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Arrosage, oiseau, averse

31/5/2017

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​V’là-t’y pas que le soleil perce le couvert nuageux.
Pourtant, il est supposé pleuvoir.
Une chance que j’ai arrosé hier soir.
Nenon! On n’était pas nombreux à arroser (il y avait moi et ???)
 
Bin oui! l’asphalte est mouillé ce matin.
Bin oui aussi! il en est tombé ç’te nuitte.
Mais pas beaucoup.
Pas assez.
 
Encore ce matin, le temps est couvert.
Mais, il ne pleut toujours pas.
Je n’haïrais pas qu’il tombe une bonne ondée.
Parce que tout arroser, bin... cé long.
 
Hier soir : deux heures d’arrosage.
Les plantes, oui c’est l’fun, sauf que c’est accaparant.
D’un autre côté toutefois, quand on s’en occupe on profite de la cour
Et la cour, elle, de nous.
 
En somme, c’est donnant, donnant :
La cour arrière te donne
Mais à la condition que tu lui donnes.
C’est correct.
 
- -- = -- -
 
Finalement, entre tantôt et maintenant, il a plu pas mal.
D’une certaine façon, j’ai eu mon ondée.
Sauf que déjà il fait soleil.
On dirait qu’il est tombé trop de pluie en avril et début mai,
 
Et qu’il n’en reste plus en haut,
Même lorsque c’est nuageux.
Selon les prévisions météo, il aurait dû pleuvoir toute la semaine.
Une chance que j’ai arrosé hier soir.
 
- -- = -- -
 
Je le savais tout près car j’entendais son chant depuis quelques jours.
Ce matin, en plus de l’entendre je l’ai vu :
Le viréo mélodieux.
Mais sa présence dérange.
 
Caché tout près dans un buisson, le moqueur chat.
Bon imitateur.
Au départ, je croyais être en présence de deux viréos mélodieux.
Mais ce n’était pas le cas.
 
C’est le moqueur chat qui imitait en partie le chant du viréo.
Sauf que l’imitation n’était pas en tous points parfaite.
Je me suis alors mis à douter
Jusqu’à ce que j’aperçoive le moqueur chat s’échapper d’un buisson.
 
Imiter un chant d’oiseau
Pour créer l’illusion que le territoire convoité
Est déjà occupé par un oiseau identique :
Tous les jours on en apprend.
 
- -- = -- -
 
C’est correct en haut.
On se calme le pompon.
Vous pouvez fermer les valves.
J’ai été exaucé.
 
 
nadagami
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Une fois

30/5/2017

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​Espèce ailée qu’on n’avait pas encore revue cette année :
Agrippés aux branches les plus hautes des cerisiers,
Ballotés de haut en bas par le souffle du vent,
Une vingtaine de jaseurs d’Amérique.
 
Singularité d’une sensation à la vue des oiseaux,
En raison de cette impression
De retrouvailles entre vieux copains
Après un hiver de séparation.
 
- -=- -=- -
 
Le moqueur chat, par une cacophonie machiavélique,
Chasse les intrus qui ont envahi son territoire de survie
En se déplaçant d’un arbrisseau à l’autre
Tout en maintenant son vol à la hauteur des yeux du scrutateur.
 
- -=- -=- -
 
Il est quatre heures du matin.
Il n’a pas plu.
Ça ne m’a pas plu.
Le sol, trop bien drainé, manque d’eau.
 
J’arrose ou bien je n’arrose pas? Il le faudrait mais,
De la pluie est prévue pour aujourd’hui et le reste de la semaine.
Misère! Il n’a pas plu. Je fais quoi?
Attendons!
 
- -=- -=- -
 
On s’en va par là.
Oui, par là.
Sans savoir d’où on vient
Ni où on va.
 
Les yeux regardant au loin,
Devant,
Délaissant le passé passé,
Envisageant l’avenir à venir.
 
- =-= -=- -
 
Il était une fois une fois qui était toujours,
Qui ne mourait jamais.
Et elle ne mourait jamais cette fois
Car tout le temps elle se transformait.
 
Dans ce très court conte, elle a, la fois, comme amis
Les fleurs, les oiseaux, les saisons
Qui, une fois par année,
Partent et reviennent transformés mais identiques.
 
Pour la fois,
Tout est toujours la première fois et en même temps,
Tout est toujours nouveau.
En somme, tout le temps tout est à redécouvrir.
 
Mais la fois a compris, pour éviter les dangers de l’égarement,
Qu’en même temps tout est pareil d’une fois à l’autre
Puisque d’une année à l’autre, en des temps semblables,
Il y a le retour des fleurs, des oiseaux, des saisons, ses amis.
 
Pareils donc les jours mais aussi, différents
Étant donné que chaque journée apporte son lot de nouveautés,
Chaque instant est une nouvelle fois,
Comme un conte entendu pour la première fois chaque fois réentendu.
 
Chaque jour, chaque heure, chaque seconde,
Tout est tout le temps nouveau,
Jamais en tous points pareil,
Même si souvent domine l’impression du contraire.
 
- -=- -=- -
 
Le ciel est gris.
J’attends la pluie.
Début d’avant-midi
Qui suit la nuit.
 
Ce n’est pas la première fois,
Au beau milieu de la nuit,
Que mon âme angoissée
M’invite à me lever.
 
Il était une fois
Une fois
Qui, comme toutes les fois,
Faisait tout pour la première fois.
 
- -=- -=- -
 
 
nadagami
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Dichotomie

29/5/2017

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Aurore, toi qui s'étends de l'aube au lever du soleil,
Tu peux me dire où je suis en ce moment?
Peut-être, oui peut-être entre rêve et rosée du matin mais,
Assurément sur le ‘tit-boeuf.
 
- === -
 
Le vent souffle du sud.
Il devait pleuvoir.
Mais il n’a pas plu.
Sans doute ce soir; il vente du sud.
 
= --- =
 
Du côté des montagnes, en arrière, le ciel est en partie dégagé.
En avant, du côté nord, vers Québec, le ciel est couvert.
Bizarrerie du coin,
Ce ciel séparé en deux.
 
C’est un phénomène souvent observé,
Cette séparation qu’on dirait être au-dessus de la rue Principale
Et qui, depuis la cuisine, offre deux perspectives,
Deux ciels différents.
 
- === -
 
Cette nuit, ici, il n’a pas plu.
Dans les bas par contre et ce, dès le village voisin,
Sur le ch’min qui mène à Québec,
Tôt ce matin l’asphalte était mouillé.
 
Comme en fin de semaine aussi, dans le coin, il a fait chaud.
Par contre, à Québec, à Lévis, c’était frette.
Y’ont gelé!
Pas ici.
 
De toute façon, ça va avec le reste. Depuis que je vis ici,
À Notre-Dame-Auxiliatrice-de-Buckland,
J’ai toujours cette impression de vivre dans un autre monde,
Dans un monde déconnecté, séparé du reste de la planète.
 
Et même à l’intérieur des limites du village, c’est très changeant.
Oui! Oui! À l’intérieur des limites d’un territoire aussi petit.
Par exemple, dans les Pointes, le vent veut tout arracher
Alors que c’est le calme plat dans Ville-Marie.
 
Ou encore, il y a un vent de malade dans le centre du village
Tandis qu’il fait super beau en haut de Saint-Roch.
Ou bien qu'au moment où le soleil se fait éclatant dans le village
En même temps, Saint-Joseph baigne dans un brouillard très dense.
 
Notre-Dame-Auxiliatrice-de-Buckland, c’est un monde à part.
Mais sans doute que ces conditions météo particulières découlent
De la lignée de monts qui s’élèvent au sud du village et
Que l’on peut apercevoir depuis Québec.

Lignée de monts que j'appelle la baleine (parce que ça y ressemble)
Et mammifère marin que l'on distingue sans difficulté à partir de
Saint-Charles-de-Bellechasse,
Entre les deux tronçons du chemin de fer.

- === -
 
Et j’apprends que, tôt ce matin,
Il a finalement fait soleil à Québec.
Au même moment, ici, les nuages chassaient le bleu du ciel,
Qui est resté couvert jusque vers onze heures.
 
Là, il est midi.
Le ciel est repassé au bleu.
Il fait beau.
Et chaud.
 
... pendant ce temps, à Québec, c’est beau mé pas chaud.

​ 
nadagami
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Pause

28/5/2017

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​Dehors, à côté de l’épinette, face au mont du Midi.
Corneilles et chardonnerets chantent.
Merle d’Amérique dans les plants de bleuet.
Au bout du terrain picorent des quiscales bronzés.
 
Les arbres sont en fleurs.
Les pissenlits sont fous comme de la m..de.
Les petites mouches noires qui piquent en maudit sont de retour.
À part de cela?
 
C’est vert.
Vert?
Vert.
Genre :
 
Vert mélèze, vert cormier, vert peuplier faux-tremble,
Vert merisier, vert cerisier, vert sorbier, vert prunier,
Vert lilas, vert épinette, vert bouleau, vert érable,
Vert framboisier, vert haie de chèvrefeuille, vert cèdre.
 
Donc, c’est vert.
Enfin! Et il était temps.
Le vent souffle tout en douceur et fredonnent
Les feuilles des arbres.
 
Au-dessus, les nuages qui se préparent.
Mais ce sera pour tantôt.
Le vent souffle.
  Des oiseaux chantent.
 
Ce matin, on a planté l’argousier.
C’est notre dernière acquisition.
Probablement la dernière.
C’est beau les plantes.
 
Très beau.
Et plus on en a, plus c’est beau.
Mais quand vient le temps de faire la pelouse,
Il faut découper.
 
Ché pas là,
Mais hier après-midi,
Je commençais à avoir le brin d’herbe de travers.
On est dimanche, et il en reste encore à faire.
 
Du sarclage,
Du taillage de branches,
Du patentage de truc pour que ça pousse dans le jardin,
Du répétage des mêmes choses à faire pour que ce soit beau.
 
Autrement dit,
Je crois qu’on a atteint la limite à ne pas dépasser.
C’est beau, la cour est belle. Je trouve ça vraiment beau.
Mais j’ai pas envie de me faire enterrer par l’ouvrage.
 
Juste couper le gazon le samedi,
À deux :
Trois heures.
Je pense qu’on a atteint notre limite.
 
- = -
 
Des chardonnerets chantent
Tandis que j’écris tout en me berçant assis sur la balançoire.
Les nuages au-dessus de la montagne sont beaux
Et démesurément blanc gris foncé et pâle.
 
Le feuillage des arbres frissonnent au moindre coup de vent.
Du nord qu’il est le vent.
Le temps est sec.
Tantôt, il le faut, il pleuvra.
 
 
nadagami
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Projection de soi

27/5/2017

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Comme il arrive assez souvent le matin,
Encore aujourd’hui le soleil s’est levé.
Et comme il m’arrive assez souvent le matin,
Encore aujourd’hui moi aussi je me suis levé.
 
- =--= -
 
Le moqueur chat est de retour.
Je l’ai revu hier matin.
Oiseau gris
Dont le chant ressemble à un miaulement de chat.
 
- =--= -
 
Journée de tondeuse,
De fouet…
Oui, oui, de fouet à gazon,
Ou de coupe-bordure,
 
Ou de taille-bordure,
Ou de weedeater...
... Un mange-gazon!
En somme, préférez-vous être :
 
1) Fouetté?
2) Coupé?
3) Taillé?
4) Mangé?
 
- =--= -
 
C’est l’histoire d’un brin d’herbe,
Qui avait élu domicile sur le bord d’un solage de maison.
Une fois par semaine, le barbier au fouet à gaz passe.
Son chum, qui demeure tout près, lui se fait raser à la tondeuse.
 
Le barbier aime bien son gazon.
Et le gazon aime bien le barbier.
Avant, le gazon était laissé à lui-même.
Il poussait en orgueil.
 
Dans ce temps-là, le brin d’herbe près du solage filait moche.
Son chum itou.
Ils se sentaient laissés à eux-mêmes, abandonnés, négligés.
C’est bien beau la liberté,
 
Mais à un moment donné, ça prend de la discipline.
Tu ne peux pas sans arrêt ne faire qu’à ta tête,
Ne faire que la fête,
Te lever tous les matins avec un mal de tête.
 
Pour arriver à quelque chose,
Ça prend un minimum de discipline.
Et le nouveau propriétaire, le barbier, il est un peu comme ça.
Pour cette raison, les brins d’herbe ont hâte au samedi.
 
Aujourd’hui, la pelouse est entretenue.
Elle ressemble à un tapis de verdure qui protège le sol.
Les brins d’herbe sont heureux.
Et ils le sont d’autant plus quand ils entendent :
 
« Dieu que vous avez une belle pelouse! »
Hé oui! Même un brin d’herbe peut-être vaniteux.
Comme l’est le propriétaire?
Eee... Vaniteux, moi?
 
Fin de l’histoire du brin d’herbe.
 
- =--= -
 
 
nadagami
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Vous m'avez dit

26/5/2017

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Et il a plu.
Au cours de la journée d’hier, le vent du su l’avait dit :
« Ce soir, il pleuvra. »
Hier soir, il a plu.
 
Si cela m’a plu
Que le vent me dise d’avance
Qu’au cours de la soirée d’hier à venir
Il pleuvrait?
 
Oui.
Que… Quoi?
Si moi déjà, par le passé, j’ai plu,
Comme la pluie?
 
=--- ---=
 
Je pleux des mots.
Tu pleux des  mots.
Il pleut des mots.
Elle pleut des mots.
 
Si par le passé le vent m’a averti qu’un jour je pleuvrais des mots?
Oui, mais voilà très longtemps.
Et cette journée-là, il faisait très beau,
Le temps était ensoleillé et très chaud.
 
Ça m’a pris de même.
Il fallait que j’écrive.
Un vent terrible soufflait en moi.
Mais j’ai dit : « Non! »
 
Je ne comprenais pas.
Mais avec le temps, j’ai appris qu’on ne peut rien contre le vent,
Ni contre la pluie même si elle ne tombe pas.
Aujourd’hui, je tape des mots.
 
=--- ---=
 
Sur le sol, des fleurs blanches de fraises sauvages à venir;
Sur les branches des cerisiers, des fleurs blanches de cerises à venir;
Sur les branches du prunier, des fleurs blanches de prunes à venir :
 Petites fleurs blanches annonciatrices de fruits à venir.
 
=--- ---=
 
Le vent parle.
Avec des mots qui sont les siens.
On n’est pas obligé de l’écouter. En fait, qui l’écoute?
Mais lui s’en fout. Il parle qu’on l’écoute ou pas.
 
=--- ---=
 
Hier dans la cour, pour la première fois cette année, l’oiseau-mouche...
J’y pense :
L’oiseau-mouche est réapparu dans la cour arrière
La journée que se sont ouvertes les fleurs des cerisiers et du prunier.
 
Comment il a fait, l’oiseau-mouche, pour le savoir?
C’était écrit dans les journaux, sur le net? Cet oiseau sait lire?
Comment le colibri à gorge rubis a-t-il su
Qu’hier serait la journée d’éclosion des fleurs fruitières?
 
 
nadagami
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D'hier à tantôt

25/5/2017

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​Ce soir, la pluie.
Ce matin, le vent du sud.
Ce soir, tantôt, plus tard.
Ce matin, là, présentement.
 
-- = --
 
Dans les champs,
Partout,
Des fleurs jaunes,
Un tapis de pissenlits.
 
De pissenlits ou de pissenlites?
Pissenlites à l’oral,
Pissenlits à l’écrit.
Mais à l’écrit, pourquoi un « t » muet?
 
-- = --
 
Ce soir, tantôt, la pluie.
Ce matin, là, le vent du sud, du su.
Voir tantôt, là, présentement.
Voir tantôt, la pluie qui tombera tantôt, la voir tomber tout de suite.
 
C’est le vent qui me prévient.
Oui, le vent.
Le vent qui souffle.
Qui souffle et qui parle.
 
-- = --
 
Ces fleurs, sauvages, qui poussent dans les champs,
Nombreuses, envahissantes, jaunes comme le soleil,
Aussi nombreuses que les étoiles dans le ciel,
Elles sont peut-être tombées alors qu’il se faisait tard.
 
Pissenlits,
Êtes-vous des pépites de soleil venues d'un ciel de nuit?
Pissenlites,
Tombez-vous du haut d'un passé alors que nous dormons dans notre lite?
 
Le vent du sud, le vent du su, tantôt la pluie.
Hier, on disait, communément, pissenlite, lite, icitte, nuite.
Mais la lettre « t » ,
Un jour, en fin de mot, elle est devenue muette.
 
Verret ou Verrette?
J’écris Verret
Mais je dis Verrette.
Deux mondes : l’écrit et l’oral.
 
Jolis pissenlits, jolis pissenlites,
Nenon mais tsé,
Cé quoi ma langue?
Cé pissenlit ou pissenlite?
 
Si je dis pissenlit, je me coupe de mon passé.
Si je dis pissenlite, je reprends content contact avec mon passé
Et me découvre soudain bilingue :
Je parle deux langues françaises.
 
Un français du passé,
Et un français d’aujourd’hui.
Hier, voilà longtemps, on disait : le vent du su et non du sud.
Aujourd’hui, le vent du su me dit d’avance le temps qu’il fera tantôt.
 
 
nadagami
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Entre nous

24/5/2017

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Très beau début de soirée.
Vent absent.
La température s’est réchauffée depuis seize heures.
Peut-être un peu trop habillé pour travailler sur le terrain.
 
Pas grave.
Ce soir, c’est au tour du plant de rhubarbe et
Des deux de pivoines :
Sarclage et bêchage de la terre.
 
Pour la rhubarbe seulement :
Ajout de compost et de nouvelle terre.
Il fait vraiment beau.
Le ciel est dégagé alors que le soleil déboule vers l’ouest.
 
Toujours présent lorsqu’on joue dans la terre,
Un merle d’Amérique suit les travaux de près.
Juché sur un des coins de la toiture du hangar de la voisine,
L’oiseau n’attend qu’une brève absence pour plonger.
 
=-= =-=
 
Sur les flancs de montagne qui se dressent dans les Pointes,
Les branches bourgeonnées des érables
Dessinent des demi-cercles serrés
Qui s’offrent à nos yeux comme un immense bouquet de fleurs.
 
Vraiment, la nature est d’une puissante générosité de splendeurs.
Voilà à peine quelques semaines, tout était blanc.
Aujourd’hui, partout les paysages se transforment,
Changent de couleur, multiplient les lieux de pâmoison.
 
Jeunes enfants trop souvent en dedans,
Vous devriez sortir.
Ce monde vous appartient.
Ce sera bientôt à vous d’en prendre soin.
 
=-= =-=
 
Bien que les prédictions ne soient porteuses que de pluie à recevoir,
Il semblerait qu’il en soit assez tombé
Puisque le ciel tend à se désennuager, à garder son eau.
Souhaitons-le fortement.
 
=-= =-=
 
Encore ce matin,
Sous un ciel qui se dégage,
Il y a cette lumière jaune aqueuse
Qui se répand et coule entre les branches.
 
Il n’y a que le matin qu’on le voit, ce jaune lumineux,
Qui attise les couleurs de tout ce qu’il rencontre sur son passage.
On dirait une eau vaporeuse qui mouille et fait reluire
Mais sans laisser la moindre trace d’eau.
 
Mouiller sans la moindre trace d’eau… Ouin!
Entéka, cé comme ça.
Ça’s’peut pas?
Bin, ç’a l’air de d’ça pareil!
 
=-= =-=
 
Écrire avec les mots qu’on entend,
Qu’on a entendu,
Qu’on utilise partout, tout le temps, entre nous :
Cé pas facile.
 
 
nadagami
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Élagage

23/5/2017

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Il est tôt.
La nuit n’est plus.
Les nuages s’effilochent tout en fuyant vers l’est;
Par les brèches, plus haut plus loin, le bleu du ciel.
 
-- --- --
 
Pendant ce temps alors que la Terre tourne,
Comme si toujours on était au cinéma,
Des scènes de la vie défilent,
Sans arrêt.
 
Mais on n’est pas au cinéma.
Les acteurs n’ont pas appris un rôle.
Chacun joue, vit à l’improviste son propre rôle
À l’intérieur de la limite définie par la naissance et la mort.
 
Sans arrêt entre ces deux bornes, on est confronté à l’instantanéité
D’une scène de vie raboutée à la vitesse du temps
À une autre scène de vie.
Mais il arrive parfois que bien malgré nous on ferme les yeux.
 
-- --- --
 
Le ciel est couvert à nouveau.
Le temps qu’il fera aujourd’hui?
Ché pas trop.
Qu’importe de toute façon, il faudra faire avec.
 
-- --- --
 
On a beaucoup travaillé dans la cour arrière en fin de semaine :
Tout en s’attardant à regarder la faune ailée et la flore;
Tout en réapprenant à passer du temps dehors;
Tout en goûtant à la fugacité à travers la croissance des bourgeons.
 
Mais là encore, il arrive qu’on ferme les yeux.
Seul, la tête penchée au-dessus de la terre à sarcler et
Dans laquelle on a les deux mains,
Voilà que de nulle part remonte à la conscience une gloire jadis rêvée.

Mais désir d'antan qui comme les nuages ce matin s'effiloche :
Un oiseau passe;
De petites fleurs jaunes tapissent le sol;
Le gazon est quelque peu mouillé ce matin.

Des espoirs, des désirs, des idéaux d'hier
Le regard se détourne
Pour se réfugier derrière des paupières closes.
Sans égocentrisme, on ne peut survivre.
 
-- --- --
 
Couper des branches.
D’aucunes sont mortes, desséchées, fragiles.
À quoi bon les conserver? Elles sont mortes.
De temps en temps, il faut élaguer.
 
 
nadagami
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Glacée la crème

22/5/2017

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​Il a fait beau.
Le temps était frais mais à quatre pattes pour travailler
Dans le jardin, à bêcher, sarcler, pelleter la terre, semer,
C’était bin correct.
 
On a aussi rempoté les plants de tomate, de cerises de terre,
Taillé des arbustes, arraché les mauvaises herbes devant la maison,
Préparé les pots de fleurs, fini de retourner la terre du jardin.
C’était la journée idéale pour ces travaux.
 
Ensuite?
La routine :
La douche, la balayeuse, le souper et la vaisselle.
Finalement, le bac à vidanges sur le bord du chemin.
 
Ensuite?
Un cornet de crème glacée à la Glacerie.
On s’y est rendu à pied.
Huit kilomètres de marche pour s’y rendre.
 
Huit kilomètres???
Oui!
Ce n’est pas à la porte.
Non, pas vraiment... Eee...
 
Quoi?
J’ai beurré épais.
Ce qui veut dire?
Un demi-kilomètre de marche pour se rendre à la Glacerie.
 
=-- - --=
 
On est revenu tranquillement, sur le bord du chemin,
À regarder les montagnes au loin, les Laurentides,
Bleu gris foncé sous un ciel couvert de pluie à venir,
À tendre l'oreille sans jamais oublier qu'on est sur le bord de la rue
 
Au cas où des voitures ne remonteraient pas foulpine la rue Principale
Parce qu’il n’y a pas de trottoir entre la Glacerie et la Grotte,
Et pourquoi pas enfin,
À faire nos langues sales comme tout le monde fait.
 
Comme si on était mieux que les autres!
Bin non.
C’est la vie,
Que de manger son prochain.
 
=-- - --=
 
Et la nuit, après l’avoir dormie, rêvée, insomnisée par bouttes,
Est passée du gris très foncé au gris très clair d’un début de journée.
Il devait pleuvoir. Il a très peu plu. Trop peu.
On n’aura pas le choix, il faudra arroser.
 
Le sol se draine très vite.
En peu de temps, la terre s’assèche.
Certaines plantes ne peuvent manquer d’eau.
Il faudra arroser même s'il pleut.
 
 
nadagami
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