil.
Mais bon, au moins il ne pleut pas.
 
Un blogue.
Tenir un blogue.
Une page par jour.
Finalement, je fais ce que j’ai longtemps hésité de faire :
 
Taper des mots.
Il m’arrive de revoir ma vie et
De me demander pourquoi avoir autant tardé.
Mais d’un autre côté,
 
 Je ne comprenais pas.
Écrire, taper des mots : moi?
Et pourquoi moi?
En plus, parmi mes proches, personne ne parlait d’écrire.
 
Entéka!
Je n’ai pas vraiment le temps aujourd’hui.
Mais tout de même assez pour écrire ma page de blogue.
Dix cordes de bois à rentrer aujourd’hui.
 
 
nadagami
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Tonne l'automne

29/9/2017

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​Des mots.
Des impressions.
Parfois des descriptions détaillées.
Enfin et éventuellement, des élans débridés.
 
- + -
 
L’automne est arrivé
Toutte d’une claque.
Dans les Pointes, ce matin
Les champs sont blancs.
 
Pourtant, voilà à peine deux jours, il faisait encore très chaud.
C’était l’été.
Mais pas ce matin.
Près de la rivière, les toitures sont blanches.
 
Mais c’est toute une claque en plein visage et
Qui vous refroidit la rigueur grammaticale
Que de lire « Toutte (d’une claque) » ,
Avec deux / t / suivis d’un / e / .
 
Claque qui fesse aussi fort que le gel de ce matin.
Hé! Ho!
On se calme!
Il n’est ici question que de particularisme langagier.
 
Toutte d’une claque
Signifie
Dans sa totalité en une seule fois.
Précisions que toutte ne s’accorde pas avec claque.
 
C’est juste que dans le coin on prononce le / t / final de tout.
C’est un fait reconnu
Qu’ici on a tendance à prononcer un / t / final en principe muet.
Exemple : nuit qui à l’oral devient nuite (ou nuitte).
 
Toujours est-il que l’automne est arrivé,
Que nécessairement le frette itou est arrivé.
On comprend dès lors pourquoi dans les Pointes s’échappent
Ce matin de la fumée des cheminées de maison.
 
Il en sera de même ici.
Tantôt, on partira le poêle à bois.
Ce n’est pas chaud dans la maison
Car ni non plus dehors.
 
- + -
 
Hier soir, juste avant d’aller au lit,
Un coup d’oeil sur le thermomètre :
Sept qu’il fait dehors.
Misère!
 
Ça risque de geler.
On y va ou on n’y va pas?
On n’a pas vraiment le choix.
On se rhabille.
 
Après avoir enfilé culottes, manteau et bottes,
Pensé à se munir d’une lampe de poche et d’une chaudière,
On se rend au jardin :
On rentre les dernières tomates qui finiront de mûrir dans la maison.
 
 
nadagami
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Combien on est?

28/9/2017

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Nous sommes combien de millions à bloguer?
Plusieurs.
Mais c’était hier,
Hier alors que je voulais savoir combien nous sommes à bloguer.

​- _ - _ -
 
Le vent souffle.
Aujourd’hui, il m’importe peu de le savoir.
Encore le vent.
Invisible.
 
Un vent imaginé, irréel, qui emporte au loin mes tracas.
Mais à l’extérieur, le vent souffle-t-il vraiment?
Je l’ignore.
Il fait encore trop noir pour distinguer le balancement des branches.
 
Combien de dizaines de millions sommes-nous à bloguer?
C’était hier mais c’est encore un peu présent ce matin.
La ligne de contour de la ramée opaque des feuillus commence
À se détacher de la noirceur que dissipent les premières lueurs.
 
Je poursuis,
Continue à taper,
À chercher en même temps une raison, une babiole, un agacement
Qui me détournerait de mon devoir d’écrire.
 
Parce que c’est un devoir.
Mais même si c’en est un, j’ai aussi envie de me sauver,
De trouver quelque chose d’autre à faire pour ne pas avoir à écrire.
Déguerpir, m’éloigner de l’écran.
 
Le hic est que mes mots commencent à m’ennuyer.
Ché pas,
On dirait qu’il y a un mur à franchir que je ne veux pas franchir.
On est combien à taper tous les jours, à tenir un blogue?
 
À taper pour rien?
Tenir un blogue est exigeant.
Gênant, intimidant.
Le net, c’est quand même beaucoup de monde.
 
Et un blogue, le mien, c’est moi face à tout ce beau monde.
On continue en mettant de côté cette envie de fuir.
Par contre et même si le net c’est beaucoup de monde.
Reconnaissons que ce n’est pas ici qu’on bat des records d'auditoire.
 
Faqu’on continue à taper, à s’exhiber, à se montrer
Au même titre que les nuages, les oiseaux, les feuilles des arbres.
Taper des mots, formuler des phrases, les relire pour les reconstruire.
Et aussi pourquoi pas moi?
 
Le rêve.
Le rêve de grandeur, de popularité, de succès.
L’acclamation.
Tiens, ça faisait un boutte que je ne l’avais vue.
 
La géante.
Elle court toujours en direction de Saint-Philémon.
En fait, elle court moins vite que moi qui marche.
Ça ressemble à du jogging.
 
Il est vrai que c’est une géante,
Que le transfert de poids d’une jambe à l’autre est très important,
Qu’une géante doit composer avec un physique imposant.
De toute façon, elle s’en fiche de la vitesse à laquelle elle court.
 
Juste à la regarder,
À voir son visage souriant, le bien-être que lui procure cette activité,
Tout indique qu’elle se plait à courir, à jogger au milieu de la route
Et qu’absolument rien d’autre ne semble la préoccuper.
 
Elle joggue.
Seule.
Seule parce que même si je la regarde courir,
La géante, de son côté, se déplace en courant comme si je n'y étais pas.

_ - _ - _
 
Finalement, à blogguer,
On
Est
Combien?
 
 
nadagami
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Ce n'est pas de ma faute

27/9/2017

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Le vent souffle,
S’essouffle,
Perd le souffle
Et, telle une immensément volumineuse balloune, se dessouffle.
 
Se dégonfle.
Quoi se dégonfle?
Faut dire, écrire se dégonfle et non pas se dessouffle.
On se dégonfle?
 
Non.
Alors, pourquoi dégonfle plutôt que dessouffle?
Parce que dessouffler ne se retrouve pas dans les dictionnaires.
Et?
 
Si un mot n’apparaît pas dans les dictionnaires on ne peut l’employer.
Dessouffler a le même sens que désinsuffler.
C’est possible, mais...
Mais, tout le monde dit dessouffler.
 
Tout le monde est donc dans l’erreur.
Tout le monde?
Ouin! Ça commence à faire pas mal de monde.
‘Mettons!
 
On fait quoi?
On cherche pour finalement découvrir que dessouffler existe et
Qu’ici le verbe est d’un usage courant.
Ailleurs, on dégonfle alors qu’ici on dessouffle.
 
Le truc,
C’est d’apprendre à dessouffler la balloune de l’insécurité linguistique Et aussi, de s’approprier cette langue qui est la nôtre,
Soit celle que nos pères et mères nous ont transmise.
 
- - -
 
Enfarger.
Qui viendrait de « enferges » .
Des enferges sont des entraves
Utilisées pour gêner la marche d’un animal.

Jeune, j’ai cherché « enfarger » dans le dictionnaire.
Je n’ai pas trouvé.
Par contre, dans ce temps-là il était possible de s’enfarger,
Même en tournant les pages d'un dictionnaire.
 
Et le doute à ce moment-là de s’immiscer en moi et aussi
La confirmation de mal parler en raison de l’emploi du verbe enfarger.
Ce doute est toujours en moi
Ainsi que la certitude de mal parler, de mal écrire.  


nadagami
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Quatre

26/9/2017

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​Il faut enfoncer une première touche et
Ensuite, une seconde.
On poursuit en appuyant sur une troisième touche,
Une quatrième, une cinquième et on se laisse emporter.

* * *
 
Le doigt exerce une pression sur la touche
Qui s'enfonce.
La lettre apparaît à l’écran.
Le curseur clignotant se dirige vers la droite
 
Alors que le début de la ligne glisse vers la marge gauche.
Bien entendu, les mots sont tapés à partir du centre de la feuille.
Pourquoi?
Pour avoir à l’esprit le côté gauche et le côté droit de la feuille,
 
De même que le centre.
Aussi, parce que c’est moi.
J’ai un bras gauche, un bras droit.
Je tape des deux mains.
 
Pour moi, la vie n’est pas une mais deux.
La dualité génère de la profondeur.
Dehors, des corneilles croassent.
L’été s’accroche,
 
Solidement.
On continue.
Je m’égare.
Je suis dans Ville-Marie,
 
Dans les Pointes, ailleurs mais pas ici.
Mon esprit, telle une embarcation, va où le courant l’entraîne,
Sauf qu’il m’emporte, me distrait et freine mon élan.
Le vent souffle
 
Mais sans avoir la moindre idée si oui ou non,
Dehors,
Il vente.
On dirait que je souhaite qu’il vente.
 
Mes idées sont confuses.
Je m’imagine discuter avec des gens,
Mais gens qui ne sont pas là.
Je reviens au curseur qui clignote à l’écran.
 
Les lettres tombent sur la page blanche,
Sur la blancheur de la page,
Noircie
Par la lettre rattachée à la touche enfoncée.
 
De fait, les lettres surgissent à l’écran et non pas y tombent.
Avant, du temps de la machine à écrire,
On voyait un bras se soulever, frapper un ruban encré qui défilait Devant une feuille et sur laquelle était imprimé le caractère désiré.
​
Aujourd’hui, on dirait que la pression exercée sur une touche
Provoque l’émission d’une décharge électrique qui brûle la feuille
Afin que soit dessinée la lettre commandée à partir de la touche.
Toujours est-il que les bras munis d’une tête lettrée ont disparu.
 
Le clavier toutefois demeure.
Et de revoir la vieille machine à écrire de mon grand-père.
Sur laquelle j’ai écrit mon premier et seul livre :
« Quand la nuit se terminera-t-elle? »
 
Encore une fois, soudain tout se met à déraper.
Mon esprit ne peut s’empêcher de passer d’une image à une autre.
Ce n’est pas grave.
Je tape, c’est ce qui importe.
 
Le vent souffle.
Sans souffler.
Entre deux images, deux idées, deux impressions.
Une qui achève, l’autre qui prend forme.
 
Deux.
Mon père, ma mère.
D’eux.
Ils sont deux et je suis d’eux.
 
Deux ou d’eux
Suis-je?
Je suis
D’eux et deux, qui font quatre.
 
 
nadagami
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L'éveil

25/9/2017

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Début de semaine : tout recommence.
Le jour se lève,
Les nuages se tassent tandis que
Se dissipe l’obscurité oppressante de la nuit.
 
Dans la cuisine, ombres et noirceur se confondent
Amplifiées qu’elles sont par l’éclairage vif que projette l’écran.
Mes doigts sautent d’une touche à l’autre.
En même temps, mon regard fixe les lettres qui apparaissent à l’écran.
 
Le café est prêt mais ma tasse, sur le coin de la table, attend.
Tout à coup, on y est habitué, la cafetière reprend ses lamentations et
Régurgite un dernier jet de vapeur.
Je me lève et empoigne la tasse.
 
Comme tous les matins, à ma tasse de café fumant
J’essaie de n’ajouter qu’une toute petite quantité de lait
Qui rejoint le liquide chaud en dessinant
Du bec du deux litres à la tasse une mince ligne blanche fuyante.
 
Ce matin, le mélange lait café
Est parfait.
Une ligne de lait juste un peu plus longue
Aurait suffi pour rendre le café imbuvable.
 
Je reprends place devant l’écran.
Le temps passe
Trop vite à mon goût.
C’est l’âge, le temps.
 
Le fameux temps,
Invisible,
Omniprésent,
Imparable.
 
Parce que, là-bas, devant, au loin, j’aperçois le mur,
Celui qui est au bout du chemin,
Mur qui m’oblige à relativiser,
À redécouvrir une autre façon d’aborder le quotidien.
 
Le temps passe,
M’emporte,
Ainsi que tout ce dont j’ai conscience et
Son contraire.
 
 
nadagami

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Le soleil tape fort

24/9/2017

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​Brise légère et constante.
La rosée ne résiste que là où l’ombre persiste.
En progression, une masse nuageuse venue de l’ouest se déplace
Jusqu’à recouvrir au grand complet l’immensité bleue et
 
Après avoir plongé dans la grisaille le village,
Se retire tout en laissant derrière elle un ciel bleu pastel.
Le soleil réapparaît éveillant du même coup
L’instantanéité.
 
Un pic martèle de son bec le tronc d’un orme.
Il est à peine neuf heures et déjà le soleil frappe fort.
Il fera chaud.
On fait le tour de la cour et là, l’an prochain, poussera de la vigne
 
Pour nous couper de regards indiscrets et gagner en intimité.
Et les mots qui, comme ça, manifestent l’envie de parler d’eux,
Mots qui viennent on ne sait d’où.
Un souvenir fugace, une image impromptue passent
 
Mais réduits à néant aussi vite qu’apparus.
Encore quelques mots
Pour ne rien dire;
Encore quelques touches enfoncées
 
Juste pour voir les mots apparaître à l’écran.
Tant de temps passé à ne pas voir le temps passer.
Je tape.
Les mots se taisent,
 
Se laissent écrire afin qu’une fois tapés,
Ils soient lus avec froideur et absence d’émotion.
Plus tard, on corrigera, effacera, reconstruira les phrases.
Mais là, en ce moment, les mots ne font que passer.
 
Les secondes aussi.
Être seconde,
Après celle qui a précédé ou à la suite celle qui précédera?
Être première.
 
Être seconde.
Seconde, toujours deuxième.
Mais pour le temps, la première n’existe pas.
Le temps n’est que secondes accumulées.
 
Sauf qu’il y a toujours une première seconde.
Et ensuite,
Une seconde seconde
Qui sera suivie d’une troisième.
 
Le temps passe.
Un jour, comme ça, au coin d’une rue,
Une auto en panne.
À l’intérieur, une femme, assise sur la banquette arrière.
 
Elle ouvre la porte,
Se glisse hors de la voiture.
Elle est richement vêtue.
En m’apercevant,
 
Elle me sourit.
Je ne vois plus maintenant que son sourire
Qui à son tour s’évanouit.
Le temps passe.
 
Monde impossible qui existe.
La peur.
Cette nuit, un rêve.
Je suis ailleurs.
 
En France.
Mon rêve débute alors que j’ouvre les yeux.
 Par la suite, une fois réveillé, je réalise que je suis en France
Sauf que je ne me souviens pas du voyage pour me rendre là-bas.
 
Mais j’y suis.
Pas de passeport ni aucun autre papier toutefois.
J’essaie de savoir où je suis précisément en France.
On devine alors que je ne suis pas Français
 
 On devient suspicieux et on insiste pour que je présente mes papiers.
Je suis coincé car je n’en ai aucun sur moi.
Malgré tout et en dépit de ma crainte d’être dénoncé,
J’ai l’impression d’être en France pour y rester.

​-0-
 
Le temps passe :
Les mots, les phrases, les images aussi;
De même que les secondes,
Dont je n’en ai pas une à perdre.
 
 
nadagami

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Ici mais là-bas

23/9/2017

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​Je reprends.
Me suis enfargé dans mes mots et
Après avoir tout effacé, me suis arlevé.
Je reprends.
 
Mauves, roses, les nuages se sauvent.
Les étoiles sont disparues.
Se sauvent les nuages roses et mauves.
La lumière du jour est réapparue.
 
Début d’automne qui se poursuit mais qui,
Si ce ne sont les couleurs incendiaires des feuilles des érables,
N’a rien d’un début d’automne.
Se déploie plutôt un été drapé de feuillages colorés.
 
On ne s’en plaindra pas.
Parce qu’il fait beau.
Parce qu’il fait chaud.
Parce qu’il fait ce que l’été a refusé de nous prodiguer.
 
Dans les Pointes,
Ce matin,
Où je suis tout en étant ici,
Le soleil, je l’imagine, se lève en échappant sa lumière en rayons
 
Sur la cime des arbres qui recouvrent les pentes douces des montagnes.
La lumière matinale y est presque toujours tamisée
Par une brume venue à la fois du haut des montagnes et
À la fois des eaux de la rivière de la Fourche.
 
À l’entrée du rang, on découvre un soleil qui,
S’arrachant de la ligne de faîte,
Assèche les ombres tout en se délestant de sa clarté
Que les flancs de montagne agrippent pour se couvrir de lumière.
 
Les Pointes,
Lieu enchanteur,
Où se côtoient forêt, agriculture, rivière et
Ciels dont la richesse des manifestations surprend si souvent.
 
Cul-de-sac le rang trop court sur lequel nous y roulons,
On se désole parvenu au bout à devoir rebrousser chemin.
Mais bon, on empruntera le pont qui enjambe la rivière.
De l’autre côté, vers seize heures, on entend hurler les couleurs.
 
 
nadagami

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Une mautadite belle journée

22/9/2017

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Le jour se lève :
Bleue la coupole céleste,
Colorés d’incandescence les flancs de montagne,
Perlé de gouttes de rosée le sol.
 
Merveilleuse phase automnale de cette saison estivale
Qu’on n’attendait plus mais
Qui est finalement arrivée, qui s’accroche,
Qui pousse à musarder même si loin derrière les vacances.
 
Arythmie saisonnière avec en toile de fond
Les couleurs chaudes des feuillages automnaux.
Les ombres sont longues le matin, le soir et entre les deux,
Une lumière de jour de plus en plus fugace.
 
ooooo
 
Sous un ciel bleu,
Ici-bas, au-dessus des racines,
La chaleur.
L’été, le vrai, ne s’était pas montré aussi généreux cette année.
 
Le vent a pris congé.
Mes doigts ont envie de l’imiter.
Il fait très beau, trop beau.
Tellement que j’éteins.
 
ooooo
 
Le soleil se précipite sans précipitation dans les bras
Des ombres de la nuit.
Les jets de lumière de l’astre de jour se glissent par les fenêtres et
Sur les murs de la cuisine, dessinent des rectangles de lumière jaune.
 
Les portes vitrées avant et arrière sont ouvertes.
Les cloches de l’église sonnent.
Des autos passent devant la maison.
On dirait l’été au mois de juillet.
 
Tantôt, il faudra arroser.
La terre est sèche.
En fait, ce ne sera pas tantôt pour l’arrosage,
Mais bien tout de suite.
 
ooooo
 
On est déjà dans l’ombre.
On a eu droit à une mautadite belle journée.
Celle de demain devrait être aussi belle,
Demain qui sera gazon. 
 
 
nadagami

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N'importe quoi

21/9/2017

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​Les nuages ennuagent.
Le soleil ensoleille.
La chaleur réchauffe.
Le frette arfrédit.
 
Entre deux riens,
Un moins que rien.
L’avez-vous vu passer entre les deux riens ce moins que rien?
Non!
 
Un moins que rien qui passe entre deux riens :
Et la distance qui sépare ces deux riens,
On pourrait savoir elle est de combien?
Au moins égale à celle nécessaire au  passage d’un moins que rien.
 
Et moi qui, à l’instant même, passe entre ces deux bornes,
Le nez en l’air,
Tout en regardant les nuages, tout en recherchant le soleil,
Tout en attendant la chaleur.
 
J’attends.
Hein! Mais c’est quoi ça,
Dans le ciel et qui se faufile entre les nuages?
Le strict nécessaire.
 
Une économie de mots.
Le moins possible.
Dire en peu de mots et que ce soit clair
En se limitant à l’essentiel.
 
Qu’avez-vous à dire?
Rien.
Soudain, la fatigue qui se jette sur moi.
Mes paupières sont lourdes.
 
J’ai peut-être trop mangé.
Pourtant, il y avait si peu dans mon assiette.
Peut-être le bois.
J’irais faire dodo.
 
J’ai envie de fuir,
De sortir de la maison,
D’oublier que j’existe.
Je tape.
 
Je me sauve.
Je fuis.
Allo infini,
Je t’aime.
 
Les deux mains sur le clavier
À regarder l’agglomération des mots à l’écran.
Je tape.
Je tape des deux mains à la fois.
 
Mes doigts courent d’une touche à l’autre.
Assis face à l’écran ne cherchant qu’à fuir,
Qu’à trouver une excuse pour m’éloigner de l’écran.
Parce que
 
Parfois
Le doute.
Que du temps passé à lire et relire mes lignes,
À les corriger.
 
Je suis fatigué.
C’est tout.
Mais bon, c’est ce que je suis :
Un pouète pouète pouète.
 
Cé qui déjà qui dit ça souvent
Pouète, pouète, pouète?
La vie va par là.
Je m’endors.
 
 
nadagami

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