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Quatre cent soixante-cinq

31/1/2023

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​Assis à la table,
Un doute raisonnable
Tiré des semences
Du silence :
 
On pressent
Un acte pressant
Pour combler ou un désir,
Ou un simple plaisir.
 
On veut être
Sans trop paraître
Tout en étant
Proche et distant.
 
Ainsi va l’évanescence
De l’existence
Toujours supportable,
Mais parfois inacceptable.
 
Est donc renaissant,
On le ressent,
Un désir
Précurseur d’un plaisir :
 
Comment être
Sans disparaître?
Depuis longtemps
Est insistant
 
Cet élan d’existence,
Sans réelle présence,
Une fois assis à la table
Où tout est palpable.
 
Pressant
Présent :
Compliqué il nous est de saisir
Le bienfait de ce plaisir
 
Qui consiste à être
Sans toutefois paraître,
Car il nous est difficile
De rugir et d’être docile.
 
 
Nadagami
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Quatre cent soixante-quatre

27/1/2023

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​Matin de blancheur accumulée
Après une nuit tout au long de laquelle il a tant neigé.
Nous, une fois dehors, on a beaucoup pelleté.
Quant au vent, il n’est que légères poussées.
 
Que de nombreux coups de pelle
On a donnés dans la neige si peu rebelle,
D’une blancheur toute nouvelle,
Sous le dôme gris du choeur imaginé d’une chapelle.
 
Décor enchanteur propre à l’envoûtement
Alors que, tout délicatement,
Tombent les flocons depuis l’ennuagement
Et qui enfin se posent tout doucement.
 
Il a beaucoup neigé;
Très peu venté;
On a tant pelleté;
Et les bancs de neige ont monté.
 
Assis maintenant à la table, on a repris le stylo
Alors qu’on s’imagine être sur un îlot.
S’agitent nos pensées qui filent haut
Mais qui dénigrent les projections en silo.
 
Les bras fatigués, on s’est tout de même résolu à écrire
Parce qu’on ressentait le besoin de dire,
Bien que rien ne nous empêche de prédire
Que ne mènent à rien nos propos quand on joue au martyre.
 
Nos paupières sont lourdes,
Nos oreilles, sourdes,
Tandis qu’on se permet un tour de
Passe-passe pour une rime tirée d’une bourde.
 
De tomber, la neige a presque cessé.
De se répandre, par la suite, la noirceur s’est empressée
Et ainsi d’envelopper le village depuis hier quelque peu oppressé
Par cette tempête au cours de laquelle rien en fait n’a pressé.
 
Soudain on ressent encore plus vivement la fatigue.
Contre elle on se ligue
Puisque, avant tout, nous intrigue
Cette joie que le tripotage des mots nous prodigue.
 
 
Nadagami
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Quatre cent soixante-trois

25/1/2023

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​Tantôt, la tempête.
En ce moment toutefois,
Les éoliennes qui pointent vers le sud
Et le plafond nuageux, bas, qui retient les flocons.
 
Passent quelques rares voitures devant la maison.
Les oiseaux ont disparu.
Depuis le chassis surplombant l'évier de la cuisine,
On aperçoit les sentinelles du garage municipal qui déjà brillent.
 
Tantôt, la tempête.
Demain, le pelletage.
En ce moment,
Des mots tombent sur la page
 
Comme les flocons qui bientôt tomberont sur le sol,
Comme les feuilles qui sont tombées à l’automne,
Comme la visite impromptue d’un étranger qui tombe mal
Au contraire de celle d’un autre qui tombe vraiment bien.
 
Tantôt, la tempête.
Hier?
On se souvient d’avoir parcouru au cours de l’après-midi
Le sentier tracé dans la neige de la cour arrière.
 
Ensuite?
Bof!
Les éoliennes, alignées sur la ligne de crête, tournent.
Tout autour ici-bas par contre, pas un air de vent.
 
Tantôt, la tempête.
Demain, le pelletage.
En ce moment, les mots qui s’accrochent à la page.
Hier... Quoi hier? On a oublié. Mais bon, c’était hier.
 
La noirceur débarque
Et à elle se mêlent les flancs montagneux pris d’évanouissement.
On ferme les stores et d’être expulsés de la maison
Les scintillements des lampadaires qui longent la rue Principale.
 
Tantôt, la tempête.
Tantôt aussi mais après la tempête, le pelletage.
Juste avant le souper,
On a parcouru une fois de plus le sentier qui serpente la cour enneigée.
 
 
Nadagami
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Quatre cent soixante-deux

24/1/2023

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Là, en ce moment, dehors, il neige.
Demain, le temps qu'il fera?
Le froid, glacial.
Enfin!
 
Et enfin parce que l’hiver est, depuis le solstice, si doux.
Trop sans doute.
Voilà maintenant que la neige tombante jusque-là dense
Se disperse.
 
Le temps s’éclaircit.
On tape quelques lignes
Et ensuite,
Dehors.
 
Basse grisaille nuageuse.
Blancheur morne.
Arbres dénudés.
Ombres inexistantes.
 
Branches quelque peu agitées
Desquelles fuient en chute libre
Des traînées poudreuses de neige
Que la brise emporte avant qu’elles n’atteignent le sol.
 
On pense à tout et à rien.
Les mots s’enfuient de notre conscience
Comme la neige
Que chasse de la toiture le vent.
 
Soudain,
Les paupières lourdes,
Puis closes,
La tête qui vacille.
 
On achève.
Quelques mots.
On est, à moitié endormi, bloqué dans notre élan...
Le premier mot du bord et on continue :
 
Il a neigé;
Cour à pelleter;
Sous le dôme nuageux la deuxième ligne de crête est réapparue;
Le frette s’en vient.
 
 
Nadagami
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Quatre cent soixante et un

21/1/2023

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​Il a neigé.
Sur la route on est allé.
Il a neigé.
Dans le fosset, on s’est retrouvé.
 
Légère pente,
Visibilité excellente,
Conduite prudente,
Manoeuvres conséquentes.
 
Mais de trop, un léger coup de volant :
Véhicule tout à coup zigzaguant,
Ensuite dérapant
Et enfin, banc de neige nous arrêtant.
 
Auto immobilisée,
Roues embourbées,
Toiture enneigée.
Cependant : aucun blessé.
 
Dérapage de quelques secondes
Sur une route à l’écart du monde.
Illusoire il est d’attendre que la neige fonde.
Notre embarras nous inonde.
 
Passent quelques voitures.
Une bonne samaritaine nous rassure.
Un gars de St-Paul s’informe de notre aventure
Et s’offre pour nous sortir de notre mauvaise posture.
 
Plus haut attend le camion de la voirie.
Peut-être que de nous le chauffeur rit.
De sabler il est un peu tard maintenant qu’on est dépris
Du banc de neige où on a l’impression d’avoir atterri.
 
On est revenu en voiture à la maison,
Un peu décontenancé comme de raison.
Quelques bris mais rien en comparaison
S’il y avait eu blessés, dommages et crevaisons.
 
Vêtements mouillés,
De notre belle assurance, dépouillé,
On s’est finalement débrouillé
Pour revenir chez nous sans se faire écrabouiller.
 
 
Nadagami
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Quatre cent soixante

19/1/2023

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​Il nous a fallu partir
Parce que trop de violence verbale,
Trop d’intimidation,
Trop de mépris.
 
On voulait juste un boulot,
Une paye,
Un peu d’avancement
Et la satisfaction tirée d’un effort collectif.
 
Sauf qu’il fallait toujours être reconnaissant,
Étouffer notre créativité au profit d’un rapport d’autorité malsain,
Écouter plutôt qu’expliquer,
Sanctifier la défaillance dirigeante.
 
Contraint on était de mimer,
De faire semblant,
Ni plus ni moins de mentir
Autant à l’autorité qu’à nous-même.
 
Mais le plus difficile à supporter :
Les commentaires inappropriés;
Les réflexions vides;
Les jugements infondés.
 
Puis un jour,
La condescendance et le mépris affichés sont devenus insupportables.
L’autorité, dépassée, avait trop besoin de justifier sa présence
Alors que la spécialisation des tâches la rendait inutile.
 
On faisait partie d’une équipe de travail soumise à une autorité
Incapable de la moindre créativité.
Plus le temps passait, toujours plus à couteaux tirés on était
Surtout que trop souvent à notre égard on usait d’humiliation.
 
Voilà longtemps qu’on a quitté ce milieu travail.
Sauf qu’au cours de toutes ces années passées chez cet employeur,
Un mal est entré en nous et on ne réussit toujours pas
À contrecarrer son emprise sur notre personne.
 
En somme, on est parti avant d’y laisser notre âme,
Avant de devenir un zombie.
Que de violence déployée par une autorité à l’approche révolue
Qui s’accroche à un pouvoir hiérarchique souffrant de décrépitude.
 
 
Nadagami
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Quatre cent cinquante-neuf

18/1/2023

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​Rien de particulier
Si ce ne sont les bruits de la maison
Qu’on entend
Sans vraiment écouter.
 
Dehors,
La neige,
Les branches dénudées,
La couronne de nuages gris au-dessus des sommets montagneux.
 
Sans bruit,
Se succèdent les secondes,
Invisibles,
Tandis que,
 
Sans bruit aussi s’étire,
Jusqu’en bas de la rue Principale,
La lumière orangée du soleil couchant
Qui aveugle les conducteurs qui remontent la voie de circulation.
 
Milieu d’après-midi donc.
Derrière la maison,
La blancheur de la neige tombée
Qu’aucun pas n’a foulée.
 
On attend les mots
Tout en succombant à l’envie de la passivité,
À l’envie de l’absence de toute inquiétude,
À l’envie du laisser-aller.
 
Les mots tombent
Pareil à la neige sur celle déjà tombée.
Le froid se glisse dans la maison.
Les ombres sont vigoureuses.
 
La blancheur gris bleu de la neige accentue l’aspect ombré de la saison.
L’hiver s’est emparé de nous.
Rien ne nous inspire,
Rien ne nous pousse à écrire bien qu’on écrive.
 
C’est l’hiver,
Le froid,
La neige.
Un pic remonte en l’auscultant de son bec le tronc d’un érable.
 
 
Nadagami
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Quatre cent cinquante-huit

17/1/2023

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​Les ombres se cachent
Quand les nuages
Dévorent en entier
Les rayons de la lumière du jour.
 
Ç’tu de la poésie, ça?
Écrire comme on parle :
Voilà le défi!
Parce qu’entre ce qu’on lit et ce qu’on entend
 
S’y intercale une différence.
Ché pas trop comment l’expliquer.
Eee... On y va, pelleter?
Pas tout de suite.
 
Écrire
Et parler :
Entre les deux,
Une distance.
 
Et là, dehors, on peut y aller?
Non! Pas tout de suite.
Il n’empêche que plus on écrit,
Plus on découvre à quel point on ne sait pas écrire.
 
Et dire qu’on s’acharne à maîtriser une langue qui en principe devrait
Avant longtemps disparaître.
Quant à l’autre langue, celle de la buzinesse, de la recherche,
Des trames sonores des productions télévisuelles françaises... Misère!
 
Pis, dehors, on y va-tu?
Non!
D’un autre côté,
Le supposé bon sens devrait nous pousser vers cette autre langue.
 
Sauf que non et c’est plus fort que nous.
Pourquoi?
La dualité des genres : on est dualiste.
Pis, dehors, on y va ou pas?
 
S’tie que tu es fatigant!
Moi : si rêveur, idéaliste, déconnecté je suis?
Dans le fond, ché-tu? P't-être...
Dehors, si on y va? Oui et drette-là!
 
 
Nadagami
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Quatre cent cinquante-sept

16/1/2023

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​S’empoussière d’une neige tombante éparse le sol blanchi.
Depuis la cuisine,
On s’imagine poussant la neige tombée qui deviendrait alors ourlet
Tout le long des bancs nés des pelletages précédents.
 
Ciel gris;
Branches dénudées;
Ombres absentes;
Blancheurs informes.
 
En même temps,
On supplie que sur la page s’échouent plus vite les mots.
Peut-être que nous anime trop d’empressement,
Sauf qu’on ne peut finir avant d’avoir commencé.
 
Attendre
Et apprendre
À tendre
Et à prendre.
 
Ouais!
‘Mettons.
Oups!
Sur le comptoir, la vaisselle du souper d’hier et du petit déj’ à laver.
 
Oui,
On se sent dépassé
Par toutes ces nouvelles qu’on lit
Et par celles, pertinentes et/ou inutiles, que jamais on ne lira.
 
Toujours après qu’il a neigé,
On déblaie les entrées
Et l’allée des voitures.
Ensuite, on retrouve un semblant de vie normale.
 
Défilent, (de nos jours) sans arrêt, les nouvelles.
On déblaie le vrai du semblant du mieux qu’on peut.
C’est tellement gros.
Et sur le comptoir, il y a toujours la vaisselle à laver.
 
Et non, de lave-vaisselle on n’a pas.
Donc, celle à laver le restera aussi longtemps qu’il le faudra.
Mais une fois celle-ci lavée, essuyée, rangée, ce qu’on fera?
Bin, on ira pelleter et pelleter ce qu’on pourra.
 
 
Nadagami
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Quatre cent cinquante-six

14/1/2023

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​Il a neigé.
On a pelleté.
Il a venté.
Des lames se sont formées.
 
On est rentré
Pour ressortir plus tard,
Car la neige sans cesse tombait.
Évidement qu’on a repelleté.
 
Voilà plus de vingt-quatre heures maintenant que s’accumule la neige,
Quoique tout en douceur,
Pleine de blancheur,
Fort généreuse pour le labeur.
 
On y retourne une fois de plus,
Dehors,
Après une bouchée,
Pour pelleter et souffler.
 
Pelle en mains,
On se revoit,
Jeune et, bien entendu, pelle en mains :
Le pelletage de la neige étant une job de bras,
 
C’en était une qui nous revenait du temps de notre jeunesse.
La question ne se posait alors pas (du moins chez nous) :
Tu es un gars,
Tu pellettes.
 
Depuis ce temps,
Bien des choses ont changé,
Quoique l’hiver revenu, on pellette encore.
Mais pas parce qu’on est un gars!
 
C’est plutôt parce qu’on en a envie,
Parce que c’est une activité physique qui nous énergise,
Parce qu’on aime que l’entrée des chars soit bien déblayée.
En fait, on pellette comme on tond la pelouse l’été :
 
Pour être dehors;
Pour être en contact, l’hiver, avec la neige, l’été, avec la verdure;
Pour voir et entendre les oiseaux;
Pour nous oxygéner la cervelle.
 
 
Nadagami
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