Parfois intransigeance
Et perclus de désespérance,
Mais aussi débordant (assez souvent quand même) de complaisance.
Dehors, la blancheur neigée,
Sous un ciel dégagé
Et un soleil si étincelant qu’on le dirait enragé,
Qu’on observe, depuis la cuisine, le coeur allégé.
Nos doigts commandent,
Les mots se répandent
Sur les lignes d’une feuille qui quémandent
Avant que nos rêves, la nuit revenue, en redemandent.
Par contre,
On n’est jamais ni pour ni contre,
Lors d’une impromptue rencontre,
Que quiconque s’affiche n’importe quand pour ou contre.
Notre fuite se poursuit jusqu’à ce que surgisse une idée,
Cependant invalidée,
Car très vite évidée
Comme si d’avance tout était décidé.
Toutefois, aujourd’hui priment
Les rimes
Auxquelles on s’arrime
Et pour lesquelles on s’escrime.
Tout cela n’empêche en rien, cependant, que parfois on se le demande,
Au contraire de tout ce que trop souvent on se demande
Sans qu’à autrui on ne le demande, soit :
Pourquoi en fait pratiquement jamais aux autres on ne demande?
Parce qu’en fait,
Et c’est un fait,
Confronté aux mots, seul on défait
Et toujours seul, on refait.
Puis tout à coup, plus rien;
Ou rien de plus;
Surtout qu’en plus, tout vaut moins que rien!
(Il n’empêche que « moins que rien » vaut autant que « plus que tout ».)
Nadagami