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Cent quatre-vingt-neuf

31/5/2021

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​Il bruine
Sous un ciel gris et bas.
Les minuscules billes d’eau se fixent après leur chute telles,
Sur une page blanche, les lettres des touches enfoncées d’un clavier.
 
C’est peut-être
Qu’on se sent peut-être.
Nos mots?
On dirait qu’ils sont partis avec la neige.
 
Ou écrire,
Ou entretenir la cour arrière :
Pour ce qui est du salaire,
C’est du pareil au même.
 
Il nous importe toutefois de préciser qu’on apprécie
Notre cour arrière
Autant que
Nos mots tapés.
 
Puis au bout de nos doigts,
Tout à coup,
Plus rien
Si ce n’est que de préciser ce vide.
 
On avance,
Puis on recule.
On avance à nouveau,
Et voilà qu’on perd notre chemin.
 
Il bruine.
Passent de l’autre côté des vitres
Les gouttes
Qui se sont arrachées pour ensuite plonger depuis la bordure du toit.
 
Il en faut de la pluie
Et justement, il en fallait.
Il fut un temps
Au cours duquel on avait des habitudes de consommation répréhensibles.
 
Aujourd’hui,
Chaque seconde est vécue en temps réelle.
Parfois, l’envie de fuir nous tenaille
Tant on voudrait tout oublier et ne penser à rien.
 
 
Nadagami
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Cent quatre-vingt-huit

28/5/2021

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​On n’a que peu de temps :
Corneilles;
Moqueur roux;
Viréo mélodieux.
 
Des pissenlits,
S’il y en a?
Jaunes
Sont les champs cultivés.
 
Il a fait froid
Au cours de la dernière nuit.
Il a même gelé.
Ce n'est rien de surprenant, car à l’année il gèle dans les hauts.
 
Mais on s’attache
À ces plants floraux extérieurs
Dont on prend soin.
Sans oublier aussi qu’on veut les voir fleurir.
 
Donc, hier soir après le souper,
Des draps et des chaudières on a placés pour les protéger du gel prévu.
Dans quelques jours, juin :
Et dans les hauts, il gèle encore,
 
Comme il devrait
Encore gelé
Au cours de la nuit à venir.
On ressortira donc les draps et les chaudières.
 
On écrit moins.
Pourquoi?
Parce qu’on a envie d’être dehors
Et ailleurs que dans la réalité volatile des mots.
 
On vieillit.
Comme tout le monde.
Parfois,
Entre deux coups de bêche fourche,
 
On se demande :
Oui mais, après la vie,
Il y a quoi?
Peut-être juste un hiver...
 
 
Nadagami
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Cent quatre-vingt-sept

26/5/2021

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​Où sommes-nous?
Au moyen d’une fourche bêche,
On s’attaque aux pissenlits.
Où nous sommes?
 
Ici et ailleurs.
Après avoir enfoncé les dents de l’outil dans la terre,
On soulève le plant choisi par un mouvement de levier
Pour que soient arrachables la fleur et, du moins en partie, sa racine.
 
Il y en a beaucoup; vraiment.
Et tandis qu’on arrache les plants,
On est là
Sans y être.
 
Nous accompagnent des corneilles,
Un trio,
Qui ont fait leur nid
Au sommet d’une épinette qui se trouve sur le terrain d’un voisin.
 
Les oiseaux
Semblent s’être habitués
À notre présence
Alors que se déplaçant sur la pelouse elles se tiennent près de nous.
 
Finalement,
On a arraché des pissenlits
Au cours de l’avant-midi et, ouf, de l’après-midi.
Ce n’est pas possible comme il y en a de ces fleurs jaunes.
 
Soudain vers le milieu de l’après-midi,
Un vent fort s’est mis à souffler
Tandis qu’une masse nuageuse menaçante
Surplombait les montagnes plus au sud.
 
On s’est alors précipité
Pour mettre à l’abri les plants de tomates
Et toutes les fleurs en pot.
Une fois le tout complété, la pluie s’est mise à tomber.
 
Si on s’est précipité,
C’est parce qu’on a écouté le vent qui a soufflé tout à coup trop fort.
Dans le cas contraire, en somme si on s’était raisonné,
On aurait été obligé de rentrer sous la pluie et le vent les plantes.
 
 
Nadagami
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Cent quatre-vingt-six

24/5/2021

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​Lierre terrestre,
Myosotis,
Pissenlits,
Violettes pubescentes.
 
Corneilles,
Chardonnerets,
Merles,
Moqueurs.
 
Il a fait chaud,
Hier,
Comme en juillet
Bien qu’on soit en mai...
 
... Les mots qui précèdent
Ont été écrits voilà deux jours.
On a dû arrêter de taper étant donné que, tout à coup,
Nos doigts ont refusé d’obéir.
 
Et autant il a fait chaud vendredi
Autant la dernière nuit,
Soit celle de dimanche à lundi,
Nous a rappelé qu’ici « il gèle à l’année! »
 
Toujours est-il que,
Ce matin,
Il fait très beau
Même si la température flirte avec le point de congélation.
 
Pour cette raison, il nous faut donc chauffer la maison.
Le vert presque fluo du feuillage reconstitué des érables
Contraste avec l’unicité du bleu céleste
Qui nous réconforte même si la juxtaposition des couleurs est horrible.
 
Mais bon,
On s’en fout
Surtout que le concubinage forcé du bleu et du vert nous procure
Une sensation envoûtante de bien-être qui nous pousse à sortir.
 
Et c’est ce qui se passe depuis plusieurs jours :
On passe beaucoup de temps à l’extérieur
Et nos doigts qui jamais ne réclament le moindre désir
D'enfoncer les touches du clavier.
 
 
Nadagami
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Cent quatre-vingt-cinq

20/5/2021

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​C’est parce qu’il fait beau,
C’est parce qu’il y a beaucoup à faire dehors,
C’est parce qu’on a les yeux fatigués par trop d’écran d’ordi,
C’est parce qu’on se sent moins inspiré.
 
On écrit moins.
Un vide.
Un creux.
Et parfois on se demande : pourquoi?
 
L’utilité de l’acte :
Pourquoi écrire si toujours au bout de la ligne il y a le vide?
Et quand il fait si beau
Et que l’hiver a été, comme toujours, si long,
 
Pourquoi s’encabaner pour écrire?
Et il y a les oiseaux qui reviennent,
Les fleurs sauvages tout partout,
Les arbres fruitiers qui fleurissent.
 
Faque la vraie question :
Pourquoi rester en-dedans les doigts au-dessus du clavier?
Il y a aussi qu’on se sent déconnecter,
Qu’on peine à comprendre le quotidien à la grandeur de la planète.
 
Il y a aussi qu’on s’émeut moins face à nos propres mots.
Du moins, de ce temps-ci.
Mais on continue,
Parce qu’il y a nous,
 
Ce qui est en nous,
Et tout ce qu’il y a autour de nous.
Hier,
En revenant de Sainte-Claire,
 
Tout autour alors qu’on roulait,
L’infini.
Puis, soudain, devant,
La Baleine depuis le haut de la côte Saint-Roch.
 
Sont curieux les gens ici.
Tout ce qu’il y a de plus beau,
Les gens ne le voient pas, ou plus.
Ils préfèrent les moteurs qui pétaradent.
 
 
Nadagami
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Cent quatre-vingt-quatre

13/5/2021

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​Il est tôt.
Il fait déjà très beau,
Mais le mercure indique un seul degré au-dessus de zéro.
On enfilera un manteau.
 
Tout en haut,
Avec les oiseaux,
Un ciel ce matin sans eau
Et évidemment tout bleu qu’on redécouvre à nouveau.
 
T’as pris une photo?
Pas besoin, mon coco.
C’est l’instant qui est beau.
On se laisse saisir par le décor et à nous-même, on dit : « Bravo! »
 
Pas de vent.
Ni derrière, ni devant.
Comme il arrive peu souvent,
Au contraire du jour qui, tous les matins, est levant.
 
Quant à nous, c’est en suivant
Le poursuivant
Qui, très vite par rapport à nous, avait pris les devants
Pour éviter de perdre de vue celui qui était fin seul en avant,
 
Qu’on a à un moment donné pris la décision que dorénavant
On éviterait de jouer à celui qui veut toujours être devant
Pour qu’ainsi soient moins crevants
Les efforts nécessaires à un quotidien jamais décevant.
 
Il fait vraiment très beau.
En plus, on entend chanter tant d’oiseaux.
Tout indique qu’ont résisté à l’hiver les roseaux.
Les pissenlits, même si la fleur est belle, nous causent quelques maux.
 
Aucun soubresaut
D’une quelconque brise en ces instants matinaux.
L’air printanier effleure notre peau
Et nous d’oublier nos tourments hivernaux.
 
Tantôt,
Ici et là quelques coups de râteau.
Mais avant, on zigzaguera pour éviter quelques arbrisseaux
Pour voir si les érythrones font montre de leurs parements floraux.
 
 
Nadagami
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Cent quatre-vingt-trois

12/5/2021

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​Retour des pissenlits,
Ces fleurs qui souffrent d’énurésie.
Colorent aussi le sol :
Les érythrones d’Amérique
 
Qui préfèrent l’ombre des sous-bois,
Les lierres terrestres qui font honneur au violet
Et enfin éparpillées sous les branches des cerisiers de France,
Les violettes pubescentes jaunes.
 
La chaleur ne manifeste aucun empressement.
Par contre,
La pluie qui devait tomber au cours de l’après-midi
S’amuse à nous faire languir
 
Alors que le couvert nuageux
S’ouvre et se referme tout en échappant des éblouissements imprévus.
Mais bon,
C’est le printemps, saison aussi instable que son opposé automnal.
 
S’asseoir,
Écrire,
Éviter les distractions,
Fuir les fausses préoccupations.
 
Autobus scolaire qui se dirige vers l’école;
Camion de livraison qui se stationne;
Rue Principale qui s’agite :
 Avec le temps,
 
On en vient à deviner l’heure qu’il est d’après la circulation locale.
En fin de semaine,
Il nous faudra tondre la pelouse.
C’est la routine de l’été qui reprend :
 
Le samedi,
C’est « Journée tondeuse! »
Après, une fois le travail complété, parce que ce n’est pas donné,
On est contents.
 
D’aucuns et d’aucunes
Profitent de cette journée
Pour aller chez le coiffeur ou la coiffeuse.
Quant à nous, le samedi, c’est la cour arrière qu'on recoiffe.
 
 
Nadagami
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Cent quatre-vingt-deux

11/5/2021

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​Il pleut et c’est tant mieux.
La terre,
Encore très froide,
Souffre d’un apport d’eau insuffisant.
 
On se demandait
D’où il provenait,
Où il prévoyait se rendre
Et pourquoi il hésitait à poursuivre son chemin.
 
Qui?
Bin voyons!
On parle toujours du même :
Le bretteux.
 
Bretteux peut-être,
Mais devant,
Toujours l’inconnu
Et l’incertitude.
 
La masse nuageuse a bouffé le flanc montagneux
Qu’on aperçoit normalement
En jetant, sans intention et par habitude, des coups d’oeil
Par la fenêtre au-dessus de l’évier.
 
On a les paupières lourdes,
La tête, ailleurs.
On fait quoi?
Bêchage! Raclage! Sarclage!
 
Depuis la disparition des dernières traces de neige,
Nous presse l’idée de profiter sans ménagement de la cour arrière
Où on s’y esquinte afin de tout simplement la remettre belle.
Mais on aime ce travail d’enjolivement à la fois manuel et créatif.
 
Il pleut.
On enfonce les touches.
On se sent prisonnier dans la maison.
Être dehors, c’est ce dont on a envie.
 
Encore quelques mots pour après enfiler un imper.
Dehors sous la pluie, tantôt on y sera.
On y est allé :
Quiscales, juncos, mésanges, dur bec, bruants, merles, corneilles.
 
 
Nadagami
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Cent quatre-vingt-un

10/5/2021

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​Dire
Le silence
Alors que gargouille
Notre ventre.
 
Où sommes-nous?
Finalement,
On n’a suivi personne.
On n’en avait pas envie.
 
Ils sont partis.
Nous?
On est resté
Et seul à marcher, on a continué.
 
On aurait juste envie de retourner dehors.
Mais avant, on balance les trente-six lignes.
Un rêve qui se déroule dans une vieille bâtisse, peut-être une école.
On va d’une salle à une autre
 
Tout en montant et descendant assez souvent
Des escaliers qui nous mènent d’un étage à un autre.
On se déplace seul et on se sent seul,
Comme dans le temps de nos études secondaires.
 
Soudain, l’impression, presque une certitude, qu’on devait aller
Quelque part en compagnie d’une autre personne.
Sauf que présentement,
On se voit déambulant en solitaire dans les rues d’une ville.
 
Le téléphone sonne :
Tu n’es pas venu avec nous?
Que j’entends.
Il semblerait que non et je suis bien content de ne pas être y allé.
 
Les érythrones sont en fleurs.
À Québec, présentement, il pleut.
Ici dans les hauts,
Le ciel est bleu et en partie ennuagé.
 
Il a fait beau,
Presque chaud.
Ce sera beau derrière chez nous au cours des prochains mois.
En tout cas, à nous ça nous plaira surtout que déjà on est ravi.
 
 
Nadagami
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Cent quatre-vingt

9/5/2021

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​Le jour est levé.
Nous aussi.
Aucune trace de gel au sol
Ce matin.
 
Il y a nous,
Tous les autres êtres vivants,
Ce dont on peut avoir conscience
Ainsi que tout ce qu’on ne peut imaginer.
 
Graines de fleurs de pavot répandues sur la terre humide
Qui se fendillent
Et desquelles s’extirpent
Racines et tiges.
 
Toujours le jour,
Ne devant compter que sur lui-même,
Qui s’est levé
Après que la nuit se soit enfuie.
 
Que sommes-nous donc?
Depuis très longtemps cette question
On se la pose.
Comment peut-on être partout?
 
Qu’il se demanda
Alors qu’il était assis
À son pupitre
Tout en écoutant la parole qui lui enseignait.
 
Puis,
Il a découvert le monde
Sans jamais vraiment en comprendre le sens,
Préférant avec les années les plantes et les oiseaux.
 
Ce sont toujours les plus forts qui percent,
Mais sans les plus faibles,
De forts
Il n’y aurait pas.
 
Le jour s’est une fois de plus levé.
Depuis combien de temps en est-il ainsi
Et pour combien de temps encore?
Des oiseaux survolent la cour.
 
 
Nadagami
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