D'abord, des mots Pour que chavire Le grand navire D'une vie qui vire. Puis, des émo- Tions que pour dire Sans trop médire Ni trop en dire. Derrière cette mo- Tion, un délire Égotique; lire : Je pense tire-lire. -- -- Ci-avant, ce matin; Ci-après, ce soir. Entre les deux Entrent les deux. Si avant ce matin, Si après ce soir Aucun entre-deux, N'entre aucun d'eux. Si après ce matin, Si avant ce soir Deux d'entre eux entrent, Entre un entre-deux. -- -- Fait noir. C'est le jour. Fait noir quand même. Et c'est le jour quand même. Et même si c'est le jour Bien qu'il fasse noir, Le jour naît Du noir. Un jour, Et il ne faisait pas noir. Ce n'était pas le jour mais le soir. Et tout n'était pas noir puisque c'était le soir. Mais comme tout n'était pas noir,c'était le soir, En cette fin de jour, appelée le soir, Il ne faisait pas que noir Même si en fin de jour. Et ce jour, Appelé aujourd'hui, Qui n'est pas hier ni demain, Sera différent tout en étant pas mal pareil. Ainsi, bien que n'étant pas tout à fait pareil, A été et sera, hier et demain, Pour une temps, aujourd'hui De ce jour. -- -- Daniel verret |
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Mots du soir enduits de silence Que j'ai omis de sauvegarder. Fausse manoeuvre! Que de temps bradé. Page à nouveau sans existence. _ ___ _ ___ _ ___ ___ _ Matin dans les Pointes. Des pieds sur la pointe, Un étrange se pointe, Où l'eau suit les pointes. Aujourd'hui, des terres Où l'histoire s'enterre. Itou s'y déterre Le temps qui s'y terre. Faudra aller voir l'orme, Pas toujours conforme. Surtout qu'il déforme, Ce que veut la norme. - )) --- (( - Daniel verret Quelques mots d'un début de journée, Assis face à l'écran, réveillé Mais à peine, alors que le jour né Chasse sans répit les formes délayées. Dehors, sur les vitres usées, des gouttes De pluie éparses tombent sans bruit par bouttes, Sous un couvert gris par où s'égoutte Le sang de la terre qui tout raboute. Quelques mots, pour un temps ajourés, Pareils à ces moments d'éveil et Avec lesquels tenu je jouerai Ce matin et en fin de veillée. -- -- -- -- Pssst! Dans deux semaines, des feuilles colorées, y'en aura p'us. Daniel verret Les photos (2016/09/25) : en revenant de Saint-Gervais, par le 2e Rang est, direction Saint-Raphaël; on a viré à gauche en haut de la côte, sur le premier plateau juste avant de pogner l'autre côte. Si tu vires à droite, tu t'en vas à Saint-Anselme. C'est beau itou mais cé pas pareil. À Saint-Gervais, le temps était plus doux qu'en haut, qu'à Buckland. C'était plus chaud. Le rouge des arbres est moins avancé à Saint-Gervais et tout autour. Au boutte du 2e Rang, on a viré à droite, la 281, p'is on a filé jusqu'à Saint-Philémon en passant par Armagh. Ç'tait beau, très. Une fois rendu à Saint-Philémon, on a encore viré à droite, la 216. C'est le chemin pour revenir à Buckland, à Notre-Dame-Auxiliatrice. C'est là que ma blonde a dit que dans deux semaines i' s'ra trop tard pour voir les feuilles. On est en plein d'dans. En haut, le jour, la nuit, il fait plus frette; les montagnes. Faque les érables sont plus avancés, la couleur des feuilles. C'est le temps de venir faire un tour dans les hauts de Bellechasse, pour voir les érables virés du vert au rouge, orange et jaune. Ici, dans deux semaines, quand tout le monde en ville dira que c'est le temps d'aller faire un tour de machine pour voir les érables qui changent de couleur, bin icitte, dans le coin, dans les hauts, il sera trop tard. Dans deux semaines, des feuilles dans les arbres, y'en aura presque p'us. Alors qu'on roulait dans le rang, j'ai vu ce paysage. On s'est arrêté, on l'a photographié, on a rembarqué dans le char, c'était l'temps, un tracteur arrivait par derrière pour faucher. On s'est arrêté sur le bord du chemin parce que c'était beau. Ça fait drôle de découvrir un coin de pays alors que je frôle les soixante ans et que j'aie passé une bonne partie de ma vie pas très loin d'ici; c'était à côté de chez nous et c'est comme si ça n'existait pas. Daniel verret Rang Ville-Marie. Des yeux toujours ébahis. Rang le plus surprenant, Tant il est changeant. Le matin, on ne sait jamais: Brumeux, ensoleillé, Venteux, enneigé. Au fond, les montagnes en ligne. Le rang Ville-Marie. Jamais pareil. Sans jamais changé. Qui s'y rend le marie. Le matin, c'est son heure. En revenant vers le village, Direction, lac Crève-Faim; Tous les jours, il m'apprend. Ville-Marie, je m'y rends. Ligne asphaltée D'arbres bordée Qui finit en gravelle. * * * * * * * * * * * * * * * * * * ** *** * *** ** * * * * * * Daniel verret
Ce matin, en ce début de journée, un ciel filamenteux.
Des craintes, avec l'âge. Des doutes, avec le temps. Le ciel est toujours là; Moi, ici et ailleurs. Ce matin, en ce début de journée, un ciel de fils bleus blancs gris. Le jour revient. Le gris noir fuit. Les étoiles ont déguerpi. La lumière se répand. Ce matin, en cette journée qui débute, le ciel s'assèche du blanc gris. Aujourd'hui, la pelouse. Tantôt, les courses. Au jour du i, tantôt, J'eurgard'rai les montagnes colorées d'automne. Ce matin, alors que des feuilles orangissent, le temps, on le voit, passe. Daniel verret Je croyais avoir quelque chose à dire, à écrire, à taper, à mettre par écrit, à exprimer en mots calligraphiés, à transmettre au moyen de lettres collées les unes aux autres devenues mots un questionnement métaphysique extraordinaire mais qui, ramené à l'essentiel, n'est que l'expression d'un rien du tout.
-- -- Dehors, les feuilles des érables rougissent, jaunissent et : - orangissent ? -- -- Pantoute! Les feuilles des érables, oui elles rougissent, oui elles jaunissent et non elles n'orangissent pas car les feuilles d'érable, pas toutes les feuilles d'érable, seulement celles qui passent à l'orange, bien ces feuilles elles : - orangent ! -- -- C'est noircir, bleuir, brunir, blanchir, verdir, rougir et jaunir mais, pour la couleur orange, c'est : - oranger . -- -- Enfin, du moins pour moi, dorénavant et jusqu'à la fin des temps (autre soubresaut métaphysique), les feuilles d'érable : - orangiront . -- -- Daniel verret En haut, Ciel et terre. En bas, Terre et ciel. Ligne d'horizon En haut. En bas, Sommet des montagnes. En haut j'ai vu Là-bas, au loin. Ceinturé, protégé En bas je me suis senti. -- -- Daniel verret Demain, le vent; hier, la pluie; mais là, en ce moment, le soleil pas encore levé.
Dehors, la nuit qui s'en va, par là, où on ne sait trop mais elle, la nuit, s'en va pour tantôt revenir quand on le sait trop bien. Oups! Soudain, entre mes mains, le destin en plein festin. Mais alors pourquoi? - Pourquoi? Non : pour Coua. - Ah! Mais alors pour Coua, on fait quoi? - Quoi ou coua? Quoi. - Donc, mais alors pour Coua, on fait quoi? On fait : coua! coua! coua! - Mais pourquoi? Pas pourquoi mais pour Coua. - Je sais, j'ai compris, mais pourquoi coua! coua! coua! pour Coua! Tout simplement parce que je me réveille. - Donc, ce n'est pas pour Coua mais pour Toua. Eee... c'est ça. - Et redonc, Toua c'est toi. Re-eee... c'est reça. - Et moi, c'est Moua. Exact. -- -- Le soleil n'est toujours pas levé mais il fera beau aujourd'hui. Le ciel est bleu ciel du matin. Enfin, pour Coua, Toua et Moua : pourquoi tout a émoi? Daniel verret |
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Avril 2024
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