Blogue
  La maison de Daniel
  • Bienvenue
  • Note
  • Descriptif
    • Photo du jour
  • Photos
    • Photos : oiseaux
    • Photos : routes et rangs
  • Alice L.
  • Historique
  • Blogue

La fleur sous le nuage

31/5/2016

0 Commentaires

 
Photo
.____________________________________________________________.
.______________.
._.
La rencontre des vents et des flancs de montagne génère parfois en hauteur des nuages d'une dimension démesurée qui alimentent l'idée d'une possible existence de monstres mythologiques aériens. En même temps, ces magistrales formes nuageuses, suscitant l'apparition soudaine dans le ciel d'une quelconque bête hideuse ou d'un être gigantesque possédant des traits humains, sont très éphémères car en continuelle transformation. Il n'empêche tout de même que les seules dimensions prodigieuses de ces formations nuageuses éveillent chez l'observateur une implosive sensation de petitesse extrême couplée à une certitude envahissante de la vulnérabilité de sa propre existence.

Pour l'égo c'est excellent, surtout que, au contraire des lieux où se déroule ce déploiement de formes à l'immensité presque effroyable, cette sensation de petitesse ramène les deux pieds sur terre.

Et pendant ce temps, ailleurs, quelque part, au bout d'une branche, à quelques pouces ou centimètres du bout du nez, l'incomparable beauté de l'intelligence de la nature à l'état brut :
​ 
Photo

Daniel verret
0 Commentaires

281 S, 204 E, 283 N, 216 O

30/5/2016

0 Commentaires

 
Sur la route menant à Saint-Magloire, parvenus au sommet des monts où la la descente et la montée deviennent l'une l'autre, on est confronté à un épais brouillard semblable à cette masse d'humidité qui, lorsque traversée par la lumière du soleil, teint en blanc jaune le ciel.

Mautadit brouillard! On rebrousse chemin? Devant, on ne voit guère loin. Hum! On n'aime pas. On r'vire de bord?

Non, on poursuit. Enfin! Le brouillard s'étiole. On en sort. Tout est gris. On roule, on oublie le brouillard. On recommence à placoter. La route s'étire devant. Saint-Magloire en haut du button. On emprunte la bretelle de contournement.

Après Saint-Magloire, de chaque côté, la forêt surtout. Quelques fermes brisent la routine du corridor asphalté. Le chemin se déroule en ligne droite. Ici et là, une faible pente, en bas de laquelle coule un ruisseau, suivie d'une remontée aussi peu vigoureuse cassent la monotonie du plateau. Fin de la 283 sud. Intersection : route 204, direction est. On roule jusqu'à Saint-Just-de-Bretenière et de là, on se rend à Daaquam.

Tout est plat, droit, quelques rares courbes. On souligne le centième anniversaire de fondation de Saint-Just-de-Bretenière. Il y a des bleuetières dans le coin. Daaquam et sa scierie : de là, on tourne à gauche tout en demeurant sur la 204 qui devient, un peu plus loin, la 283. Très vite apparaît Saint-Fabien-de-Panet, le village à l'eau bleue.
On passe par le village, sur un button comme Saint-Magloire. On viraille un peu mais sans s'y arrêter. Ça fait quand même un boutte de temps qu'on roule. On reviendra comme on est venu : quand ça nous tentera.

On quitte le village. Soudain, ils apparaissent : au beau milieu de la chaussée, des signaleurs sortis de nulle part qui nous obligent à ralentir. Ce sont des pompiers volontaires. On ne comprend pas vraiment ce qui se passe. Le camion incendie, feux clignotants allumés, est immobilisé sur l'accotement. Pas de fumée, pas de feu. Ils font quoi? On ne sait pas.

On poursuit le tour de machine. La route qui se remet à monter. Le brouillard dense réapparaît. C'est comme tantôt juste avant Saint-Magloire sauf que là, on n'a pas le choix : il faut poursuivre. On réduit la vitesse. La montée devient descente. Sans appuyer davantage sur l'accélérateur, la vitesse de la voiture augmente. La masse nuageuse se disperse. On aperçoit le bas de la côte.

Coin 283 et 216 : on tourne à gauche. On fait une halte à Saint-Paul-de-Montminy pour se dégourdir les jambes. Il fait froid et c'est venteux. On arpente le centre du village. C'est plutôt calme, presque désert. Un peu comme dans les autres villages, des voitures stationnées mais très peu de gens dans les rues. Des têtes blanches.

On reprend la route. De Saint-Paul-de-Montminy jusqu'à Saint-Philémon, la route est tortueuse. Les montagnes au sud de la route se dessinent au travers d'un rideau de nuages transparents. On franchit la route 281 et on file jusqu'à la maison.

Entre Saint-Paul-de-Montminy et Notre-Dame-Auxiliatrice-de-Buckland, une différence de 5 degrés Celsius : il faisait 14 à Saint-Paul; il fait 19 à Buckland.


Photo
Sous un ciel gris et à l'aide de l'appareil photo, elle a fait mouche de l'oiseau.
Photo : Marthe Bernier; 2016/05/29
-----------------
​---

​Daniel verret
0 Commentaires

Elle pleut

29/5/2016

0 Commentaires

 
                      ​- - ​- (:) (:) (:) - - -
Elle tombe.
Il pleut.
Rien à penser, elle tombe.
Rien à penser, il pleut.  

         - - ​- (:) (:) (:) - - -
​
Elle s'accroche.
Il ne pleut pas.
Il faut penser, elle s'accroche.
Il faut penser, il ne pleut pas.
  
  ​- - ​- (:) (:) (:) - - -         
​
Elle se remet à tomber.
Il se remet à pleuvoir.
Tout était à repenser mais la voilà qui tombe.
Tout était à repenser mais voilà, elle pleut.​ 

​​​​- - ​- (:) (:) (:) - - -                      

​Daniel verret
0 Commentaires

Lapalissade

28/5/2016

0 Commentaires

 
Devant, la page blanche qui, sur laquelle dès qu'il y apparaît une et une seule lettre, ne l'est plus.

-- -- >> o O

La température a beaucoup changé au cours de la nuit et est demeurée changeante depuis la levée du jour. Présentement, c'est nuageux, venteux. Tôt ce matin, il a beaucoup plu. Vers 9h00, le soleil a percé les nuages. Le ciel s'est obscurcit par la suite. Un peu avant l'heure du dîner, le ciel a grondé et une pluie forte est tombée.

O o << -- --

En passant, je tiens à le souligner pour qui pourrait en douter : ici, à Notre-Dame-Auxiliatrice-de-Buckland, l'eau de pluie est mouillée.​

()()()()()()()                                            ()()()()()()() ()()()                                                           ()()()()                                                                    ()
​

Photo


​Daniel verret
0 Commentaires

Le tyran tritri et l'orme au bord de la rivière

27/5/2016

0 Commentaires

 
Photos prises le 2016-05-26 à 16h45.

​------------------------------------------------------------------------
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
------------------------------------------------------------------------

Il y a des jours comme ça. Appareil photo en mains, soudain un oiseau se pose droit devant et sur une branche dénudée comme si l'oiseau a deviné qu'il sera pris en photo.

Ouin! Il y a des jours comme ça.

------------------------------------------------------------------------||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
------------------------------------------------------------------------​
​
Photo
------------------------------------------
------------
---

- Puis, ça va? Tu te souviens, on s'est vus le 20 avril dernier?

- Eee... oui! T'es revenu?

- Bin oui, je te l'avais dit et je suis revenu te voir. Puis, ça va?

- Oui.

- Et...

- Poussent poussent les feuilles, coule coule la rivière, passent         passent les nuages et toi qui reviens. Tsé, c'est rare du monde qui     parle aux arbres...

- ... et un arbre qui répond au monde, ça aussi c'est rare.

- Ah!

- On se revoit?

- On se revoit. Eee... Avant qu'on se quitte, je voulais savoir : la       prochaine fois, c'est toi qui reviens?

- Probablement! T'as pas l'air sorteux.

 
   o -   JJJ JJJ JJJ JJJ JJJ JJJ J   - o
   o -   JJJ JJJ J   - o
   o -   J   - o



Daniel verret
0 Commentaires

La... campagne!

26/5/2016

0 Commentaires

 
Photo
​La... campagne!

Tout le temps, du moins par ici, la campagne est belle. Par contre, autant elle peut être belle, autant il lui arrive en certaines occasions de sentir mauvais. Et aussi mauvais jamais moins qu'elle peut être belle.

Mais ce n'est pas tout le temps que la campagne sent mauvais. C'est juste par bouttes. Sauf que, là, on est en plein dans un de ces bouttes au cours desquels on vide les fosses à purin.

Comme disent les gens du coin : ça sent la m-a-r-d-e!

-- --
-- --

Quand je me suis établi ici, j'ai évité de critiquer ou de dénigrer les conditions de vie spécifiques à la ruralité. Sauf que lorsqu'il y a épandage, il est difficile de rester impassible. En plus, mais sans pour autant s'épancher sur le sujet pendant des heures, tout le monde en convient et personne ne se cache pour le dire : ça pue et beaucoup.

Au début, on dit à qui veut l'entendre et à soi-même : « Ouin! Ça sent, hein! » Puis, pour mieux se convaincre ou pour mieux oublier l'odeur, on répéte tels des mantras de courtes phrases semblables à celles qui suivent : « Bon bin, ça va finir par passer. » ; « Pas le choix, il faut toujours bin l'étendre quelque part. »; « La campagne, c'est aussi ça! » Et effectivement, ça finit par passer... Mais aussi par revenir.

-- --
-- --


Les années ont passé, les périodes d'épandage se sont succédé puis le jour est venu que, à la vue des camions-citernes qui traversent le village et derrière lesquels se disperse dans l'air l'arôme particulier des fosses à purin, on en vient à parler du sujet avec les termes que tous utilisent :

1) Ça sent la marde.

2) Ouin! à matin, ça charrie de la marde.

-- --
-- --


Au cours des derniers jours, on a eu droit à du temps magnifique : il a fait beau, chaud et sec, le vent était presque absent ainsi que les nuages. Par contre, on a aussi arrosé les champs au cours de cette même période : faque depuis jeudi passé, ça sent.

Mais le calvaire ne devrait pas durer trop longtemps. L'odeur est déjà moins forte et avec la pluie qui s'en vient, d'ici deux à trois jours, ça ne sentira plus. Jusqu'à la prochaine fois.

-- --
-- --


Dans le rang Ville-Marie ce matin, c'était beau, beau pas ordinaire : les montagnes les plus hautes, noir vert, n'exhibaient que leur contour mis en nette évidence par un ciel inondé de la lumière du soleil qui projetait ses rayons dans une fine masse d'humidité en suspension devenue en cet instant jaune et blanche; au pied des sommets les plus élevés, les différents verts des arbres et des champs se démarquaient alors que l'ombre noire étirée des lisières décalées de la forêt amplifiait la netteté des lignes les plus avancées tandis qu'en arrière plan tout demeurait flou, mal défini, grossier.

Comme j'étais sur le chemin du retour, il m'a donc fallu plonger dans ce décor scindé en deux, à la fois bien défini à sa base et à la fois composé de formes sans relief dans ses hauteurs. Me laissant aspirer par ce décor pour le traverser, j'en suis ressorti sur la rue Principale pour y remarquer un soleil qui s'arrachait du sommet des monts traçant la limite sud du village.

Et une fois revenu au village après ce plongeon dans ce décor empreint de bipolarité excessive, j'ai réalisé que j'avais sans y penser oublié l'odeur de purin qui depuis quelques jours enveloppe le village tout entier.​

-- --
-- --
​
Photo
Oui, oui, je sais, ce n'est pas le ciel du matin du texte mais, encore hier soir, il était blanc jaune.


​Daniel verret
0 Commentaires

Effleurer

25/5/2016

0 Commentaires

 
Mes doigts livrés à eux-mêmes enfoncent les touches et apparaissent des mots, ces cailloux qui dessinent le tracé que foulera le pas des doigts livrés à eux-mêmes.

-- --

J'en ajoute, j'en efface, des mots, j'en remets, j'en retire, des cailloux.

J'en efface moins que j'en ajoute parce qu'il reste toujours quelque chose.

Mais si à la fin il ne reste rien, parce que c'est possible, tout ce que j'aurai tapé aura été effacé et le chemin, alors sans caillou, de disparaître.

-- --

Le plus difficile : effacer une phrase longtemps travaillée, parce qu'on s'y attache.

Ça arrive. C'est platte. Tsé « platte » : pas plate, mais platte avec deux /t/ accolés et bien sentis lorsque prononcés.

- Sélection de la phrase à effacer; enfoncement de la touche supression; zoup! disparition des mots de la phrase trop embrochée pour être conservée.

-- --
Photo


​Daniel verret
0 Commentaires

Congé travaillé

24/5/2016

0 Commentaires

 
/\
​
​Il a fait beau,
Il a fait chaud.
Du ciel un cadeau.
Du ciel, pas d'eau.

Journées de congé,
Loin d'être chômées.
Interdit de lésiner.
Ça'r'volé.

Il a fait beau :
Portes ouvertes.
Il a fait chaud :
Fenêtres ouvertes.

Haie plantée;
Arbres taillés;
Jardin sumé;
Gazon coupé.

Beau,
Chaud.
Après le dodo :
Retour au boulot.


​Daniel verret

\/
Photo
Photo
0 Commentaires

L'honnête menteur

23/5/2016

0 Commentaires

 
Hier, j'ai écrit dans un premier jet « achteur », sans /e/. J'ai tapé le mot comme je le prononce, comme je parle. Ce n'est qu'en me relisant que j'ai constaté cette omission de la lettre /e/.

Lors de la relecture, je me suis arrêté à la vue d' « achteur ». J'ai souri et ai ressenti un soulagement. La faute était bien involontaire car c'est une faute qui relève d'une pure honnêteté.

Achteur, c'est mon ventre qui l'écrit. Acheteur, c'est ma tête et souvent de la tête, on ment, on se ment.

-- --
-- --

Peu de temps encore aujourd'hui pour le blogue. Il fait beau et il y a encore beaucoup à faire dehors.


​Daniel verret  
0 Commentaires

Vends le vent

22/5/2016

0 Commentaires

 
Devant, le vendeur de vent ne devant vendre que du vent.

Derrière, l'achteur d'air hier devenu, astheur, vendeur de vent.

Achteur? 

-- --
   -- --


J'écris : acheteur.

Je parle : achteur.

On fait quoi astheur?

-- --
   -- --

On vend du vent.

--
-- --
-- -- --
   -- --
      --



Photo
2016-05-16
Photo
2016-05-22


​Daniel verret
0 Commentaires
<<Page précédente

    Archives

    Mars 2023
    Février 2023
    Janvier 2023
    Décembre 2022
    Novembre 2022
    Octobre 2022
    Septembre 2022
    Août 2022
    Juillet 2022
    Juin 2022
    Mai 2022
    Avril 2022
    Mars 2022
    Février 2022
    Janvier 2022
    Décembre 2021
    Novembre 2021
    Octobre 2021
    Septembre 2021
    Août 2021
    Juillet 2021
    Juin 2021
    Mai 2021
    Avril 2021
    Mars 2021
    Février 2021
    Janvier 2021
    Décembre 2020
    Novembre 2020
    Octobre 2020
    Septembre 2020
    Août 2020
    Juillet 2020
    Juin 2020
    Mai 2020
    Avril 2020
    Mars 2020
    Février 2020
    Janvier 2020
    Décembre 2019
    Novembre 2019
    Octobre 2019
    Septembre 2019
    Août 2019
    Juillet 2019
    Juin 2019
    Mai 2019
    Avril 2019
    Mars 2019
    Février 2019
    Janvier 2019
    Décembre 2018
    Novembre 2018
    Octobre 2018
    Septembre 2018
    Août 2018
    Juillet 2018
    Juin 2018
    Mai 2018
    Avril 2018
    Mars 2018
    Février 2018
    Janvier 2018
    Décembre 2017
    Novembre 2017
    Octobre 2017
    Septembre 2017
    Août 2017
    Juillet 2017
    Juin 2017
    Mai 2017
    Avril 2017
    Mars 2017
    Février 2017
    Janvier 2017
    Décembre 2016
    Novembre 2016
    Octobre 2016
    Septembre 2016
    Août 2016
    Juillet 2016
    Juin 2016
    Mai 2016
    Avril 2016
    Mars 2016
    Février 2016
    Janvier 2016
    Décembre 2015
    Novembre 2015
    Octobre 2015
    Septembre 2015
    Juillet 2015
    Juin 2015
    Mai 2015
    Avril 2015
    Mars 2015

    Catégories

    Tous

Propulsé par Créez votre propre site Web à l'aide de modèles personnalisables.