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Quatre cent soixante-seize

28/2/2023

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​On reconnaît être ignorance,
Parfois intransigeance
Et perclus de désespérance,
Mais aussi débordant (assez souvent quand même) de complaisance.
 
Dehors, la blancheur neigée,
Sous un ciel dégagé
Et un soleil si étincelant qu’on le dirait enragé,
Qu’on observe, depuis la cuisine, le coeur allégé.
                                                                                                         
Nos doigts commandent,
Les mots se répandent
Sur les lignes d’une feuille qui quémandent
Avant que nos rêves, la nuit revenue, en redemandent.
 
Par contre,
On n’est jamais ni pour ni contre,
Lors d’une impromptue rencontre,
Que quiconque s’affiche n’importe quand pour ou contre.
 
Notre fuite se poursuit jusqu’à ce que surgisse une idée,
Cependant invalidée,
Car très vite évidée
Comme si d’avance tout était décidé.
 
Toutefois, aujourd’hui priment
Les rimes
Auxquelles on s’arrime
Et pour lesquelles on s’escrime.
 
Tout cela n’empêche en rien, cependant, que parfois on se le demande,
Au contraire de tout ce que trop souvent on se demande
Sans qu’à autrui on ne le demande, soit :
Pourquoi en fait pratiquement jamais aux autres on ne demande?
 
Parce qu’en fait,
Et c’est un fait,
Confronté aux mots, seul on défait
Et toujours seul, on refait.
 
Puis tout à coup, plus rien;
Ou rien de plus;
Surtout qu’en plus, tout vaut moins que rien!
(Il n’empêche que « moins que rien » vaut autant que « plus que tout ».)
 
 
Nadagami
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Quatre cent soixante-quinze

27/2/2023

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​Parce qu’il le fallait!
Quoi?
S’aventurer.
Il le fallait vraiment?
 
Oui.
Stylo qui dessine des lettres.
Dehors, la lumière du jour crée des îlots d’ombre gris bleu
Qui accentuent l’effet d’éclatement
 
De la luminosité de l’astre diurne déjà amplifiée par la blancheur
De la neige tombée hier.
On découvre petit à petit quels mots se fixeront à la page,
Car ce sont eux qui commandent.
 
Nous,
Si on a quelque chose à déclarer?
Nous?
En tout cas, le stylo, ce n’est pas nous.
 
Les années (et même les décennies) ont passé.
Des scènes d’événements marquants révolus ressurgissent.
On comprend mieux;
On accepte avec plus de candeur.
 
Cependant, il arrive parfois que ce soit tout le contraire :
Parce qu’on a mieux compris, on déteste davantage.
En ce moment sur la blancheur neigée, des plaques ombrées croissantes.
C’est la marée montante et envahissante des ombres
 
Qui remplace l’éclatement lumineux du soleil en fuite.
« Encore quelques lignes... »
Que réclame le stylo.
Nous, on préférerait tout arrêter drette-là!
 
Pourquoi tous ces mots?
Parce qu’il nous faut écrire.
On n’a pas le choix.
Vraiment pas.
 
Mais il est vrai qu’on pourrait refuser.
Oui!
Sauf que la main qui ressent le besoin de dessiner des lettres
Toujours exigera qu’on se serve d’elle pour écrire.
 
 
Nadagami
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Quatre cent soixante-quatorze

21/2/2023

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​Tombent clairsemés et éparpillés des flocons
Qui, en cet instant, ne sont
Que minuscules points blancs
Qu’agite une très légère brise irrégulière.
 
On a encore beaucoup pelleté (et soufflé) ce matin.
Mais cette fois-ci,
La neige au sol avait été au préalable charriée par un fort vent du sud
Et transformée en longues lames épaisses et compactes.
 
Neige tombée,
Neige pelletée;
Gants mouillés,
Gants percés.
 
Écrire juste pour voir naître
Les lettres des mots,
Sur une feuille qui,
Par la suite,
 
Sera peut-être relue,
Peut-être mise de côté,
Peut-être corrigée pour être réécrite,
Peut-être enfin tout bonnement jetée.
 
Mais toujours il importe, du moins pour nous, de découvrir,
Lors d’une relecture subséquente,
Au moins une ligne
Qui nous accroche et qu’on se sent obligé de retravailler.
 
La neige toujours tombe
Et les flocons de plonger tout en douceur
En dessinant d’imprévisibles droites, courbes et boucles
Autour d’un axe qui guide les flocons dans leur fuite vers le sol.
 
En même temps, on aspire à être dominé
Par un processus de dématérialisation
Pour pouvoir, croit-on, aspirer à une absence d’inquiétude
Favorable à une écriture spontanée des mots.
 
La pointe du stylo échappe, les unes à la suite des autres, les lettres
Qui,
Sans le moindre effort à déployer pour imaginer quoi que ce soit,
Nous mêlent à la chute des rares flocons qui encore tombent.
 
 
Nadagami
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Quatre cent soixante-treize

17/2/2023

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​C’est juste que,
Tout à coup,
Plus rien,
Que le silence.
 
On abhorrait le propos, le style, la portée des mots finalement rejetés.
C’est tout.
Donc, travail réduit, en quelques secondes,
En une boule de papier compressée
 
Et jetée par la suite sur la table
Où elle, toujours la boule, y trône en plein centre.
On reprend.
Le silence règne dans la maison.
 
De l’autre côté des vitres des fenêtres, la noirceur.
Vrombissements aussi de moteur (sans doute des jeunes).
Nous, on n’a pas connu ce temps...
Parce que c’était son char, le sien.
 
Il n’était qu’à lui.
À lui, de toute façon, le moins possible on pouvait demander.
Mais s’il le fallait absolument,
Il y avait les voisins pour une échelle, une tondeuse, un conseil.
 
Avec le temps, c’est devenu (ce fut longtemps ancré en nous) :
« Tout ce qui est humainement possible de désirer,
Seuls les autres peuvent y rêver. »
Faque pour nous,
 
Sont devenus trop source d’envies culpabilisantes
Les désirs, les rêves, les projets.
Ne nous restait donc que le plaisir assez peu élaboré
Qui consistait alors à regarder passer sans envie les journées.
 
Ainsi n’était-il possible d’apprécier que ce que nos yeux rencontraient
Et que déterminait le hasard de la vie.
C’était comme cela.
Puis un jour : « Tu vas-tu finir par te brancher? »
 
Ce qui revenait à dire : « Quand prévois-tu décrisser de la maison? »
Il aurait fallu répondre avant que la question ne nous soit posée.
Et un jour, on est parti, sans permis de conduire, parce que son char,
C’était le sien, que le sien et que sans son char, il n’était plus rien.
 
 
Nadagami
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Quatre cent soixante-douze

15/2/2023

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​Bien que valent ce que valent,
Même si fort peu,
Les choses dites sans valeur,
Et peu importe ce qu’elles sont,
 
Il est,
En certaines occasions,
Donc parfois,
Possible de se servir de ces choses
 
Presque sans valeur
Pour découvrir,
Presque sans le moindre effort,
Que sans réel effort
 
On ne peut, en réalité, défendre le fort
Ou y est caché,
Quelque part,
Le coffre-fort renfermant le secret enfin révélé du moindre effort.
 
Fort,
Du sud venant,
Souffle
Le vent de tempête
 
Accompagné qu’il est
De pluie, de chaleur, d’humidité et de grisaille
Qui font fondre,
Presque à vue d’oeil,
 
La neige,
Auparavant tombée sur le sol.
Ainsi il en advient de la présente saison de la neige.
Avant,
 
Alors que sévissait l’hiver,
Il neigeait et gelait sans que ne se manifeste la pluie.
Aujourd’hui,
L’hiver ressemble à tout sauf à ce qu’il devrait être.
 
Mais on apprend à faire avec.
A-t-on le choix?
Souffle le vent; tombe la pluie; fond la neige :
Précoces manifestations printanières.
 
 
Nadagami
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Quatre cent soixante et onze

13/2/2023

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Ciel gris en appui sur la ligne d’horizon.
Ici et là des branches agitées par la brise inégale.
Se manifeste tout à coup notre conception de l’indicible magma temporel
Qui s’étend au-delà de la limite accessible à notre imagination :
 
Passé présent futur;
Toujours sous ce même ciel gris rapporté en première ligne;
Branches effeuillées frissonnantes;
Neige tombée et depuis, celle toujours accrochée aux toitures.
 
On a tant fui
Pour finalement découvrir
Que ce que hier on fuyait
Devient aujourd’hui notre point d’arrivée.
 
Il faut voir tomber la neige
Pour ensuite être en mesure de s’attaquer
À la description
De la neige qui tombe.
 
Mais à quoi servent les mots si ces derniers ne génèrent,
Chez autrui,
Aucun élan,
Ou encore qu’indifférence?
 
En aucun temps
On ne choisit qui ont est,
Sauf qu’on peut accepter, et tout autant refuser,
D’assumer les retombées successives à l’expression de notre personne.
 
Las de cette interminable fuite obligée,
Notre rationalité a capitulé et enfin accepté
D’être au diapason
De nos épanchements émotifs irrationnels
 
Parce que nos mains,
Nos doigts,
Notre regard,
Notre senti ficelés à notre âme
 
Tendent à rejoindre
Un point invisible,
Depuis toujours et à tout jamais existant,
Qui, en fait, n’est que notre nord magnétique attitré.
 
 
Nadagami
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Quatre cent soixante-dix

10/2/2023

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Voilà que...
Tout à coup,
Parce que
Nous donne tout un coup
 
Cette nouvelle
Entendue et selon laquelle
Tiendraient de l’irréel
Les infos télévisuelles.
 
Sauf que,
Sur le coup,
On s’est dit que,
Comme d’ailleurs à chaque coup :
 
Mais parmi toutes ces nouvelles,
Ne pourrait-on pas au moins éliminer celles
Qui, mêlées à ce flot continuel,
Ne stimulent que l’aspect sensationnel?
 
Quoique
Tout à coup,
On se convainc que,
Comme évidemment à tous les coups,
 
N’est seule vraie, seule authentique et seule belle
La douceur écrite d’un billet destinée à une demoiselle
Qui révèle l’absence de crainte pourtant naturelle
Si on devait, pour la conquérir, livrer duel.
 
Sauf que,
À tout coup,
Alors que...
On nous roue de coups,
 
Voilà que, sans filtre, elle
Nous interpelle
Alors qu’en même temps on l’appelle
Sur son cell.
 
Si bien que,
Et comme on avait à un moment donné prévu le coup,
De tout cela il ressort que
Notre adversaire, comprend-on une fois encaissé le coup, ce soit elle.
 
 
Nadagami
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Quatre cent soixante-neuf

8/2/2023

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​Derrière, les sommets s’ensoleillent
Et nous, tout en bas, on s’émerveille
Alors qu’en cet instant sans décibel
S’étale la voûte bleue toujours aussi belle.
 
Ainsi en hiver et tandis que sommeille
En raison du froid l’abeille,
La blancheur neigée venue du ciel
Suscite de scintillants plaisirs visuels.
 
On imagine soudain sur le sol une bouteille;
Renversée, sur celle-ci s’est posée une corneille :
Image symbolique qui étincelle
Sur le couvert d’une neige nouvelle.
 
Simultanément (du moins, le croit-on) se réveillent
Et s’émerveillent
Tous ceux et toutes celles
Pour qui le lever du jour est un rituel :
 
Évènement journalier qu’on surveille,
Sans l’aide d’un quelconque appareil,
Et qui, à l’exemple de l’étincelle,
Crée la flamme de toute volonté individuelle
 
Et qui aussi permet d’être rassuré la veille
Pour qu’aucun au réveil,
Toujours en processus éducationnel,
Ne s’embarrasse de préjugés personnels.
 
Mais toujours on s’émerveille
Devant l’astre qui nous réveille
Afin que la dimension sensationnelle
Se dissipe au profit de la curiosité fonctionnelle.
 
Qu’en est-il toutefois de l’oseille
Pour remplir de pain la corbeille?
La question n’est pas nouvelle,
Mais certes inquiétante et toujours actuelle.
 
Réalité somme toute par trop visuelle,
Car nullement spirituelle,
Quoique incontournable surtout qu’elle veille
Sur cette conscience qui mérite repos et sommeil.
 
 
Nadagami
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Quatre cent soixante-huit

6/2/2023

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​On reprend,
Recommence,
Refait,
Récapitule.
 
Mais voilà que, tout à coup :
Des voix sinistres
Et des cris perçants.
Où sommes-nous?
 
Égoïsme;
Égocentrisme;
Égotisme;
Indispensable narcissisme que génère l’instinct de survie.
 
Est infinie petitesse notre réalité environnante
Issue de cet univers aux confins insondables
Qui ne change jamais
Même lorsqu’il se transforme et prend une autre apparence.
 
Il n’empêche que le temps
N’a pas le temps
D’en perdre pour ensuite en gagner
Afin de se convaincre d’avoir moins usé de lui-même.
 
C’est lui-même qui me l’a dit,
Hier...
En fait, c’était peut-être plutôt avant-hier... (Entéka!)
Alors que sonnait minuit en même temps que midi.
 
Donc,
On n’a rien à dire
Si ce n’est
Que même le rien à dire est, mine de rien, à dire.
 
Et le soleil
D’ensoleiller
L’espace insaisissable
Coincé entre la bleuité diurne et la blancheur neigée.
 
 En somme,
On s’est repris
Pour ensuite recommencer
Après avoir défait ce qui nous avait obligé à capituler.
 
 
Nadagami
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Quatre cent soixante-sept

4/2/2023

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​Nos écrits nous causent des ennuis,
Car on pressent trop ce qui s’ensuit
Alors qu’on souhaite que s’enfuit
Notre raison qu’à trop peu celle-ci nous réduit.
 
Il est vrai qu’on accepte mal
Cette dimension en nous qui relève du sentimental
Dont la puissance déstabilisante maximale
Se révèle alors que tout devient anormal.
 
Autant dire dans ce cas qu’on reste plutôt épris,
Tandis qu’on écrit,
De ce qui en nous éveille, face au mépris,
Le désir d’avoir tout bien compris.
 
On tend aussi, et cependant, à être moralisateur
Tout en y allant d’un point de vue parfois dévastateur,
Ce qui éloigne le regard spectateur
Que suppose le raisonnement interrogateur.
 
Donc en nous, une mautadite grosse montagne d’émotions
Qui s’objectent à la résignation,
Qui bousculent la volonté d’abnégation,
Mais qui répandent au moins un parfum d’introspection.
 
Sauf que notre tête
Trop souvent nous embête
Alors qu’on s’entête
À glorifier la tempête.
 
Un peu pour tout cela on écrit
Pour que se taisent ces cris
Que, sur papier, on a transcrits
Et afin que le doute en nous demeure proscrit.
 
Mais même si hésitant, il faut qu’on fonce
Sinon notre volonté s’enfonce
Et alors, de constater qu’à ce qu’on renonce
Nous conduit à l’état que justement on dénonce.
 
Ainsi s’enfuit l’idée de la pudeur
Qu’accompagne la peur.
Tout n’est que labeur
Qui, avec le temps, en vient toujours à effacer la laideur.   
 
 
Nadagami
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