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Trente-cinq

30/10/2020

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​On attend.
On se détend.
Dehors, le froid.
À l’intérieur, la proie.
 
On sort?
Qu’on se demande alors qu’essore
La machine à laver
Et que nous, on reste enclavé.
 
Toujours est-il qu’on tape
Et que du reste, on s’en tape.
Mais si au moins c’était vrai,
Comme si de je-m’en-foutisme on s’enivrait.
 
On est, à tout, indifférent?
Face à nous-même, on gagnerait à être plus déférent.
Parce qu’on s’interroge,
Mais que notre amour de la vie on abroge.
 
---
 
C’est décidé, on va dehors,
Ça ne nous fera pas de tort.
Prendre l’air,
C’est extraordinaire.
 
Ouin! On charrie un peu.
Juste un petit peu.
Non. Ce qui est extraordinaire
Est de s’adonner à une activité bin ordinaire.
 
Faire le tour de la cour,
Et se laisser emporter par notre imagination qui n’est jamais à court :
Ici, une haie de fleurs,
Là, un oiseau en plein vol qui les effleure.
 
Mais qu’on brette!
Dehors? Ouin! Il doit faire frette.
On s’habille
En enfilant nos guenilles.
 
Tout cela sans oublier nos mots à taper,
Nos illusions à saper.
Misère! On a oublié le zip.
On donne un coup et après ce sera : hourra! hip! hip!
 
 
Nadagami
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Trente-quatre

29/10/2020

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​Écrire
Pour dire.
Sauf que nous emporte l’élan
De la vérité du relent.
 
Mentir?
Et après nous repentir?
Pantoute!
Pas même pour l’équivalent d’une seule petite goutte.
 
On a à dire,
Pas à mentir.
On a rédigé.
En même temps, on s’est enfargé.
 
Quand après il a fallu nous relire,
On s’est dit : « Oups! Mais on chavire. »
Ici, de la colère.
Là, rien qui ne tempère.
 
La douleur dans les mots est apparue pire
Que celle qu’on croyait ressentir.
Toutefois, pour ce qui est de la franchise,
Pour bien la présenter, parfois il arrive que les mots chisent.
 
Cependant, ce n’est pas ce qu’au départ on avait l’intention de dire.
Par contre, après on a cessé de médire :
Sous nos yeux, brute s’offraient à nous la vérité
Et la certitude que de la dévoiler ne ferait qu’irriter.
 
On a donc décidé, de silence, de tout recouvrir
Pour peut-être plus tard face à l’autre nous ouvrir.
Mais il y a que, en ce moment, on ne sait plus
Si, en fait, tout révéler ne nous aurait pas à tous les deux déplu.
 
Il n’empêche qu’on croyait, à cause du temps, moins souffrir.
Un peu de bonheur aussi on voulait s’offrir.
Mais non!
On a attaqué à coups de canon.
 
Écrire,
C’est dire.
On gardera le silence.
Et ainsi on évitera les malveillances.
 
 
Nadagami
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Trente-trois

28/10/2020

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​Que faire
D’une stratosphère
De questions
Sans introspection?
 
En même temps
Mais en un autre temps,
Nous surplombe le ciel bas
Sous lequel bat
 
Un coeur froid
Où se broient
Les tourments
De l’instant.
 
Toitures blanches,
Froid qui s’épanche,
Couvert de neige glacée,
Marches à déglacer.
 
Tourne la roue.
Demain, on sera où?
Et de nous obstiner
À cesser, avec nous-même, de nous estiner
 
Même si de ces estinages on a tant appris,
Sans pour autant avoir bien compris
Que de ces obstinations qu’on a,
Pourquoi de leur origine première aucune idée on n’a.
 
Mais il n’en demeure pas moins que tout est immense,
Si intense,
Incommensurable,
Si immesurable.
 
Mais ça marche de même,
Qu’on est ou pas le teint blême.
En même temps, on observe
Ces scènes qui du désespoir nous préservent.
 
Pendent depuis le bord de la toiture les glaçons.
Bientôt, on portera nos longs caleçons.
On pourrait avancer qu’on écrit n’importe quoi,
Comme la vie l’est sans qu’on ne sache pourquoi.
 
 
Nadagami
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Trente-deux

27/10/2020

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​Il fait blanc
Et on se voit tremblant,
Mais autrement que lorsqu’il fait noir
Alors qu’on ne peut rien voir.
 
Par ailleurs, il fait jour
Tous les jours
Et il fait nuit
Avant ainsi qu’après minuit.
 
Mais alors,
Pourquoi en regardant dehors,
Après une averse de neige nocturne,
Ne dit-on pas qu’il fait blanc une fois en phase diurne?
 
Répondez-moi
Vous qui êtes sans voix,
Bien qu’il me soit impossible de vous entendre
Et de votre part, à une réponse de m’attendre!
 
Qu’importe! Ce matin, il fait blanc.
Que de joie dans le coeur des enfants!
Pour les plus vieux?
Le bonheur est moins contagieux.
 
Et aussi parce qu’avec les années,
On a moins envie, à la vue de la neige, de ricaner,
De se convaincre qu’il faut aller dehors,
De s’éloigner de notre confort.
 
Comme ce matin,
Ce n’est pas malin,
C’est à grands coups de pied au derrière
Qu’on est finalement sorti dans la cour arrière.
 
Ce dehors ce matin, mais comment l’écrire,
Comment, sans rechigner, le décrire?
Dehors, ce matin, c’est la blancheur de la neige sur le sol
Et ce sont aussi les mois froids qui prennent leur envol.
 
Et moi,
Je suis face à moi,
En-dedans,
Impénitent.
 
(Ce n’est pas vrai! J’ai fait le tour de la cour tôt ce matin.)
 
 
Nadagami
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Trente et un

26/10/2020

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​Blancs flocons
Nous reluquons.
Sol blanchi
Et, de sa verdure, affranchi.
 
Dôme de grisaille
Duquel s’élance une marmaille
De blancheurs innombrables
Dont l’élan est imparable.
 
Dehors, le froid
Qui génère l’effroi
Né de l’isolement
Que suscitent un effet de flottement,
 
Une absence de contact,
Contraires ces derniers à un lien intact,
Sans barrière,
Avec le sol qui tend à redevenir glacière.
 
Feuilles tombées,
Chaleur plombée.
Sur les vitres colle la neige
De laquelle, à l’intérieur, on se protège.
 
L’automne instable revient.
De son irascibilité toujours on se souvient.
Ressurgit alors la défaillance
De l’âme qui s’imagine sans vaillance.
 
En fait, c’est plutôt de l’apathie
Et non pas de l’antipathie
Qu’on ressent face à cette saison
Qui nous retient dans la maison.
 
Sans arrêt les flocons qui tombent,
Accompagnés de l’instant qui succombe.
Glissent les flocons mouillés
Sur la vitre où ils se sont écrabouillés.
 
Le sol blanchit,
Puis quand s’ajoute la pluie, reverdit.
Soudain, la neige à nouveau qui seule tombe
Jusqu’à ce que sous la pluie, pour la neige, ce soit l’hécatombe.
 
 
Nadagami
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Trente

23/10/2020

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​Et comme
En somme
Les hommes
Mâchent, holà mon grand, de la gomme,
 
Aussi bien dire
Et pour tout dire
Que, à redire,
On n’a rien à dire.
 
Qu’importe!
Car ce qui importe
Et surtout m’importe
Est ce que mes mains portent.
 
Sauf que
Et bien que...
Quoique
Lorsque,
 
Confusément, on ne sait plus,
En plus
Et ni non plus
Sans plus,
 
Pourquoi
On se demande pourquoi
Tant de pourquoi
Bien qu’il nous indiffère en fait de savoir pourquoi.
 
Mais on ne peut
Que bien peu,
Et moins qu’un peu
Même si on ne peut,
 
Rêver
Sans rêver
De rêver
À une vie rêvée.
 
Et enfin, me voilà
Face à ce que je vois là
Et que de tout temps à moi-même me voila,
Bien que muette, cette voix-là.
 
 
Nadagami
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Vingt-neuf

22/10/2020

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​Relecture
D’une fracture :
Désemparée
Car trop vite a accaparé.
 
C’était vraiment trop tôt.
Le sujet est costaud.
Il n’est pas à tous.
Alors, on se pousse.
 
En plus de la douleur,
Il y a la couleur.
Quant à nous, on a choisi l’écoute.
Dès lors, nos craintes se sont dissoutes.
 
Écouter,
Bien que cela puisse nous coûter,
Il le faut
Pour éviter d’être faux.
 
À eux la parole,
Eux qui en ont ras le bol.
On n’est pas des justiciers.
Alors pourquoi devoir se justifier?
 
Pour nous, vaut mieux l’attente
Afin de faciliter la détente.
En observant, on aide.
En adoptant le rythme, il y a entraide.
 
Une oreille
Pour l’éveil;
Un silence
Pour la résilience.
 
Mais il y a,
Et c’est notre cas,
Qu’on a connu la soumission,
Subi la discrimination.
 
Sauf que ce n’est pas le temps
De susciter des irritants.
On se doit d’écouter
Ces gens qui y ont goûté.
 
 
Nadagami
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Vingt-huit

21/10/2020

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​Il vente,
Mais sans créer la moindre épouvante.
On s’y fait,
Sinon c’est l’angoisse qui sans cesse se refait.
 
Tombe aussi la pluie
En même temps que fuient
Les innombrables feuilles
Des arbres en deuil.
 
S’entremêlent mugissements
Et longs sifflements.
Les branches dénudées s’affolent,
Quelques rares oiseaux s’envolent.
 
Et comme toujours,
C’est le compte à rebours
En ce mois d’octobre
Initiateur d’un grand désordre :
 
La chaleur s’en est allée;
La durée du jour a détallé;
Il fait noir au réveil;
Et le soir venu, c’est très tôt qu’on veille.
 
La pluie encore tombe.
Nos résistances succombent.
Changent les saisons
Qui refusent les comparaisons.
 
S’incruste le temps automnal
Qui provoque une dégradation phénoménale
Des conditions de la saison
Qui jusqu’à tout récemment nous poussaient hors de la maison.
 
Se maintient le souffle du vent
Qui annonce une période de confinement.
Bientôt, on s’enfermera
Beaucoup plus longtemps que dehors on exultera.
 
Sur le sol fuit encore l’eau de pluie tombée.
Alors qu’on cherche à se raplomber,
On est témoin du vent qui persiste.
À celle qui lui succède, aucune saison ne résiste.
 
 
Nadagami
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Vingt-sept

20/10/2020

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​Dehors, la pluie
Ainsi que la nuit.
Du réveille-matin on désactive la sonnerie.
Dans le noir, telle une longue broderie,
 
Défilent les dernières heures
De ce temps de labeur
Consacré à nos études collégiales
Qui n’ont pas été géniales.
 
Retour à ce temps passé,
Alors qu’on est dépassé
Par tant d’inquiétudes qui nous desservaient
Face à ce que demain nous réservait.
 
On n’avait aucune idée de ce que notre futur serait
Et comment, pour l’affronter, on se préparerait.
Quatorze années passées sur les bancs d’école,
Diplôme en poche, mais démuni de tout projet pour prendre notre envol.
 
Ce matin, la même question qu’alors : que suis-je?
Non! C’est plutôt : qu’essuis-je?
Une tempête d’incertitude
Ou une inondation de décrépitude?
 
Autour de nous, comme hier, un monde qui nous est étranger.
Mais en nous, une certitude silencieuse qui refuse d’être dérangée :
Enfoncer des touches
Pour ne pas avoir à user de notre bouche.
 
Taper pour dire,
Autrement dit, il nous faut écrire.
Sans se compromettre?
Impossible puisque, en question, tout est à remettre.
 
Mais bon, une fois le cégep complété,
On ignorait vivre sur du temps emprunté.
Sauf que là, il faut honorer nos dettes
Et que celles-ci ne peuvent être remisées sur des tablettes.
 
Où se défile la nuit
Tombe la pluie.
Encore quelques frappes
Pour éviter que le temps nous rattrape.
 
 
Nadagami
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Vingt-six

19/10/2020

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​Tout est détruit,
En cendres, réduit.
C’est le temps passé
Que l’absence a cassé.
 
Obstination,
Humiliation.
Au loin sont ces années
Vécues avant d’être abandonné.
 
C’est un temps d’hier,
D’une tristesse incendiaire
Alors que les sens s’enflamment
Et que s’assèche l’âme.
 
Le temps a beaucoup détruit.
Pour survivre, de fuites on s’est enduit.
On avait trop souffert
Comme si la vie n’était qu’enfer.
 
Ce qui hier était doute ressenti
Est devenu aujourd’hui vérité pressentie.
Trop de mal résiduel
Qui réfute l’approche consensuelle.
 
Souvenirs tristes
D’une volonté égotiste.
Retenues enfin dépassées
Dont la mémoire veut se débarrasser.
 
Le rapprochement est trop tardif
À la suite de reculs répétitifs.
De ce passé, on n’en a plus envie
D’autant plus que c’est le futur qui nous ravit.
 
Toujours là sera ce hier,
Même si repoussé derrière.
Sauf qu’elles nous ont abandonné.
On n’a plus rien à donner.
 
Les jours passent,
Les souvenirs se perdent, s’entassent.
On continue
En nous protégeant de ce qui nous diminue.
 
 
Nadagami
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