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Cinq cent vingt-quatre

17/11/2023

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Au pied des flancs montagneux qui s’évanouissent
La neige au sol s’accroche,
Quoique la température plus chaude des dernières heures
Provoque son étiolement.

En même temps s’enfuit la lumière du jour,
Accourt celle
Qu’on appelle noirceur
Et qu’accompagne le temps qui alors s’écoule en noires heures.
 
On devine donc qu'envahissent les ombres,
Que s'étiole la clarté,
Que s’impose la perte des points de repères
En ces moments d’expansion de la phase nocturne.
 
On se sent impatient,
Quelque peu tourmenté,
Ambivalent en raison d’un penchant à l’atermoiement,
Dépassé par cette tendance à revivre des conflits du passé.
 
Sans doute que l’âge
Y est pour quelque chose.
On ne construit plus pour demain :
On entretient.
 
Confronté au temps
Qu’il nous reste à vivre,
Nos perspectives changent
Et nos convictions tendent à l’écroulement.
 
Sauf qu’en nous
Subsiste toujours
La nécessité de l’extériorisation
Au moyen de l’écrit.
 
Ainsi donc
Se laisse guider notre main
Par la pointe du stylo
Qu’enserrent nos doigts.
 
La noirceur s’est partout glissée.
Se croisent les phares des voitures
Dont la brillance fuit sur les murs assombris des maisons.
Là-bas achève l’étiolement de la bande bleu céleste.
 
 
Nadagami
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Cinq cent vingt-trois

16/11/2023

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Posément s’asseoir
Pour ainsi surseoir
À la démagogie encensoir
Qui, aux manigances des opportunistes, sert de passoire.
 
En somme,
Ci-dessus est présentée la dynamique à pourfendre qui régit
L'irrévérencieuse façon d’agir
Des crosseurs.
 
Hon!
Il faut chauffer la maison.
L’automne est passé en mode préparatoire
En vue des frettes de l’hiver à venir.
 
Paraît-il aussi qu’on s’entiche
De formulations fétiches
Qui pour nous ne sont, en réalité, que des pastiches
Dont, éperdument, on se fiche.
 
Paraît-il...
Mais bon,
Cela ne nous empêche pas d'observer les lettres tirées du néant
Alors que celles-ci s’agrippent au bleu des lignes;
 
Et nous, en même temps, de nous imaginer
Sur une plateforme depuis laquelle
On monte dans une embarcation
Qui est ensuite emportée par un fort courant.
 
Souvenirs :
C’était hier,
C’est si loin.
Vivre.
 
Mais
Voilà que l’élan d’inspiration
Se tarit.
En même temps,
 
Le frigo, la table, le chauffage et les coups d’oeil à l’extérieur
Vite occupent toute notre attention qui stimule notre conscience.
Tout à coup donc :
Les phobies, les craintes, les petits bobos.
 
 
Nadagami
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Cinq cent vingt-deux

14/11/2023

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​Passe le temps
Alors que notre conscience,
Enchâssée dans l’immobilité absolue,
Observe.
 
Penser deux,
Comme ma langue,
Comme mon fleuve,
Comme la fusion première de ma personne.
 
Deux,
Penser deux :
Le côté droit « et » le côté gauche
(« Et », et seulement « et »).
 
Oui! Oui!
Comme ma langue,
À la fois masculine et féminine
Puisqu’elle y va de l’usage des genres féminin et masculin.
 
Passe le temps!
Ce serait, paraît-il, tellement plus simple
S’il n’y avait qu’un seul genre,
Soit le genre cyclopéen.
 
Non?
Dualisme :
On nous a souvent regardé de haut, quelque peu méprisé,
Car on tend à donner préséance
 
À l’expression de l’originalité propre à chaque individu, et
Qui, évidemment, diffère de la nôtre,
Plutôt qu’à l’expression de cette tendance qui ne favorise que
La similarité nécessaire à une vitesse d’exécution toujours rapide.
 
Prout!
Passe le temps.
S’échoue sur la blancheur neigée
La lumière jaune de l’astre de jour,
 
Astre lumineux
Dont l’invariabilité de la rondeur lumineuse projetée,
À l’exception de ces moments d’éclipse qui lui font ombrage,
S’acoquine à la variabilité continue du déploiement lunaire observable.
 
 
Nadagami
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Cinq cent vingt et un

13/11/2023

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​Nous bousculent
L’indifférence,
L’insouciance,
L’inertie.
 
On a beaucoup écrit
Au cours des vingt dernières années.
Sauf que, tout à coup, le stylo,
Par lequel glisse le courant de nos élans,
 
A décidé de retenir son encre.
Voilà déjà quelques mois que perdure la situation.
Il y a cependant que si nos doigts ne peuvent
Enfoncer des touches afin de reproduire à l’écran les mots écrits,
 
On a alors la désagréable sensation de ne plus être
Bien qu’écrire soit,
Pour dire vrai,
Du temps travaillé qui n’a de contrecoup valorisant,
 
Et ce à titre de rétribution,
Que l’autosatisfaction.
Ici en région montagneuse,
Travaillent l’agriculteur, l’agricultrice,
 
L’acériculteur, l’acéricultrice,
Le bûcheron, la bûcheronne,
Et espèces sonnantes
Que tout un chacun recevra pour le travail accompli.
 
Que se tapent des dizaines,
Des centaines
Et même des milliers d’heures de travail,
Le tapeux de mots,
 
En retour,
N’aura comme récompense que celle du plaisir du travail accompli.
Tout cela sans oublier que celui celle qui écrit
N’a pas le choix.
 
Ici dans les hauts,
La neige au sol persiste.
On a toujours su qu’on se devait d’écrire.
Sauf que, hein, à nous aussi revient l’obligation de payer l’épicerie.
 
 
Nadagami
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Cinq cent vingt

10/11/2023

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Tombent
Les flocons,
Tombent
Les lettres.
 
Recouvre
Et blanchit
Le sol
La neige.
 
Entachent
La page
Et y tracent un sentier
Les mots

Alors que tombent
Les lettres,
Tels sur le sol
Les flocons
 
Qui,
En continu,
Ne cessent
De s'y échouer.
 
Quant aux lettres qui forment mots,
Celles-ci s’échappent
Depuis
L’extrémité nuageuse de nos doigts;
 
On voudrait
Les retenir
Qu’elles nous rendraient
La vie impossible.
 
On n’a pas vraiment
Le choix.
Tombent
Les flocons,
 
S’échouent
Les mots.
La terre se repose,
Notre âme, sur la page blanc neige, s’expose.
 
 
Nadagami
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Cinq cent dix-neuf

8/11/2023

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​S’accrochent
Aux lignes bleues de la feuille
Les lettres des mots
Qu'abandonne derrière elle la pointe du stylo.
 
Les années passent et s’évanouissent
Tandis que s’évanouissent et passent les chimères idéalistes.
On ne reconnaît plus le vent
Ainsi que la froidure automnale mêlée de gel qui, cette année, tarde.
 
Sur la feuille,
En filigrane,
Une image d’un temps passé
Si semblable à une projection onirique,
 
Mais dont le contenu est à ce point incongru
Que notre raison nous refuse toute interprétation logique.
S’effilochent les années, les siècles.
Toutefois en nous,
 
Des souvenirs,
Qui ne semblent rattachés à rien,
Subsistent.
Un peu partout, ici et là, s’élèvent des éoliennes
 
Alors que fondent les glaciers
Et qu’impose sa domination le genre neutre.
Un jour,
On dira qu’avant se succédaient les saisons,
 
Qu’on pouvait observer
Le soleil, la lune, les étoiles,
Qu’une fois l’hiver revenu
Les gens patinaient à l’extérieur sur les surfaces glacées.
 
On ne reconnaît plus le vent,
Ni les saisons,
Encore moins les ciels de jour et de nuit.
A beaucoup brûlé le Canada tout au long du dernier été.
 
En même temps ailleurs, la guerre,
Celle qui nous est rapportée et aussi celles ignorées.
Les jours avec toute leur lourdeur se suivent et malgré tout,
Nos mots, nos rêves, nos convictions de nous entraîner.
 
 
Nadagami
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Cinq cent dix-huit

6/11/2023

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​S’étirent les ombres
Sous la coupole céleste matinale toute bleue,
Mais semblable observation qui se révèle être de plus en plus rare
En raison de ces ciels si souvent ennuagés.
 
En même temps est presque imperceptible
Le souffle de la brise qui vient du sud
Et encore moins souvent l’est-elle depuis l’ouest
D'où, jusqu’à cet été, émanait le vent dominant.
 
Ailleurs, la guerre.
Ici, l’indifférence
Tandis qu’on se montre capable de décerner des prix à nos zartistes
Alors qu’en d'autres pays les pertes de vie se comptent par milliers.
 
L’animateur,
Petit bonhomme,
Fait la une des médias
Parce qu’il en est à sa dernière soirée de remises de prix.
 
Ailleurs,
On reçoit des bombes sur la tête.
Ici,
On s’émeut des superficialités de nos vedettes.
 
S’étirent sur le sol blanchi de givre les ombres du matin.
Ailleurs, la guerre.
Ici, augmente le prix du panier d’épicerie.
Mais qu’importe!
 
Tout cela ne nous empêche pas de décerner des prix à nos zartistes
Pour mieux oublier
Qu’ailleurs il y a la guerre,
Qu’ici sont nombreux les enfants qui vont à l’école le ventre vide.
 
Le prix du lait augmente,
Celui du pain itou.
Bientôt (et même déjà)
Il en coûtera (en coûte) toute une beurrée juste pour se loger.
 
S’étirent les ombres qui progressent en période automnale.
Après l’hiver revient toujours le printemps.
Il n'empêche que de nombreuses incertitudes planent.
Je peine à comprendre que nos zartistes aient le coeur à la fête.
 
 
Nadagami
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Cinq cent dix-sept

4/11/2023

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​Même pas,
N’y pense même pas!
Et même si on marche
D’un même pas!
 
S’écoulent les secondes,
Toujours secondes jamais premières,
Car pour toujours chaque seconde
Sera d’une autre la seconde.
 
En fait, peut-être pas aussi
Puisqu’elle pourrait être la seconde
Qui précède celle
Qui ici joue le rôle de seconde.
 
En tout cas,
Passe le temps...
À moins qu’en réalité
Il ne passe pas :
 
« Il » ici étant le temps,
Qui passe et,
Peut-être en même temps, le temps, entre deux temps,
Qui ne passe pas.
 
Toutefois, et s’il (« il » étant encore ici le temps) était,
Le temps d’une seconde,
Sans être?
Être et ne pas être.
 
Pas « ou »,
Mais « et ».
Sauf qu’il est tout à fait possible de ne pas avoir le temps
De se demander si, à la fois, le temps est et n’est pas.
 
Même pas le temps d’une seconde?
Ni non plus avant ou après celle-ci?
Dehors,
La première neige a fondu.
 
Les dernières feuilles tombées, desséchées et chigneuses,
S’abandonnent aux caprices du vent.
S’écoulent et se succèdent les secondes que dure une saison,
Période de temps qui, telle une seconde, se glisse entre deux.
 
 
Nadagami
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Cinq cent seize

2/11/2023

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​S’asseoir et s’astreindre à attendre les mots.
Dehors,
S’écoule l’automne qui flirte avec les premiers soubresauts
De la saison de la blancheur neigée.
 
Écrire,
Se relire,
Éviter de se contredire
Et surtout de médire.
 
Voilà,
Ce n’est que cela
Que recéla
Ce que, et contre toute attente, on décela.
 
Oui mais, au juste, c’était quoi? Eee...
S’asseoir et attendre les mots,
Se laisser saisir par eux,
Découvrir ce qu’ils ont à nous dire.
 
On écrit
Sans pour autant
S’adjuger
Un quelconque titre,
 
Quoique celui d’auteur-serviteur nous convient.
Auteur au service d’une cause,
D’un idéal,
D’une façon d’être à l’image de la personne qu’on est.
 
On écrit pour découvrir et nous découvrir,
Pour décoller,
Parce que, les mots... ouin les mots...
Il y a que ceux-ci mis de côté et nous d’eurvirer sur le côté.
 
Et on continue
Sans savoir
Où ils, les mots, nous emmènent, nous entraînent, nous conduisent.
On part à l’aventure...
 
Ce qui revient à dire
Que ce sont les mots qui finissent par prendre les commandes.
Au départ, on n’a très souvent rien à dire, à écrire.
Quant aux mots, ils n’ont de cesse de s’agripper à une ligne invisible.
 
 
Nadagami
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Cinq cent quinze

1/11/2023

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​Premier jour du onzième mois.
Le soleil brille.
Quant à la neige reposant sur le sol,
Elle étincelle.
 
Tranquillement,
On s’habitue à ce nouvel environnement saisonnier.
Il n’empêche que c’est toujours un choc
Le retour simultané du froid hivernal et de la neige.
 
Le coeur de la terre gazonnée/cultivée/boisée a cessé de battre.
Aujourd’hui surplombe le village
Un ciel à la bleuité
Débarrassée de la blancheur vaporeuse atmosphérique de l’été.
 
On doit chauffer la maison,
Notre vieille maison,
Plus que centenaire,
Pendant longtemps magasin général et bureau de poste,
 
Mais dont il ne reste aujourd’hui
Que des souvenirs parmi les villageois les plus âgés.
S’écoule le temps, se succèdent les saisons.
La blancheur de la neige
 
Amplifie l’étincellement de la lumière du jour.
Pointent nord-est
Les éoliennes
En attente de l’onde invisible qui les fera tourner.
 
Voilà plusieurs années,
Il nous a fallu quitter la ville,
Nous éloigner d’un lieu chargé de trop souvenirs
Pour espérer reprendre goût au quotidien.
 
On a donc pris la décision
D’emménager en cette maison
Qui, on se doit de l’avouer, avait, tout comme nous, besoin
D’être retapée.
 
On arrivait de la ville,
Milieu de vie très différent de la celui de la campagne.
Et à l’exemple de toute nouvelle langue acquise,
Persiste toujours une étrangeté qui trahit nos origines.
 
 
Nadagami
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