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Avant-goût d'automne

31/8/2017

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​Dernier jour d’août.
Le temps se renfrédit.
Au réveil, sous un ciel gris,
Les gouttes de pluie n’ont pas tardé à ruisseler sur les vitres.
 
Avant-goût d’automne
Qui se colle à un été jamais vraiment débarqué.
Beaucoup de grisaille, beaucoup de nuages depuis juin mais,
Peu d’eau pour arroser le sol en profondeur.
 
Plus tard, juste avant le dîner, la pluie a cessé.
Peu de temps après, le soleil a réussi à percer le couvert nuageux
Qui s’est par la suite disloqué,
Provoquant ainsi un rapiéçage de bandes inégales de ciel bleu.
 
En ce moment alors que débute l’après-midi,
On est bien dehors.
Les percées de soleil génèrent une chaleur agréable.
Mais d’après les prévisions, il faudra recouvrir les tomates ce soir.
 
Il ne devrait pas y avoir de gel
Mais,
On ne prendra pas de chance.
Non!
 
«»«»«»
 
Ensuite?
Tout de suite
La suite
De la poursuite.
 
C’est la fin des vacances et donc,
Le début des classes.
On bascule.
La lumière du jour qui tarde de plus en plus le matin et
 
Qui se dépêche le soir de laisser la place à la noirceur.
Les journées de travail à l’extérieur raccourcissent.
Pourtant, il y a encore tant à faire dehors.
Mais bon, on fera ce qu’on pourra.
 
«»«»«»
 
Il pleut.
Abondamment.
Il y a les tomates à abrier.
Attendons, sans doute que la pluie finira par rester en haut.
 
«»
 
Voilà!
Sous la toile orange les tomates.
Bonne nuit à vous.
Moi, j’ai les mains gelées.
 
 
nadagami
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Le fosset qui fausse

30/8/2017

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Les mots se lèvent
Avec le jour, avec la lumière, avec le soleil
Pour devenir à leur tour
Des soleils, des lumières, des jours.
 
Une fois tapé et par la suite
En même temps que tous les autres,
Chaque mot jour-lumière-soleil émet un rayonnement
Né de la noirceur des temps passés et
 
Qui se greffe
À l’instantanéité
Porteuse d’un germe
Transformateur et évolutif.
 
Aaah ouin?
Bin, je crèrais que oui.
Faque les mots naissent de la noirceur?
C’est ce que je me dis pour ne plus avoir à me poser la question.
 
000
 
Dehors, à laver des vitres.
C’est encore l’été
Qui n’a pas encore atteint la limite qui nous permettra de dire :
« L’été a été » .
 
000
 
Sous le ciel qui s’ennuage,
Quelques coups de pinceau,
Quelques coups de marteau,
Quelques coups de guenille.
 
000
 
Fait beau en cette fin d’après-midi.
Au loin, le ronronnent de moteurs de tondeuse.
Demain, ça ressemblera à l’automne
Avec le froid et la pluie prévus.
 
000
 
Tantôt, dans les Pointes,
J’ai été émerveillé par l’abondance des fleurs sauvages
Qui ont profité de l’été pour envahir les fossets
Coincés entres les champs fauchés et la route asphaltée.
 
Fosset
 
Fosset : le mot est souligné; donc, emploi fautif.
Je cherche dans le dictionnaire : fossé, oui; fosset, non.
Je poursuis la recherche : fossé a remplacé fosset.
Moi, j’ai appris fosset.
 
C’est tannant.
J’écris fosset et le mot est souligné parce que sorti de l'usage.
Mot souligné = faute.
Mais de faute, il n’y a pas.
 
En plus, on écrit fosset mais,
On prononce « fossette » .
Et fossette, c’est autre chose qu’un fosset.
Mais encore ici, il n'y a pas de faute.

Un fosset.
Une fossette.
Je creuse un fossé et
J'obtiens « un » fossette.


​nadagami
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Il est tôt

29/8/2017

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​Il est tôt.
Il fait beau,
Très beau
Dans les hauts.
 
T’as vu là-bas?
Quoi?
Là-bas.
Non.
 
Pourquoi ne l’as-tu pas vu?
Parce que je regardais sans regarder.
Ouais! Je comprends.
Je suis ailleurs, loin, sans être là-bas, ni non plus ici.
 
Il est tôt.
Il est tard.
Il est midi.
Il est minuit.
 
T’as vu là-bas?
Oui.
Et?
C’est beau.
 
Tu trouves?
Oui.
Parce que...
Parce que c’est loin, presque sans fin, entre deux bandes montagneuses.
 
Il est tôt.
Mais moins que tantôt.
Sauf qu’il est encore tôt
Bien que trop tard il sera bientôt.
 
T’as vu là-bas?
Oui.
Et que vois-tu?
Je me revois là-bas regardant ici.
 
Et?
C’est beau.
Là-bas ou ici?
D’ici, je me revois là-bas et me réentends répéter que c'est beau ici.
 
 
 nadagami
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Parfois, il faut qu'elle le soit

28/8/2017

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​Vent absent ce matin.
Le soleil itou l’est même si le jour a réussi à semer la nuit.
Une couronne de nuages refuse de se séparer
De la cime des montagnes,
 
Empêchant ainsi le soleil de projeter directement sa lumière au loin.
Le vent, bien qu’absent, je l’entends souffler dans ma tête.
Je l’entends souffler et
À l’oreille il me souffle :
 
La vie est violence,
Donc violente est la vie.
Violente et
Parfois même très violence.
 
Un jour, et ce jour est l’aujourd’hui qui succède au hier,
Je suis parti.
Je suis parti,
Entraîné par le temps.
 
Il le fallait.
On part toujours,
Parce que toujours le temps nous entraîne.
On ne s’en rend pas toujours compte.
 
Mais pour partir,
Il a fallu que la vie soit violente, violence.
Sinon, je ne serais pas parti.
La vie est violence, violente et c’est essentiel.
 
Le temps, accroché à la vie violente et violence, m’entraîne.
Le temps me succède.
Le temps me précède.
Et je décède.
 
Mais je renais,
Sans cesse.
Mais pour renaître,
Il faut mourir avant.
 
Je suis parti en compagnie du temps
Qui m’emporte,
M’oblige à passer par la porte
Et ensuite, son invisibilité me transporte.
 
L’été, de cette année, tantôt mourra.
Puis, l’été reviendra.
Sauf que la vie, violente et violence,
Nous débarrassera de l’été, nous en éloignera, le repoussera.
 
Mais après
La noirceur du froid et la froidure du noir,
L’été renaîtra.
Différent, oui. Mais, on le reconnaîtra.
 
Et l’été renaîtra
Parce que la vie n’est pas que violence et violente.
Elle n’est pas que ça.
Mais elle est aussi ça.
 
 
nadagami
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Une marée d'une année

27/8/2017

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​Le ciel est bleu ce matin.
Le vrai ciel,
Celui qui est bleu
Et non pas le nuageux, le gris, le superposé.
 
Bleu, le ciel cet été,
Il l’a rarement été.
Rarement il l’a été cet été,
Bleu le ciel.
 
Être un été.
L’été en tant qu’être.
Et té qui toi?
L’été de cette année.
 
T’as une âme,
Été de cette année?
Me semble que oui surtout qu'il m'apparaît logique de croire
Que toute chose définie en possède une.

0
 
Je suis été.
Et en cette fin de vacances, je me permets de dire que j’ai été,
Que j’ai été été cet été,
Que je suis l’été qui a été, qui reviendra tout en étant autre.
 
0
 
Que m’apporte donc ma langue que seule ma langue peut m’apporter?
Le ciel est bleu.
Et ce matin, le soleil qui tire de la patte,
Les ombres tardant à dissoudre le gris de leur épanchement sur le sol.
 
Peut-être, mais ma langue,
Que m'apporte-t-elle?
Le doute.
C'est bien pour quelqu'un qui aime chialer pour chialer.

0
 
La nuit gruge du temps.
Le jour perd son temps.
Mais combinés, la nuit et le jour
Se disputent la conquête des vingt-quatre heures d'une journée.
 
Le jour, la chaleur.
La nuit, le froid.
L’été s’en va, s’étiole, se sauve
Parce qu’il ne s’entend pas avec le froid,
 
Parce que la nuit, qu’on dirait marée montante,
Recouvre de plus en plus la plage temporelle journalière
Alors que la période d’ensoleillement se replie
Jusqu’à ce que le jour redevienne à son tour marée montante.
 
Une marée de lumière
Et de noirceur
Dont le cycle complet
S’étend sur une année entière.
 
 
nadagami
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Après le lever, les mots

26/8/2017

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​Le sommeil s’en est allé.
Dehors, un vent léger qui souffle du nord.
Pas du sud, ni de l’est et ni non plus de l’ouest :
Du nord qu’il vient le vent.
 
Il fait froid ce matin.
Huit au réveil.
Par contre, le ciel est dégagé.
Le jour levant, à vitesse constante, s’éparpille et
 
Déverse sa lumière dans le bas des pentes des montagnes.
Les façades des maisons d’en face explosent de lumière réfléchie.
Il fera beau.
On tondra la pelouse.
 
Il n’empêche que l’été se sauve,
Que le froid se rapproche,
Rôde.
Cette semaine, il faudra, le soir venu, penser aux tomates.
 
---
 
Mes doigts enfoncent les touches du clavier
Tandis que mon être se disloque
En une multitude d’âmes qui se glissent
Dans chacune des parties de mon corps.
 
Qu’ai-je donc à dire qui ne l’a pas été?
Assis à attendre les mots,
Assis à fuir les mots,
Assis à taper des mots
 
Que j’aligne et qui deviennent phrases,
Petites phrases.
Esprit minimaliste.
De toute façon,
 
Aujourd’hui,
Tout va très vite.
Les gens se tannent vite.
Faut pas que ce soit trop long.
 
Il en va de même des mots, des phrases.
Rien de trop long.
Vite, on passe à autre chose. On coupe ici, on coupe là.
Pourtant, les journées durent encore vingt-quatre heures.
 
---
 
Ici, comme ailleurs, l’après-midi a repoussé l’avant-midi;
La chaleur a repoussé le froid;
La clarté a repoussé au grand complet la noirceur de la nuit :
Le gazon a repoussé, il faut le tondre.
 
---
 
J’enfonce
Des touches,
Des lettres,
Des touches marquées d’une lettre.
 
J’enfonce.
La lettre apparaît.
Ensuite, le mot.
Puis, je disparais.
 
 
nadagami
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Je ne sais plus

25/8/2017

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Dix ce matin.
Le ciel est gris.
Mots qui éclatent à l’écran.
Un silence musical monte.
 
Dehors,
La grisaille continue de nous recouvrir.
Ici et là, déjà on aperçoit des érables qui étrennent,
Mais pas encore au grand complet, leur nouvelle parure d’automne.
 
Les journées raccourcissent.
La lumière fuit,
Ainsi que la chaleur
Que le froid s’est empressé de remplacer,
 
Comme la noirceur la lumière du jour.
On replonge à nouveau dans la froidure.
Mais au moins le vent s’est calmé.
Ça aidera pour la journée qui restera frette.
 
! ! !
 
Une lettre.
Je t’envoie une lettre.
R.
Un air.
 
Des mots tombent sur la feuille.
T’as reçu ma lettre?
Oui, é?
Et???
 
Non : é.
Eee... Je ne comprends pas.
É : e accent aigu.
A!
 
Ah?
Non : a.
A?
Oui.
 
Ou i?
Non : oui.
Non oui? Bin là, c’est oui ou c’est non?
Ché p’us.
 
 
nadagami
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La ligne

24/8/2017

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Exaspéré,
Le temps,
Ce matin-là,
N’en n’avait guère.
 
* * *
 
Incapable de se contenir,
Le temps se sent fuir entre ses doigts
Au rythme d’une seconde perdue
Pour chaque période de temps que dure une seconde.
 
En regardant dehors tôt le matin,
On comprend mieux l’agacement qui turlupine le temps :
Chaque seconde de clarté gagnée
Provoque une perte équivalente
 
De noirceur pour la même période de temps.
Le temps décide donc,
Pour se départir de cette désagréable sensation
Qu’éveille la sensation de perdre son temps à l’infini,
 
De joindre ses deux mains
En croisant ses doigts à la hauteur de ses phalangettes,
 De coller ses pouces contres ses index respectifs
Et d’appuyer ses poignets l’un contre l’autre.
 
De cette façon, en regardant par le cylindre que forment ses mains,
Le temps est convaincu qu’il pourra intercepter la seconde,
Celle qui provoque l’expulsion de l’autre seconde qu'il croit perdre,
Et en repliant ses doigts l’emprisonner dans le cylindre.
 
Mais voilà que le temps,
Qui regarde par l’ouverture que forment ses mains jointes,
Voit se dessiner une ligne droite qui va loin, très loin devant lui,
Tellement loin qu’il est incapable d’en imaginer la fin.
 
Intrigué, il effectue un demi-tour sur lui-même,
Replace ses mains jointes pour regarder à nouveau par l’ouverture ronde
Et à sa très grande surprise
Réalise qu’il est encore incapable de voir où se termine la ligne.
 
C’est alors que le temps en vient à déduire qu’il ne perd rien,
Qu’il n’échappe aucune seconde qui passe,
Qu’elles ne lui glissent pas entre les doigts,
Mais bien qu’il est tenu accroché,
 
Grâce à ses mains,
À une très longue fibre, invisible, hyper-résistante
À laquelle il est malgré lui rattaché
Et dont la longueur, dans les deux sens,
 
Semble infinie.
C’est alors qu’au lieu de tenter de retenir les secondes passées,
Le temps se résout à se laisser conduire par
La ligne que dessinent les secondes qui repoussent celles qui passent.
 
 
nadagami
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Donne-moi la main

23/8/2017

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​La maison de Daniel
Est située
Tout juste ici.
Où ça?
 
Ici.
Ici?
Oui! Oui! Ici.
Ah!
 
Mais pas là.
Non?
Non.
Ah!
 
-/-
 
Un jour, alors que quoi, peut-être que non mais sans doute que oui,
Et que peut-être rien ne pressait ce jour-là, hein, peut-être mais
Il n'y a aucun doute qu'on ne s’en doutait pas,
Ma main droite a demandé la main de ma main gauche.
 
Il faisait beau, chaud mais chaud d’une chaleur agréable ce jour-là.
Je m’en souviens bien parce que tout de suite après la demande
Il s’est mis à pleuvoir alors qu’en même temps le soleil resplendissait.
C’était bizarre ou si vous préférez, méchamment focké.
 
En somme,
C’est un peu cela aller nulle part.
On vit dans un monde de logique
Bien qu’à la base il n’y ait rien de logique.
 
Que serait l’être humain sans les instincts?
Sans les réflexes?
Il y a une logique qui me dépasse.
D’où l’idée qu’il n’y a de logique qu’une ballade pour nulle part.
 
-/-
 
Les nuages s'étiolent lentement.
Du côté nord, le ciel a des allures
D’une montée maladroite et lourde de boucane d’un feu d’herbe :
Blanc jaune, pesant, opaque, tout en gigantesques volutes montantes.
 
Ce qui revient à dire que le ciel, ce matin, est encore couvert.
Par ailleurs, le frigo ronronne encore,
La cafetière chahute encore,
Mes doigts tapent encore.
 
Le vent?
Il souffle.
Moins qu’au cours de la soirée d’hier alors que par bons coups,
Il faisait grincer le crochet des jardinières balancées en tous sens.
 
 
nadagami
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La paruline de nulle part

22/8/2017

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​Vingt-trois heures.
Encore le frigo qui ronronne.
Le village dort dans l’ombre de la nuit
De chaque côté du cordon d’asphalte déserté.
 
0 + 0
 
J’ai placé mes mains sur la bande d’appui qui borde le clavier,
Étendu mes doigts au-dessus des touches et
Me suis mis à taper,
Des mots.
 
Mais juste avant, j’ai lu quelques articles
Que suggèrent différents sites de nouvelles.
Parfois, je me demande si c’est vraiment nécessaire.
Sauf que j’angoisse quand je ne me tiens pas informé.
 
La cafetière crache ses derniers jets de vapeur.
Je tape.
J’attends, tape un peu, me lève et
Me verse une tasse de café.
 
Une auto, puis une autre, et encore une autre,
Passent devant la maison.
La vie reprend son cours normal.
Les vacances tirent à leur fin.
 
Le coeur du village s’est mis à rebattre plattement.
Je regarde les mots apparaître à l’écran.
Le soleil s’arrache de la bande nuageuse
Qui est restée accrochée au-dessus des montagnes.
 
Sa lumière tombe sur la façade des maisons du côté nord de la Rue.
Une légère brise agite les feuilles.
D’autres autos passent devant la maison.
C’est la vie.
 
Je tape sans savoir ce que je taperai.
Je n’aime pas écrire « Je continue » que j’écris tellement souvent.
J’aurais juste le goût d’oublier que j’écris.
J’aurais juste le goût d’oublier que j’écris lorsque j’écris.
 
La cafetière continue de chahuter.
J’attends.
D’autres autos passent devant la maison.
J’attends les mots.
 
La voisine d’en face quitte pour le travail.
Il est six heures quarante-cinq.
La routine.
Tantôt, bientôt, ce sera moi.
 
Le temps passe.
J’attends.
J’entends le frigo.
On dirait qu’il est devenu mon ami, le frigo.
 
Bonjour frigo!
Ça va ce matin?
Il ronronne.
Pas très affectueux mais, pas de tas à ramasser.
 
Le temps passe.
J’écris.
Ça finira bien par sortir,
Par tomber sur la feuille,
 
Sur la feuille froide de l’écran.
Un jour,
Alors que je n’avais nulle part où aller
Je suis allé nulle part.
 
C’est loin.
Très loin nulle part c’est.
Mais bon, ce n’était pas important que ce soit loin.
Je n’avais rien à faire cette journée-là.
 
Et la vie, à faire de moi, rien non plus.
Donc, je suis parti.
Pour nulle part.
J’ai beaucoup marché cette journée-là
 
Sans bouger.
Du moins, c’est l’impression que j’avais,
Celle de marcher sans bouger.
Mais je bougeais car je marchais.
 
Entéka!
Sans bouger donc, parce que nulle part c’est partout.
Et redonc, dès que j’avançais d’un pas
J’étais nulle part.
 
Nulle part, c’est où? Bin ç’t’affaire : partout.
Et partout en même temps.
Sauf qu’on ne peut être partout en même temps;
Mais être nulle part tout le temps, oui.
 
De toute façon, l’important c’est d’oublier qu’on existe.
C’est quand on s’enfarge dans l’importance à accorder à notre présence
Que ça devient platte.
Très platte.
 
Je ne suis rien.
Je ne serais pas là et ça ne changerait rien.
Absolument rien.
Comme si j’étais devenu nulle part.
 
Mais je continue.
Je tape.
Je m’en vais dehors.
C’est curieux mais plus je vieillis,
 
Plus je constate qu’elle m’importe, me stimule, me rend joyeux,
La nature.
Un mince filet de brouillard matinal filtre la lumière du jour.
Faque c’est ça. Drette-là, j’m’en va’s faire le tour de la cour.
 
+ 0 +
 
Dans la cour arrière,
Ce matin, j’ai vu ce que j’ai pu
Identifier grâce à une photo prise rien que sur une gosse :
Une paruline flamboyante.
 
 
nadagami
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