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Demain?

30/9/2019

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​On se lève.
Par la fenêtre, dans l'ombre de la cuisine : aucune étoile.
C’est sombre dans la maison.
Il faut allumer.
 
La rue est encore éclairée.
Tout doucement
Pâlit le gris du ciel ennuagé.
La rue Principale se réveille.
 
​À haute vitesse,
Il est encore très tôt,
Et se dirigeant vers le bas du village,
Des camions-citernes
 
Chargés de purin
Se suivent
À la queue leu leu.
Le village retrouve son calme.

Puis,
Devant la maison,
Passent un peu plus nombreuses les voitures
Des gens qui travaillent à l'extérieur du village,
 
Quel temps fera-t-il aujourd’hui?
Tiens!
Ça se dégage.
Tant mieux.
 
Il a un peu gelé au cours de la nuit.
Au sol, s'épaissit le tapis de feuilles tombées des arbres.
L’herbe est très mouillée.
Dernier jour de septembre.
 
Comme les autres,
On s’engage sur la route.
Le ciel,
Encore très ennuagé et bas
 
Camoufle en partie
Les sommets et flancs de montagne.
Hier, des chevaux.
Aujourd’hui, des autos, des camions.
 
Demain?
 
 
Nadagami
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Le vent, le temps

29/9/2019

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​Souffle
L’absence de vent
Alors que le vent de l’absence
Souffle
 
Et que l’accompagne,
Venant allant d’où vers où
On ne sait,
Le temps qui passe
 
Dont le souffle,
Perpétuel,
Accompagne en cette journée magnifique
Celui de l’absence momentané du vent.
 
Où suis-je moi qui suis sans souffle aujourd’hui?
Que demande
Au temps
Le vent.
 
Où suis-je moi qui suis le souffle sans début et sans fin?
Que demande à son tour
Au vent
Le temps.
 
Bien qu’invisibles,
Le vent et le temps réussissent sans la moindre difficulté
À ressentir la présence de l’autre,
Mais tout en étant incapables de s’auto-définir.
 
Qui suis-je et pourquoi suis-je
Si je me sais aujourd’hui
Aussi invisible qu’inoffensif
Et pourtant si dangereux lorsque devenu vent déchaîné?
 
Qui suis-je et pourquoi suis-je
Si je me sais
Incapable de dire
Depuis quand ou pour combien de temps encore je suis et serai?
 
Et le temps à la recherche de lui-même
De soupirer sans que ne soit affectée la régularité de son souffle
Alors que le vent qui n'est qu'invisibilité se demande
Dans combien de temps s’absentera son absence.
 
 
nadagami
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Ici l'automne

27/9/2019

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​Entre deux journées de pluie,
Celle d’hier,
Celle de demain,
Du soleil qui s’enfarge sur les flancs de montagne.
 
Ici, des feuilles colorées;
Là, des feuilles aussi colorées qu’ici.
Plus loin,
En particulier du côté est de la route qui mène à Saint-Damien,
 
Un mur de rouges, de jaunes et d’orangés
Qui défile en continu.
On roule en silence
Alors que l’orangé, la vitesse aidant, tend à dominer.
 
Et ce n’est pas fini
Puisqu’il faut revenir de Saint-Damien.
Ainsi donc et de nouveau les rouges, jaunes et orangés
De s’entremêler en fuyant vers l’arrière
 
Jusqu’à ce qu’on atteigne
Le haut de Saint-Roch, le rang,
D’où on aperçoit plus bas le village,
Le long mur montagneux qui s’étend jusqu’à Saint-Philémon,
 
Les champs cultivés,
Les couverts d’érables aux couleurs automnales,
Le ciel sur le bleu duquel on distingue
La lignée d’éoliennes qu’on cherche à ne pas voir
 
Et qui cadre mal avec le reste du territoire.
Mais bon,
Les éoliennes sont là et il faut donc faire avec.
Et avec le temps, beaucoup de temps, on les voit moins.
 
Toujours est-il que,
En redescendant pour la nième fois Saint-Roch,
On redécouvre un lieu enchanteur,
Un lieu jaune orange rouge,
 
Un lieu à la fois sauvage et conquis,
Où terres agricoles
Et terres boisées
Réfléchissent une lumière du jour
 
Qui amplifie la beauté de ces lieux champêtres.
Et on arrive enfin dans le village
D’où, une fois passée la glacerie,
On aperçoit du côté nord et au loin les Laurentides.
 
Il est midi.
Le soleil brille.
En entrant dans la cour,
Nous saluent des feuillages colorés agités en douceur par un vent léger.

 
nadagami
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Il pleut des cercles

26/9/2019

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​Il pleut.
Bas est le ciel gris.
S’abandonne
Depuis la bordure du toit
 
L’eau de pluie
Dont on entend le clapotis
Alors que les gouttes percutent le sol
Déjà mouillé.
 
Immobiles et pendantes
Sont les feuilles
Encore fort nombreuses
À envelopper l’ossature branchue des feuillus.
 
Il pleut.
Depuis la rue monte
Le chuintement des roues
Des autos et des camions
 
Poursuivis par l’embrun
Que leur déplacement
Sur l’asphalte mouillé
Soulève.
 
Tambourine aussi
L’eau de pluie
Sur la galerie avant,
Sur le seuil
 
Des fenêtres,
Sur la toiture
De tôle
Du solarium.
 
Il pleut.
L’automne s’impose.
Il faut chauffer,
C’est cru dans la maison.
 
Déjà l’été
Commence à nous manquer.
Mais avant de nous empêtrer dans la déprime,
Il nous faut reconnaître

La beauté remarquable des paysages qui nous entourent
Et aussi profiter du temps
Tout de même plus doux de l'automne
Que celui plus coriace et à venir de l'hiver.

Et à cela s'ajoute, en prime, que tout autour
S'étalent une fois de plus sous nos yeux les couleurs automnales qui,
Même quand il pleut,
Nous ramènent à la constance cyclique de l’élan circulaire du temps.
 
 
nadagami
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Jour de pluie

25/9/2019

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​Tout tourne au ralenti.
Des mots n’émanent que des démentis.
L’élan est contrecarré,
L’inspiration, embarrée.
 
Le refus d’écrire;
Le refus d’être;
Le déni d’être
Fait pour écrire.
 
Jour de pluie,
Entremêlé d’ennui :
Des mots à écrire,
Mais que leur absence à décrire.
 
D’inspiration, on souhaite être riche.
Mais voilà, la terre est en friche.
Au moins, sur les lignes, va le stylo
Qui glisse sur la feuille devenue îlot.
 
Il y a aussi que souvent on cherche à surseoir,
À tout faire pour éviter de s’asseoir,
Car le temps nécessaire à la rédaction
Suppose que de tout le reste on fait abstraction.
 
Jour de pluie,
Du ciel, l’eau s’enfuit;
Des mots à reproduire,
Mais des phrases à construire.
 
Malgré tout, les mots l’emportent et on continue,
Accro qu’on est au plaisir de se mettre à nu
Et à celui d’apposer des mots sur la page blanche
En concordance avec l’état d’âme de celui qui s’épanche.
 
Jour de pluie donc alors que, près d’un pin blanc,
Est incapable de donner suite à ses élans
Un jaseur d’Amérique oisillon
Qui se meut par courtes envolées sur le gazon.
 
Parfois, croit-on comprendre, ce n’est que tard,
À l’automne d’une vie, que s’impose le départ
Du nid, longtemps retardé pour mille et une raisons
À repousser pour que cesse le jeu nocif des comparaisons.
 
 
nadagami
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Clairement ambigu

21/9/2019

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​C’est parce que,
Hein,
Il le faut surtout que,
D’une certaine façon,
 
Il ne peut en être autrement.
Autrement dit,
Les conditions présentes,
Jamais tout à fait définies,
 
Suggèrent l’amorce
D’un aboutissement qui,
Avant même de débuter,
Annonce sa propre fin,
 
Et fin évidemment prévisible.
Mais bon,
Il importe tout d’abord
De préciser
 
L’ambiguïté
Des présentes conditions
Qui porte sur la clarté de l’opinion
Qu'on a d’une situation confuse.
 
Tel que précisé toutefois,
Rien n’est tout à fait précis
Bien qu’on devine déjà la fin.
Ce qui revient à dire qu’à force de reculer
 
On avance
Et étant convaincu de commencer
Voilà que tout se termine.
En somme,
 
On pourrait,
Afin d’éviter toute complication,
Simplement écrire
Qu’il n’y a rien de simple.
 
Il n’empêche cependant qu’on se dépêche,
Car vite il faut aboutir,
Et ce,
Bien qu'il n'y ait rien qui presse.
 
 
nadagami
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Le plongeon achevé

19/9/2019

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​La journée achève.
Le soleil plonge.
L’été achève.
La durée du jour plonge.
 
Sur la table,
Une assiette de coudes;
À la droite de cette platée de nouilles,
Une fourchette;
 
Au-dessus de la table,
Les fluorescents déjà allumés;
Les vitres de la cuisine
Réfléchissent l’intérieur de la pièce.
 
Il a fait encore très beau aujourd’hui :
Sous un ciel sans nuages,
Le vent s’est abstenu
Et la température était très agréable.
 
Mon souper achève,
Ma main droite armée d’une fourchette plonge;
L’heure du souper achève,
Dans l’eau la vaisselle je plonge.
 
Toute la journée les cultivateurs se sont activés
Dans les champs.
On y fauchait, fanait
Et pressait en balles rondes.
 
On a des problèmes d’ordi.
On sacre un peu.
Pour dire vrai, par moments, beaucoup.
Mais bon, on parvient tout de même à conserver notre calme.
 
Ici, dans la cour arrière,
Les prunes du prunier
Lourdement chargé de fruits
Ne sont pas encore assez mûres.
 
Par ailleurs, c’est à la fois remarquable et intrigant,
Les branches des cerisiers à grappes
Ploient encore en cette mi-septembre sous le poids
De lourdes grappes de fruits presque trop mûrs.
 
Cette page achève,
Mais pour y parvenir, il a bien fallu que je plonge;
D’un autre côté toutefois il importe peu que j’achève
Puisque tous les jours je plonge.
 
 
nadagami
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Droit devant

18/9/2019

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​Ce matin,
Droit devant,
En bas de la côte,
De l’autre côté de la rivière
 
De la Fourche,
Là où s’étendent
Des champs,
De blé et de foin fauché mouillé de rosée,
 
Derrière lesquels
Se dressent
Les Trois Soeurs
Qui bordent au sud les Pointes
 
Et dont les flancs
Sont recouverts
De feuillages
Aux couleurs d’automne
 
Ainsi que de résineux verts à l’année,
Tout cela
Sous un ciel dégagé
Qui permet à cet ensemble champêtre
 
De baigner
Dans la lumière étincelante
D’un soleil
Si merveilleusement rempli d’ostentation
 
Alors que l’astre,
Propulsé depuis le levant,
Cherche à rejoindre
Une lune décroissante
 
Très en avance à l’ouest
Qui bientôt se couchera
À l’emplacement où l’astre de jour
Ira la rejoindre
 
À la fin de cette journée
Qui s’annonce merveilleuse,
Exempte de vent,
De nuage,
 
Droit devant donc ce matin,
En bas de la côte,
En ce lieu paisible où la terre cultivée et la forêt se côtoient,
La beauté enivrante d’un paysage d’automne appalachien.
 
 
nadagami
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Sous la voûte crevassée

17/9/2019

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​Le temps pluvieux s’est tassé,
Le couvert nuageux, soulevé,
Le soleil dans l’indifférence, levé,
La blancheur grisâtre céleste, crevassée.
 
Il fait froid dans la maison.
Le chien d’à-côté aboie.
À l’épicerie, comme il se doit,
Se succèdent les livraisons.
 
Les journées passent.
J’ai les doigts plutôt silencieux,
Mais je me sais irrévérencieux.
Il faut donc que je me dépasse.
 
Quelques mots tapés
Que je regarde apparaître,
Ce qui m’aide à renaître
D’un moral quelque peu sapé.
 
En fait, je n’ai rien à dire
Bien que, pourtant,
Je trouve très tentant,
Je me répète je le sais, de le redire.
 
Exprimer l’absence,
Pour qu’elle soit,
Et alors on perçoit
Sa présence.
 
Et toujours le temps se tasse,
Ce temps qu’on ne voit pas
Et dont chaque seconde est un trépas,
Mais qui jamais ne trépasse.
 
Ainsi naissent mes mots sur la page,
Car jamais je ne cesse de ressentir
Et grâce à eux j'évite de me sentir,
Même si dorée, dans une cage.
 
Et ils m’emportent,
Ces mots venus
Sans que rien ne soit d’avance convenu,
Et ainsi à la déprime je ferme la porte.
 
 
nadagami
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Seul à deux

16/9/2019

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​En pleine nuit,
Évidemment
Dans le noir,
À moitié endormi,
 
Évidemment
À moitié éveillé,
Voilà que la solitude
Décide de combler
 
Le vide de notre insomnie.
Bin coudonc!
On a à peine
Ouvert les yeux,
 
À peine pris conscience
Que c'est encore la nuit,
À peine réalisé
Qu’on ne rêve pas,
 
Et voilà
Que la solitude
Se presse
Pour nous tenir compagnie
 
Parce qu’il y a elle,
La solitude,
Et nous (moi),
Qui sommes seul éveillé mais en compagnie de la solitude.
 
Et elle ne perd pas de temps la solitude.
Voilà que sans tarder elle me confie
Qu’elle est triste, très triste,
Parce qu’elle se sent abandonnée, inutile, oubliée.
 
En plus, la solitude de m’expliquer sans rire
Qu’elle ne peut pas vivre seule
Parce qu’elle-même ne ressent pas ce qu’elle est.
En fait, elle s’accepte comme elle est et sans rechigner.
 
Par contre,
Pour qu’elle soit,
Ce sont les gens qui doivent la ressentir
Et pour ce faire, ils doivent affronter la solitude.
 
Sauf qu’il y a toutes ces bébelles qu’on traîne partout,
Qu’on tient dans nos mains, sur nos oreilles,
Qu’on regarde et qu’on écoute,
Au moyen desquelles on communique presque tout le temps.
 
La solitude se sent rejetée.
Tellement qu’elle sacrifie une partie de sa propre existence
Afin de trouver une oreille attentive
Qui serait prête à l’écouter.
 
Je l’ai écoutée,
Sauf que je ne sais pas quoi faire.
Il y a en plus que dans mon cas,
La solitude fait partie de ma vie.
 
Mais pas tout le temps
Parce que moi aussi
Je passe beaucoup de temps
Devant un écran.
 
Il n’empêche toutefois
Que j’ai tout de même apprécié cette rencontre avec la solitude.
Ça m’a fait du bien de comprendre,
Que la solitude et moi, c’est deux
 
Et que pour ressentir
De la solitude,
Il faut être deux :
La personne qui ressent la solitude et la solitude elle-même.
 
 
 
nadagami
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